Zyva #44

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le mag musical gratuit

WAX TAILOR

X ET A-wa Ry X Bottle next Chromb! Radio Kaizman ...

#44

novembre / dĂŠcembre 2016


Ce magazine est imprimé avec des encres végétales sur du papier blanchi sans chlore. Ce magazine a été imprimé par une entreprise Imprim’Vert certifiée ISO 141 qui intègre le management environnemental dans sa politique globale.

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L'édito

WAAAA …AAAWA ! Presqu’un anagramme pour traduire le plaisir des rencontres qui émanent de ce numéro de novembredécembre ! WAX ET A-WA, la première et presque la dernière lettre de l’alphabet, entre les deux, de quoi voyager, des EtatsUnis au Yémen (enfin à éviter en ce moment tout de même) … Effectivement, Wax Tailor prépare une grosse tournée pour promouvoir son dernier album, véritable road-trip à

travers le Grand Ouest, et A-wa ,que l’on attend de pied ferme en terre lyonnaise, nous fait découvrir la folk yéménite, un grand écart intéressant. On l’a prouvé encore une fois lors du dernier numéro, la région est fertile de beaux projets musicaux, on a décidé dans ce numéro d’en faire un triptyque : 3 nouveaux albums, en 3 groupes et en 3 questions : c’est notre zoom sur le local ! Un numéro coloré, métissé, testostéroné, électrisé, bref un numéro qui devrait mettre un peu d’énergie pour lutter contre les envies d’hiberner que le froid annonce. Oui, décembre arrive, et moi je croirai au Père Noël seulement quand les pains au chocolat seront vraiment à 10 centimes, et mon loyer à 50 euros, n’est-ce-pas Messieurs Hauts Perchés … Bonne lecture, on se retrouve en 2017 !

Julie Chazal

laurent lamarca / Credit : kymmo

sommaire Brèves ZOOM sur le local wax tailor Agenda Chroniques d'artistes

21 24 14, 28, 29

A-Wa Live Reports Chroniques d'albums

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Petites Pépites d'EP X novembe / décembre 2016 1000 points fixes dans la région Rhône-Alpes diffusion en entrées de concerts. Directeur de publication : Hedi Mekki Annonces publicitaires : commercial@zyvamusic.com Rédactrice en chef : Julie Chazal zyvaredaction@gmail.com Rédacteurs : Kymmo, Julie Chazal, Guillaume Lebourgeois, David Honegger, Yann B., Clémentine Beth, Jonathan Allirand, Philippe "Pippo" Jawor, Julia, Hedi Mekki. Photographe : Kymmo www.kymmo.com Maquette et graphisme : Mathilde Maurice Communication et RP : Nicolas Tourancheau & Mathilde Maurice communication;@zyvamusic.com Chargé de diffusion : Axel Masurel Chargée de partenariats : Aldina Mujkanovic Bureau / adresse postale : 9 rue du Garet - 69001 Lyon Imprimerie : Pure Impression Zyva 2004 : Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Aucun élément de ce magazine ne peut être reproduit d’aucune manière que ce soit, ni par quelque moyen que ce soit, y compris mécanique et électronique, online ou offline, sans l’autorisation écrite de l’association Zyva.

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Coup de projecteur

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X Remerciements pour ce numéro :

Nicolas Humbertjean, Alana Gruson (Dur et Doux), François Arquillière (Eldorado & Co), Marion Beloeil (Ephélide), Jean-Philippe Béraud (Martingale), Christophe Cedat (Café 203), Rachida Bouchama (Ville de Vaulx-en-Velin), Charlène Mercier (Centre Culturel Charlie Chaplin), Eric Fillion (Mediatone), David Fontaine (Le Transbordeur), Géraldine Clément (Ville de Lyon).

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x Et

B R È V ES x Dernière

soirée de La Mine de Rien au CCO

Des adieux en fanfare… c’est ce qu’ont prévu les joyeux drilles de la Mine de Rien pour leur sortie de scène définitive. Le groupe a annoncé à la fin de l’été leur séparation, et par conséquent une grande fête d’adieu le 25 novembre prochain, dans un endroit qui leur ressemble, puisqu’il s’agit du CCO de Villeurbanne, LA scène indissociable de leur histoire. Au rendez-vous des festivités du 25 novembre, musique et émotions à l’honneur, on retrouvera aussi les copains Mac Abé et le Zombie Orchestra, pour tourner la page de ces 13 ans en chansons. + d’infos : http://www.laminederien.com

x Portraits

de rockeuses

In Uterock : derrière ce nom évocateur se cache un livre signé Emma Cordenod (journaliste mais aussi bassiste de Dagyde) et Aurélien Maillet (photographe et par ailleurs rédac-chef du webzine Sons of Metal), à paraître le 7 décembre chez Hachette. L’ouvrage s’intéresse à la féminité dans l’univers du rock et met en avant des artistes de la région à travers une douzaine de portraits. Une idée de cadeau glam-rock sous le sapin en décembre ? + d'infos sur : https://www.facebook.com/inuterock/

x Winter

(Camp) is coming

5ème édition pour le Winter Camp Festival, qui aura lieu du 6 au 10 décembre à Lyon, Paris, Nancy, Tours et Bordeaux, avec au programme une vingtaine de concerts, expos et autres performances, le tout réparti sur une dizaine de lieux. Plus concrètement du côté de Lyon ça se passera au Sonic et au Ninkasi Kao, où l’on pourra voir respectivement Daniel Alexander (ex Breton) le 6 décembre et Flamingods le 7. + d’infos sur : www.wintercampfestival.fr

Bam, un nouveau site !

Le catalogue d’illustration musicale Bam Library, qui aide les compositeurs (plus de 150 à l’heure actuelle) à diffuser leur musique et les professionnels (monteurs, réalisateurs, producteurs…) à accéder à une grande diversité de musiques pour leurs projets, a ouvert son nouveau site Web le 6 octobre dernier. Fort d’une nouvelle interface présentée comme unique en France, vous y trouverez un catalogue enrichi de plusieurs milliers de titres et pourrez tester de nouvelles fonctionnalités inédites. + d'infos sur : http://bamlibrary.com et http://bamlibrary.cadenzabox.com/

x C’est

bientôt…

N’oubliez pas ! Les Nouvelles Voix en Beaujolais, c’est dans quelques jours. Le Festival à sa 12ème année se fait de plus en plus pointu et n’hésite pas à électriser son identité visuelle…Olivier Boccon-Gibod, dont on peut retrouver l’interview dans le #43 de ZYVA, se porte garant chaque année d’une prog qualitative et se fait maître dans l’art de dénicher les talents de l’année. On place donc toute notre confiance dans les Nouvelles Voix, et on file écouter A-WA, Grand Blanc, Fishback et d’autres, sans oublier The Shoes, un peu spécial guests de cette édition. Du 14 au 20 novembre 2016, à Villefrance/Arnas/Limas/Gleizé/JassansRiottier + d’infos sur : http://www.theatredevillefranche.asso.fr

x Il

est beau, mon bateau

Après Amsterdam et Marseille, il est des nôtres à Lyon ! Musique-artfood, l’opium du peuple réuni en un triptyque parfait, c’est le bateauphare le RAZZLE. Un projet culturel à plusieurs visages donc, qui offre une nouvelle expérience de clubbing aux amateurs. Le RAZZLE, petit frère du Batofar parisien, s’inscrit aussi et surtout dans un projet de diffusion, faire émerger les nouveaux talents, encourager la création, enfin, adopter le positionnement d’une rampe d’accès à la culture. Début octobre, le bateau a enfin ouvert ses portes pour un apéro convivial, on a hâte de voir, d’écouter, de ressentir la suite ! + d'infos sur : https://www.facebook.com/lerazzle

x Restez x DJ Network, promo montpelliéraine 5ème édition pour le Winter Camp Festival, qui aura lieu du 6 au 10 décembre à Lyon, Paris, Nancy, Tours et Bordeaux, avec au programme une vingtaine de concerts, expos et autres performances, le tout réparti sur une dizaine de lieux. Plus concrètement du côté de Lyon ça se passera au Sonic et au Ninkasi Kao, où l’on pourra voir respectivement Daniel Alexander (ex Breton) le 6 décembre et Flamingods le 7. + d’infos sur : www.wintercampfestival.fr

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dans la vibe !

Le Sondier, start-up de chez nous, va lancer l’application STREALO qu’on jure de retrouver sur vos smartphones au prochain numéro de ZYVA...On avait déjà la possibilité de se repasser en streaming les performances live de nos artistes préférés, on va pouvoir à présent vibrer avec en direct. L’appli STREALO, déjà connectée à plus de 50 lieux de diffusion en Rhône-Alpes, va bel et bien permettre aux amateurs de musique de capter sur leurs appareils, via la plateforme, l’image et le son du concert en cours. La cerise sur le gâteau ? Si Strealo est disponible en version gratuite, en format « extraits » pour certains concerts, elle est aussi disponible en version payante – mais avec une somme directement reversée aux artistes, qui auront bien sûr leur mot à dire. + d’infos : http://www.bim2016.lol/

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zoom

sur le

local

x Par Julie chazal

Consommer local c'est une attitude responsable et juste, on le savait, mais nous "le local" ça nous évoque aussi le terreau fertile et musical de la région ! Aujourd'hui, on vous présente 3 groupes d'ici qui sortent un album à peu près dans le même timing, et avec chacun une identité très forte, tout ce qu'on aime ! 3 groupes, 3 albums en 3 questions, c'est LE Zoom sur le local du numéro #44 !

chromb!

Credit : hazam modoff

Entrée en matière avec un extrait du dossier de presse : « Rock sans guitare, jazz à distorsion, ou musique de chambre capitonnée à destination des adultes émotifs et des enfants sauvages. La musique de CHROMB! s’adresse plus au coeur qu’au crâne et ne s’interdit rien,des évidences pop au bruitisme sauvage ».

Bottle Next

Credit : jean combier

Entrée en matière avec un extrait du dossier de presse : «La formation déroule une armada rythmique impressionnante. Un batteur à la frappe missile associé à un guitariste chanteur à l’électro-acoustique impertinente, le duo implose les frontières sonores sur un rock sulfureux, mix de metal, de blues, de dub, de folk et de noise ».

x La musique de Bottle Next en 10 mots selon eux Sincère, authentique, énergique, chaude et contrastée, avec des notes florales, d’agrumes et une finale longue, suave et chaleureuse, agrémentée de subtiles notes maltées et fumées.

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C'est qui au juste Bottle Next ?

Martin Ecuer (Batterie, samples, chant), frappeur du groupe a un léger problème de surpoids, ce qui, à son avantage, lui permet de jouer bien au fond du temps et de poser sa caisse claire sur son ventre. Pierre Rettien, guitariste chanteur saxophoniste du groupe et plombier dans ses temps libres, reconnu dans le monde entier pour sa souplesse et sa passion pour le tuning !

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explication de texte sur le titre de l'album : " Bad Horses "

Le nom nous est apparu dans une BD du nom de « Scalped », on trouvait que ça sonnait bien et correspondait à notre état d’esprit quand nous faisons de la musique. Et puis comme d’habitude ça a été un coup de cœur, du coup on l’a choisi assez rapidement. C’est aussi le nom d’un des titres qui figure dans l’album. On trouvait que l’idée d’un cheval un peu indomptable ou hors de contrôle était accrocheuse, mais du coup Pierre a toujours peur des chevaux ! x Titre coup de

de la Rédac’ : «Running Herd»

x + d'infos ici : http://bottle-next.com/ x Sortie de l’album : 27/01/2017

mixé par Daniel Bergstrand (Meshuggah, In Flames, Soilwork).

x La musique de chromb! en 10 mots selon eux Garniture, Style, Franse, Viande, Police, Saxojazz, Fonfrule, Baniele, Fredilippe, Tryphon.

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C'est qui au juste chromb! ?

Leo Dumont (Batterie) est un petit chat pourpre qui aime recevoir des caresses par la poste ou via son courriel. Il tape fort sur sa batterie parce que c'est autorisé. Camille Durieux (Clavier, voix) n'a jamais existé, c'est un personnage fictif inventé par Pascal Obispo dans un Train Express Régional. En revanche, ses claviers existent. Il faut juste être bien gentil avec eux sinon après, ils vont tomber malade. Lucas Hercberg (Basse, effets, voix) est vilain : une fois il a cassé un stylo exprès juste parce que soit disant il lui avait menti lors d'un moment de vérité. Il joue de la basse mais ce n'est pas grave. Comme Bernard Lavilliers, Antoine Mermet (Saxo alto, synthétiseur, machines, voix) pense que la cuisine, c'est comme la musique : c'est une histoire de mélodie et de tempo. Il le prouve en jouant du saxophone et du gras.

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explication de texte sur le titre de l'album : " 1000 "

Notre troisième et nouvel album s'appelle "1000" car le premier s'appelle "I" et le second "II". "1000", c'est très impressionnant (par exemple "1000 Francs") mais c'est aussi très joli (par exemple "1000 colombes pour la paix"). Et surtout, c'est moins flippant que "2000" (par exemple "le Bug de l'an 2000"), parce qu' on ne rigole pas avec la Peur. x Titre coup de

de la Rédac’ : « Il en fallait » (durée : 11’43)

x + d'infos ici : https://soundcloud.com/chromb x Sortie de l’album : 4/11/2016 (CD), 2/12/2016 (Vinyle) x Ils seront en concert : Le 29 octobre au Marché Gare à Lyon, le 8 décembre à La Bobine à Grenoble, le 17 décembre à La Librairie Compagnon à Grandris (69) et le 28 janvier au Centre Paul Morand à Champagne-au-Mont-d’Or (69).

x Ils seront en concert : Les dates arrivent, à suivre de près sur leur site internet

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radio kaizman

Credit : pierre acobas

Entrée en matière avec un extrait du dossier de presse : « Profondément inspiré des sonorités urbaines, du groove et des rythmes typiques des marching bands New Orleans, Radio Kaizman envoie un son percussif et cuivré, mélange d’influences multiples du jazz au hip hop».

x La musique de radio kaizman en 10 mots selon eux Hiphop groove jazz pop heavy mother fucker rock shoegaze brassband.

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C'est qui au juste radio kaizman ?

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explication de texte sur le titre de l'album : " radio kaizman " (album éponyme)

Enguerrand Ecarnot (Grosse caisse) : "Gueg", recherche du groove David Honegger (Chant – rap) : MC lover fou du cheveu Swann Vuillermoz (Trombone) : Un coeur à prendre Romain Maitrot (Trompette) : Fait pleurer les minettes avec ses solos ! Stephan Maitrot (Sax Ténor) : So jazzy baby Victor Auffray (Soubassophone) : Les graves qui tâchent ! Elsa Lambey (Flûte – chant) : Les mecs craquent tous ! Delphine Morel (Flûte – chant) : Madame groove absolu ! Aldric Plisson (Caisse claire) : La frappe et le braquemard ! On voulait un titre simple pour présenter un album complexe et contenant beaucoup de titres. Y'a rien de mieux qu'un album éponyme pour commencer l'aventure car on part de zéro tous ensemble. La pochette fait simplement le lien avec notre musique cuivrée et les thèmes des chansons (séduction, passion, érotisme, un peu de mysticisme...). x Titre coup de

de la Rédac’ : « What is done is done »

x + d'infos ici : http://radiokaizman.com/ x Sortie de l’album : 20/10/2016 x Ils seront en concert : Le 18 novembre à La Grooverie à Lyon, et le 17 décembre au Toï Toï Le Zinc à Villeurbanne et le 10 Janvier au Ninkasi Gerland à Lyon.

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Credit : géraldine petrovic

faire ça j’ai l’impression que ça fait sens d’en faire un de plus en effet.

wax tailor Wax Tailor sort son cinquième album, et nous attendions de voir où il nous emmènerait cette fois …Et c’est vers le Grand Ouest qu’il nous invite à porter notre regard avec « By any beats necessary », avec des compositions dont on reconnaît aisément la marque de fabrique, le style du « tailor ». Homme aux multiples projets, parallèlement à cette sortie d’album, son documentaire sur les disquaires américains sort sur sa chaîne You tube : « In Wax we trust ». Rencontre avec un artiste complet, auquel nous croyons aussi.

Par Julie Chazal Le 12 octobre 2016

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ZYVA : Vous avez dit aimer les projets difficiles à réaliser, il faut qu’il y ait un enjeu et de l’adrénaline, en quoi ce 5ème album correspond à cette quête ? Wax Tailor : A chaque album on essaie d’ouvrir de nouvelles portes, je ne suis pas un caméléon, j ai un univers marqué, pour autant l’enjeu est de se renouveler sans trahir, essayer de trouver une tangente et intégrer des éléments nouveaux, un fil conducteur nouveau avec de nouveaux enjeux. Par rapport à la prise de risque, quand j avais fait mon projet symphonique, elle me paraissait beaucoup plus forte, là il y a moins ça pour l’album. Mais il y a une recherche artistique. Je suis « confort » si sur chaque album je sais ce que j’ai essayé de faire, que je n’avais pas fait sur l’album précédent, et tant que j’arrive à

ZYVA : Pourquoi cette référence à un discours de Malcom X dans le titre de l’album ? (By any means/ beats necessary) WT : C’est parti de plein de choses croisées, la référence à Malcom X vient du fait que c’est un discours de 1965 qu’il a fait à son retour d’un voyage à la Mecque avec un regard nouveau à ce moment-là, c’est un discours qui s’appuyait sur le concept développé dans « Les mains sales » par Sartre, le concept « par tous les moyens nécessaires ». Quand j’avais une vingtaine d’années, Malcom X était une figure dans la culture hip hop donc je m’étais intéressé au personnage, c’était aussi une période où je lisais beaucoup Sartre, un personnage important pour nous. Donc je trouvais que ça faisait le lien entre les deux cultures, et le jeu de mots avec « By any beats necessary » est une façon de dire « par toutes les matières sonores nécessaires » pour arriver à une fin musicale, ça résume bien ma démarche musicale. Après s’est greffé tout le rapport à la beat generation l’année dernière, au final ce qui est intéressant c’est de recréer du lien entre les deux : mouvement beat generation des années 50 fondateur d’un esprit de liberté ayant éclos avec les mouvements sociaux des années 60 et que quelque part ça avait été une vraie référence. Zyva : D’accord, en tout cas c’est un super titre ! WX : Eh ben merci c’est cool !

ZYVA : Cet album est empreint du mythe du Grand ouest, vous avez collaboré avec des artistes américains de la scène montante hip hop, Tricky s’est égaré en quittant Bristol pour la Route 66 ?! Qu’est-ce-qui s’est passé ? WX : C’était ma dérogation ! (rires) Z : Une très bonne dérogation ! WX : C’est une question d’atmosphère en fait, par exemple quand on parle de Grand ouest je pense à un titre comme « For the worst » sur mon album, empreint de western spaghettis, complètement assumé, où j’ai même rajouté la mélodie avec le sifflet, tant qu’à être dans un traumatisme de Morricone fallait assumer jusqu’au bout ! J’ai des gens qui m’ont écrit en me disant « on se sent dans le Grand Canyon », ça fait plaisir, c’est là où on voit la force du fantasme projeté, car c’est un compositeur italien qui a toujours refusé de s’installer aux EtatsUnis et qui a réussi à nous inventer le Grand Ouest avec un sifflet, un harmonica, donc pourquoi pas un chanteur bristolien, hein pourquoi pas ! (rires) ZYVA : Votre démarche artistique est nourrie par ce que vous appelez le paradoxe de la musique qui nous renvoie des images. quand vous écoutez « The road is ruff » (titre soul avec Lee Fields), quelles images voyez-vous défiler ? WX : Je voulais faire une analogie entre la route et la vie qui défilent, c’était le point de départ. C’est sous l’angle d’un conseil adressé à un jeune artiste qui arriverait sur la scène

Credit : kymmo

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aujourd’hui, de lui expliquer que la route est dure, mais qu’au final c’est positif, cette « énergie américaine » de penser que tout est possible, même si on sait que c’est une société très individualiste, faut pas espérer beaucoup d’aide des gens autour mais il y a cet espoir de réussir à faire quelque chose. ZYVA : Et quand vous écoutez « Buckwild » (avec Idil) ? WX : C’est un peu particulier, c’est une expression qui peut vouloir dire plein de choses en argot américain, c’est lié à la tension, on peut dire d’une soirée « on est allés à ce concert, j’sais pas ce qu’il a pris le mec mais buckwild ! » Ca veut dire « le mec il a craqué », et inversement on peut dire « hier soir j’ai rencontré une nana, waahou, c’était buckwild ! » bon là pas besoin de traduction !! (rires). J’aimais bien cette ambiguïté. ZYVA : Vous vous entourez toujours très bien et soignez vos collaborations, quel rapport entretenez-vous avec le leadership ? WX : Ah un rapport dictatorial bien sûr !!! (rires) Non, plus le temps passe plus j’assume pleinement ce rôle-là, ce rôle de réalisateur, de catalyseur de talents. L’idée qu’on peut tous avoir un avis sur quelque chose, j’y crois pas en fait. Ca ne veut pas dire qu’on ne discute

pas, je pense à Tricky en studio, on a fait des modifications parce qu’on a discuté mais par contre il savait qu’au final j’allais pas lâcher sur certaines choses, l’idée c’est pas de dire « j’ai raison vous avez tort », l’idée c’est de dire « c’est ma vision et c’est mon disque », voilà, c’est entendable pour quelqu’un.

Credit : kymmo

ZYVA : Vous partez dans deux jours pour deux dates de chauffe en Bulgarie et Roumanie avant votre tournée française qui comprend 25 dates entre novembre et décembre déjà, comment vous préparez-vous à cela ? WX : Annulées ces deux dates ! C’était trop short, je veux être serein. Donc on reporte, mais je voulais être prêt pour la tournée française. Du coup le grand bain ce sera vraiment pour la France ! Oui sinon la tournée globale comprendra 100 /150 dates comme d’habitude. C’est un peu comme un sport de haut niveau, ça implique une certaine exigence. J’ai pas trop le temps de me projeter, je vais plutôt être projeté sur scène ! C’est une façon comme une autre de gérer « l’avant », le stress et tout ce qui va avec, mais j’ai pas vraiment le temps pour une vraie préparation. ZYVA : Dernière question habituelle pour finir les interviews chez Zyva : vous prenez ma place deux minutes, quelle question aimeriezvous poser à Wax Tailor ? WX : Waaaa … ! Ce serait peut-être : « est-ce que tu as prévu de lever le pied à un moment ou à un autre ? », c’est une question que je me pose souvent !

Wax tailor : « By Any Beats Necessary » Label: Lab'Oratoire _

PROCHAIN CONCERT : Le 5/11 LE Radiant (Caluire)

Credit : kymmo

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LIVE reports X on

y était. maintenant, vous aussi.

Jibis

Credit : olivier trojani

x retour sur : Le 43ème - club transbo, sortie officielle du ZYVA n°43

On y est, le dernier Zyva Magazine vient de sortir et on fait notre première grosse fête au Club Transbo, que demander de mieux ! Pour fêter l’arrivée du petit dernier, le N°43, toute la team Zyva s’est fait plaisir en concoctant une soirée 100% lyonnaise. Pour attaquer en douceur, place à Harry Cover qui fait monter la pression petit à petit, puis vient le tour de mes petits chouchous du moment, Big Junior. Le combo lyonnais revient avec un tout nouveau set , un nouveau fond de scène et pas mal de nouvelles chansons, le tout dans un style toujours aussi inclassable qu’ils appellent le Hip-Wave. Malgré quelques petits problèmes techniques, qu’ils ont su très bien gérer, le groupe assure un show de grande volée grâce entre autres à des titres marquants tel que A.iA.i mais aussi grâce à ces quelques nouveaux titres dont on va bientôt entendre parler. Après un lancement parfait et un petit break toujours assuré par Harry Cover, place au duo

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Trinix

Big Junior

électro qui monte en ce moment, Trinix. Après avoir enflammé le Reperkusound et les 24h de l’Insa, puis fait une petite escapade pour quelques dates à New-York, Trinix nous fait le plaisir d’être avec nous pour cette belle soirée. Les deux compères nous proposent un set à la fois efficace et léché mêlant chansons originales et remix à la sauce Trinix, de quoi rendre fou le public du Club Transbo. Enfin pour finir cette belle date, Jibis du collectif Tapage Nocturne vient distiller sa techno ronde et sensuelle et envoûte totalement les derniers fêtards encore présents sur le dancefloor. Avec près de 500 personnes présentes pour ce premier lancement du magazine au Club Transbo, on peut dire que c’est plutôt réussi , alors au nom de Zyva, merci à tous, et à très vite pour la prochaine.

Par Kymmo

Credit :

Credit :

kymmo

kymmo

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Feu! Chatterton

l'a g e n da x vos

CONCERTS EN RHÔNE-ALPES

LYON 02/11 > Pony Pony Run Run (Pop) Transbordeur / 29€ / 20h > The Divine Comedy + Lisa O’Neil (Pop) Radiant Bellevue / 33€ / 20h 03/11 > Odezenne + Equipe de foot (Rap/ Rock) Transbordeur / 25€ / 20h > Pain + The Vision bleak (Metal) Ninkasi Kao / 25€ / 19h > Hot 8 Brass Band (Fanfare funk/ Soul) Epicerie Moderne / 16€ / 20h30 > Miossec (Chanson) Radiant Bellevue / 29€ / 20h30 04/11 > Acid & Rave + Chrise Liberator (Electro) Annexe > We are reality : Ricardo Villalobos + Seth Troxler + Rodhad + Alex.Do (Electro) Transbordeur / 35€ / 23h > Naïve New Beaters + Caspian Pool (Pop) Ninkasi Kao / 22€ / 19h30 > Cantenac Dagar + Direction Survet (Rock) Périscope / 7€ / 20h > Mountain Men + Antoine Amigues (Blues) MJC O’Totem / 16€ / 20h > Bass Reflex x Vandal Records (Electro) Ninkasi Kafé / Gratuit / 22h

Credit : kymmo

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05/11 > Wax Tailor + Kognitif (électro/TripHop) Radiant Bellevue / 30€ / 20h > We are reality : Kosme Vs Konstantin + Sibold + Mr G + Milton > Bradley (Electro) Transbordeur / 23€ / 23h > Eva Klesse 5tet (Jazz) Périscope / 10€ / 20h > Pete Inspirescu + Miimo (Electro) Bellona Club / 10€ / Minuit > Camille Bazbaz + Melba (chanson) Salle des Rancy / 14€ / 20h30 06/11 > Riddim Collision : Suuns + Balladur (Rock) Marché Gare / 19€ / 20h

> We are reality : Dixon + Ame + Job Jobse (Electro) Transbordeur / 27€ / 17h > Dark Funeral + Krisun + Deserted Fear (Metal) Ninkasi Kao / 28€ / 19h > Jain + Holy Two (Pop) Radiant Bellevue / 29€ / 19h 07/11 > Apocalyptica (Metal) Radiant Bellevue / 29€ / 19h30 > Wooden Shjips + Don Glow (Rock) Marché Gare / 16€ / 20h 08/11 > Architects + Stick To Your Guns + Bury Tomorrow (Hardcore) CCO / 19h30 > Tarja Turunen (Metal) Transbordeur / 31€ / 19h

sary : Slam + Charles Fenckler + Dial (Techno) Club Transbo / 15€ / 23h30 > Norah Jones (Jazz) Salle 3000 / 57€ - 79€ / 20h > Tété (chanson) Radiant Bellevue / 29€ / 20h > Bedmakers (Jazz) Périscope / 10€ / 20h 12/11 > Nowadays party : La Fine Equipe + Everydayz & Phazz + Yann Kesz + Douchka (Electro) Club Transbo / 20€ / 23h30 > Fakear (Electro) Radiant Bellevue / 32€ / 19h30 > Prosumer (House) Bellona / 10€ / Minuit > Ultra Panda (Rock) Périscope / 7€ / 20h > Dub To Tribe (Electro) Toï Toï le Zinc / 6€ / 21h > Osgut Tin + Running Back + Julien Kano (Electro) Bellona Club / 10€ / Minuit

09/11 > Steve Harris British Lion + Voodoo Six (Rock/Metal) CCO / 24€ / 19h30 > Benoit Doremus + Melissmell (Chanson) Ninkasi Kao / 20€ / 20h > Voodoo (Jazz) Périscope / 10€ / 20h 13/11 > Amon Amarth + Testament + Grand Magnus (Metal) Transbordeur / 33€ 10/11 / 19h > Télérama Dub Festival : Lee « Scratch » Perry & Subatomic sound > Up !Up !Up !: Alborosie + Horace + OBF sound system Vs Iration Step- Andy + Ken Boothe+ Jah9 (Reggae) Radiant Bellevue / 33€ / 19h pas + Dub Dynasty + Manudigital + > Brad Mehldau + Joshua Redman Roots Raid + Poirier + Pilah Mettes (Jazz) Auditorium / 37€ / 16h Joe Pilgrim & the Legerians (Dub) Transbordeur / 24€ / 23h > Frankey & Sandrino (Electro) Bellona 15/11 > Civil Civil (Rock) Sonic / 10€ / 20h30 Club > Lola Marsh (Pop/Folk) Marché Gare > Romain Humeau + Catfish (Rock) / 18€ / 20h30 Ninkasi kao / 22€ / 20h > Anvil (Metal) Ninkasi Kao / 26€ / 19h > Outshape + Combo Charlie + The Fakirs (Rock) MJC O’Totem / 8€ / 16/11 19h30 > Frankey & Sandrino (House) Bellona > Twin Atlantic (Rock) Marquise / 17€ / 19h30 / 15€ / Minuit > Myrath (Metal) MJC O’Totem / 19€ / 19h30 11/11 > Kevin Morby + Meg Baird (Pop/ > Soma Records 25th anniverwww.zyvamusic.com \ 17


Rock) Epicerie Moderne / 16€ / 20h30 17/11 > Sunset Sons (Rock) Transbordeur / 25€ / 19h > The Cure + The Twilight Sad (Rock) Halle Tony Garnier / 56€ - 65€ / 20h > Dionysos + Omoh (Chanson/Rock) Radiant Bellevue / 36€ / 20h30 > Ana Xander (électro) Terminal / 8€ / Minuit

21/11 > Synapson (Electro) Transbordeur / 25€ / 20h 22/11 > Peter Doherty (Rock) Transbordeur / 34€ / 19h

23/11 > Duchess Says + Le Prince Harry (Rock) Marché Gare / 13€ / 20h > Giédré + Andréas & Nicolas (Chan18/11 son) Transbordeur / 25€ / 20h > Electric Electric + Francky Goes To Tinariwen (Blues/World) Epicerie ModPointe A Pitre + Quadrupede + Maria Rockmore dj Set (Rock) Marché Gare / erne / 18€ / 20h30 13€ / 20h30 24/11 > Piers Faccini (Folk) Chapelle de la > Caballero & Jean-Jass + Di-Meh Trinité / 35€ / 20h (Rap) Club Transbo / 16€ / 20h > Nacht / Ugandan Methode + Inhu> Jean-Michel Jarre (Electro) Halle main (Techno/Indus) Petit Salon Adrian Younge (Hip Hop) Club Transbo Tony Garnier / 57€ - 106€ > Saint Sadrill (Rock) Périscope / 10€ / 20€ / 20h / 20h > EZ ! #44 (Electro) Club Transbo Quasar Dax J + Anthro + Mark Morris 25/11 + Angel Karel (Techno) Ninkasi / 17€ > Anton Serra & Eddy BVGV + Robse / Minuit (Rap) / Marché Gare / 14€ / 20h > Danakil + Volodia (Reggae) Transbor19/11 deur / 25€ / 20h > Imericon Never Say Die ! Tour 2016 > Brainbot Neonlight + Pythius + Vici : Whitechapel + Thy Art Is Murder + + Cassei (Drum & Bass) Ninkasi Kao / Carnifex + Obey The Brave + Fallujah 18€ / 23h30 + Make Them Suffer + Polar (Hard> Djeli Moussa Condé + Sir Jean & core) CCO / 25€ / 17h > Riddim Collision #18 : Pfel & Greem NMB Afrobeat Experience / 16€ / 20h > Les Adieux de La Mine De Rien + Acid Arab + Lillason + Saycet + (Chanson) CCO / 15€ / 20h Smokey Joe & The Kid + Jungle by night + Perturbator (Electro) Transbor- Josh Butler (Electro) Bellona Club / 10€ / 23h30 deur / 20€ / 23h > Soirée Tangram : Orbit + Tangram + 26/11 LTGL + Up High Collective + Dalhas > The Devil Wears Prada + Memphis Umaï (Electro) Périscope / 8€ / 20h May Fire + Silverstein + Like Moths To > Urulu (House) Terminal / 8€ / Minuit Flames (Hardcore) CCO / 22€ / 19h > Margaret Dygas + Hergè (Electro) > Melt Banana + Ukandanz (Noise) Bellona Club / 10€ / Minuit Marché Gare / 15€ / 20h > Flavia Coleho + El Gato Negro + 20/11 Kumbia Boruka (Reggae Bossa) Trans> Eskimo Callboy + Palisades (Hardbordeur / 24€ / 20h core) Marquise / 18€ / 19h30 > Smallpeople + Cesar & Jason (ElecTapage Nocturne fête ses 4 ans tro) Bellona Club / 10€ / Minuit > Agnès Obel + Lisa Hannigan (Folk/ > Mr roux + Boule (Chanson) A Thou Pop) Salle 3000 / 39€ - 44€ Bout D’chant / 14€ / 20h30 > Michael Kiwanuka (Soul) Epicerie Moderne / 16€ / 19h 27/11 > Djeli Moussa Condé + Sir Jean & NMB Afrobeat Experience (World) MJC > Meshuggah (Metal) Transbordeur / 27€ / 20h O’Totem / 16€ / 20h

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29/11 > Lucky Chops (Rock) Transbordeur / 28€ / 20h > Peaches (Electro/Pop) Epicerie Moderne / 20€ / 20h30

> Marvin Jouno (Pop) Marché Gare / 24€ / 20h > A-Wa (Pop) L’Epicerie Moderne / 16€ / 20h30 > Peter Kernel (Rock Arty) Le Sonic / 9€ / 20h30

30/11 > Rise Of The Northstar (Hardcore) MJC O’Totem / 20€ / 20h

08/12 > Kalash Kaos (Reggae Dancehall) Le Transbordeur / 26€ / 19h

01/12 > SCH (Rap) Le Transbordeur / 33€ /19h > Les Fatals Picards (Chanson Rock) Ninkasi Kao / 25€ / 19h30 > Berywam (Beatbox) La Marquise / 17€ / 20h > Elephant + La Pieta (pop) / 14€ /20h30 > Electric Beans (Modern Punk) Le Blogg / 20h > RY-X + Josin (Folk Expérimentale) L’Epicerie Moderne / 14€ / 20h30

09/12 > La Femme (New-Wawe) Le Transbordeur / 26,10€ / 19h > EZ! #45 (Dubstep) Club Transbo / 23h30

02/12 > Bass Reflexx #31(Bass Music) Ninkasi Kafé / GRATUIT / 22h 03/12 > Ludwig Von 88 (Punk-Rock) Le Transbordeur / 23,80€ / 19h > Djedjotronic (Techno) Le Petit Salon / / 23h > François Hadji-Lazaro + Pigalle (Chanson) Club Transbo / 11€ / 14h > Oversize #3 (Psytrance) Double Mixte / 20€ / 22h 04/12 > Aaron (Indie Pop) Le Transbordeur / 35€ / 19h > Les Tit’Nassels (Chanson) L’Epicerie Moderne / 7€ / 17h30 05/12 > Ibrahim Maalouf (Jazz) L’amphithéâtre / de 29€ à 59€ / 20h 06/12 > Jaal + Guest (Electro) CCO / / 20h 07/12 > Tryo (Chanson/Reggae) RadiantBellevue / 33€ / 20h30 > Carpenter Brut (Electro) Ninkasi Kao / 18€ / 20h

10/12 > Airbourne + Palace Of The King (Hard-Rock) Radiant-Bellevue / 33€ / 19h30 > Nacht (Ansome + Myler) (Techno) Le Petit Salon / 23h30 11/12 > Marillion (Rock Néo-Progressif) Radiant-Bellevue / 36€ / 19h30

20/12 > Saxon + Last In Line + Girlschool (Heavy Metal) Le Transbordeur/ 36€ / 20h > The Amity Affliction + Northlane + Stray From The Path + Wage War (Hardcore) CCO / 26€ / 19h

ST ETIENNE 02/11 > Socalled + Radio Tutti (Hip-Hop/ Soul) Le Fil / 15€ / 20h30 04/11 > Torture Squad (Metal) Thunderbird / 21h30 13/11 > Mesparrow (Rock) Pax / 20h 17/11 > Talisco + Holy Two (Pop) Le Fil / 18€ / 20h30

13/12 > Lescop (Pop Noir) Le Transbordeur / 22€ / 19h

18/11 > Biga Ranx + Avili + Bandalero ft Prendy + Spperla & Selectoine (Reggae) Le Fil / 22€ / 20h30

14/12 > The Answer + Dead Daisies (HardRock) Le Transbordeur / 29€ / 19h

19/11 > Black Bomb A + Loudblast (Metal) Le Fil / 18€ / 20h30

15/12 > Hippocampe Fou (Rap Aquatique) MJC ô Totem / 16€ / 20h > Romeo Elvis (Rap) Club Transbo

22/11 > Synapson (Electro) Le Fil / 25€ / 20h

16/12 > Paradis (Electro) Le Sucre / 20€ > Dub Echo #11 (Dub) Le Transbordeur / 23h > Patrice Baumel (House) Bellona / 12€ / Minuit > Anniversaire 2 ans de Zoo Corp Petit Salon / 10€ / 23h30 17/12 > Festival Dantesk-Komunion (Electro) Eurexpo / A partir de 25€ / 21h30 > Tapage Nocturne : La Nocturne (Noneoftheabove + AnD…) (Techno Indus) Le Petit Salon / 23h > Art Feast : Ana Xander / AFR06 Release Party

24/11 > General Elektriks (Pop) Le Fil / 20€ / 20h30 25/11 > Babylon Circus (Chanson) Le Fil / 22€ / 20h30 26/11 > Diunna Greenleaf (Jazz) Le Fil / 26€ / 20h30 01/12 > Faada Freddy (Soul) Le Fil / 26€ / 20h30 08/12 > Rover (Pop) Le Fil / 20€ / 20h30

15/12 > Doc Gyneco (Rap) Le Fil / 30€ / 20h 17/12 > Dub Inc (Dub) Le Fil / 20h

GRENOBLE 02/11 > Horace Andy + Ken Boothe (Reggae) La Belle Electrique / 24€ / 20h30 03/11 > Pony Pony Run Run + The Pirouettes (Pop) La Belle Electrique / 28€ / 20h > The Divine Comedy (Pop) Mc2 / 33€ / 20h 04/11 > Synapson (Electro) mc2 / 35€ / 20h30 > Suuns + Brian Case (Rock) La Belle Electrique / 22€ / 20h30 05/11 > Shifted + Cleric + Blawan (Electro) La Belle Electrique / 21€ / 23h 08/11 > Wax Tailor (Electro) La Belle Electrique / 20h 12/11 > Jeremy Underground + San Proper (Electro) La Belle Electrique / 17€ / 23h 16/11 > Salif Keita acoustique (World) La Belle Electrique / 30€ / 20h30 17/11 > Sidilarsen (Rock) L’Ampérage / 18€ / 20h30 > Benjamin Biolay (Chanson) La Belle Electrique / 36€ / 20h30 > N3rdistan + Filastine (Electro) La Bobine / 10€ / 20h30 18/11 > Thylacine + Pone (Electro) La Belle Electrique / 22€ / 20h30 19/11 > SBTRKT + Makam (Electro) La Belle Electrique / 24€ / 23h www.zyvamusic.com \ 19


> Grrre Dub Session (Dub) Drak-art / 22h 22/11 > Tinariwen (World) La Belle Electrique / 24€ / 20h30 24/11 > La Femme (Pop) La Belle Electrique / 24€ / 20h30 25/11 > Jain + Naya (Pop) La Belle Electrique / 20h30 > Nightmare + Rising Stelle + Charlie’s Frontier + Fun Town (Metal) La Belle Electrique / 20€ / 20h30 26/11 > French 79 + Stephan Bodzin + Manu le Malin (Electro) 22€ / La Belle Electrique / 23h 30/11 > Puggy + Camp Claude (Pop) La Belle Electrique / 24€ / 20h30 02/12 > Parov Stelar (Electro) Summum / 55€ / 20h 03/12 > Faada Freedy (Soul) La Belle Electrique / 27€ / 20h30 > Holy Bones (Rock) Salle Juliet Berto / 20h30 07/12 > Ibrahim Maalouf (Jazz) Summum / 50€ / 20h

15/12 > Moonspell + Der Weg Einer Freiheit (Metal) La Belle Electrique / 28€ / 19h30

BOURGOIN JALLIEU 05/11 > Bombino + Nabil Baly Othmani (World) Abattoirs / 19€ / 20h30 18/11 > Arno (Chanson) Abattoirs / 31€ / 20h30 26/11 > Stand High Patrol + Uzul + The Bug (Dub) Abattoirs / 22€ / 20h30 03/12 > The Herbaliser + Scampi (Electro) Abattoirs / 15€ / 20h30 16/12 > Trust (Rock) Abattoirs / 20h30

VALENCE 04/11 > The Animen (Rock) Mistral Palace / 19h 05/11 > Remingway + Isaac Bonnaz (Chanson) Mistral Palace / 8€ / 20h30 > Balladur + Qasar (Rock) Mistral Palace / 12€ / 20h30

08/12 09/12 > Biga Ranx (Reggae) La belle Elec> Rover (Pop) Mistral Palace / 27€ / trique / 22€ / 20h30 20h > Chromb ! + Francky Goes To Pointe A Pitre (Rock) La Bobine / 10 € / 20h30 09/12 > Neeskens (Folk) La Bobine / 8€ / 20h30 > Tryo (Chanson) La Belle Electrique / 20h30 10/12 > Ame + Jennifer Cardini (Electro) La Belle Electrique / 20€ / 23h

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ANNECY

03/11 > Suuns + Brian Case (Rock) Brise Glace / 18€ / 21h 05/11 > Etienne De Crecy + Caspian Pool (Electro) Brise Glace /21€ / 21h

10/11 > Camille Bazbaz (Chanson) Brise Glace / 18€ / 21h 12/11 > Miossec (Chanson) Théâtre Bonlieu / 30€ / 20h 13/11 > Catherine Ringer (Chanson) Brise Glace / 19h30 18/11 > Smokey Joe & The Kid (Electro) Brise Glace / 18€ / 21h 25/11 > Under Kontrol (Hip Hop) Brise Glace / 15€ / 21h 28/11 > Synapson (Electro) Arcadium / 25€ / 20h 03/12 > Rise Of The Northstar (Hardcore) Brise Glace / 18€ / 21h 08/12 > Neesken (Folk) Brise Glace / 15€ / 21h 10/11 > Clarika (Electro) Brise Glace / 19€ / 21h

ANNEMASSE 02/11 > Ibrahim Maalouf (Jazz) Château Rouge / 20h30 05/11 > No One Is Innocent (Rock) Château Rouge / 20€ / 20h30 19/11 > Talisco + L’imperatrice (Pop) Château Rouge / 20€ / 20h30 26/11 > Mountain Men + Heymoonshaker (Blues) Château Rouge / 20€ / 20h30

CHRONIQUES D'

ARTISTES

RY X, trois lettres mystérieuses pour un authentique artiste australien qui joue déjà dans la cour des grands. On est loin des PNL et autre MHD. Il pourrait être l’égérie de n’importe quel magasin branché avec son look hipster, bonnet, chemise bariolée, barbe de barde. Il pourrait agacer par la préciosité ou la fragilité de son chant entre Keaton Hanson, James Vincent McMorrow, Chris Garneau ou Bon Iver. RY X a été touché par la grâce, ou plutôt par le Grace de Jeff Buckley qu’il découvre avec son premier amour durant sa jeunesse australe en Angourie, un paradis perdu au sud de Brisbane. Ry Cuming pratique depuis l’orgasme musical, sa voix sensible provoque dans les corps des émois quasi physiques. Son concert fut un des grands moments du festival gratuit Musiques en Stock 2016 de Cluses où le public oscilla entre transports amoureux et vertiges sensuels à son plus grand étonnement. Autodidacte, son enfance fut digne des Robinsons suisses ou de Jules Verne et de Deux ans de vacances. Une mère professeur de Yoga, un père poète et activiste, Ryan est libre comme l’air ou plutôt l’eau qu’il chevauche assidument sur son surf. Il rejoint chaque jour en BMX les onze camarades de son école pour écouter ce qu’il croit être moderne, des vinyles de Joni Mitchell, de Franck Zappa, de la Motown, et de ceux qui inspireront peut-être ses vocalises, Marvin Gaye ou Al Green. Puis c’est le choc Nirvana, son premier CD, il quitte le monde hippie idyllique, se coupe les cheveux, retire son vernis à ongle noir et hurle dans un groupe grunge. C’est une découverte, une libération, une direction à suivre. Mais c’est la rencontre avec l’ange noir Buckley qui va bouleverser sa vie, « une énergie aussi forte que le grunge mais distillée d’une manière si pure et douce, un artiste qui m’a montré que l’on peut porter un lourd fardeau et l’exprimer tranquillement sans distorsion ». Un premier disque voit le jour sous son nom en 2010, il tourne avec Maroon 5, devient l’espoir de la pop australienne en remportant des prix mais il lâche tout pour un voyage spirituel à Bali d’où il enverra ses compositions à son

ami Frank Wiedemann pour donner naissance à deux EP, "Howling" (2012) et "Berlin" (2013). Puis cela sera la Californie et la rencontre avec le producteur Adam Freeland pour former The Acid avec le formidable album séminal, " The liminal " (2014). En 2016, sous le nom de RY X, sort "Dawn" son disque le plus personnel où les mélopées vous enveloppent, où de longues plages hypnotiques montent en puissance pour un jaillissement lumineux et sonore, un trip façon 2001 de Kubrick. RY X fait dans l’étreinte musicale, sa musique, sa voix apaisent. Cette aube est le commencement de quelque chose accompagné de vidéos à la beauté sidérante. RY X invite dans ses concerts à une forme de méditation introspective, chaque concert est une expérience unique et quasi mystique où l’ego n’a pas lieu d’être. RY X n’impose rien, il captive. A ne pas rater à l’Epicerie Moderne de Feyzin le 1er décembre. Par Guillaume Lebourgeois

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Meshuggah,

airbourne:

Taillés pour la scène

tout pour le rock

Meshuggah. Voilà bien un nom qui interpelle, et que vous avez déjà forcément entendu quelque part… Ne serait-ce que parce que le groupe suédois fêtera l’an prochain ses trente années d’existence ! Cependant, s’il y a bien un domaine par lequel on connaît Meshuggah, c’est la scène : qui a déjà vu le groupe live ne peut que s’en souvenir ! Un concert de Meshuggah, c’est une expérience unique, du metal à l’état pur, de celui qui fait apparaître des bleus sur tout le corps, après une soirée dantesque passée dans un moshpit bouillonnant. Cette dimension live, voilà ce qui fait la force de Meshuggah, et le combo d’Umeå l’a bien compris : pour son nouvel album, "The Violent Sleep of Reason" (Nuclear Blast), le quintet s’est enfermé en studio à cinq, jouant tous ensemble, à l’ancienne, enregistrant tout live, comme ça sortait, et non pas chacun dans une pièce à enregistrer sa petite partie en ayant dans les oreilles un simple métronome. Le résultat : un album brut, organique au possible, dont le mix conserve parfaitement l’atmosphère de l’enregistrement. C’est bien simple : écoutez-le au casque, et vous aurez l’impression d’être aux Puk Recording Studios de Gjerlev, au Danemark ! Forcément, même s’il s’agit là de l’album le plus accessible de sa discographie, la musique de Meshuggah, qui tire pas mal vers le progressif voire le franchement avant-gardiste, ne parlera pas à tout le monde, et probablement encore moins aux novices en matière de metal. Pourtant, une chose est certaine : quand vous serez dans la fosse du Transbordeur, vous n’aurez pas d’autre choix que de vous en prendre plein les dents… et vous adorerez ça !

Et si on parlait d’un groupe australien dont la réputation scénique n’est plus à faire et qui joue du hard rock reconnaissable dès les premières notes, album après album… Non, il n’est pas question d’AC/DC ici, mais d’AIRBOURNE. Si Airbourne évoque irrémédiablement AC/DC, c’est que les dénominateurs communs sont nombreux : même style musical, nationalité et aisance scénique. Sans oublier le lien fraternel, avec d’un côté les Young et de l’autre les frangins O’Keeffe, qui ont formé le groupe dans la région de Melbourne. La comparaison avec AC/DC, Airbourne l’assume plutôt bien depuis son premier album "Runnin’ Wild" (2007) qui avait révélé le groupe, lui permettant d’ouvrir pour Iron Maiden et les Rolling Stones. Mais tandis que les papys rockeurs viennent d’achever une tournée mondiale aussi lucrative que compliquée (2 musiciens sur le carreau, chanteur remplacé à cause de troubles de l’audition par Axl Rose, alors que le nom d’O’Keeffe circulait également) et à l’issue de laquelle le bassiste a jeté l’éponge, les signaux sont au vert pour Airbourne. Leur quatrième album "Breakin’ Outta Hell " cartonne dans les charts et engrange les louanges de la presse, qui évoque un retour aux sources. En effet, Airbourne a enregistré en Australie, sous la houlette de Bob Marlette qui avait officié sur leur premier album. Sa philosophie, Airbourne la résume avec l’ultime morceau de "Breakin’ Outta Hell", hommage au regretté Lemmy (Motörhead), qui avait notamment invité les australiens sur des tournées et apparaissait dans leur premier clip: It’s All For Rock’N’Roll.

Le 27 novembre 2016 au Transbordeur

Le 10 décembre au Radiant

par Philippe « Pippo » Jawor

Par Yann B.

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nous manquent mais on s’amuse beaucoup sur la route, on a un groupe très drôle. On a quatre musiciens avec nous sur scène, donc nous sommes sept dans le groupe et c’est toujours rigolo et cool. On fait des expériences qui nous grandissent en temps que musiciens et groupe et travailler avec mes sœurs ça aide bien pour ne pas trop avoir le mal du pays, parce que je tourne avec ma famille. Elles me connaissent parfaitement et nous sommes de bonnes amies depuis toujours !

a-wa

Credit : hassan hajjaj

Tair, Tagel et Liron, les trois soeurs qui forment le groupe A-wa, originaire d’Israël, cartonnent depuis quelques années et depuis le printemps dernier en France avec la sortie de leur premier album « Habib Galbi ». Fières représentantes d’un héritage traditionnel Yéménite, elles combinent chants séculaires et prod’ hiphop, électro ou reggae pour créer des chansons parfaites pour nos besoins de déhanchement. Leur musique emplie de couleurs, d’influences riches et variées, est un appel à l’amour, au respect et surtout au droit de faire la fête. Bientôt de passage dans notre région, on en a profité pour passer un coup de fil et en savoir davantage sur ce dit héritage trad’. x Par David Honegger - le 14 octobre 2016

ZYVA : Vous rentrez d’une tournée aux USA il y a quelques semaines, comment ça s’est passé ? Tair : Ouais, c’était une tournée incroyable, on a joué à Chicago, à New York, à L.A., dans des lieux cool. C’est très excitant de rencontrer des nouvelles personnes, de voir comment le public dans différents continents réagit à notre musique.

Z : Qu’est-ce-qui vous a le plus surpris ? T : A quel point les gens sont curieux et intéressés par notre musique, ils veulent connaître notre histoire, des amis ramènent d’autres amis, ils diffusent le message et c’est le meilleur moyen pour les gens de découvrir un nouveau groupe. Juste de venir au concert pour nous voir.

Z : C’était votre première fois làbas ? T : Non, Non, c’était notre troisième fois et on a fait de bonnes presses comme le New York Times, Rolling Stone, des gros trucs.

Z : Tourner avec ses soeurs, c’est bon pour ne pas avoir le mal du pays ? T : (Rires) Ouais ça aide malgré qu’il nous arrive d’avoir le mal du pays parfois, nos familles

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Z : Prochainement vous allez tourner essentiellement en France, est-ce qu’il y a une raison particulière ? T : On a une forte connexion avec le public français, on se sent comme à la maison, et on aime la façon dont les gens acceptent notre musique, dansent et se sentent libres d’être qui ils sont quand ils viennent à nos concerts. On a aussi sorti l’album en France, en Suisse et en Belgique, spécialement dans ces pays… on a sorti le disque mais on a aussi une super équipe française à Paris, le management et le label… Donc on se sent comme chez nous parce qu’on a une belle équipe qui nous aide à grandir. Z : Peux-tu expliquer à quelqu’un comme moi qui ne connais rien à la Folk Yéménite, ce qui caractérise cette musique et ses traditions ? T : On chante des chansons de femmes, et les femmes au Yémen, comme notre grand-mère, ne savaient ni lire ni écrire. Elles devaient créer ces chansons séculaires en laissant exprimer leurs émotions et tout ce qu’elles ne pouvaient exprimer face à des hommes, elles pouvaient le dire dans ces chansons. C’est une tradition orale qui est transmise d’une femme à une autre. On se souvient de notre grand-mère qui chantait ces chansons avec ce dialecte, arabe yéménite, c’était assez naturel pour nous de continuer la tradition en prenant ces chansons avec lesquelles on a grandi et les jouer à notre époque en leur apportant une production hiphop ou reggae, aussi en les chantant avec nos harmonies vocales qui sont un élément occidental… On leur donne notre propre interprétation pour les rendre comme elles sont maintenant et c’est un grand honneur. Z : Quand vous ajoutez des beats hiphop et électroniques, que reste-t-il donc du côté Folk ? T : Les chants tribaux, et la façon dont ils

étaient chantés et le dialecte bien sûr, la langue et certaines des mélodies, qui ont souvent changé. Si une femme apprend à sa fille ou une autre femme une chanson, cette dernière pouvait à son tour changer la mélodie ou ajouter ou enlever des parties… c’est un matériel très flexible. Z : Donc vous chantez des textes traditionnels ou originaux ? T : Oui ce sont des lyrics trad’ avec lesquels on joue, à certains on a ajouté une intro, changé les structures, mais on écrit aussi des chansons originales dans ce dialecte qu’on garde pour l’album numéro deux ! Z : Et ce dialecte vous le parlez au quotidien ? T : Malheureusement non, quand nos grandsparents ont immigré du Yémen en Israël à la fin des années quarante, ils ont commencé à parler de plus en plus en hébreu et moins leur langue, mais on s’en souvient étant enfants on l’entendait tout le temps aux célébrations ou quand notre grand-mère parlait avec ses copines. Du coup on ne le parle pas quotidiennement et couramment comme on le souhaiterait mais on le comprend bien et on l’apprend tout le temps et bien sûr on comprend tous les mots que l’on chante.

Credit : hassan hajjaj

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Z : Pour Parler de la production de l’album, vous avez bossé avec Tomer de Balkan Beatbox. Comment ça s’est passé ? Vous avez travaillé ensemble ou séparément ? T : A ce moment on habitait ensemble, Tagel, Liron et moi dans un appartement à Tel Aviv, et notre frère aussi qui est un ingénieur son. Il nous aidait à enregistrer à la maison toutes les démos qu’on envoyait à Tomer. On a commencé ce processus de travailler ensemble, de se rencontrer, et de lui envoyer quelques chansons. On a enregistré avec lui les voix qu’on a présentées au groupe, et il y a eu beaucoup d’éditions, de sampling de la part de Tomer, tous les beats électro qu’il ajoutait en tant que producteur. On a commencé tout ça juste en enregistrant les démos à la maison, je jouais les claviers, notre frère la guitare, et avec Liron on a écrit tous les arrangements vocaux qu’on a envoyés à Tomer.

Credit : vincent assié

Z : Et qui a eu l’idée du Keytar sur scène ? T : Je crois que lorsqu’on voulait monter le groupe, on recherchait des bons musiciens en Israël et on a rencontré ce super musicien qui jouait du Keytar, il n’est plus dans le groupe actuellement mais on a bossé un moment avec lui.

Z : Si vous étiez les Beastie Girls de la folk yéménite, would you « fight for you rights to party » ? T : Bonne question, je crois que c’est un «business» qui est un gros challenge pour une femme donc on se battra toujours pour notre droit de faire la fête mais tu sais pour des femmes avec beaucoup d’amour et très positives envers le monde, on ne devrait pas y aller avec le côté « fighting » mais juste en diffusant l’amour… et la fête (rires). C’est important. Z : Si tu pouvais prendre ma place pour poser une question à A-wa, quelle serait-elle ? T : Sûrement une question qui aurait à voir avec… « Quel serait votre processus de création de rêve ? ». On adorerait collaborer avec des super musiciens européens ou américains comme Kendrick Lamar, Stromae et on adorerait avoir un studio d’enregistrement dans la nature et juste écrire des chansons et les enregistrer sur le meilleur équipement que l’on pourrait avoir. .

a-wa : « Habib galbi » Label: The Eighth Note _ PROCHAINs CONCERTs : Le 18/11 Villefranche-surSaône le 7/12 L’Epicerie moderne de Feyzin (69)

Credit : Credit :

hassan hajjaj

vincent assié

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LIVE reports X on

Credit : kymmo

y était. maintenant, vous aussi.

x retour sur : MATT SIMONS + adam barnes - club transbo Credit : Olivier Trojani

x retour sur :

Deluxe - Place St Jean

Pour fêter la sortie de leur double CD + DVD, Deluxe a décidé de rejouer dans la rue à l’ancienne et a donc mis en place une petite tournée de cinq concerts sauvages : l’Acoustik Moustaches Tour. Pour la première date de cette petite tournée le groupe a investi la place Saint-Jean à Lyon, plus précisément, les marches de l’église Saint-Jean. 18h30, heure donnée par le groupe sur les réseaux sociaux, la place Saint-Jean est déjà bien remplie par de nombreux lyonnais qui attendent impatiemment Deluxe. Cinq minutes plus tard, le groupe fend la foule pour venir s’installer au pied de l’église et attaquer leur set. La foule compacte se ressert autour du groupe et se met à chanter, danser aux rythmes des chansons de Deluxe. Le set est assez court mais plutôt intense, le groupe nous offre tous ses plus gros titres, du récent duo avec M, Baby That’s You, au plus ancien My game, en passant bien sûr par l’incontournable Oh Oh, tout y passe. Après une grosse demi-heure de set acoustique, le groupe repart comme il est venu au travers de la foule et nous donne rendez-vous pour de prochaines aventures ! Merci Deluxe pour cette initiative qui a permis de vivre un beau moment de partage entre les lyonnais et un groupe fait pour la scène ! Par Kymmo

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Après une rentrée plutôt calme, me voici de retour au Club Transbo pour un concert tranquille avec le new-yorkais Matt Simons. Pour commencer la soirée, place à la folk du British Adam Barnes, seul sur scène avec sa guitare il a su tout de suite accrocher le public lyonnais avec ses mélodies touchantes et son humour britannique. Après une trentaine de minutes de set vraiment convaincante, Adam Barnes laisse sa place au très attendu Matt Simons. La petite scène assez intimiste du club Transbo colle tout à fait avec l’ambiance musicale de la soirée, on pourrait presque se croire dans un petit club de jazz new-yorkais. Après avoir sorti son premier album « Pièces » en 2013, Matt Simons connaît un énorme succès notamment en Allemagne et au Pays-Bas grâce à son single Catch & Release en 2014 et surtout à son remix sorti en 2015. Le set du new-yorkais commence avec l’un des titres forts de son dernier album, You can come back home, au piano avec ses quatre musiciens, l’artiste fait tout de suite groover le club Transbo ! Puis s’en suit quelques titres de son premier opus comme Gone ou encore Fall in line. Matt Simons communique beaucoup avec son public aussi bien en anglais, qu’en français et fait régulièrement des petites pauses dans son live pour rigoler avec la salle. Après une première partie de set plus punchy, place au moment calme de la soirée avec 2-3 titres où le piano prend une place prédominante avec en bonus une nouvelle chanson. Après ce petit temps calme, le concert repart de plus belle avec Lose control ou encore Tear it up. Enfin, peu avant la fin du concert, Matt Simons laisse le devant de la scène à ses excellents musiciens pour des petits solos de guitare, piano et batterie pour finir par un solo de Mr Simons au saxo ; enfin, le concert se termine en beauté avec le fameux Catch & release. Je m’attendais à un concert folk un peu mou et j’ai eu un concert plein d’énergie et de bonne humeur, de quoi me redonner envie d’aller voir des artistes folk sur scène ! Par Kymmo

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cadavreski : « Sensible » Label: Les Disques d'en face par Hedi Mekki

CHRONIQUES D'

ALBUMS

x Maud Lübeck

x Cadavreski

est le projet de quatre loustics (SANS E, MITOFF, KRUNCH, H-TONE) originaires de Troyes avec des voix, des flows et des empreintes singulières, poussés par une véritable expertise de la syntaxe Hip Hop. Toi qui es amateur de musique dans toute sa diversité, tu seras inéluctablement emballé par les prouesses vocales et l’univers singulier de ce groupe qui t’enflamment direct les oreilles. Je t’explique : le flow est rapide, donc accroche toi bien. C’est un peu comme si tu chantais « les chaussettes de l’archiduchesse », en mode expert qui a rouillé dessus pendant des heures. Prends le temps d’écouter les paroles car oui, le message est là. Chaque titre apporte son lot de frissons : une « invitation » au voyage (Train Train), à la remise en question (Vent dans les voiles), à la sensibilité (Sensible) ou à la caricature de nos égos (Ecrase les mamies), le tout avec classe et distinction. Les performers se sont même amusés à t’offrir deux titres nommés Exercices de diction qui feraient pâlir plus d’un rappeur. Il est clair qu’à l’heure où le rap français commence un peu à tourner en rond (et ouais déso), Cadavreski se démarque nettement de ses comparses par la qualité de la production (SANS E , ZETA) et des textes de ce second album. On espère sincèrement pouvoir les écouter en live prochainement du côté de chez nous… cherche pas, vas écouter et prends ta claque.

kings of leon : « WALLS » Label: RCA Records par Julia

x Kings Of Leon, c’est

avant tout une histoire de famille. Frères et cousins se sont assemblés pour ne former qu’une symbiose parfaite de musiciens et chanteurs. Aujourd’hui c’est un groupe qui fait parler de lui dans le monde entier et ayant raflé quelques modestes récompenses telles que BritAwards et GrammyAwards. Trois ans après leur opus tant polémiqué et critiqué (« Mechanical Bull »), les Followill reviennent avec « WALLS » (We Are Like Love Songs). Les auditeurs des grandes radios rock avaient pu avoir un avant goût de cet album avec Waste A Moment, déjà sur les bandes depuis quelques semaines. On retrouve bien sûr avec grande admiration la voix enivrante de Caleb Followill et ses riffs de guitare bien spécifiques. En ce qui concerne ce groupe, on aura toujours d’un côté ceux qui resteront sur les épiques Sex On Fire et Use Somebody, et les autres, qui préfèreront les balades plus émouvantes, comme par exemple le dernier titre éponyme de " WALLS ", qui fera verser à coup sûr une larmichette, évoquant certains souvenirs enfouis dans votre mémoire. Pas de grand changement cependant, le style reste propre au groupe, on sent même un effort de leur part de revenir vers des sonorités plus garage, et surtout moins pop. Pour cet album, je suis quelque peu perplexe. On retrouve quand même le rock énergique des premiers albums. Celui-ci reste très bon si on ne se place pas par rapport aux autres, mais il est encore aux portes du cliché du rock un peu trop love pour moi, à mon grand regret. A conseiller pour les adeptes de rock mélancolique.

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maud lübeck : « Toi non plus » Label: Finalistes / Modulor par Guillaume Lebourgeois

Wax tailor : « By Any Beats Necessary » Label: Lab'Oratoire par Jonathan Allirand

x Wax Tailor

Wax Tailor et son trip hop moins sensuel et lascif que cosmopolite est grouillant de références artistiques. Une scène emplie de microunivers aux échanges particulièrement orchestrés. Le voilà de retour, le tailleur de cire, sculpteur de mélodies entêtantes comme de décors immersifs. Quatorze chansons dépassant rarement les 4 minutes, l’efficacité se couple à la consistance pour donner un opus compact et riche dans lequel la densité du talent confirme que les outils du tailleur sont encore loin d’avoir perdu de leur précision mélodimétrique. My Burn, featuring Sara Genn, illustre avec légèreté la puissance de cette acuité. Une entrée en matière très bluesy road trip : Hit The Road, I Had A Woman. Tout comme l’indique la pochette de " By Any Beats Necessary ", Wax Tailor, "by any means necessary", prend le large par la route du son et nous emmène dans ses valises. Une route tracée dans le désert morriconien et le western tarantinien de For the Worst, Diggin Saloon et Buckwild. Entre temps, le Wild West devient trop petit et le besoin d'explorer plus grand, plus loin, se fait trop pressant. Retour au hip hop funky super stylisé sur Back On Wax. Sur Worldwide, en collaboration avec Ghostface Killah, direction chill out entrecoupée de dialogues. Sans répit et sans repos, le Globe-trotter musical qu'est Wax Tailor maintient le cap vers une diversité de matériaux sonores faisant de lui un explorateur ingénieux, un promoteur de talents (Idil) et un artisan incomparable.

En 2012 Maud Lübeck aimait trop avec un premier disque, " La Fabrique ". En 2016, elle se détache. D’elle-même, de lui ou d’elle. Comme quand on a cette impression de se regarder, de planer au-dessus de soi-même. Je n’y suis plus. « Toi non plus ». Et pourtant c’est dur. Et pourtant c’est beau. « Mes larmes dans tes veines ». Ce deuxième disque a été conçu en deux temps. Un long travail de studio avec de gros moyens, d’envie de cordes et puis un label qui flanche et un retour à la maison, en solitaire durant l’hiver avec des textes écrits trois ans plus tôt, en temps réel, au fil d’une séparation. " Toi non plus " doit s’écouter d’une traite, c’est la chronique d’une rupture, un journal intime qui n’a rien d’un déballage obscène. Au contraire, c’est un miroir apaisant et rassurant. On se voit dedans. Les choses usées que l’on garde encore, oublier que l’on aime encore, se perdre dans le brouillard, c’est la nuit sous la paupière, à ne plus être là du tout, petits pots de colère, les yeux en plein naufrage, à moins de couper le cordon à la fin. Le disque commence par un son d’orgue, quasi funéraire, ici on enterre un amour, un désir, sans fleurs, ni couronnes mais en chansons qui décrivent une funeste carte du tendre. Bien sûr c’est assez sombre vu la thématique mais la renaissance et la lumière ne sont pas loin par exemple sur Encore avec la complicité délicate de La Féline. Avec Je plus rire, Maud ne conjugue plus, elle n’est plus raccord ni accordée dans une sentence que l’on sait perdue d’avance, J’veux plus tomber d’amour, ça rendre con surtout. La ville de Lübeck était la reine de la Hanse. Maud Lübeck se meut en nouvelle reine de la danse sépulcrale. trupa trupa : « Headache » Label: Ici, d'ailleurs par Guillaume Lebourgeois

le roi angus : « Iles essentiel » Label: Echo Orange / Cheptel Records par Guillaume Lebourgeois

x Le Roi Angus

D’habitude dans une chronique on ne parle pas de soi. Mais comment ne pas évoquer cette première rencontre au défunt festival ‘For Noise’ de Lausanne en Suisse en 2015 dans une cave assez sordide pendant que sur la grande scène se jouait le grand écart, d’Owen Pallett à Ride. Avec certains groupes, c’est comme en amour, cela peut être long et dispendieux ou alors un vrai coup de foudre. Ce soir-là, Casim Admonk était déjà le leader d’une formation à la beauté diaphane malgré l’obscurité. Tout juste sortis de l’adolescence, des visages à la Tadzio dans Mort à Venise, le quintette genevois nous enivrait d’une pop classieuse et poisseuse, un Sommeil trompeur par ci, un Souffle ému des vieux par-là, le temps qu’on file sur la berge, à fumer tant qu’on cause. Car comment ne pas tomber raide dingue du sensuel, non, sexuel vu l’occurrence du mot du tube Brisbane Epidermique extrait du phénoménal album pop, " Iles essentiel " ? Oui, ce disque donne la trique. Bon, on ne devrait pas écrire des propos si sexistes, quoique. En tout cas il y a quelque chose de profondément orgiaque chez le Roi Angus. Il suffit de regarder la sulfureuse mise en images de Brisbane Epidermique pour qui on en pince pour plonger dans une félicité laiteuse et un baptême voluptueux sur des rythmes chaloupés qui vont et viennent sans se retenir. Le Roi Angus pratique une écriture et des compositions racées venues de cette Suisse que l’on croit à tort policée. Cet Angus-là n’a rien à voir avec la vache Milka ou la viande savoureuse venue d’Ecosse. Le Roi Angus chipe avec brio le trône d’Aline en brandissant un sceptre juvénile mais déjà pubère : la musique ne devrait être façonnée que par la jeunesse.

x Trupa Trupa

Unbelievable, enfin un mal de tête qui rend heureux. Trupa Trupa n’en fait pas trop, leur troisième album, " Headache " sort enfin en France. C’est en parcourant la Pologne que Stéphane Grégoire de l’excellent label nancéen Ici d’ailleurs prend une claque qui ne donne pas la migraine. C'est du côté de Gdansk la révoltée que se rassemblent les Trupa Trupa. Le plan de bataille pour conquérir l'ouest façon blitzkrieg est bien établi, entre Pavement, Slint ou Wedding Present. La voix de Grzegorz Kwiatkowski virevolte sur les riffs tendus de Rafał Wojczal à la guitare, de Wojciech Juchniewicz à la basse et les rythmiques fougueuses de Tomek Pawluczuk à la batterie. Dès l’ouverture de " Headache ", sorti l’an dernier en Pologne, la neige tombe drue, peut-être même des grêlons, dissonants et mélodieux. Trupa Trupa n’a rien à cacher, les guitares vous mettent en joue, la batterie vous mitraille et l’on est conquis dès la première charge de cavalerie. Mais Trupa Trupa ne se cantonne pas que dans le registre énervé, les balades vénéneuses hypnotisent (Halleyesonme, Sacrifice, Give'em All), certains morceaux finissent en apothéose (Getting Older, Headache et son cri primal de 9 minutes). Ils nous font voir du pays avec Wasteland, transe à écouter les yeux fermés. " Headache " est un disque plein, plein de trouvailles, plein de mélodies, plein de poésie, violemment apaisant. La Pologne a donc bien changé. Avant la chute du Mur, Coluche s’amusait : « Comme ils disent à Varsovie : boire ou conduire ? de toute façon, on n'a pas de voiture. » Aujourd’hui, pour s’en mettre plein la tête et les oreilles, il suffit d’écouter les expérimentations de Trupa Trupa en leur souhaitant le même succès qu’un autre groupe venu de l’Est, Motorama. On a hâte de les voir sur scène avant un quatrième album à venir début 2017. www.zyvamusic.com \ 31


PETITES PÉPITES D'

EP

MEDHI KRÜGER x « St-Germain d’après » Ma Vénéneuse : Un rythme lascif, un brin lancinant, des images percutantes mises en mots et en orfèvrerie pour traduire certains destins croisés avec leur part de tragédie. Un très bel EP de 5 titres à découvrir, entre slam, spokenword et tradition de la chanson à texte. JC

QùETZAL SNAKES x « Cult of Deafstruction » On aime et puis c’est tout, faut écouter ce bon rock bien frappé, entre noise et garage, et se faire son avis ! Commencer par F.R.A. et Longwar pour juger du potentiel de « destruction auditive » et puis faire une pause méditative en écoutant Napalm trees. JC

BEZZIB x « Bezzib » Plusieurs tableaux dans cette Jungle roumaine , tantôt galopante, tantôt freinée par des cuivres bien présents qui ont leur mot à dire. Celle de Calais n’est sans doute pas aussi enjouée que celle-là … Un joli mélange de musiques trad’, de balkan, jazz, et hip hop. JC

SARAH MIKOVSKI x « Ma vie en rose » Sept titres chatoyants, sautillants, souriants dont un voyage pittoresque à Bora Bora ou le désopilant François. Mais la gravité n’est jamais loin, le passé ressurgit et nous saisit sur Mes années folles. GLB

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Coup de projecteur X une

soirée à ne pas manquer

Femmes, je vous aime.

Credit : pascal thiebaut

par Hedi Mekki

La 9ème édition du Festival AFRO VIBES ouvre son cœur aux femmes. La Ville de Vaulx-en-Velin et le Forum Associatif Tous Ensemble (F.A.T.E) s’associent à cette belle manifestation en organisant un concert en hommage à Miriam Makeba, au profit de la fondation Panzi. Reprenons dans l’ordre, vous commencez Miriam Makeba ? Mais si, vous savez, la belle «Mama Africa» qui chantait du haut de ses 24 ans PataPata et à qui Jain a rendu hommage avec un titre qui a « légèrement » été diffusé sur nos ondes radios… Bref, la belle chanteuse sud-africaine, (naturalisée guinéenne dans les années 1960, algérienne en 1972, puis citoyenne d'honneur française en 1990) est une véritable icône militante contre le régime de l'Apartheid. Le festival AFROVIBES rend donc hommage à cette femme, véritable symbole, et ce au profit de la fondation Panzi, dirigée par le Dr Denis Mukwege. La Fondation Panzi développe des actions caritatives, apolitiques, sans but lucratif. Son dirigeant est très explicite sur les valeurs que défend sa structure, voyez vous-mêmes : « Nous sommes convaincus de l’universalisme des droits de la femme. Grâce à la mo-

bilisation des femmes de par le monde, et l’évolution du droit et des mentalités, la lutte contre les coutumes rétrogrades, les pratiques machistes et misogynes ont permis de modifier le paradigme de la soumission et de la domination masculine pour tendre vers l’égalité des sexes». L’établissement d’utilité publique a pour objectif la promotion et la défense des droits de la Femme, le soutien et l’accompagnement des victimes de violences sexuelles, et il aide les plus démunis de la République Démocratique du Congo, avec une action forte axée sur la santé maternelle et infantile. Cette édition du festival Afrovibes s’inscrira donc dans le cœur de ses participants comme un moment de partage musical autour de valeurs fondatrices. Nous ne pouvons donc que vous inviter vivement à laisser vos oreilles guider vos hanches du côté du Centre Culturel Charlie Chaplin et retrouver le fameux Manu Dibango, le 24 novembre prochain à Vaulx-enVelin. + d’infos : www.centrecharliechaplin.com/ Où / quand ? : Manu Dibango au Centre Culturel Charlie Chaplin (Vaulx-en-Velin) 24 novembre à 20h30 www.zyvamusic.com \ 33


Credit : kymmo

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AUTOMNE / HIVER 2016 PETER DOHERTY • ODEZENNE SUM 41 • RICARDO VILLALOBOS AARON • SYNAPSON • LESCOP LUDWIG VON 88 • LA FEMME OBF vs IRATION STEPPAS • ACID ARAB LAUREL HALO • PFEL & GREM (C2C) LEE SCRATCH PERRY & SUBATOMIC SOUND KALASH • DIXON • TARJA ZOMBIE ZOMBIE • AMON AMARTH FIGURE • EPTIC • MANUDIGITAL SETH TROXLER • FLAVIA COELHO CABALLERO & JEAN JASS • DANAKIL LUCKY CHOPS • GIEDRE • KILLASON LA FINE EQUIPE • ÂME • SLAM MESHUGGAH • SAXON • SCH KOSME • KUMBIA BORUKA SUNSET SONS • NAZCA BROKEN BACK • BIGA*RANX SKUNK ANANSIE • GOJIRA SABATON

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