ZYVA MAGAZINE 16

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DISCUSSIONS AVEC :

Paul kalkbrenner watcha clan 7 days before sziget / le periscope / paleo / Theophilus london / BD : boulet... + scene locale, chroniques, agendas concert / cd...

Ne pas jeter sur la voie publique ni sur le redacteur en chef.



EDITO L

e Club des 27 a encore frappé. On peut se demander qui a bien pu un jour inventer un club aussi glauque, et si au final, ce n’est pas lui le véritable coupable dans cette affaire... 23 juillet 2011, Amy Winehouse est morte. C’est quand même dingue le poids que peut avoir cet âge sur quelques artistes damnés. Simple coïncidence, véritable malédiction ou passage exigé pour devenir une légende selon une simple annonce médiatique ? A part pour les plus connus, comme Brian Jones, Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison ou encore Kurt Cobain, l’entrée dans ce club n’a pas permis à d’autres de rester dans la légende : Pete Ham, Gary Thain, Denis Wielemans,... Cela reste bien malheureux, car pour devenir “une légende” (Ndlr : les guillemets sont importants), il n’est pas nécessaire de mourir jeune, surtout lorsqu’on se rend compte que beaucoup ne s’en sortent pas trop mal malgré un certain âge. Skin, la chanteuse de Skunk Anansie, par exemple : 44 ans, une séparation de groupe, et elle revient plus en forme que jamais.

Passionnés de musique, vous souhaitez partager notre aventure, pour nous contacter : contact@zyvamusic.com Retrouvez les numéros précédents et les points de dépôt du magazine en téléchargement sur zyvamusic.com/mag Keith Flint, le chanteur à la crête des Prodigy : 42 ans et toujours une énergie incroyable, à faire pâlir d’envie les petits jeunes qui débutent. L’ensemble du groupe Motörhead : leurs débuts remontent au milieu des années 70 et Lemmy Kilmister fête ses 66 ans cette année. Malgré tout, autant vous dire que sur scène, ça décoiffe sec ! Et ça, c’est juste pour les groupes dont j’ai vu la prestation il y a peu. Alors oui, bien entendu, c’est encore un peu tôt pour savoir si ces groupes vont entrer dans la légende (quoi que, pour Motörhead, certains ont déjà leur avis) mais ils semblent bien partis, ne serait-ce que pour leur longévité, leur capacité à traverser les époques (sans trop se démoder) et à marquer de leur empreinte la “musique actuelle”. Pour ce numéro que l’on vous a concocté, il est encore bien trop tôt pour savoir s’il va rentrer dans “la légende”, on vous laissera en juger. Par contre, ce qui restera dans “notre légende”, c’est cette couverture façonnée par notre Coquin national, dont la bd sort en septembre. Pour le reste, comme d’habitude, ce sera surprises, découvertes et bons plans. C’est à vous ! Grégory Damon

SOMMAIRE

Keskiss pass dans l’coin ? p. 4 & 5 Ze world news p. 6 Discussion : 7 Days Before p. 7 à 9 Zoom sur le local p. 10 & 11 Chroniques de festival p. 13 à 15 Chroniques CD p. 18 & 19 Discussion : Paul Kalkbrenner p. 20 & 21

Zyva Berlin : La Musique Electronique p. 23 Discussion : Watcha Clan p. 24 à 26 BD : Boulet p. 28 Extraits de discussions p. 29 Agenda Concerts : p 30 à 32 Agenda CD p. 34

Septembre / Octobre 2011 | Tiré à 20.000 exemplaires | 680 Points fixes dans la région Rhône-Alpes

Rédacteur en chef : Grégory Damon, redaction@zyvamusic.com, Directeur de publication : Hedi Mekki, Rédacteurs : Jagunk, Yoch, Kymmo, Anto, Coquin, Teddy, Alizée, Marine, Alicia, Mag, Violette, Delphine. Photographe : Kymmo www.kymmo.com, Dessins : Coquin Maquette et graphisme : David Honegger, Chargé de communication/Presse : Nicolas Tourancheau, communication@zyvamusic.com, Responsable commercial : Hedi Mekki commercial@zyvamusic.com, Zyva Berlin : Magdalena Von Sicard, Sabine, Tobi, Gwenn contact@zyvaberlin.de Siège social : 12 rue Jubin 69100 Villeurbanne, Imprimerie : Pure Impression, Dessin de Couverture : Coquin.

Zyva 2004 : Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Aucun élément de ce magazine ne peut être reproduit d’aucune manière que ce soit, ni par quelque moyen que ce soit, y compris mécanique et électronique, online ou offline, sans l’autorisation écrite de l’association Zyva.

Remerciements pour ce numéro : Eric Fillon (Mediatone), Anita Földes et le Sziget Festival, Benjamin Senechal (Du Bruit au Balcon - Music), Rémi et Yoann (Skull of Rock), Elodie Pommier (Eldorado & Co), Victoria Déforges (Le Périscope), Nina Irrmann et Marion Pace (Ephélide), Jéhanne (At(h)home), Grégory Armato (ElektroSystem), Adrien Carrez (EGC Savoie), Thomas Paviet (Minimal Chords), Sébastien Carret et Martin Leclercq (Galacticut), François Arquillière (Transbordeur), Elisabeth Dos Santos (Cave à Musique), Alexandra Berne et Yves COLOMB (Lamastrock), Arthur Lorella (Les Abattoirs), Roger Wessier (Base Productions), Sandrine Bruneton (Le Fil), Laurent Pierson (Les Derniers Couchés), Toute l’équipe du Pantiero, Maud Mantelin et Séveryne Molard (Nuits de Fourvière), Marie Neyret, Perrine Mekki, Florence Damon-Bernard, Fanélie Viallon, Anais Guillot, Romain Gentis, Clémentine Bouchié, Sylvain Vignal, Morgan, Marion Pignède, Camille Raffier, Alexis Larrive et toute l’équipe de distribution.

Ce magazine est imprimé avec des encres végétales sur du papier blanchi sans chlore. Ce magazine a été imprimé par une entreprise Imprim’Vert certifiée ISO 14001 qui intègre le management environnemental dans sa politique globale.

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KESKISS PASS DANS L’COIN ?

Kymmo

L’actualité des structures et groupes Rhône-Alpins

Festival les Potos Carrés

CA FAIT ZIZIR

Les Potos Carrés, c’est ce festival de la culture Hip Hop qui fait référence à l’époque où St-Etienne était un grand club de foot européen. Qui dit Hip Hop, dit forcément Rap, Graff, Beatbox et Break Dance. En revanche, associer le Théâtre à cette culture est assez rare pour aiguiser la curiosité ! Du 23 septembre au 2 octobre, toutes ces pratiques se croiseront donc dans divers lieux de St-Etienne, avec comme évènement rassembleur une Block Party regroupant toutes les disciplines du Hip Hop. Du côté de la programmation musicale, on retient une grosse soirée Beatbox le 30 septembre avec Kenny Muhammad, Rewind et Eklips, et de nombreux autres rappeurs ou Dj tel que The Left, Appolo Brown, Oddisee, Qwel & Maker, Dj Atom, Dj Drk, Supersonic Sound et Afrobraziliero. À noter aussi, le prix raisonnable du festival : de 0 à 10 € selon les soirées. + d’infos : myspace.com/potoscarres

Quand certains ne font qu’ajouter un nom de plus à la liste des festivals à Lyon, les organisateurs de Ça fait Zizir eux font les choses correctement et innovent. Voilà 5 ans qu’ils investissent la Place Ambroise Courtois et la MJC Monplaisir (8ème ardt) avec une programmation originale mélangeant habilement musique, théâtre, arts de rue et animations en tout genre, le tout dans un quartier qui n’a pas vraiment l’habitude de ce genre de manifestations ! Cette année l’évènement s’articule autour de deux thématiques : Œstrogènes le 16 septembre et Résistances le 17. Pour la première, les concerts débuteront avec Lalabolduc, suivi des très énérgiques Miss White & The Drunken Piano et des Robertes. Le lendemain, place à la résistance avec Z.E.P (Zone d’Expression Populaire ou “MAP bis”), Panic Gastrik et Entre2Delta. Ces deux journées et celle du 18 seront agrémentées d’évènements variés. Détail plus qu’important : la gratuité intégrale du festival. + d’infos : zizir.wordpress.com

Les Muconcerts ! Cet événement organisé afin de lutter contre la mucoviscidose nous propose une programmation intéressante. Le 30 septembre et le 1er octobre rendez-vous à Villard de Lans, près de Grenoble pour deux soirées concerts. Le premier soir ambiance plutôt chanson, festif, avec sur scène La Fanfare en Pétard, La Belle Bleue, Les Drôles d’idées et la Troup’Akada. Le lendemain, place à une musique plus actuelle avec l’Electro Hip Hop de Deluxe, la Psy Trance de Secret Vibes et le duo PianoBeatbox Mû. + d’infos : http://muconcerts.org 50 ans à elles deux ! Radio Dio (89.5) et la Ferarock fêtent leurs anniversaires le 24 septembre au Fil. Pour la première c’est l’occasion de célébrer 30 années d’activisme musical, à St Etienne et alentours, au service des groupes et surtout d’un circuit indépendant. Son slogan parle pour elle : “Libre, Sauvage et Impertinente”. La Ferarock (Fedération des Radios Associatives Rock) quant à elle est depuis vingt ans une structure nationale qui regroupe une vingtaine de radios dans toute la France, toutes indépendantes bien sûr ! A cette occasion donc, se produiront sur la scène du Fil les French Cowboys en duo, Sir Jean ancien chanteur de Meï Teï Sho, Seconda Volta et Mc Pampille. + d’infos : http://popcorndio.free.fr

Beat Bindum version XL Les soirées électroniques organisées par l’association Galacticut vont prendre quelques kilos cette année avec la treizième édition des soirées Beat Bindum le 24 septembre. Habituée de la Plateforme et du Ninkasi, l’association relève le défi d’une soirée plus importante avec forcément une programmation en conséquence dans les 2 salles du Transbordeur. En tête d’affiche donc Arnaud Rebotini et son set Electro “2Tone Vision Live” entièrement joué en Live, mais également The Driver aka Manu le Malin, John Lord Fonda, Mik Izif et Oblast dans la grande salle. Au Transclub vous retrouverez T.Raumschmiere, Jackson & His Computer Band, Alienhearts, Sawgood et Mightu Bass. + d’infos : www.galacticut.com

JEU CONCOURS

Beat Bindum XL Gagnez des places pour la soiréeavec : le 24 septembre au Transbordeur Fonda... Arnaud Rebotini, The Driver, John Lordyer au plus vite votre Pour gagner il suffit de nous envo c@gmail.com nom et prénom à concourszyvamusi ! Les plus rapides seront récompensées

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Just Rock?

riddim collision

Passé à deux doigts de l’annulation en 2010, le Riddim Collision revient sous une forme proche de celle que les organisateurs avaient dû mettre en place en dernière minute il y a un an. Comme quoi l’urgence peut favoriser les nouvelles idées. Fini donc le lieu unique avec son chapiteau accueillant des milliers de festivaliers et place à un événement dispersé dans la ville de Lyon et ses alentours (Epicerie Moderne, Transbordeur, Marché Gare, Sonic, Croix Rousse…), le tout du 5 au 15 octobre. Chaque soirée aura bien sûr sa thématique : Downtempo et Breakbeat le 5, Math-Rock le 6 et le 13, IDM, Breakcore, Dubstep le 8, Rock et Cinéconcert le 11, Hip Hop le 12 et pour finir une grosse nuit Hip Hop, Electro, Dubstep le 15 au transbordeur jusqu’au petit matin avec en tête d’affiche Saul Williams. Deux dates seront à part : le 14 octobre dans les bars du 1er arrondissement avec une nuit Bar-Bars des plus éclectiques et le 9 octobre avec une journée Guinguette (animations, musique, quizz, lotos...) dans la cour des locaux de Jarring Effects au 13 rue René Leynaud. + d’infos : www.jarringeffects.net Halloween en vert ! Si tu es dans le coin de St Etienne et que tu n’as pas envie de te faire une nouvelle soirée Halloween en boîte le 31 octobre, n’hésite pas et va faire un tour au Fil pour la grosse soirée Electro, tes oreilles te remercieront ! Dans la grande salle, ambiance Techno Minimal avec en tête d’affiche Popof, mais également Noob, Citizen Kain, Anto X et Mik Izif. Au club, l’ambiance sera plus orientée Bass Music avec Dilemn, The Unik, General Hydrophonic, Led Piperz et LOA Experiment. Le tout est organisé par l’association 1001 Bass. + d’infos : www.le-fil.com Fous de Joux

Déjà la cinquième édition pour le festival de Médiatone Just Rock? qui a lieu cette année à la fin du mois d’octobre à Lyon. Un évènement qui s’étale dans le temps et perd un peu de cohérence mais qui propose tout de même une programmation intéressante. L’originalité n’est pas toujours au rendez-vous avec notamment Stupeflip (déjà programmé au Reperkusound 2011) de retour le 28 octobre au Transbordeur, accompagné des Lyonnais de Aphte Punk. La surprise du festival reste la venue de l’Allemande Nina Hagen le 22, également au Transbordeur. Dans la même salle les Belges de dEUS viendront mettre le feu le 21. La salle du Ninkasi Kao accueillera également une date avec le Bluesman indien Slow Joe & The Ginger Accident accompagné de la chanteuse suédoise Fredrika Stahl le 16. Les deux dernières dates sont Karkwa et Mars Red Sky au Sirius le 19, ainsi qu’un parcours Folk dans Lyon le 15 octobre. + d’infos : http://www.mediatone.net Rocktambule 17ème ! Organisé par le Pôle Musical d’innovation de Grenoble le Festival Rocktambule propose une programmation plutôt variée qui pourrait satisfaire un public varié. Du 12 au 22 octobre se produiront donc dans différents lieux de Grenoble et alentours des groupes aussi variés que Charlelie, Jokari Players, Sir Samuel, Nadj, Groundnation, Danakil, Eldé, Les Ogres de Barback, Amadou et Mariam, Yoanna, Vitalic et The Do. Vu qu’il devient difficile d’organiser un évènement éclectique sans programmer une petite dose Bass Music, ce sera le cas la nuit du 15 à l’Ampérage, où le Dubstep croisera Techno et autre Psytrance. Autre soirée à part, la collaboration entre High Tone et Brain Damage : Highdamage, accompagné des Djs Marseillais Chinese Man. + d’infos : www.rocktambule.com Chaina zik festival Pour clôturer l’été sur un petit festival, les savoyards pourront se rendre à Les Frasses le 17 septembre à partir de 17h. On notera dans la programmation locale la présence des Janine Pelikan et leur chanson-punk. Pour le reste on retrouvera Tinkiette la Guinguette, Marcel Mazout et Jolga. On ne parlera pas trop de Guillaume Grand et de ses petites chansonnettes qui permettra au moins d’élargir le public du festival. + d’infos : www.chainazik-festival.com Le Dernier des égarés

Voici un festival modeste qui a lieu aux alentours de Tarare dans la région lyonnaise. Le petit village de Joux accueillera le 1er Octobre une programmation à l’esprit Rock faite de groupes de la région. Seront donc présents Mr Timide, Le Voyage de Noz, Cause et Mac Abbe et le Zombi Orchestra. + d’infos : myspace.com/monkeyprod1

Grosse soirée Electro-Rock le 17 septembre au Toï Toï à Villeurbanne organisée par l’association Le Dernier des Egarés. De 19h à 2h du matin, pas moins de 6 groupes se produiront. On commencera par le Trip Hop d’Astrophonic, suivi de la Pop Electro de DaäRi, de l’électro Rock Progressif du Fantôme Déconnecté et de la Pop Rock de Kharapace. On terminera en beauté avec Quatre Heures et Demie aux Indes et leur Rock Psychédélique et enfin une bonne dose de Dubstep-Drum&Bass avec [VoloDM]. + d’infos : facebook.com/le.dernier.des.egares

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ZE WORLD NEWS

Des nouvelles du monde

RAFALE Quelques mois maintenant après la sortie de leur premier album “Obsessions”, produit par Arnaud Rebotini, le duo électro Rafale prépare la suite ! (Ndlr : groupe que l’on a rencontré en 2008 au Printemps de Bourges, interview à retrouver sur notre site : zyvamusic.com) Ils lancent un concours de remixes de leur morceau “L’Animale” (feat. La Food). L’occasion pour vous de vous faire un peu la main ! Niveau récompense, Rafale nous laisse en attente mais indique quand même que le meilleur remix se verra réserver un traitement plutôt cool, vous verrez... Date butoir : 15 septembre. A vous de jouer maintenant !

Les Zombies Punk !

S. Working Class à l’américaine ! Si tu es fan de Punk Rock français et de film de Zombies et de Série B tu devrais apprécier le court métrage “Attack of the Living Dead Punkers” ! Totalement autoproduit et réalisé par un jeune réalisateur, la musique a elle, été composée par Dirty Fonzy et Uncommonmenfrommars. Pour te faire une idée du résultat, tu peux visionner le court métrage sur internet, une sortie DVD est également prévue à la fin de l’année. + d’infos : www.attackofthelivingdeadpunkers.com Lou Reed vs Metallica C’est surement LA curiosité de la fin d’année 2011 ! La collaboration entre Lou Reed et Metallica devrait bien donner lieu à la sortie d’un album le 31 octobre. Intitulé “Lulu” en référence à deux pièces écrites par le dramaturge Frank Wededink “L’esprit de la terre” et “La Boîte de Pandore” réunies sous le nom de “Pièces de Lulu”. L’initiative viendrait de Lou Reed qui travaillant sur le projet pour une production berlinoise en novembre a voulu de nouveau collaborer avec Metallica comme c’était le cas lors des 25 ans du Panthéon du Rock américain en 2009. + d’infos : http://loureedmetallica.com Pearl Jam

Pearl Jam souffle ses 20 bougies cette année et sort pour l’occasion un livre, un film et un double album. Autant dire qu’ils font les choses assez bien. Pour le film réalisé par Cameron Crowe, qui a dû visionner plus de 1,200 heures de tournages et d’interviews, ne rêvez pas. Il semblerait qu’il soit diffusé partout dans le monde... Sauf en France. On commence à avoir l’habitude d’être systématiquement oubliés pour les sorties intéressantes comme celles-ci. Sortie le 9 septembre. Retrouvez toute les news fraiche sur :

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Le groupe de Métal Stereotypical Working Class réalisera sa première tournée aux États-Unis le mois prochain. Rien que ça. Du 12 au 29 septembre, le groupe lyonnais, dont le dernier album en date, Day After Day, est sorti en 2009, traversera l’Atlantique pour donner une série de 17 concerts : Los Angeles, Hollywood, Las Vegas, Denver, Chicago, entre autres... C’est assez rare qu’un groupe français fasse une tournée comme celle-là là-bas, suffisamment pour le signaler ! Bon vent à eux ! DIY in the 21st Century Fans de Post-rock, de Postmetal, de Hardcore,... cette news est pour vous ! Le documentaire que nous propose Kenneth Thomas tentera de compléter les carences que l’on pourrait avoir dans ce domaine. En effet, c’est au total plus de 5 ans de de travail acharné qu’il a fallu au réalisateur pour nous pondre ce petit film. Au programme : des entretiens exclusifs, lives et diverses documentations couvrant le travail de 3 labels importants dans ce style : Neurot Recordings, Hydrahead Records et Constellation Records. Le film qui a été présenté au mois d’août au Northwest Film Forum à Seattle n’a pas encore de date de sortie en Dvd, dommage. + d’infos : www.bloodsweatvinyl.com Behemot Le groupe de Black et Death Metal polonais Behemot, dont le leader Adam Darski avait déchiré une Bible au cours d’un de ses concerts à Gdynia en Pologne en 2007, a été relaxé dernièrement par le juge en charge de l’affaire. On nous rapporte donc que : déchirer une Bible sur scène est “une forme d’art” en rapport avec le style du groupe et que le tribunal n’a aucune intention de limiter la liberté d’expression ou le droit de critiquer la religion. On vous laissera libre d’apprécier ce verdict ou non.

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DISCUSSION

7 Days Before

© Daniel Peyreplane

Bar le Cactus, Lyon le 04/08/11 Par Teddy

a force de 7 Days Before réside dans les instruments et la voix qui s’exécutent rageusement, intenséLnerveux ment. La vigueur du Punk rencontre l’intensité du Metal. Les influences se font vite ressentir : le flow du Hip Hop et les lourds riffs de guitare tournés en boucle rappellent agréablement la bande de Zack de la Rocha. Récemment fusionnés, les quatre acolytes acceptent le challenge de ramener du muscle sur la scène française, avec un premier Ep sorti en avril 2010 et une tournée régionale. Nous avons pu les rencontrer à Lyon avant qu’ils ne s’attaquent à leur nouvel enregistrement. ZYVA : Qu’est-ce que vous aviez en tête quand vous avez choisi ce nom ? Mark : On n’avait pas grand chose en tête (rires). On n’avait pas d’idée de nom, c’était Brainstorming comme journée, on a cherché dans tous les sens et c’est sorti parce qu’on trouvait que ça sonnait bien. Guillaume : On est parti sur le truc du chiffre, et après on a brodé autour du 7. M. : Ça peut vouloir dire plein de choses, après t’y vois ce que tu veux. Nous, je ne sais pas si on voit la même chose, probablement pas. G. : Si le bassiste (Ndlr : Thomas, absent lors de l’interview) était là, il aurait dit que Dieu a construit le monde en sept jours et que nous, on était là avant, un truc comme ça. Normalement c’est lui qui répond à cette question. Enfin voilà, il y a plein de sens derrière, on peut pousser la réflexion pendant longtemps. Il y a une chanson après qui s’appelle comme ça, qui, elle pour le coup, a vraiment un sens très précis. M. : C’est une vieille que vous ne trouverez pas sur le net, elle était sur notre premier enregistrement, une démo de trois titres sortie avant l’album. G. : Six mois après la création du groupe, on a enregistré pour avoir un support avec lequel démarcher, ou simplement pour faire écouter ce qu’on faisait. C’est un morceau qu’on joue encore en live d’ailleurs, on finit toujours par ce morceau. M. : Ce qui est marrant, c’est que le titre est super cohérent avec la chanson, mais il n’a pas vraiment de rapport avec nous en tant que groupe. ZYVA : En parlant du groupe, on a vu que vous cherchiez un nouveau bassiste ? G. : Ouais, on cherche un nouveau bassiste pour la rentrée. C’est en cours, là on est train de voir des

gens et normalement il sera disponible en septembre. Ça ne sera plus Tom, mais un autre. ZYVA : Pour l’enregistrement du prochain album alors ! D’ailleurs vous savez où vous allez enregistrer ? G. : Ouais, là on a plusieurs pistes. Enfin normalement, ça serait à Annecy, de là où on vient. ZYVA : Et le précédent vous l’aviez enregistré où ? M. : Le tout premier on l’a fait à Lyon, en un weekend, avec un pote qui nous a aidés, vite fait bien fait. G. : L’Ep qui a été distribué “Rip it, Burn it” on l’a enregistré en Haute Savoie avec un pote qui monte un studio au fin fond de la montagne, perdu dans la neige. Une semaine au calme, en autarcie, avec juste le marchand de reblochon un peu plus loin. ZYVA : Ah, les avalanches c’était vous en fait ? M. : C’était nous, oui (rires). Avec la batterie il y avait des grosses plaques de neige qui tombaient dehors... C’était assez marrant. Donc on a fait ça au Cockpit Prod Studio, c’est son studio qu’il monte de plus en plus sérieusement. Antoine : On a fait ça là bas parce que c’est un pote qui est très pro et qui bosse bien. Nous on lui faisait confiance et lui il s’est chauffé la main parce que c’est pas forcément un métalleux, il a fait plein d’autres choses. Il a fait du bon boulot, et puis il a un peu un côté producteur aussi parce qu’il connaît bien notre son. C’est un très bon musicien aussi, il a une super bonne oreille, et il nous a vachement aidés dans le studio, pendant l’enregistrement. G. : On a fait quelques changements pendant l’en-

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DISCUSSION registrement sur ses conseils. ZYVA : C’est vrai que vous avez un son très propre qui n’a rien à envier à un album à grosse production. G. : Il y a des puristes qui ont fait quelques critiques mais dans l’ensemble on a eu des bons retours. M. : On a le son qu’on voulait, par rapport au budget, au temps qu’on avait, et puis à l’esprit qu’on voulait garder. Moi j’aime pas trop les groupes qui ont un son énorme sur Cd mais où en live ça sort pas. On voulait un bon son, un gros son, mais qu’on puisse retranscrire ça assez honnêtement en live. A. : C’est pour ça qu’on reste quand même assez loin de la scène gros Rock, Metal de maintenant. C’est personnel, mais moi je trouve que c’est assez... formaté on va dire. G. : il y a dix mille groupes qui font pareil et en plus ils ont le même son et le même producteur donc forcément... A. : Exactement, et nous on est quand même bien brut. G. : On l’a juste fait masteriser aux États-Unis pour gonfler un peu le son, sinon la prise de son et le mixage ça a été fait à la maison. M. : On l’a fait masteriser par le mec des Descendents en fait, qui a fait tous les NOFX, Rise Against... On aime bien ces sonorités là. Il a plus l’habitude de masteriser du Punk que du gros Metal. G. : Pour le prochain on va essayer d’avoir un gros son aussi, et de rester dans l’optique un peu brute.

Mais nous trois, on se connaissait déjà bien et on avait l’habitude de jouer ensemble. A. : Même musicalement on se connaît bien, on est des vieux potes, on a découvert nos groupes préférés ensemble, du coup on forme une sorte de noyau. ZYVA : L’inverse nous aurait étonnés. Qu’est ce que vous écoutez en commun comme groupes ? G. : En commun, pas mal de Metal et de Punk, beaucoup de Punk Rock, c’est ça qui nous lie. Après à côté on écoute plein de trucs différents, de l’Electro, du Reggae... A. : On écoute pas mal de choses différentes mais on se rejoint quand même sur certains types de Metal, de Punk ou de Rock, qui nous touchent tous les quatre de la même façon et finalement c’est ce qu’on met dans la musique qu’on veut faire. S’il faut donner des noms, il y aurait les Rage Against The Machine forcément, en Metal, Korn ça a eu son influence. Comme on le dit sur le flyer on a aussi le côté Punk Hardcore de Refused qu’on peut retrouver. Après c’est un peu un mix de tout. ZYVA : Et du côté français ? G. : On écoute très peu de français. Ben si, en Metal, Gojira. Quand on était plus jeune, on écoutait pas mal de Neo-Metal, Watcha, Pleymo, Mass Hysteria... Mais c’est pas ce qui nous a influencés le plus, c’est plus des groupes américains. Beaucoup de Rock aussi, moi je suis très fan de Foo Fighters. A. : On s’est fait les dents sur du AC/DC aussi, et je pense que ça reste encore, on n’en écoute plus maintenant mais il nous reste l’esprit Rock’n’roll efficace. G. : Pour résumer on écoute beaucoup trop de trucs mais on a des influences majeures qui nous influencent chacun et puis ça revient naturellement en répétition.

ZYVA : Le groupe a débuté en 2009 c’est ça ? G. : Ouais, fin 2008 même. Parce qu’après on a fait la démo en mars 2009.

ZYVA : Si vous écoutiez du Jazz vous ne feriez pas ce genre de musique ? M. : Probablement pas, non. Mais le bassiste, lui c’est un jazzeux, Jazz/Funk jusqu’à la moelle. G. : Et là il a d’autres projets, d’autres envies.

ZYVA : Ça parait récent, du coup on se demandait si vous jouiez déjà avant ? G. : Mark (le chanteur) et moi, on joue ensemble depuis 2000. On a commencé la musique ensemble vers 14/15 ans. Antoine jouait dans un autre groupe. Mais on est tous des potes d’Annecy donc lui était dans un groupe en tant que guitariste, moi j’étais le batteur dans un autre groupe avec Mark en tant que chanteur. On a fait pas mal de concerts ensemble. Après on a monté le groupe tous les trois et on a trouvé le bassiste à Lyon.

ZYVA : Vous avez déjà une tournée prévue ? G. : Là en automne on se consacre vraiment à la composition, la suite de “Rip it, brun it”. On a une date au Marché Gare fin septembre, Tom va l’assurer et puis derrière il y aura le nouveau bassiste qui sera là pour l’enregistrement. M. : En gros, cette date à la rentrée est issue du tremplin Découverte qu’on avait fait avec le Ninkasi et le Marché Gare, on a fini troisième avec Suissa et Bates Motel. Donc ce concert réunira les trois premiers. Après, il y aura l’enregistrement de l’Ep vers octobre/novembre, on va bien prendre le temps pour préparer la sortie. Ça sortira début 2012, et puis après tournée à l’étranger je pense. ZYVA : Ah oui ? Vous voulez tourner à l’étranger ?

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DISCUSSION avec 7 DAYS BEFORE M. : Ben on y pensait déjà, ça n’a pas fonctionné pour plusieurs raisons. Après, nous, on n’était peutêtre pas prêts non plus, je sais pas si c’est bien ou mal qu’on ne l’ait pas fait. G. : On aurait dû tourner en juillet aussi, dans des clubs et festivals mais c’était un peu compliqué au niveau de l’organisation. M. : Oui donc à l’étranger, parce qu’au niveau du style, c’est beaucoup mieux accueilli ailleurs. Y’a pas mal de monde qui écoutent du Rock en France, mais c’est tellement difficile de jouer. Nous, on a bien écumé les petites salles cet automne, on a eu des très bonnes dates, des supers salles, surtout en Rhône-Alpes. Moi je m’occupe pas du booking des dates, mais c’est vrai que c’est quand même pas évident, on n’est pas toujours les bienvenus, comparé à un groupe de chanson, ou festif. A. : Il y a des réseaux pour le Metal ou le Punk, mais nous on est un peu entre les deux. ZYVA : Vous aviez bossé avec Noone, c’est ça ? G. : Oui dans l’Ep de l’année dernière, il fait l’intro Electro d’une chanson de l’album. Et puis on a d’autres idées de projets en tête à faire avec lui. A. : Une chanson en live éventuellement... M. : On a refait une chanson avec lui, elle sera peut-être sur l’Ep. Sur ce qu’on a fait pour l’instant, disons que Noone se greffe dessus, moi je le vois vraiment comme si on avait un deuxième guitariste en fait. Il a deux synthés et il n’envoie pas des grosses caisses, ça reste assez mélodique. Le résultat est assez intéressant. G. : Quand on a bossé avec lui l’année dernière, on lui a filé une musique de “Rip it, burn it” qui s’appelle Petrified, et du coup il nous a fait vraiment une intro qui dure une minute et quelques. Il avait carte blanche et il nous a fait un truc assez formidable. M. : Ca collait bien au truc dès le premier essai, c’était impeccable. G. : Et puis on a un autre projet aussi... je sais pas si on en parle. ZYVA : C’est le moment d’en parler ! G. : Bon, c’est un projet, hein. On veut sortir un Ep de remix Electro de notre album. ZYVA : Avec Noone toujours ? G. : Pas que lui. C’est en cours, il y a tout pour que ça se fasse. “Rip it, remix it” en gros, c’est un concept d’album remixé par d’autres artistes que nous, qui aiment beaucoup ce qu’on fait, et inversement.

née d’automne. Donc il était en vente pendant un an et ensuite on l’a mis sur Bandcamp, on l’a filé. ZYVA : Le titre est une invitation aussi ! G. : Ouais complètement, c’est clair ! Avant on le vendait pas cher, on le vendait 5 euros. Mais là gratos, au moins on se dit que ça tournera dans toutes les mains et mine de rien ça fait déjà un an. ZYVA : Il n’y a pas meilleur moyen de se faire connaître. G. : C’est ça, je pense que c’est le meilleur moyen. A. : On va faire pareil pour le prochain, mais directement. ZYVA : Pour l’Ep de remix ou l’album ? A. : Le remix on ne sait pas, on verra avec les personnes concernées, mais notre album à nous oui, je pense. Même moi, en tant qu’auditeur, j’apprécie, par exemple j’ai pu télécharger le nouveau projet de Chino Moreno de Deftones, qui file son Ep. Alors que je ne sais pas si je serais allé l’acheter. Ça s’appelle Crosses. Dans l’idée, le mec qui télécharge l’album gratuitement, tu lui files ta musique, et s’il aime il viendra te voir en concert. M. : C’est un peu le débat aussi. Mais par exemple les deux premiers concerts qu’on a faits, dans des petits festivals du coin, vers Vienne et vers Annecy, on a eu des retours vraiment bien. On a vendu des albums à des jeunes, et tout ça c’est cool. C’est sur les concerts que ça se passe la vente de Cd, je ne sais pas ce qu’on a vendu sur le net mais ça doit pas être grand-chose en comparaison. G. : Mais ce qui est cool avec internet c’est qu’on en a vendu un peu partout, en Californie, au Japon. M. : Ça marche beaucoup plus en concert, quoi. Les mecs, ils te voient en concert, ils ne te connaissent pas mais viennent te voir à la fin et voient que t’as un Cd à vendre qui coûte 5 euros. Tu bois une bière en moins et tu l’as. Titre d’un artiste ou d’un groupe qui pourrait te représenter toi ou ta musique : Rage Against The Machine - Rage against the machine Le premier album en intégralité, de la première note de Bombtrack à la dernière de Freedom.

ZYVA : En plus vous avez fait le choix de donner votre album, et même d’inciter à le distribuer. G. : On l’a pas filé dès le début comme certains font, parce qu’on avait quand même besoin d’un peu de thune. On avait mis de notre poche pour l’enregistrement, et on n’avait pas d’argent de côté à cette époque, on n’avait pas encore tourné. Maintenant on a un peu de côté après la tour-

Rip it, Burn it

Label : Autoproduit

www.7daysbefore.fr

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Prochaine date : 23 Septembre / Marché Gare / Lyon

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ZOOM SUR LE LOCAL

Par Jagunk

les Transvoisines

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itué depuis 2007 dans le quartier de Perrache, désormais devenu Confluence (Ndlr : quartier hype de Lyon), le Périscope se construit petit à petit une identité dans le large milieu culturel lyonnais. Née d’une envie commune de deux collectifs, Grolektif et Polycarpe, ainsi que de l’Université Populaire de Lyon, l’équipe en place a depuis le début pour ambition de faire vivre une scène dite “alternative”, à la fois Jazz et musiques improvisées, ainsi que musiques traditionnelles, Rock, Trip-hop,... Une des particularités de la structure est que la programmation est choisie semaine après semaine par un comité de 6 personnes du milieu de la musique, ce qui en fait une scène variée et diversifiée, loin des doctrines de certaines salles qui pensent avant tout à les remplir. Mais le Périscope, ce n’est pas que ça. C’est aussi tout au long de l’année une aide pour les labels et les collectifs, afin de promouvoir leurs sorties d’albums, des stages et des ateliers de Jazz, un accompagnement des artistes dans tous les domaines (lives, répétitions, diffusion,...) et des spectacles pour le jeune public. Bien entendu, les prix des soirées restent largement abordables, entre 6 et 10 euros, comprenant des tarifs réduits pour étudiants, seniors,... A la rentrée, le Périscope souhaite davantage pérenniser ses actions, en lançant son nouveau site internet, avec une programmation toujours aussi éclectique et attrayante. Et point fort de cette nouvelle année : la rémunération fixe des groupes (et non par rapport aux entrées de la soirée). Une manière de dire que le Périscope est toujours là et compte bien jouer son rôle de salle alternative encore un moment !

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A voir et à écouter prochainement :

08/09 Mounal and the soul funk Soldiers / Funk / Soul 09/09 Erzatz / Jazz 10/09 The Mookberry Moon Orchestra + Venustre / Pop 15/09 Bigre ! / Jazz 16/09 No Shangsa / Rock / Noise 17/09 Xtatik with Caravage / Hip Hop / Slam 22/09 Bastien Brison Trio / Jazz 23/09 Jean-louis + Katsura Yamauchi solo / Jazz 24/09 The Very Big Expermental Tourbifri Orchestra / Jazz 29/09 Sarah Mikovski + Lift Project / Jazz vocal 30/09 Roberto Quartet feat Alexandra Grimal / Jazz

es Transvoisines, c’est parti pour la 4ème édition ! Et comme depuis le début, le festival situé entre la Suisse Romande et les départements frontaliers essaie de réunir un panel large d’artistes, qu’ils soient en développement ou non. Ce projet culturel est né de l’envie de renforcer les échanges musicaux transfrontaliers et de pouvoir offrir à quelques groupes la possibilité de s’exposer de chaque côté de la frontière. C’est donc entre les 3 et 12 novembre prochains que tout ceci va se dérouler, avec du côté français : Transgunner et Peau (que certains ont déjà pu voir en tant que sélection Découverte du Printemps de Bourges au mois d’avril), Poutrelles Fever ou encore en invité spécial : Karimouche (que l’on ne présente plus) le 3 novembre au Château Rouge à Annemasse en Haute Savoie. Du côté helvétique, ce n’est pas trop mal non plus : la Neuchâteloise Olivia Pedroli, qui fait dans la Folk, se produira le 4 novembre à Yverdon dans le canton de Vaud ; le groupe Bonaparte, dont la folie des lives dépasse largement les frontières suisses, sera à La Rodia à Besançon, et la formation “underground” Edit Presents balancera ses sons industriels, ses rythmes breakbeat et sa musique punk rock au Pont Rouge à Monthey dans le Valais. Dans l’ensemble, l’idée des Transvoisines reste bonne, mais la disparité de toutes les scènes à travers la région et la Suisse peut en perdre certains… (Ndlr : À l’heure où nous écrivons ses lignes, nous n’avons pas eu Peau les renseignements concernant le tarif de chaque scène) + d’infos : www.transvoisines.com

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LE Periscope


ZOOM SUR LE LOCAL

Par Marine

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Gang Bang Girl

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ui peut bien se cacher derrière un nom pareil ? Gang Bang Girl c’est avant tout deux personnes, John et Lusya, qui nous viennent de deux horizons différents, et c’est là toute leur force ! En combinant leurs goûts musicaux, ils souhaitent produire leur propre vision de la musique Electro. “Elle a tendance à avoir des textes qui s’apparentent plus à des textes Rock, alors qu’en général sur le club, tu as deux phrases qui tournent en boucle”, confie John. Voici donc l’atout de ces deux jeunes Lyonnais : une musique Electro avec une voix Rock ! Et puis ils ne manquent pas d’humour. Il n’y a qu’à voir

le nom de leur groupe ! “C’est parce que j’ai rencontré Lusya dans un gang bang”, plaisante John. Né d’un simple délire, ce nom marque déjà les esprits par son côté quelque peu... décalé. Pour ce qui est de l’avenir, ils le préparent, petit à petit. Les chansons fleurissent. Si on leur demande un ou deux titres pour représenter le groupe, “The Sense, qui a plu à pas mal de monde, et Inner Voice”, affirme Lusya. En parallèle, ils préparent déjà leur premier concert, à Strasbourg avec David Carretta et Christopher Kah, le 24 septembre prochain. Côté visuel, une première ébauche de clip sur la chanson The Last, est proposée sur leur page Facebook ainsi que sur leur Myspace, en attendant le premier clip pour la chanson Inner Voice. Mon petit doigt m’a même confié qu’un maxi en digital serait peut-être prévu pour septembre. En tout cas, c’est tout le mal qu’on leur souhaite... + d’infos : www.myspace.com/gangbanggirl



CHRONIQUES FESTIVAL

Paleo nyon suisse | 19 au 24/07/2011 Texte et photos : Kymmo

JOUR 1 e retour de Musilac, me voici déjà sur le chemin de Nyon et avec la pluie cette fois. Avant de passer au Paléo récupérer mon pass, je vais déposer mes affaires à St Cergues, magnifique village perdu dans la montagne suisse à 1 047 m d’altitude. Une fois bien installé, je file au Paléo pour cette première journée plutôt intéressante avec entre autres la pop vintage des très bons Concrete Knives et le post hardcore des Britanniques de Pulled apart by horses, premier gros coup de cœur du festival. Les quatre Anglais Pulled apart by horses sont déchaînés, Tom Hudson (chant/guitare) est dans le public avec sa guitare dès la deuxième chanson, alors que James Brown est déjà tout en haut des enceintes prêt à sauter. Les Pulled apart by horses, un groupe à voir absolument en live ! Mais la tête d’affiche de ce premier jour est bien sûr le très “smoothy” Jack Johnson, qui nous présente un show très pro et plein de bonne humeur.

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JOUR 2 Deuxième jour au Paléo, et aujourd’hui c’est Portishead qui est à l’honneur avec pour commencer Beak> combo expérimental mené par l’architecte musical du groupe, Geoff Barrow. Puis un peu plus tard Anika, petite protégée de Mr Barrow qui nous propose un trip hop oscillant entre pop expérimentale et rock planant, mais cela n’a pas l’air de trop marcher sur scène, dommage... A part ça, pas beaucoup de découvertes pour aujourd’hui mais que du lourd : Aaron, Angus & Julia Stone, Bonobo, Beirut... mais surtout un superbe show Portishead de Portishead de près de 2 h. Tout le public du Paléo attendait Beth et ses compères et personne ne fut déçu. Le concert fut une explosion sonore et visuelle qui fit la part belle à “Third” dernier album

en date du combo de Bristol et bien sûr aux nombreux tubes du groupe avec entre autres l’inévitable Glory box ! Après ces deux heures de plaisir, rien de tel qu’un petit set des Chemical Brothers pour retrouver la motivation de retourner dans ma montagne me coucher. JOUR 3 Place au troisième jour et au soleil... ben non... toujours autant de pluie sur la plaine de l’Asse. Alors, on enfile son imper et direction le son ! Un peu comme hier, aujourd’hui beaucoup de beaux noms, à commencer par Anna Calvi ou encore The Do, qui mettent d’accord tout le public du Paléo. Mais ce soir, tout se passe sur la grande scène avec pour commencer la divine PJ Harvey tout de noir vêtue, qui ensorcèle l’audience en moins de deux avec les sublimes chansons de “Let England shake”. Puis aux alentours de minuit et après s’être bien fait attendre, les New-Yorkais de The Strokes viennent présenter leur nouvel album, “Angles”, sorti en mars dernier. Malheureusement très peu de titres de ce dernier album sont présents dans la setlist... malgré tout, le concert est de très bonne facture malgré un set sans prise de risque. JOUR 4 Dernier jour pour moi au Paléo et pas mal de belles choses au programme. A commencer par Shaka Ponk qui ouvre la journée et qui rameute déjà tout le monde présent sur le site. Un concert explosif, ça crie, ça saute et ça slam dans tous les sens. Le nouveau set du groupe est vraiment fait pour la scène, rien de tel pour bien commencer la journée ! Après ça, une très belle découverte avec le groupe Binary Audio Misfits, (photo ci-contre) combo francoaméricain composé des rockeurs du groupe Experience et des Mc Texans de The word association. Un mélange de rock sombre et de Binary Audio Misfits hip-hop oldshool qui détonne sur la scène du club tent, à suivre ! Après tout ce rock un peu de hip-hop avec les excellents Solillaquist of sound et leur dj fou Divinci, puis le décevant Pigeon John et sa prestation sans réelle originalité... Enfin un peu d’électro avec le très cynique Stromae très convaincant sur scène ! Voilà, le Paléo 2011 c’est fini pour moi, direction Lyon pour d’autres concerts !

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CHRONIQUES FESTIVAL

PANTIERO Cannes | 10 au 13/08/2011 Texte et photos : Kymmo

C

’est l’été, il fait beau, alors pourquoi ne pas aller faire un tour sur la Croisette pour la dixième édition du Pantiero ? Le festival cannois nous propose une fois de plus une programmation de très grande qualité, tout en étant très pointue. Le festival commence par une soirée placée sous le signe du rock, tout en douceur avec La Femme et sa pop teintée de surf music. Maintenant, place à la noise avec les Britanniques d’Action Beat qui jouent sur la terrasse du Palais au beau milieu du public, et en caleçon! Un live plein d’énergie amplifié par les 3 guitares et les 2 batteries du groupe. Seul petit regret : un public trop calme pour le groupe qui attendait un peu plus de “bordel”, mais un concert tout de même excellent ! Juste le temps de se retourner vers la scène pour voir arriver les New-Yorkais de Battles avec un nouveau live vraiment intéressant, malgré un membre en moins et beaucoup de featurings sur leur nouvel album. Battles propose un live intense et sans réel temps mort. Ce nouveau live montre une fois de plus tout le talent de ce trio expérimental. Enfin, GaBLé et sa punk-folk-pop bien à lui clôture en beauté cette première soirée.

Action Beat

Après un petit saut à la plage, me voici de retour pour le deuxième jour du Pantiero et une nouvelle soirée encore très pointue. Toujours aussi rock : du Krautrock au rock psyché en passant par un peu de post punk. Suuns sont les premiers à jouer et leur indie rock est plutôt bien maitrisé. Seul petit souci, le chant qui pour moi ne colle pas vraiment avec le reste, de par le décalage entre une voix “crade” et un son trop propre, dommage... 21h05, c’est au tour du duo français Zombie Zombie, qui revisite pour nous les musiques de film de John Carpenter. Pas toujours simple de rentrer dans le concert, mais une fois dedans il est difficile d’en ressortir ! Place au rock indie de Blonde Redhead et sa très sensuelle Kazu Mikani qui nous gratifie d’un live à la frontière de la perfection. Enfin, le rock psyché de A Place To Bury Strangers vient réveiller toute la croisette avec un son surpuissant. Le trio new-yorkais fait honneur à sa réputation de groupe qui joue le plus fort de New-York ! Dernier jour pour Zyva sur la terrasse du Palais des Festivals, et aujourd’hui, c’est à l’Electro de faire son entrée, avec le soliste Publicist qui joue au milieu du public, seul à la batterie et au vocodeur. Très belle prestation, même si une fois de plus le public cannois est resté très calme... Puis, le producteur suédois The Field, accompagné d’un groupe, fait monter la pression tout en douceur, peut-être même un peu trop parfois. Ca y est : 22h15, Arnaud Rebotini entre en scène avec sa techno vintage. Pour sa deuxième venue au Pantiero, Mr Rebotini met tout le

Battles

monde d’accord. Au milieu de tous ses claviers analogiques, il fait décoller tout le public et met la barre très haut avant Paul Kalkbrenner. Tout le monde l’attendait depuis le début de la soirée. Paul K. arrive sur scène et balance direct son gros son qui fait exploser le public. Rien à dire sur le live, ultra efficace, mais aussi ultra propre et carré... Voilà, c’est fini pour nous, on dit au revoir au Pantiero et à l’année prochaine avec toujours autant de plaisir !

Suuns

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CHRONIQUES ZOOM SUR LE FESTIVAL LOCAL

Arctic Monkeys

Texte et photo : Kymmo

nuits de fourviere | 11/07/2011

L

’été à Lyon fait la part belle au festival des Nuits de Fourvière. Installé sur les hauteurs de la ville et dans un cadre exceptionnel, ce festival nous propose pendant 2 mois et demi une programmation à la fois pointue et éclectique. Pour ce soir, place au rock des Arctic Monkeys qui viennent nous présenter leur dernier album, “Suck it and see”. Mais avant de découvrir leur nouveau set, place à Tame Impala. Les quatre Australiens ouvrent donc cette soirée avec leur rock psyché et répétitif pour une grosse demi-heure de show intéressante mais pas vraiment dans le style de la soirée... 22h, les lumières du théâtre antique s’éteignent, puis Alex Turner et son gang entrent sur scène, prennent leur instruments et envoient les premières notes de Library Picture. Ça y est, c’est parti pour près de 2 heures de concert. Tout y passe: des titres de leur premier album, “Whatever

people say I am, that’s what I’m not” à ceux du dernier en date “Suck it and see”.

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Un point commun entre toutes ces chansons : l’énergie. Le set du groupe est taillé pour les festivals, c’est une avalanche de gros riffs et de tubes, de Brainstorm en début de set, en passant par Teddy Picker ou encore I bet you look good on the dancefloor. Le public est à la hauteur du groupe, tout le théâtre antique est surchauffé et la fosse est en délire à chaque nouveau titre et malheureusement la fin du concert approche à grand pas et se termine avec l’excellent When the sun goes down. Les coussins commencent à voler et le public à se révolter. Rien de tel pour vite faire revenir sur scène le combo de Sheffield pour trois nouvelles chansons dont l’explosif Fluorescent Adolescent ! Cette fois c’est bel et bien fini, et on peut partir heureux de Fourvière car la soirée fut plus que belle avec des Arctic Monkeys en grande forme et heureux d’être sur scène !


CHRONIQUES de festival budapest | hongrie | 08 au 15/08/2011

UN ete au

SZIGET

Texte et photos : Jagunk

A

Pour se mettre dans le bain, rien de tel qu’un petit peu de Rise Against. Le groupe de Punk Rock américain, qui se produit sur la Grande Scène, envoie les gros riffs de guitare. C’est un peu trop pour un début, je vais donc voir ce qui se passe du côté de la Scène des Musiques du Monde. Les Hurlements d’Léo sont déjà en place depuis un moment et le public a l’air d’accrocher. Ça chante, ça danse, les Français marquent leur territoire. Ensuite, direction Empire Of The Sun (photo ci-contre) à la Burn Party Arena. Je suis légèrement en avance, et je ne suis pas le seul. Une bonne file d’attente s’est formée dans le grand chapiteau, preuve que le groupe est assez attendu. Finalement, c’est avec une demi-heure de retard que les Australiens montent sur scène. Dommage, je ne pourrais les

voir que quelques minutes avant de me diriger à la A38-Wan32 : chapiteau sous lequel The Bloody Beetroots Death Crew 77 (photo de gauche) atomise un public venu extrêmement nombreux. Je ne peux à peine entrer, mais je sens pourtant la moiteur de l’ambiance qui témoigne d’une foule en délire. C’est pratiquement toujours le cas avec eux. Petite pause pique-nique, avec en fond sonore les vieux rockers de Motörhead, toujours au top de leur forme, puis je file me prescrire une petite dose d’Electro avec Igor Do’urden vs. Coyote. Une petite trance collective est en train de se créer, mais leur set redondant m’ennuie rapidement. Avant de partir, je m’arrête quelques minutes pour voir le groupe anglais Hurts. J’aurais préféré me couper un bras. Imaginez une sorte d’Allan

Kymmo

Kymmo

près un trajet long et périlleux en voiture à travers l’Europe bravant les orages qui semblaient nous poursuivre, une excursion ventée en bateau sur le Danube et une tergiversation administrative de plus de deux heures à l’entrée du festival pour un ami qui avait acheté son pass sur internet, me voici enfin au Sziget !

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Théo mélangé aux Pet Shop Boys avec une petite touche de Scissor Sisters, et vous aurez mon ressenti sur Hurts et ses chansons d’amour. 16h30 : arrivée pour ce deuxième jour de Sziget. La Roux a déjà commencé à jouer. Le public est arrivé tôt aujourd’hui, malgré le show en dents de scie du duo anglais : ça chante parfois faux, le spectacle proposé est minimaliste, mais cela n’empêche pas les fans de reprendre Bulletproof ou encore In for the Kill en choeur. Le soleil et la chaleur me jouent des tours et m’imposent un long arrêt au stand ravitaillement, jusqu’au début de Goose. Le groupe de rockelectro belge retourne littéralement la Burn Party Arena. Première grosse claque. Ensuite, impasse sur Kasabian pour aller apprécier Crystal Castles. Malheureusement, le son étant trop bas, je ne peux apprécier que très partiellement le concert. Dommage, car les premiers rangs ont vraiment l’air enchanté. 21h30 : quelques minutes de Chemical Brothers, puis je file rapidement à la salle A38-wan2 pour aller voir les rappeurs hollandais de De Jeugd van Tegenwoordig.


Je m’attendais à trouver une ambiance plus calme que celle que j’avais laissée quelques minutes auparavant, mais à ma grande surprise, le public présent est survolté, saute et reprend mot pour mot les refrains du groupe. Une vraie surprise pour ce groupe de rap déjanté. Avant de repartir, je m’arrête quelques instants à la Burn Party Arena où Stereokillaz envoie un set électro assez sympathique, mais vire rapidement au Dub Step. Bon, les gars, votre mode ça va bien 5 minutes, mais il va falloir penser à passer à autre chose... Vendredi, le temps est orageux. Un peu comme l’ambiance qu’il risque d’y avoir sur la Grande Scène ce jour là. En attendant, petit détour par la partie française du festival où je tombe sur Muzsikas feat. Ildiko Toth “Fecske” et Zoltan Farkas “Batyu”, un quatuor de musique folklorique hongroise. C’est aussi ça le Sziget, chacun y trouve son compte. Pendant ce temps-là, Skunk Anansie met le feu sur la scène principale, comme à son habitude. Skin slamme dans la fosse, se tient debout au dessus du public (qui lui tient les jambes)... Bref, elle n’hésite pas à aller au contact, et tout le monde en redemande ! On peut dire que par rapport à certains, leur séparation et leur expérience leur ont vraiment fait du bien. Ensuite, place au Rap, avec Dizzee Rascal ! Le Londonien qui a désormais troqué la partie Grime de son Rap pour quelque chose de plus accessible, fait encore des adeptes. L’ensemble du public présent pour son passage danse, saute, chante. On a même droit à un “Sound of da Police”. Classique. J’abandonne Dizzee avant la fin pour rallier au plus vite la scène Rock-Métal où va commencer Deftones. Cela va faire presque 10 ans que je ne les ai pas revus en live et je ne suis pas déçu. Comme

Skunk Anansie, on peut dire que malgré leur âge aujourd’hui, le groupe s’est bonifié. Chino a maigri et chante juste. Ils enchaînent les morceaux du dernier Diamond Eyes, du classique Around the Fur et de leur “black album”, White Pony. Un régal. Pour finir en apothéose cette journée, place à Prodigy avec un show toujours aussi énormissisme. Rien de plus. C’est avec les beats énormes d’Hadouken que je commence mon avant-dernier jour. Le groupe a un peu de mal à débuter son concert mais la fin sera mieux : le chanteur demandera même à ce que l’on fasse un “circle pit” de chaque côté de la fosse. Puissant. Ensuite, c’est avec un mélange de musique Ska et Cubaine que je continue ma journée. Les Anglais de Ska Cubano enflamment le Pesti Est à coups de trompette et de rythmes endiablés. Pendant ce temps, Zombie Nation débute son set électro à la Burn Party Arena. L’Allemand est en grande forme : il saute dans tous les sens, monte sur ses platines et sur les structures lumières. Je cours rapidement voir Watchaclan (Ndlr : en itw dans ce magazine) : le peu de personnes présentes au A-38 peuvent témoigner de l’énergie qu’ils dégagent sur scène. On entend au loin les cris d’Ian Watkins, le chanteur gallois de Lostprophets. Première fois que je les vois sur scène, et franchement ça aurait pu être pire, malgré le fait qu’ils jouent quelques chansons de leurs derniers disques : les moins bons, pour moi. La fin de ce samedi sera réservée à la mégalomanie de Jared Leto et de son groupe Thirty Seconds To Mars. Deux choses sont sûres : au vu du concert de l’année dernière en Suisse, je pensais que Jared s’était offert un début de voix, en fait non... Et s’il était payé au nombre de

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phrases chantées sur scène, il ne gagnerait pas beaucoup d’argent et pourrait le reverser à ses fans qui, eux, n’arrêtent jamais de chanter. Oui, je suis médisant, car pour le final du concert, Jared proposa à quelques groupies de monter sur scène pour Kings and Queens ; on a aussi eu droit à quelques confettis. Ça restera malgré tout un bon moment sur cette Grande Scène. Le dernier jour au Sziget est un peu délicat. On est tiraillé entre la fatigue de la semaine et tous les groupes encore proposés ce jour-là... J’ai donc décidé de mixer un peu des deux. Posé dans l’herbe, j’ai droit à 30 minutes de Choc Quib Town, du Rap-Funk afro-colombien, avec beaucoup d’influences caribéennes. Un bon moment pour ce début de journée. Ensuite, je décide d’aller voir Kid Cudi, mais malheureusement, un surplus d’affluence m’oblige à faire demi-tour. L’Américain a rameuté trop de monde dans le petit chapiteau de la Burn Party Arena et on ne laisse plus rentrer personne. Une heure à attendre, et White Lies monte sur la Grande Scène. Ayant aimé l’album, je me dis que cela devrait être bien. Et bien je ne me suis pas trompé. Le groupe, et notamment Harry McVeigh, le chanteur, ont une grande présence sur scène. Ce concert finit allégrement bien cette édition 2011 du Sziget : avec un rock sobre, mais puissant, quelque part entre Interpol, Editors et Joy Division. Une bonne cuvée cette année, malgré quelques fausses notes, comme réinviter des groupes passés il y a très peu de temps déjà chez eux (Prodigy, 30 Seconds To Mars...), les retards dans l’heure de passage des groupes, surtout que ce sont les premiers de la journée, et quelques problèmes de sons. L’année prochaine, le festival fête ses 20 ans, et ils annoncent déjà de belles surprises...


CHRONIQUES CD / DVD TOM VEK | Leisure Seizure | Label : Island En 2005, Tom Vek nous gratifie d’un très bon premier album, “We have sound”, electro-rock mutante. Non content de ce premier succès, le multi-instrumentiste londonien a pris le temps de construire un nouvel album encore plus abouti que le précèdent. “Leisure seizure”, sorti le 6 juin dernier, semble, à la première écoute, à la fois plus cohérent et plus maitrisé; et la nonchalance de Tom Vek fait le reste ! Hold your hand ouvre le bal et fait en quelque sorte la liaison entre les deux albums. Un titre au son répétitif, au gimmick entêtant. Ce nouvel opus reprend les bases posées par Tom Vek avec “We have sound”, c’est-à-dire une fusion de riffs saturés et de beats syncopés, ce qu’il nous démontre assez vite avec son premier single, A Chore. A la moitié de l’album vient le séduisant, mais néanmoins sombre, Seizemic, titre aux riffs lents et entêtants, qui monte en intensité durant près de 4 minutes. Juste après une petite pause, on reprend en force avec ce qui pour moi pourrait être le prochain single, A.P.O.L.O.G.Y, le titre le plus rock de l’album à base de grosses guitares et de gros synthés. De plus, le refrain est ultra efficace avec le simple “A.P.O.L.O.G.Y” répété plusieurs fois et soutenu par des rythmes drum’n’bass qui donnent une pêche pas possible. Dans un style plutôt électro-pop mais toujours aussi bon, l’excellent Someone loves you vient parfaire cette galette à la fois minimale, voire simpliste, tout en restant plus que travaillée. Il aura donc fallu près de 5 ans pour pouvoir écouter le nouvel album de Tom Vek mais cela en valait le coup. Maintenant, reste à espérer qu’il ne faudra pas attendre autant de temps pour le prochain ! Kymmo

Arnaud Rebotini Someone gave me religion | Label : Black Strobe Records Arnaud Rebotini est un des maîtres français de la musique techno. La quarantaine, les pattes, la moustache, la coiffure gominée, les boîtes à rythmes Roland 707 et 808... Bref, c’est un sacré personnage. Sans cesse à contre-courant, l’artiste passe malheureusement trop souvent inaperçu et fonce tête baissée sans s’en soucier. C’est d’ailleurs ce qu’on attendait de cet album : une sorte de bombe à contre-courant prête à nous rentrer dans le lard, avec classe. Et - Ô joie ! - nos attentes sont comblées. Entre érotisme et agressivité, des arpèges synthétiques et des basses intraitables s’entrelacent pour former un cocktail explosif et raffiné. Puis, alors que de somptueuses nappes analogiques viennent achever l’édifice, une percussion, discrète et distordue, vient donner la touche finale. Si vous n’êtes pas satisfait avec ça, vous êtes un pacifiste et vous écoutez du reggae. En revanche, pour ceux qui en redemandent, il y a deux choses à noter. Premièrement, il existe une suite à cet album, réalisée pour nos confrères parisiens de Tsugi en mai dernier. Rebotini y déclare grosso modo : “Sur ce sampler, j’ai enregistré quelques morceaux. Je voulais prolonger le processus créatif et laisser plus de place à l’improvisation”. Parfait prolongement de “Someone Gave Me Religion”, ce CD, c’est 40 minutes de bonheur en plus. Deuxièmement, si vous êtes prêts à prendre la claque de votre vie, sachez que M. Rebotini sera en live au Transbordeur, le 24 septembre, pour la rentrée des soirées Beat Bindum ! Alors, merci qui ? Anto Prochaine date : 24 Septembre / Transbordeur

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Sallie Ford & The sound outside Label : Partisan Records

Rien qu’à la pochette, on se dit que Sallie et son petit orchestre se sont trompés d’époque. Et c’est ce qu’on se dit également à l’écoute de la galette ; tout droit sorti de Californie, le son venu de loin démarre rapidement et nous replonge dans les années 50 avec une contrebasse, un son de batterie et de guitare similaires à ceux d’une session BBC des Beatles. Tout cela surplombé d’une voix avec l’intonation de Sœur Rosetta Tharpe qui n’aurait pas encore mué... I Swear, Danger et This Crew font autant danser un octogénaire en pleine nostalgie du rock’n’roll de l’époque que n’importe quel appréciateur d’une bonne rythmique jazzy ou rockabilly. On entendra presque le fameux craquement des vinyles lors de quelques morceaux blues très prenant avec Poison Milk et Against The Low. C’est avec une musique non loin de nous rappeler celle du King que cette Queen sait assembler tous ces genres. Elle les saupoudre d’un peu de country avec des accords de guitare et des solos plutôt simples mais agréablement mélodieux. Les jeux de répétition des paroles, comme dans Cage ou les messages pleins de reproches de Where Did You Go ? dévoilent la forte personnalité de Mrs. Ford, que sa voix ne saurait également cacher. Entre les paroles, qui nous placent à chaque chanson dans la peau d’un personnage différent, et le son qui accompagne la narratrice, on pourrait jurer s’être retrouvé au fin fond de l’Amérique. Et pour un temps trop court pour une fois. On y aura bel et bien entendu quelques sonorités communes et de vieilles références par-ci par-là, Sallie Ford & The Sound Outside mettent tout le monde d’accord ; on peut tout à fait refaire du vieux avec du neuf. Violette

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DIGITALISM | I lOVE YOU, DUDE | Label : Cooperative Music

Theophilus London

Timez are weird these days| Label : Warner Bros Kool Shen ne porte pas dans son cœur les mecs qui “ne voient le hip hop qu’avec des samples de pop” ? Et bien il est temps de revoir ses classiques, car les temps ont changé, les enfants ! En digne rejeton des années 90, Theophilus London nous offre sur son premier album la recette du hip hop d’aujourd’hui. Tout d’abord, un flow impec’ et provocateur (“And if your whole team feel I don’t deserve to be in hip hop / tell them they can get off my Herbie Hancock”, en plus le mec revendique ses racines jazz, la classe). Ensuite, un gros beat fait de basses groovy à mourir (Why Even Try), des synthés funky, une petite guitare tantôt pop, tantôt blues qui va bien (All Around The World). Oh et puis ces petits samples électroniques qui émoustillent les sens, pas la peine d’expliquer l’effet qu’ils procurent sous la ceinture (Girls Girls $ et Lighthouse) ! Servez le tout avec des mélodies légères mais efficaces (I Stand Alone), saupoudrez d’autotune par ci, par là (Love Is Real avec Holly Miranda), ajoutez quelques petits chœurs accrocheurs (les “woohoohoo” de Wine And Chocolates), et vous obtenez le phénomène hip hop de 2011, qui envoie du lourd avec génie, à l’image d’un Kanye West sans les gros sabots Vuitton ou d’un Jay-Z sans une Beyoncé so glam. En plus d’être un petit magicien du transgenre musical, Theophilus London peut se vanter d’une production très bien léchée, à la fois old school et moderne. + 1 pour la collaboration avec Sara Quin, moitié du groupe indé canadien Tegan And Sara, connus dans le milieu pour leur talent d’auteurcompositeur-interprète, leur sensibilité et leur fraîcheur.

Alizée

The rapture

Il aura fallu attendre 4 ans pour avoir la suite des aventures musicales du duo allemand Digitalism. Après “Idealism” sorti en 2007, voici donc “I Love You, Dude”. Celui-ci commence de la meilleure des manières, avec le titre instrumental Stratosphère, et il porte bien son nom. Entre les meilleures périodes des Daft Punk et celles des Chemical Brothers, cette entrée en matière est réussie. Vient ensuite l’inévitable “tube” de leur album, et tout comme Pogo sur le premier essai, 2 Hearts risque de vous rester en tête longtemps : c’est frais, c’est beau et plein d’amour. Pour la suite, on peut noter la participation de Julian Casablancas des Strokes sur Forrest Gump (il a de l’humour, le garçon), un titre forcément plus rock, et Reeperbahn qui se veut être un véritable hommage à une certaine époque “Prodigyenne” (ou alors je ne comprends plus rien à rien). D’ailleurs, Reeperbahn est une grande avenue située dans un quartier d’Hambourg en Allemagne, sur laquelle se concentrent différents sex-shops, bars de strip-tease, théâtres, boîtes de nuit ou encore maisons closes. Ceci explique peutêtre cela... S’il vous reste encore un peu de temps pour aller jusqu’au bout, je ne peux que vous conseiller Miami Showdown à la basse ronflante et entraînante, ou encore Just Gazin’ qui risque de vous faire planer pendant 3 minutes 26. Vous l’aurez donc compris, un album qui arrive pile quand on l’attend le moins et qui peut faire bouger l’ensemble de nos articulations. Garantie 100% sans DubStep. Jagunk

OLDELAF | Le monde est beau | Label : Roy Music | In the grace of your love

Label : Cooperative Music

Ça y est, c’est la rentrée et rien de tel pour réattaquer qu’un nouvel album de The Rapture ; après deux premiers albums très réussis, dont l’excellentissime “Echoes” en 2003, et un troisième très moyennement accueilli par les critiques. La bande de Luke Jenner revient le 5 septembre 2011 avec “In the grace of your love” qui signe leur grand retour chez DFA Records. The Rapture nous propose 11 titres, produits de main de maître par Philippe Zdar, qui s’ouvrent sur le bouleversant Sail away, où l’on retrouve la voix de Luke, plus belle que jamais. Avec ce nouvel opus, The Rapture semble avoir repris du poil de la bête et pioche parmi tout ce qui a pu les influencer : du rock psyché de Blue Bird à la funk de Never Gonna Die Again, en passant par un petit blues élégant, construit autour d’une ligne de piano et d’un saxo et qui vient conclure en beauté l’album. Tout au long des 11 titres, une certaine émotion est palpable, comme par exemple sur le titre éponyme, In the grace of your love, mais aussi sur la plupart des autres. On peut ressentir les douleurs que véhiculent ces chansons: ruptures, deuils, échecs, trahisons... Mais malgré ces sentiments, le disque est imprégné d’espoir et de toute l’énergie qui fait la force de ce groupe. Kymmo

À la base, Oldelaf, c’est avec Mr D, et cela pendant 10 ans et 3 albums. Aujourd’hui Oldelaf est toujours le même mais il est seul. Ça ne l’empêche de continuer ses petites chansons rigolotes avec l’aide de sa guitare. L’album commence avec Le monde est beau, une complainte satyrique sur les relations contemporaines virtuelles entre les individus : “Le pauvre Paul est un peu plouc, il n’a que 203 amis inscrits sur son compte Facebook, c’est 26 de moins que Sophie et puis comble de l’injustice, Facebook, elle, elle y va même plus. Elle dit qu’ça fait trop 2010, du coup Paul est un peu perdu.” Ça commence fort. La Tristitude, plage n°3 du cd, mérite aussi bien son écoute approfondie tant le ton qu’Olivier Delafosse (Ndlr : de son vrai nom) côtoie des anciens noms de la chanson française tels que Balavoine ou Claude François. Côté parole, ça donne ça : “La Tristitude c’est franchir le tunnel de Fourvière le 15 août, quand tu dois aller vivre à Nogent-le-Rotrou, quand ton coiffeur t’apprend que tu as des reflets roux et ça fait mal !”. Hilarant ! Quand à la dixième chanson de l’album, J’ai chaud, que dire, à part qu’elle est horriblement bien trouvé puisqu’elle raconte en détail les derniers instants de la vie d’un lapin dans un micro-ondes... Oldelaf quand on rentre dedans, c’est vraiment marrant et ça fait du bien à la rentrée. Jagunk

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DISCUSSION

PAUL KALKBRENNER

DR

Pantiero, Cannes, le 12/08/11 Par Alicia

mpossible” voici la réponse obtenue suite à notre demande d’interview de la tête d’affiche du festival “I Pantiero 2011. Finalement, au dernier moment, l’Allemand nous accorde quelques minutes (en exclu, s’il vous plaît ! ) pour évoquer ses débuts dans la musique Électro jusqu’à la sortie “Berlin Calling” qui l’a

hissé au sommet... Quant à “Icke Weider”, son nouvel album (sorti en juin dernier), nous le découvrirons en live, comme nous l’a suggéré Paul Kalkbrenner ! ZYVA : Peux-tu nous parler de tes premiers pas dans la musique? P.K : J’ai commencé comme DJ à l’âge de 14 –15 ans dans des clubs à Berlin devant un public assez jeune. Je jouais principalement de la Techno à ce moment-là. Mais j’ai commencé à produire ma propre musique vers 21 ans et j’ai fait mon premier album à 22 ans. ZYVA : T’as envoyé tes morceaux à un label ou as-tu été repéré en soirée ? P.K : J’ai rencontré Ellen Allien à une soirée, elle est venue écouter ce que je faisais et tout s’est fait très vite, je suis resté une dizaine d’années sur son label (BPitch Control). ZYVA : Le film Berlin Calling t’a propulsé sur le devant de la scène. Comment est né ce projet ? P.K : Hannes Störh, le réalisateur du film, m’a demandé il y a 7 ou 8 ans si je pouvais être une sorte de conseiller artistique / technique d’un film qu’il voulait faire sur un musicien. Et l’idée a évolué petit à petit, il m’a demandé de faire la musique, et enfin, après 2 ans de brainstorming, il m’a dit que ce serait cool si je pouvais aussi jouer le personnage principal. Tout s’est fait très progressivement, c’était un long projet... Les débuts remontent à 2004, et le film est sorti en 2008. ZYVA : Comment te sentais-tu face à la caméra ? P.K : Je ne la voyais même pas. Le seul souci quand tu joues dans un film, c’est qu’il faut se lever tôt. Tous les jours à 5h30, ce n’est vraiment pas un bon horaire pour moi !

ZYVA : Est-ce qu’il y a une part de toi dans le film, ou est-ce uniquement de la fiction ? P.K : Ce n’est que de la fiction ! Mais puisque j’avais la possibilité d’ajouter mon propre langage, mon avis sur pas mal de choses, on peut dire qu’il y a une part de Paul dans ce personnage. Mais je précise que je ne suis jamais allé en hôpital psychiatrique ! En revanche, tout ce que l’on voit dans le film, je l’ai vu pendant des années au cœur de la scène techno.

“Je précise que je ne suis jamais allé en hôpital psychiatrique !” ZYVA : Tu n’avais pas un peu peur que les gens te confondent avec Ickarus (le personnage principal de Berlin Calling) ? P.K : Je ne veux pas leur dire ce qu’ils doivent penser, si certains pensent qu’Ickarus est sorti de l’écran pour mixer face à eux... Je ne peux rien y faire. Mais je pense que tout le monde réagit différemment... ZYVA : Le succès de la bande originale accompagnant ce film est assez impressionnant, tu as longtemps tourné avec cet album. D’ailleurs, je t’ai vu aux Eurockéennes à Belfort le mois dernier, le public était dingue dès que tu commençais à jouer des morceaux comme ‘Aaron’ ou ‘Sky and Sand’, alors que tu viens de sortir un nouvel album (Icke Wider). P.K : J’ai tourné avec Berlin Calling pendant 2 ans et demi, je crois que c’est tout à fait normal ! Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de sortir un nouvel album chaque année, mais après c’est sûr qu’il y a des morceaux qui fonctionnent très bien et qui rap-

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DISCUSSION “Je ne m’intéresse pas beaucoup à la musique ! D’ailleurs, pour revenir à l’inspiration, je dois dire que le silence est mon inspiration !” que jouer ! Et en fait, il n’y avait pas vraiment d’inspiration à proprement parler. Il a fallu que je retourne au studio, que je m’y enferme et que je bosse pendant 2 mois, de janvier à mars. C’est vraiment du travail, je ne m’assois pas en attendant que l’inspiration vienne ! ZYVA : Première fois que tu joues à Cannes ? P.K : Hummm... Oui ! J’ai joué pas mal de fois entre Marseille et Montpellier, c’était cool ! La Côte d’Azur, c’est un peu différent avec ses clubs si chics ! J’ai habité à Aix en Provence en 2006 pendant quelques mois, c’était une expérience, je ne le referai plus jamais ! (rires) ZYVA : À ce point ?? P.K : Oui, 8 mois c’est largement suffisant !

Kymmo

ZYVA : Que penses-tu de la line up de ce soir ? P.K : Je ne sais pas qui joue ! Je ne connais probablement personne, je ne m’intéresse pas beaucoup à la musique ! D’ailleurs, pour revenir à l’inspiration, je dois dire que le silence est mon inspiration ! Ce n’est pas pour faire le prétentieux, genre je suis le meilleur, mais je n’écoute pas d’autres musiques. Ne pas connaître la musique des autres est un privilège au final, parce que sinon t’es toujours à chercher la nouveauté, je n’en ai pas la patience, et je ne pourrais pas me concentrer sur ma propre musique. Titre d’un artiste ou d’un groupe qui pourrait te représenter toi ou ta musique : Ken Boothe - Set me free

pellent à chacun une histoire différente ! Je garde de bons souvenirs de Belfort, c’est un très bon festival !

Mais je dis ça uniquement parce que c’est le morceau qu’on a écouté dans le tour bus avant de venir !

ZYVA : Et tu peux nous parler de ton nouvel album ? P.K : Hum, non parce que je ne sais pas quoi dire en fait. Tout ce que j’ai envie de transmettre est dans l’album, c’est même pour ça que je fais de la musique ! ZYVA : Tu as trouvé de l’inspiration lors de ta précédente tournée ? P.K : Non, pendant la tournée je ne fais rien d’autre

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Icke wieder

Label : Paul Kalkbrenner Musik

www.paulkalkbrenner.net



Par Mag

Berlin et la musique éléctronique Q

u’on le veuille ou non, Berlin reste LA ville de la Les disques de Perlon ont toujours une certaine musique électronique. Evidemment, il y a aussi caractéristique : des basses profondes, peu d’accords, quelques groupes de rock et de punk dont la popularité et les chansons durent rarement moins de dix minutes. s’étend bien au-delà de cette ville. Mais leur influence À ce jour, de nombreux artistes ont sorti des morceaux reste limitée par rapport aux DJs et producteurs d’Electro sur Perlon : Ricardo Villalobos, Baby Ford, Stefan qui sonorisent les clubs du monde entier. Goldmann ou encore Akufen. La série de compilations C’est l’occasion de s’intéresser aux piliers de ce “Superlongevity” donne une vue d’ensemble des mouvement : D’un point de vue commercial, BPitch différentes productions de ce label. Control est particulièrement couronné de succès. Perlon n’atteint pas la même popularité que Kompakt En effet, ce label Electro fondé en 1997 par la DJ et ou Warp (Hyperdub), mais cela est en fait voulu par les productrice Ellen Allien réunit un mélange intéressant gérants. Le label se considère avant tout comme une d’Electro influencée par le punk et le rap. collectivité et un cercle d’amis : des fans de techno font Les artistes les plus représentatifs de ce label sont, entre de la musique techno pour d’autres fans de techno. C’est autres, Modeselektor, Sascha Funke, Kiki, Ellen Allien elleaussi pour cette raison que le label ne fait presque pas même, et bien sûr Paul Kalkbrenner. Ce dernier produit de publicité. La seule exception est peut-être pour “Get de la techno, peut-être pas toujours très novatrice mais Perlonized”, une série de soirées qui ont lieu une fois par bien solide, et il joua le rôle principal de DJ Ikarus dans mois dans le club berlinois Berghain. Ces événements-là le film “Berlin Calling” (sorti en 2008). Ce film aborde ont certainement aidé à faire connaître le label au-delà un point de vue plutôt superficiel de la scène techno des initiés et des DJs. berlinoise, mais il fût couronné de succès, ce qui rendit En contribuant au buzz de la techno minimale, Perlon a le label célèbre et lui permit de sortir la bande originale. ouvert la voie au label berlinois le plus connu : Ostgut Paul Kalkbrenner quitta alors Bbitch Control afin de Ton, crée en 2005. Tous les artistes qui se produisent monter son propre label, tout comme Modeselektor qui au Berghain peuvent y réaliser leurs productions : après ont travaillé avec Thom Yorke (Radiohead) et les rappeurs avoir enregistré quelques titres dans le studio, les DJs français de TTC. Ils sortiront par la suite leur album sur ont l’occasion de les tester en live devant la clientèle du leur propre label, Monkeytown Records. club. Le deuxième label Electro célèbre, Get Physical, a été Ben Klock, Cassy, Len Faki, Marcel Dettmann, Marcel crée en 2002 par le fondateur du magazine “Groove” Fengler, Prosumer, Shed et Tama Sumo ont déjà sorti Thomas Koch et les producteurs M.A.N.D.Y. et Booka des albums sur Ostgut Ton. Nous pouvons aisément Shade. En 2005, il était déjà promu “Label of the year” le qualifier de label dominant du “son berlinois” des par le magazine de Dance DJ MAG. trois dernières années. Tous les artistes du Berghain, la DJ T., Elektrochemie LK, Samim et Raz Ohara sont les Mecque de la scène techno minimale, se trouvent dans artistes les plus connus de ce label. Seulement 4 ans le répertoire d’Ostgut Ton, qui s’efforce de rester attractif après sa création, Get Physical était devenu une marque et novateur. Par exemple, la jeune artiste Emika s’est mondialement reconnue de la scène clubbing. En mai récemment promenée pendant des semaines dans les 2008, le groupe Booka Shade a sorti son troisième couloirs sinueux du club qui est une ancienne centrale album studio “The Sun & The Neon Light” et du jour électrique. Equipée d’un enregistreur, elle archivait au lendemain se retrouvait parmi les artistes les plus tous les bruits du bâtiment. Ces morceaux sonores demandés de la scène Electro. Les DJs derrière le duo étaient ensuite mis à disposition de tous les artistes de M.A.N.D.Y. sont également en tournée dans le monde Ostgut Ton qui avaient la possibilité de s’en servir pour entier et mettent leurs compétences au service de leurs mixes. Le résultat a donné lieu à cette magnifique nombreuses compilations. compilation qu’est “Fünf”, représentant au mieux le Perlon est le troisième label de cette petite sélection Berghain et le son du label. Toutefois, presque chaque et peut être considéré comme une jour, de nouveaux labels fleurissent des maisons de disques les plus “Equipée d’un enregistreur, et essaient d’enchanter le public importantes. Il est dirigé par Thomas avec de nouveaux genres musicaux Franzmann, alias ZIP, et Markus elle archivait tous les bruits novateurs. Ostgut Ton ne va donc Nikolai qui se sont centrés sur la pas se reposer sur ses lauriers… du bâtiment” techno minimale et la microhouse.

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Watcha Clan Sziget, Hongrie, le 13/08/11 Par Jagunk

W

atcha Clan, c’est un peu le groupe sans étiquette par excellence, autant au niveau du style musical que par l’origine de ses membres. Tout se mélange : électro, musique traditionnelle, triphop, rock, hiphop... avec un message de tolérance et de paix. Dernièrement, ils se sont d’ailleurs associés à King Size Trip Prod (des amis à eux) pour un documentaire sur le délicat sujet de la frontière entre les ÉtatsUnis et le Mexique, avec le mur qui les sépare (des piliers métalliques sur un tiers des 3.600 kilomètres de frontière), démontrant ainsi le paradoxe entre liberté de circulation des capitaux et séparation des hommes. Bref, Watcha Clan, un groupe aussi intéressant sur scène qu’en dehors, que l’on rencontre plus facilement en Hongrie qu’en France. Bizarre... ZYVA : C’est à la fois cool mais un peu bizarre que l’on vous rencontre ici au Sziget à Budapest ! Sista Ka : En fait pas tant que ça, c’est assez courant que les Français découvrent Watcha Clan à l’étranger. (Rires) ZYVA : C’est la première fois que vous venez en Hongrie ? S. K. : Oh non ! En Hongrie, on est déjà venu 4 fois. On a déjà fait le Sziget en 2006. Suprem Clem : Oui, puis on est revenu plusieurs fois à Budapest. On a joué justement sur le bateau A38 au moins deux fois (Ndlr : A38 qui est aussi le nom de la scène sur laquelle ils jouent le jour même au Sziget). On adore cette ville. S. K. : La dernière fois, c’était début avril et le A38 nous a demandés de refaire le Sziget. ZYVA : Et vous revenez d’où, là ? S. K. : Là, on revient de Californie. On a joué à Los Angeles, New-York, Montréal,... On a fait une petite tournée. S. C. : On finit en beauté ! ZYVA : Vous êtes en fin de tournée, c’est ça ? S. C. : Pour cet été, oui ! C’est notre dernière date ce soir. ZYVA : Donc après vous rentrez enfin chez vous ! Ça doit faire du bien non ? S. K. : Ouais ! (Rires) Quand tu rentres chez toi, tu fais

un point par rapport à tout ce que tu as vécu. C’est bien pour la musique, en fait. Il faut pouvoir digérer tout ça. C’est un très bon mode de vie qu’on a, après c’est sûr que c’est fatiguant, mais c’est aussi très stimulant. S. C. : On a fait 60 dates dans plein de pays, beaucoup de voyages, beaucoup de rencontres, c’est super enrichissant. Mais il faut faire une petite pause de temps en temps. ZYVA : Vous avez commencé quand ? S. K. : On a commencé début mars après une résidence en février pour préparer le concert. On a fait la France, les pays de l’Est, l’Allemagne, Londres, le Portugal, la Norvège... Là, à la rentrée, on va vraiment se focaliser en France. On va enfin aller à Lyon, ça y’est ! (Rires) Parce que c’est la galère, ça faisait longtemps qu’on n’y était pas allé. ZYVA : C’est vrai que pour vous, apparemment, ça a l’air plus compliqué en France qu’à l’étranger. S. K. : En fait, ça ne vient pas surtout du public mais plutôt des diffuseurs de la musique, des programmateurs, des radios... Parce que nous, les concerts que l’on fait en France se passent super bien. Les gens sont en demande mais on fait un style de musique qui n’est pas assez dans un moule. On ressemble à des groupes comme Ojos de Brujo ou Balkan Beat Box qui ne tournent pas forcément beaucoup en France non plus, alors qu’ils tournent comme nous aux États-Unis, en Europe,... En France, il y a une

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Stef Durel

DISCUSSION

“Les gens qui sont dans la musique ont souvent un deuxième boulot et je ne parle pas que des musiciens” espèce de “fashion” où il faut que tu programmes le groupe branché du moment et ils ont du mal à suivre la carrière de groupes qui sont plus anciens... Enfin, je ne sais pas. Je ne sais pas trop comment l’expliquer. ZYVA : Il y a quelques groupes français comme vous qui marchent ou marchaient plus hors de nos frontières, mais qui avaient du mal en France. Des groupes comme Rinôçérôse, Shaka Ponk dernièrement... C’est peut-être ça l’avenir : s’exporter dans un premier temps pour mieux revenir ensuite ! S. K. : Nous, ça fait longtemps qu’on s’exporte ! En plus, ce qui est le plus déboussolant, c’est que c’est en France qu’il y a le plus d’argent pour la culture. Je pose juste la question, je ne veux pas trop juger. ZYVA : Je comprends, mais ça peut être bien quand même de savoir comment ça se passe ailleurs. Je sais qu’en Italie, par exemple, c’est assez dur au niveau de la culture. S. C. : Oui, en Espagne aussi. Dans tous les pays du sud, c’est super galère. S. K. : Pourtant, on va régulièrement jouer au Portugal, par exemple. S. C. : En Allemagne aussi, ils galèrent parce que les gens sont indépendants. Ils ont soit leur association, leur petite salle,... S. K. : Mais le réseau indépendant est très organisé. Les gens qui sont dans la musique ont souvent un deuxième boulot et je ne parle pas que des musiciens, je parle aussi des gens qui sont tourneurs, qui ont des labels,... La musique, c’est souvent une passion, alors qu’en France, les gens peuvent gagner beaucoup d’argent avec la musique.

ZYVA : Et aux États-Unis, comment ça se passe ? S. C. : Aux États-Unis, c’est encore pire, car là-bas ils ont beaucoup de sponsors, alors qu’en France, on n’est pas encore dans ce système. On est plus dans un système de subventions. Après, aux États-Unis, il y a tout un milieu underground qui existe... S. K. : Là-bas, tout est plus grand, plus gros et aussi plus dur. Le niveau est très élevé là-bas, donc ça te met la pression. Mais c’est bien aussi. Puis on a su évoluer assez rapidement. Au début, on y allait pour rien, puis ensuite on nous a un peu payés, et maintenant on fait notre plus gros cachet là-bas. On ne sait pas non plus vraiment pourquoi ça marche bien là-bas, parce que si c’était que le côté exotique, ça n’aurait pas marché pendant 4 ans. ZYVA : Et vous êtes diffusés là-bas ? Vous vendez des Cds un peu ? S. K. : Oui, on est diffusé et distribué. ZYVA : Donc les gens vous connaissent un peu ? S. K. : Je ne sais pas. Je pense qu’il y a encore pas mal de gens qui nous découvrent car c’est vraiment grand et que l’offre musicale est immense. S. C. : La majorité des groupes américains qu’on voit dans les festivals, nous, on ne les connaît pas alors qu’ils sont ultra-connus là-bas. Il y a énormément de talents aux États-Unis et il y a beaucoup de gros festivals, et notamment des gratuits. Il y a de grosses opportunités là-bas. ZYVA : Comment va se passer la suite pour vous ? Vous pensez déjà au prochain album ? S. K. : Oula oui, ça cogite tout le temps ! (Rires) On a des propositions de remix et ça tombe bien car on adore ça. C’est une manière pour nous de redécouvrir notre musique, puis de rencontrer d’autres gens et de collaborer avec des gens qu’on estime. Donc voilà, on a des remixes qui sont en route et on va sortir un album en vinyle, on aimerait bien !

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DISCUSSION

ZYVA : Et vous avez des sujets qui vous tiennent à cœur dont vous voudriez parler dans votre prochain album, vu que vous voyagez pas mal et que vous voyez beaucoup de choses ? S. K. : Oui, c’est sûr. Après, nous, on est toujours dans des thèmes de tolérance, et tout ça. Il y a toujours un aspect politique par rapport aux frontières, et du fait que les marchandises voyagent beaucoup mieux que les hommes. C’est le monde que l’on est en train de créer, et plus on voyage, plus on s’en rend compte. En plus, nous, on a un Algérien dans le groupe, donc les problèmes de visa, on connaît. S. C. : C’est des problèmes globaux comme l’immigration, les problèmes écologiques, la politique mondiale,... S. K. : Après, toute l’alchimie, c’est de pouvoir en parler sans mettre trop de mots, sans être trop moralisateur et des fois la musique parle mieux que les mots. ZYVA : Pourtant un projet comme le vôtre pourrait être porteur d’un message qui expliquerait que dans chaque pays subsiste quelque chose de bien et qui si on accumulait tout ça, cela donnerait une sorte d’idéal ! S. K. : Le pays idéal ! (Rires)

coup. Après, plus que des pays, il y a des villes, et plus particulièrement des quartiers qui m’inspirent. À Berlin, j’aime beaucoup Kreuzberg par exemple, et aussi l’Est de l’Allemagne. En Afrique du Nord, il y a aussi beaucoup de choses qui se passent. Aux Etats-Unis aussi, alors qu’au début j’étais très critique avant même d’y aller. Il y a une contre-culture qui est ultra présente et qui est très intéressante. S. C. : En Allemagne, il y a aussi des villes comme Hambourg, Istanbul en Turquie, New-York, Los Angeles,... Après, pour vivre, on est bien dans le bassin Méditerranéen nous, parce qu’il y a quand même le climat, la nourriture,... Après, pour rencontrer des gens, le mieux est de voyager partout dans le monde. Titre d’un artiste ou d’un groupe qui pourrait vous représenter vous ou votre musique : Nitin Sawhney - Nadia C’est un titre fondateur pour nous, au même titre qu’Asian Dub Foundation, Transglobal Underground,... Toute cette scène des années 90 qui fait référence à l’Asian Beat, et c’est ce qui nous a mis dans la tête de mélanger la musique traditionnelle et l’électro. C’est bien de leur rendre hommage.

ZYVA : Oui, une sorte d’Eden ! (Rires) Utopique ? S. K. : Oui, mais c’est avec ça qu’on avance aussi. Rien n’est noir ou blanc, et après tu peux construire de manière idéologique ton pays idéal. C’est visionnaire... Bon, idée de chanson en tout cas ! (Rires) ZYVA : De rien ! (Rires) Et le tien, ça serait quoi éventuellement ? S. K. : Bah justement, je n’en ai pas. Je choppe un peu de partout des choses qui me plaisent beau-

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Prochaine date : 27 Octobre / Salle Kao / Lyon

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Radio Babel

Label : Vaï La Bott Recordings

www.watchaclan.com



Boulet Par Coquin

A

u début du mois de Mars de cette année, Boulet, de son vrai nom Gilles Roussel, la star de la Blogosphère BD, était à Lyon dans le Cadre d’une “impro-expo” lors de laquelle il réalisait en direct (et en public), à partir des souvenirs des visiteurs, les dessins qui étaient ensuite exposés. L’occasion rêvé pour Zyva d’aller à sa rencontre et de lui poser quelques petites questions ! (merci au passage à l’équipe du Bocal qui a aidé à ce que la rencontre puisse se faire ! ) ZYVA : La musique est très présente dans tes dessins. Tu te représentes souvent en train de chanter, de danser, tu illustres certaines chansons, tu parles des musiciens... Dans quelle mesure la musique influe sur ton boulot ? Boulet : Je suis pas du tout musicien... Je n’ai pas tellement de genre de musique préféré ou de connaissance spécifique en musique. Après, c’est simplement que j’en écoute tout le temps vu que je bosse à la maison. Pour moi, la musique, c’est quand j’ai besoin de travailler sur la couleur ou du dessin sans scénario. Sinon je travaille en silence. La musique, ça veut dire les moments où je travaille un peu à la cool, c’est pour ça que ça ressort dans mes dessins.

ZYVA : Dans son interview, Tanxxx parlait de la difficulté quand tu fais une affiche de mettre son propre univers au service d’un autre univers. Toi, tu as illustré l’album de Renan Luce. Quelles sont les difficultés que tu as rencontrées en faisant ces illustrations, en prêtant ton univers à un autre univers ? B : La remarque est très juste en fait... C’est à dire qu’en dessin, on a un univers très fort, et que la musique pose un autre univers très fort. Quand j’ai bossé avec Renan, j’avais très peur de cristalliser une image qui ne soit pas l’image mentale qui serait celle d’une personne écoutant le disque. Pour faire un rapprochement hasardeux, c’est comme quand t’entends pour la première fois parler un personnage de bandes dessinées en dessin animé... Quand tu vois le dessin animé, tu te dis “Sa voix, c’est pas ça”. On t’aurait demandé de la décrire, t’en aurais été incapable, parce que c’est une image qui est purement mentale.

ZYVA : Je lisais une BD sur Hendrix, et pour représenter les solos de guitare, le mec faisait un truc du style “Lumière blanche céleste avec un aigle majestueux qui passe derrière”, alors que toi, pour exprimer le son de la cornemuse, tu dessines un chat avec une tronçonneuse dans le cul, et je trouve ça mille fois plus parlant. Est ce que tu penses que pour bien exprimer la musique en Bande dessinée, il est nécessaire de le faire par un moyen un peu détourné ? B : Je n’ai jamais été trop convaincu du passage, de la représentation de la musique en BD. C’est à dire que la musique c’est quelque chose de très difficile à rendre en dessin. On va plutôt chercher une convergence dans le ressenti. Quand la musique va évoquer quelque chose, on va essayer de provoquer la même émotion avec le dessin. Du coup, à mon avis, la dimension symbolique faut l’oublier. Une des personnes qui représente pour moi le mieux la musique en BD, c’est Aude Picault, qui a fait un album chez Glénat qui s’appelle “les Mélomaniaks”. Là elle est en train de sortir un livre sur son expérience de fanfare. Elle dessine la musique avec des formes abstraites, avec des explosions, des ondulations, et je trouve que c’est le moyen le plus intelligent d’exprimer la musique.

ZYVA : Sur ton blog, tu as une radio Blog. Comment as-tu choisi les artistes qu’on retrouve dedans ? B : La radio Blog c’était à un moment où tout le monde faisait sa radio Blog et piratait sans vergogne. C’était du genre on prenait ça où on pouvait et je n’avais pas envie de tomber dans cette logique là... Je trouvais ça plus intéressant de mettre des artistes qui n’avaient jamais vraiment enregistré et du coup j’y ai mis des chansons que je trouvais marrantes, de gens qui étaient semi professionnels ou déja professionnel mais pas connus du tout. J’avais rencontré comme ça le Comte du Cul qui m’avait gentiment autorisé à passer ses chansons. J’ai aussi eu la chance de rencontrer un groupe qui s’appelle Les Chauds Lapins qui sont deux New-Yorkais très marrants, vraiment, et qui font des reprises de chansons françaises alors qu’ils ne parlent pas du tout français. C’est super mignon. Avec du ukulele, du banjo, des tams tams... J’avais adoré ce petit groupe qui faisait de très belles reprises. Quand ils sont passés à Paris, je suis tout simplement allé leur demander si je pouvais passer une ou deux de leurs chansons et non seulement ils ont accepté, mais ils m’ont même offert leur album pour que je puisse en mettre plus si je voulais. Donc j’étais très content.

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Extraits DE DISCUSSIONS

[...]

Avec ZYVA, pas d’interview, que des discussions. Un seul principe : tout ce qui est enregistré est retranscrit à l’identique, nous finissons toujours par la même question.

Retrouve la suite sur

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Claude VonStroke

No one is innocent

ZYVA : Avant de te lancer dans la musique, tu faisais du cinéma : c’était ta première passion d’adolescent ? Claude VonStroke : Non, pas ma “première passion”, comme tu dis, mais c’était à coup sûr ce que je voulais faire de ma vie, oui. Ce qui est bizarre, puisque ma “première passion” était la musique, quand même. Quand j’étais gosse, j’enregistrais des cassettes sur lesquelles je foutais mes propres boucles de hip hop et j’essayais de rapper dessus. Je bidouillais déjà des trucs quand j’avais neuf ans, ou un truc comme ça. A douze ans, j’ai acheté un sampler qui m’a coûté les yeux de la tête, genre deux mille dollars, tout ça pour onze secondes de sample en mono, pas la peine de te dire que je faisais de la super musique ! (Rires)

ZYVA : Quand tu nous dis que tu prépares de bons coups, vous n’allez faire la première partie des R.A.T.M. quand même ? Kemar : Ça serait énorme. Et d’ailleurs au Parc des Princes quand on a fait leur première partie, la grande fierté, c’était Morello qui vient me voir à la fin et qui me fait : “Chapeau” ! J’étais un peu euphorique et j’ai dû lui dire : “Ouais, faut assurer tout à l’heure” (Rires)

Dour | 14/07/2011

Ninkasi Kao | 14/06/2007

Aaron

Les Nuits de Fourvière 19/06/2011

Kymmo

ZYVA : Dans quelles conditions vous l’avez enregistré, ce deuxième album ? O : Exactement comme le premier. C’est à dire chez moi, dans une chambre, de manière artisanale on va dire. Parce qu’on voulait pas... On aurait pu partir dans un gros studio avec un ingé son, un machin... on n’est pas contre ça, mais pour cet album on avait besoin de se retrouver juste à deux, nous et la musique, c’est tout. Ça nous permettait de pas avoir un regard qui pouvait juger quoi que ce soit et on pouvait expérimenter des choses.

Féfé

Transbordeur | 18/11/2009 ZYVA : En 2005, quand on s’était vu avec le Saïan, tu nous disais, que dès fois, on n’avait peut être trop l’habitude de se plaindre, et que par rapport à nous et notre “misère de luxe”, certains, juste au dessous de nous, subissaient une misère encore beaucoup plus importante... Féfé : Oui, ce sont des morceaux qui ne se veulent pas être paternalistes, mais juste un constat de faits. J’étais un peu fatigué de tous les morceaux qui n’ont que le côté “glorieux” du fait que tu viennes de la rue, style “je suis une caillera, c’est cool !” Non, c’est pas cool ! Moi, je viens d’une cité à la base, et j’ai jamais trouvé les cailleras cools. Moi, j’ai des potes avec qui j’ai grandi qui sont tombés à cause de ça. C’est pas gai. Il n’y a pas une fin heureuse. Moi, mon but avec le hiphop, depuis toujours, ça a été de monter les miens, et ça ne changera jamais je crois, hélas. Mais c’est comme ça.

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AGENDA CONCERTS Distribuer le mag, ça vous tente ?

ZYVA met en place une équipe de distribution pour diffuser son magazine tout au long de l’année : à l’entrée ou à la sortie de concerts, lors de festivals, pendant des évènements culturels... On vous demandera aussi d’en déposer quelques-uns dans différents lieux de passage lyonnais. En échange, ZYVA vous offre : T-shirts, stickers, stylos et des places de concerts (suivant disponibilités). Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à nous le faire savoir à contact@zyvamusic.com

LYON

+ Konee 7 + Le Reparateur + Welling Walrus / Parc de la Mairie du 5ème de Lyon / SEPTEMBRE Sylak rock festival : Dagoba + Benighted + Born from pain 02/09 + Kells + Poutrelles fever + Festival Woodstower : Les Troides priamus hecuba + Krapos + Calin + Miles Kane + 8 control + The oath + Edge The Black Angels + Nekochan of fall + Cynical tales (Métal + Etienne de Crécy + Austra / Rock) Stade Régis Perrin (St + La Cerise sur le Plateau / Maurice de Gourdans) / 25€ / 11h Grand Parc Miribel Jonage / 28 à 32€ / 19h

03/09

Festival Woodstower : Quelques Fiers Mongols + Under Kontrol + Brigitte + Laurent Lamarca + Gaëtan Roussel + Cascadeur + Goran Brégovic / Grand Parc Miribel Jonage / 28 à 32€ / 19h

13/09

Scène ouverte : The dream of the smoking rabbit (Rock) Ninkasi kafé / Gratuit / 21h

14/09

Front Line Assembly (Electro) / Le marché Gare / 22€ / 19h00

15/09

The Married Monk (Pop) / Kraspek Myzik / Gratuit / 20h Bigre ! (Jazz) Periscope Mounal and the soul funk Soldiers (Funk / Soul) Le Periscope Cyril Angleys (Pop / Rock) Ninkasi Sans souci / Gratuit / PUZZLE RUMBLE : Tommy 20H30 kid + Calcium + Mighty bass 16/09 + Asco (Electro) Marquise / No Shangsa (Rock) Le Periscope 5€ / 23h My Broken Frame + The Dallas 09/09 Puppen (Folk Rock-Classic Erzatz (Jazz) Le Periscope Rock) / Kraspek Myzik / 7€ / Festival Emergence à Lyon : 20h30 Buridane + La Petite Epicerie + Les 2 moizelles de la CMS- Rising dawn : Omar Souleyman + Renart + VO Phoniq... (ElecBLC + Little Big Dju + Mirabo tro) Transbordeur / 13€ / 22h + Poutrelles Fever / Parc de la She hates me + Mother and Mairie du 5ème de Lyon / pearl (Métal) le Moko / 20h30 Debunk (Rock) / La Marquise /

08/09

11€ / 19h00

Concert coup de coeur : C.Bailey & H-Burns (folk) Ninkasi Kao / Gratuit / 21h Sylak rock festival : Punish Yourself + Bernard Minet + Andreas et Nicolas + God Damn + Deathawaits + 4wd (Rock / Métal) Stade Régis Perrin (St Maurice de Gourdans) / 25€ / 15h

10/09

Kafé / Gratuit / 21h Burning Yellows (Rock) Kraspek Myzik / 7€ / 20h30

Tod (Chanson) Ninkasi Opéra / Gratuit / 21h

Elisel (Scène Française) A Thou Bout D’Chant / 12€ / 20h30 Hate + Vesania + Livarkahil + Nibirus (Death - Black Métal) Warm’audio / 19h30 / 14 / 18€ Scène ouverte : Ludi B (Chanson) Ninkasi Kafé / Gratuit / 21h

Anna Calvi (Rock) Transbordeur

Sarah Mikovski + Lift Project

22/09

Bastien Brison Trio (Jazz) Le Periscope

23/09

/ 26€ / 19h30

Jean-louis + Katsura Yamauchi solo (Jazz) Le Periscope 7 Days Before + Bates Motel + Suissa (David) (Hardcore / Trip-Hop) Le Marché Gare / 5€ / 20h

EZ! : Shockone + Delta Heavy + Son of kick + Uzul + Ikonika (Electro) Ninkasi kao / 18€ / 22h Franck Viallet + Ayas pantin (Rock) Nakamal / 5€ / 20h30 Here we come part V : Seone + Hilyle + Highly seen + Zion direction + Booma sound (Reggae) Ninkasi Kafé / Gratuit / 22h

Inauguration Ninkasi Opéra : Fireball FC (Rock) Ninkasi Opéra / Gratuit / 21h Kandid (Scène Française) Kraspek Myzik / 10€ / 20h30 Les Blondettes (Rock) Le Marché Gare / 7€ / 20h

24/09

17/09

La Boom Rock’n Roll / Soirée de lancement de l’abonnement Marche ou Clac’ / Marché Gare

20/09

Les Riens du Tout (Scène Française) A Thou Bout D’Chant / 7€ The Very Big Expermental Tourbifri Orchestra (Jazz) Le Periscope Beat Bindum XL : Arnaud Rebotini + Jackson + John Lord Fonda + The Driver aka Manu Le Malin + T-Raumschmiere... (Electro) Transbordeur / 19€ / 22h

Xtatik with Caravage (HiphopSlam) Le Periscope Destrusturé : Adam Beyer + Guillaume & the coutu Dumonts (Techno) Ninkasi Kao / 15€ / Scène ouverte : About Kate (Rock) Ninkasi Kafé / Gratuit / 21h

21/09

The Mookberry Moon Orchestra Millencolin + Atlas losing grip (Rock / punk) Ninkasi Kao / + Venustre (Pop) Le Periscope 19€ / 19h30 Festival Emergence à Lyon : Release party A*Song & the Charlie Tango + Dr Pepper + B*Sides (Pop / Rock) Ninkasi Evelyne Gallet + Fake Oddity

27/09

/ Carte à 10€ au lieu de 15€

25/09

Antenna Tony Monorail (RockBlues) Kraspek Myzik / 7€ / 20h30

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29/09

(Jazz vocal) Le Periscope

Xzibit (Hip-Hop) Ninkasi Kao / 28€ / 19h00

Dadi + Lafille (Chanson) A Thou Bout D’Chant / 12€

30/09

Roberto Quartet feat Alexandra Grimal (Jazz) Le Periscope Carte Blanche aka DJ Mehdi & Riton + Logo + Marble Players (Electro) Transbordeur / 25€ / 22h Concert coup de coeur : Concrete Knives + Yeasty kids + From here to fame(Pop) Ninkasi kafé / Gratuit / 21h Et si Didier Super était la réincarnation du christ? (Chanson) CCVA / 20h

OCTOBRE 01/10

Peter Doherty (Pop-Rock) Transbordeur / 33€ / 20h30

02/10

The Melvins (Rock Métal) L’Epicerie Moderne 14 / 16 / 18€ Origin + Aborted + Vile (Métal) Ninkasi Kao / 19h

03/10

Death in Vegas (Rock) Transbordeur / 33€ / 20h30

04/10

Pascal Rinaldi + Ludiane Pivoine (Chanson) 12€ / A Thou Bout D’Chant / 20h30 Scène ouverte : Pleïad (Rock) Ninkasi Kafé / Gratuit / 21h

05/10

Zaza Fournier (Scène Française) Ninkasi Kao / 22€ / 20h30

06/10

Riddim Collision : La Colonie


AGENDA CONCERTS style) Ninkasi Kao / 15€ / 23h de Vacances + Picore + Fordamage (Math Rock / Noise 16/10 Festival Just Rock : Fredrika / Punk) / L’Epicerie Moderne Stahl + Slow Joe & The Gin/ 12 / 15€ ger Accident (Pop / Soul-Funk) 07/10 Ninkasi Kao / 19€ / 19h00 Soirée Voodoo People / Le 18/10 Clacson / 10€ / 8€ / 20h30 Bonnie Prince Billy + Alasdair Deuce + Laisy daisy (Rock) Roberts (Folk) L’Epicerie / 18€ Nakamal / 5€ / 20h30

08/10

Within Temptation (Metal) Transbordeur / 37€ / 19h30 Festival Riddim Collision : Detritus (Electro) Le Marché Gare / 16€ / 21h

10/10

Library tapes (Chill out) Sonic

11/10

Tinariwen (World) Ninkasi Kao / 26€ / 20h30

Alela Diane (Folk) L’Epicerie Moderne / 20€ / 20h30 Scène ouverte : L’effet Kartel (Rock) Ninkasi Kafé / Gratuit / 21h

12/10

Edguy + Kottak (Metal) Transbordeur / 25€ / 19h00 Jean Louis Murat (Chanson) Ninkasi Kao / 24€ / 20h30

13/10

/ 20h30

Pub Rock Legends : Classic & Troubles + Dr Feelgood + Eddie and the Hot Rods + Nine Welow Zero (Rock) Transbordeur / 30€ / 20h Onyx + Seth Gueko (Rap-Hardcore) Ninkasi Kao / 28€ / 20h30 Louis Ville (Chanson) A Thou Bout D’chant / 12€ / 20h30 Scène ouverte : One aim (Reggae) Ninkasi Kao / Gratuit / 21h

An old green bear (Folk) Ninkasi Gratte ciel / Gratuit / 21h

22/10

War and Blood : Funkervogt + Xotox + A7IE + Bak XIII (Electro / Indus) Ninkasi Kao /

30€ / 20h Festival Un Doua de Jazz : Les Gréements de Fortune + Alter Bridge + Black Stone Cherry (Rock) Transbordeur / Motown Revival (Jazz / Funk) 31€ / 20h CCO / 11€ Festival Just Rock : Nina Hagen Clan of Xymox + Love in Prague (Rock) Transbordeur 34€ / 20h30 (Rock) Marché Gare / 25€ / 21h Ambassador 21 + Cheerleader 69 (Electro / Indus) Sonic Rock O’Féminin (Rock) Nakamal

SAINT ETIENNE

/ 5€ / 20h30

23/10

Charles Bradley (Blues) Ninkasi Kao / 25€ / 19h00

24/10

The Kooks (Rock) Transbordeur / 33€ / 20h

25/10

Scène ouverte : Ontario (Rock) Ninkasi Kafé / Gratuit / 21h Dirtbombs + Towerbrown / 26/10 Marché Gare Pain + Tarot (Metal) Ninkasi Kao Ndidi O + Budam (Pop / Soul) / 25€ / 19h00 Epicerie moderne / 14€ / 20h30 Chokebore (Rock indé) Symphony X (Metal) Ninkasi Kao L’Epicerie Moderne / 13€ / 20h30 / 25€ / 19h00 Arpad Flynn + Medi (Rock) Festival Just Rock : Karkwa + Transbordeur / 19€ / 20h Mars Red Sky (Rock) Sirius / Tremplin découverte : Inner 11€ / 20h30 rose (Reggae) Ninkasi Kafé /

19/10

20/10

Gratuit / 21h Chocolate Genius inc. + Snake Doro + Merendine (Metal) 27/10 Fuzz Moan (Blues Folk) / 25 € / 19h00 Ninkasi Kao Lords of Altamont + Brice et ça L’Epicerie Moderne / 16€ / 20h30 Pink Martini (World) Salle 3000 Bad Body (Noise tribale) Sonic pute (Rock) Clacson / 20h30 / 63 € / 20h Watcha Clan + Kanka + Chewbecare (pop) Ninkasi Gratte Laurent Viel + Thierry Garcia Nekochan (Reggae-Dub) ciel / Gratuit / 20h30 (Chanson) A Thou Bout D’Chant Nawo (Pop) Ninkasi Sans souci / Ninkasi Kao / 18€ / 21h / 12 € / 20h30 Gratuit / 20h30 PUZZLE RUMBLE / 5€ / 23h Festival Just Rock : Bernard Dub Trio + Niii (Métal / Dub) Paulie the raptor (Blues) Ninkasi Adamus + Les Trois Accords Clacson / 20h30 Gratte ciel / Gratuit / 20h30 / (Chanson-Rock-Trad) Sirius 14/10 Caroline (Pop) Ninkasi Opéra / 11 € / 20h30 Gratuit 21h I’m From Barcelona + Owlle Ninka Tour : Hugo Clarence Nazca (Folk) Ninkasi Sans souci / (Pop / Rock) L’Epicerie Mod/ (Blues) Ninkasi Sans souci Gratuit / 20h30 erne / 15€ / 20h30 Gratuit / 20h30 Gonezones : Dirty feet + 28/10 Alexis Laval (Chanson) Ninkasi Festival Just Rock : Stupeflip + Lipstick royale + Dj Snoo.P Gratte ciel / Gratuit / 21h Jokari players + Aphte punk (Rock) Ninkasi kafé / Gratuit / 21h 21/10 Connan Mockasin (pop) Sonic (Electro / rock) Transbordeur Doctor Pepper’s + Subway / 22€ / 20h Emynona (Rock) Nakamal / 5€ / 10 € / 8 € / 20h30 (Rock) Clacson / 20h30 Fink + Guest (Folk) L’Epicerie Festival Just Rock : Deus Concert 100% Rap Lyonnais : Moderne / 14€ / 20h30 / 30 € (Rock) Transbordeur Arcanes + Night of shock (Rap) Ottodidact, Mahboolah PM’S Better + Transgunner Ninkasi Kao / 8€ / 20h Mafia... / CCO / 12€ / 18h + Welling Warlus (Rock) Le Ninka Tour : Joris (Pop) Ninkasi 29/10 / 6 € / 20h Marché Gare The Dynamics “Release party Gratte ciel / Gratuit / 20h30 LyNX Ô tOtEMD + Strike (Jazz) 15/10 (Soul) Transbordeur / 11€ / 20h / 5 € / 20h30 Nakamal Riddim Collision : Saul WilWilliam Tyler + The north bay Clement Bertrand + Couette liams + Kaly live dub + Ed moustache league (Folk) Le (Folk) A Thou Bout D’chant / 12€ Chamberlain + Dop D.O.D... Sonic Dirty witch fest : Sons of 30/10 (Rap / dub) Transbordeur / buddah + Los Di Maggios + 22€ / 21h The Wailers (Reggae) TransborCannibal mosquitos (Punk) Explosion : Avio + Art of fightdeur / 38€ / 20h / Gratuit / 21h Ninkasi Kafé 31/10 ers + Vioda + Cedix (Hard-

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23/09

Mû (Piano - Beatbox) Les Pères Peinard / Gratuit / 21h Islands Between (Electro) Le Fil / 21h Festival Potos Carrés : Julien Lebrun (DJ) Café Théatre Le Triomphe / Gratuit / 21h

24/09

Festival Potos Carrés : Asher Selecta + Supersonic Sound (Reggae) Café Théatre Le Triomphe / Gratuit / 21h Les 30 ans de Radio Dio! French Cowboy + Sir Jean + Seconda volta + MC Pampille (Scène Française) Le Fil / 8€ / 21h

25/09

Festival Potos Carrés : DJ Duke (DJ) Plaine achille / Gratuit / 14h

29/09

Festival Potos Carrés : DJ DRK (DJ) Le Fil / 8€ / 20h30

30/09

Festival Potos Carrés : Eklips + Kenny Muhammad (Rap Beatbox) Le Fil / 10€ / 21h

01/10

Festival Potos Carrés : DJ Atom + Qwel (Rap R’n’b) Le Fil / 10€ / 21h

08/10

Deportivo + Mirabo (Scène Française) Le Fil / 14€ / 20h30

15/10

In your face party #4 : Transgunner + Doctor Flake + Barbara Novak + Nasty Binaries (Hip Hop-Trip Hop) Le Fil / 10€ / 21h

20/10

Dr Feelgood + Nine Below Zero (Rock) Le Fil / 23€ / 20h

21/10

Boban I Marko Markovic Orkestra (World) Le Fil / 19€ / 20h30

22/10

Bold sessions #12 : The Narcist + Muscad’ors (Rock / Reggae) Le Fil / Gratuit / 21h


AGENDA CONCERTS 27/10

01/10

28/10

02/10

Pigeon John + MnM’s (Rap) Le Fil / 11€ / 20h30 Amon Amarth + As Lay Dying + Septicflesh (Death Metal) Le Fil / 24€ / 20h

29/10

The Do + Concrete Knives (Pop Rock) Le Fil / 25€ / 20h30

31/10

Joan Baez (Pop) Arcadium / 60€ / 20h

Darkane + Destinity + Devastating Enemy (Death Metal) Brise Glace / 16€ / 20h30

04/10

Miossec + Jim Yamouridis (Chanson Rock) Brise Glace / 20€ / 20h30

Anton X + Citizen Kain + Dilemn + Mik Izif + Noob + Popof + the Unik (DJ) Le Fil / 16€ / 22h

12/10

Les Caprices d’Eve + Soulfight (Triphop) Brise Glace / Gratuit / 20h30

MACON 24/09

14/10

Karim Maurice Project + Holunderblüten (Jazz) Brise Glace / 18€ / 20h30

Final Squeak + The Buttshakers (Soul) La Cave à Musique / 20h

27/09

Keep of kalessin + Melechesh + Samael (Métal) La Cave à Musique / 20h

06/10

Black Joe Lewis (Jazz) La Cave à Musique / 13€ / 20h

07/10

Pneu + Cheveu (Noise) La Cave à Musique / 20h

15/10

Dub Trio (Métal) la Cave à Musique

28/10

Slow Joe & the Ginger Accident + The Thirsty selenits band (Soul-Jazz) La Cave à Musique / 20h

ANNECY 23/09

Missill + ASM + The Buttshakers / Soirée de rentré / Brise Glace / 10€ / gratuit pour les adhérents / 21h

15/10

Daphné + Raspail (Chanson) Brise Glace / 18€ / 20h30 Jean Louis Aubert (Rock) Arcadium / 40€ / 20h

18/10

Hubert Felix Thiefaine (Scène Française) Arcadium / 43€ / 20h30

28/10

Lords of Altamont + The Eyes Shakers + Peter Parker Bones (Punk Garage) Brise Glasse / 16€ / 20h30

CHAMBERY 16/09

Trio Ersatz (Jazz-Blues) Jazz Club de Savoie

21/10

Train Theatre / 21€ / 20h30

Julien Bertrand (Jazz-Blues) Jazz Club

20/10

L’Esprit du clan + Comity + Using hopes (Métal) Le scarabée

28/10

28/10

Malcom Potter (Jazz) Jazz Club

18/09

07/10

01/10

Susheela Raman (World) Abattoirs / 19€ / 20h30

19/10

Tokyo Sex Destruction + Triggerfinger (Rock) Abattoirs /

Nadeah (Rock) Le Ciel Shiny Darkness (Power Pop) L’Art Ti Cho / 4€ / 20h30 Festival Rocktambule : Danakil + Groundation (Reggae) Esplanade Porte de France / 19€ / 18h30

20/10

Festival Rocktambule : Amadou et Mariam + Les Ogres de Barback (Scène Française) Esplanade Porte de France / 19€ / 18h30

James Blunt (Pop) Summum / 56€ / 20h

21/10

Festival Rocktambule : Chinese Man + High Damage (Electro) Esplanade Porte de France / 19€ / 18h30

22/10

Festival Rocktambule : The Do + Vitalic (Rock-Electro) Esplanade Porte de France /

08/10

Arat Kilo (Urbzon ethio-jazz) Totem / 20h30

14/10

14€ / 20h30

22/10

Debout sur le Zinc + Jali (World) Abattoirs / 16€ / 20h30

28/10

The Experimental Tropic Blues Band (Blues) / Abattoirs / 11€ / 20h30

BOURG EN BRESSE 06/10

Nono (Norbert Krief) (Rock) La Tannerie / 15€ / 19h30

21/10

Aaron Unplugged & waves tour + Nadéah (Pop) salle des fêtes Péronnas / 25€

19€ / 18h30

30/09 19/10

/ 20h30

BOURGOIN

VALENCE

The Jazzworkers (Jazz) Jazz Club de Savoie

Shakaponk + Transgunner (Rock) Theatre Le Rhone / 22€

GRENOBLE

23/09

Harlem Rhythm Band (JazzBlues) Jazz Club de Savoie

Susheela Raman (World) Le Train Theatre / 20h

Mademoiselle K + Melissmell (Rock) Theatre le Rhone / 25€ / 20h30

13/10

Bratsch + No Mad? (World) Le

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Les équipes du Marché Gare et du Clacson à Lyon sont fières de vous annoncer la naissance d’un abonnement commun aux deux salles. Le principe est simple : un accès à pas moins de 70 concerts à tarif préférentiel, la gratuité de certains spectacles, des surprises et avantages

Signature (obligatoire) : Coupon à renvoyer, accompagné de votre règlement par chèque à l’ordre de l’association Zyva à l’adresse suivante : Zyva – 12, rue Jubin 69100 Villeurbanne

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AGENDA CD Septembre 05/09

AIRSHIP “Stuck in this ocean” HTRK “Work (Work, work) THE RAPTURE “In the grace of your love” DJ SHADOW “The less you know the better” PULP “It, freaks & separations” TURZI “Education” PART TIME “What would you say” STEPHIN MERRITT “Obscurities”

12/09

LADYTRON “ Gravity the seducer” THE KOOKS “Junk of the heart” THE DRUMS “Portamento” SLOW CLUB “Paradise” LAURA MARLING “A creature I don’t know” S.C.U.M “Again into eyes” PIERS FACCINI “My Wilderness” PEGGY SUE “Acrobats” DEATH IN VEGAS “Trans love energies” MIOSSEC “Chansons ordinaires” ST. VINCENT “Strange mercy” CLAP YOUR HANDS SAY YEAH “Hysterical” GIRLS “Father, son, holy ghost” CANT “Dreams come true” NEON INDIAN “Era extrana” DREAM THEATER “A dramatic tum of events”

13/09

Saves the days “Daybreak”

19/09

KASABIAN “Velociraptor!” THE WHIP “Wired together” THE SUBWAYS “Money and celebrity” DEUS “Keep you close” TEETH “Whatever” KID BOMBARDOS “Turning wrong” THE RIFLES “Freedom run” LANTERNS ON THE LAKE “Gracious tide, take me home” KILL IT KID “Feet fall heavy” THE DUKE SPIRIT “Bruiser” OPETH “Heritage” FLASH FIKTION “Flash fiktion”

SUPERHEAVY “Trans love energies”

22/09

FLYING POOH “Never slow down”

26/09

BRETT ANDERSON “Black rainbows” KAL FISH “Life in monochrome” WALLS “Coracle” REMEMBER REMEMBER “The quickening” ORELSAN “Le chant des sirènes” MACHINE HEAD “Unto the locust” MASTODON “The hunter” PAIN OF SALVATION “Road salt Il Ebony” BLINK-182 “Neighborhoods” BIOHAZARD “Reborn in deflance”

29/09

APPARAT “The devil’s walk” TWIN SISTER “In heaven” JEAN-LOUIS MURAT “Grand lièvre” BJORK “Biophilia” WILCO “The whole love” JOAKIM “Nothing gold” DUM DUM GIRLS “Only in dreams” ROOTS MANUVA “4Everevolution” PLAID “Scintilli” BOOM BIP “Zan zaj”

Octobre 03/10

WE WERE PROMISED JETPACKS “In the pit of the stomach” JOEY STARR “Ego maniac” BATTANT “As I ride with no horses” PURO INSTINCT “Headbangers in Ecstacy” THE STEPKIDS “The stepkids” FEIST “Metals” CLOCK OPERA “Lesson No.7” HANNI EL KHATIB “Will the guns come out” FRANCOIS AND THE ATLAS MOUNTAINS “E volo love”

04/10

NEW FOUND GLORY “Radiosurgery” FEIST “Metals”

10/10

Transgunner “Très Classe” LADYLIKE DRAGONS “Turn them into gold” MOONJELLIES “Inner anger feather” THE VINES “Future primitive” RADIOHEAD “TKOL RMX” STILL CORNERS “Creatures of an hour” REAL ESTATE “Days” MY BRIGHTEST DIAMOND “All things will unwind” RUSTIE “Glass swords” TUBELORD “Romance” STILL COMERS “Creatures of an hour” LOFOFORA “Monstre ordinaire” SIDILARSEN “Machine rouge” STAIND “Staind PORN “From the void to the infinite”

11/10

WEDNESDAY 13 “Calling all corpses” WILL HAVEN “Voir dire”

17/10

NOEL GALLAGHER “High flying birds” VERONICA FALLS “Veronica falls” FOOL’S GOLD “Leave no trace” M83 “Hurry up, we’re dreaming” MANSFIELD. TYA “NYX” SPECTRALS “Bad Penny” ASH “The best of Ash” THE JUAN MACLEAN “Everybody get close”

24/10

PULP “It, freaks & separations” TRIBES “Baby” COLDPLAY “Mylo Xyloto” DNTEL “Life is full of possibilities” MUSTANG “Tabou” JUSTICE “Audio, video, disco” LISA HANNIGAN “Passenger”

31/10

THE CRIMES “Square moon” MANIC STREET PREACHERS “National treasures - The complete singles” SOKO “I thought I was an alien” POLINSKI “Labyrinths”




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