Tout l'Ufc / n°139 - En voyage

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L E M A G A Z I N E D E L’ U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É / J u i n 2 0 0 8 / n u m é r o 1 3 9

En En voyage(s) voyage(s)

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édito

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L E M A G A Z I N E D E L’ U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É / J u i n 2 0 0 8 / n u m é r o 1 3 9

En En voyage(s) voyage(s)

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Sommaire élections

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formations

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développement durable

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Dossier :

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En voyage recherche

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technique

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sport

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Culture

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Tout l’Ufc

no139

Tout l'Ufc -Juin 2008 - N°139 Direction de la Communication 1 rue Goudimel 25030 Besançon Cedex communication@univ-fcomte.fr http://www.univ-fcomte.fr/toutlu/

Directeur de la publication : Claude Condé, Président de l’Université Vice-Président chargé de la communication : Daniel Sechter Directrice de la Communication : Maryse Graner Rédaction : Delphine Gosset Tél. 03 81 66 58 87

Photographies : Georges Pannetton Tél. 03 81 66 58 95 Conception graphique : Noir sur Blanc (Jean-Michel Mourey) Impression : Néo Typo (5 000 ex.) / ISSN 1166 7672 Diffusion : Olivia Cœurdevey Tél. 03 81 66 58 86

Les élections sont terminées. Elles ont donné à l’Université de Franche-Comté une majorité stable autour d’un président confirmé. J’ai dit, bien avant les élections, combien le mode de scrutin, combien la réduction du nombre des administrateurs sont peu conformes à la culture de notre université. J’ai écrit que le système de gestion collégiale, que l’on doit préférer à un mode de représentation introduisant des clivages inutiles ou artificiels, me semble préférable pour représenter notre diversité disciplinaire, géographique et autoriser l’expression de toutes les sensibilités. Au moment où se profilent des tournants historiques pour notre université avec l’application des nouvelles responsabilités (en particulier la gestion globale des crédits, leur fongibilité, les nouveaux modes de recrutements, les modulations de services, la dévolution du patrimoine...), nous devons créer les conditions d’un véritable dialogue dans l’établissement, garant de prises de décisions réfléchies, débattues et n’ayant d’autres ambitions que l’intérêt de l’établissement.

d’ouverture aux attentes économiques qui n’abandonne rien de nos missions fondamentales : créer des connaissances et les divulguer, ainsi que des partenariats industriels forts générant de l’innovation (incubateur, Institut Pierre Vernier…). Ajoutons un soutien sans faille des collectivités territoriales : région, agglomérations, municipalités. Les conditions sont réunies pour que nous devenions dans un Pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) BourgogneFranche-Comté, un des trois grands pôles universitaires du Grand Est, aux côtés de la grande Université de Strasbourg et de la réunion de Nancy avec Metz, identifiant ainsi sur la carte d'Europe l'espace Rhin-Rhône comme un espace structuré d'enseignement et de recherche. Tel est l’enjeu, je suis convaincu qu’ensemble nous pouvons réussir. Claude Condé Président de l'Université de Franche-Comté

Bien classée pour une université moyenne, l’UFC a de nombreux points forts : une recherche de grande qualité structurée et dynamique, des formations renforçant leur attractivité avec le plan réussite en licence et la professionnalisation, une politique

Résultat des élections : Président de l'Université de Franche-Comté : Claude Condé Vice-président du Conseil d'administration (CA) : Daniel Sechter Vice-président du Conseil scientifique (CS) : Jacques Bahi Vice-président du Conseil des études et de la vie universitaire (CEVU) : Oussama Barakat Vice-président étudiant du CEVU : Etienne Fernet Retrouvez le détail des résultats du scrutin du 1er avril sur http://intranet.univ-fcomte.fr/


fc FORMATIONStoutl’U FORMATIONtoutl’U Electronique et robotique fc

De petits scorpions, bipèdes, grues et autres tripodes robotisés se promènent dans la salle de travaux pratiques, reculent quand ils détectent un obstacle et s'arrêtent quand on claque des mains. Assembler et programmer ces robots constitue un moyen ludique de découvrir l'électronique, l'électrotechnique et l'automatique (EEA) pour les étudiants qui débutent leur licence. En troisième année, ils passent aux dissections. Ils doivent comprendre et reproduire le fonctionnement des différents capteurs et actionneurs qui composent le robot, mais surtout celui de la brique programmable qui lui sert de cerveau.

Le département d'électronique de l'UFR Sciences et techniques (ST) a fait l'acquisition de neuf robots pour l'enseignement.

Ceux qui choisissent la robotique pour leurs travaux d'études et de recherche (TER) font face à un projet ambitieux : réaliser un réseau de robots communiquants qui fasse office de chien d'aveugle. Ces petits robots devront être capables de retrouver et de guider une personne malvoyante dans des bureaux en réagissant à une commande vocale. C'est grâce à un financement du dispositif Bonus qualité formation (BQF)1 que cet achat a été possible. Cette petite population de robots est la seconde à rejoindre l'Université de Franche-Comté. L'IUT de Belfort-Montbéliard en utilise depuis trois ans comme support pédagogique. Peut-être les étudiants du département d'électronique de l'UFR ST pourront-ils, eux-aussi, participer l'année prochaine aux concours de robots Lego Mindstorms organisé conjointement par l'Université de Franche-Comté, l'Université de Genève et la Haute école spécialisée de Suisse occidentale. 1 Le dispositif BQF attribue des aides financières à des projets pédagogiques innovants.

Contact : Georges Soto-Romero Responsable du Département d'électronique Tél. 03 81 66 63 12 - gsotor@femto-st.fr

Au sein du département d'électronique, une petite équipe composée de Jonathan Bennès, Mohamed El Hamdaoui, Patricia Hirtz et Georges Soto-Romero se charge de l'assemblage, de la maintenance et de la programmation des robots.

Architecture et patrimoine La Communauté d'agglomération du pays de Montbéliard (CAPM) organise un concours de travaux universitaires sur l'architecture et le patrimoine local.

Crédit photo : E. Boilaux, CAPM

Quartier de la Montagne à Etupes.

Il s'adresse à tous les étudiants, quel que soit leur niveau ou leur filière. Le travail, portant sur un sujet libre ou imposé - Les grands ensembles du pays de Montbéliard - peut être présenté sous forme de mémoire, de maquette, d’exposition ou de produit multimédia. Deux prix de 1 000 € seront attribués.

Prix du patrimoine local Lancement du concours : juin 2008 Date limite de dépôt des dossiers : octobre 2008 Réunion du jury : novembre 2009 Remise des prix : décembre 2009 Renseignements : Service animation du Patrimoine Communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard Tél. 03 81 31 87 80 animationdupatrimoine@agglo-montbeliard.fr

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DÉVELOPPEMENTDURABLEtoutl’U

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Les étudiants du département Génie électrique et informatique industrielle (GEII) de l'IUT Belfort-Montbéliard font la promotion des modes de transport peu polluants. Pour les faire connaître au grand public, ils ont organisé des courses de karts électriques et une présentation de véhicules “propres”.

L'IUT roule à l'électricité Du 28 au 30 mars, une vingtaine d'équipes étudiantes venues de différents IUT GEII se sont rassemblées à Audincourt (25). Chacune d'elle avait équipé un kart d'une motorisation électrique. L'objectif de la rencontre était de confronter ces karts lors d'épreuves de vitesse et d'endurance. C’est celui du département GEII de l’IUT de Troyes qui a remporté le trophée. L'IUT de Belfort-Montbéliard, organisateur de la manifestation, a présenté un quad électrique réalisé dans le cadre de la licence professionnelle Véhicules : électronique et gestion des automatismes (VEGA)1. Alain Berthon, chef du département GEII, plaisante : “c'est un COUAD, c'est à dire un Concept universel d'apprentissage par démonstrateur. “Ce véhicule nous sert de

Le “COUAD” électrique de l'IUT GEII.

support pédagogique pour aborder divers sujets d'étude”. Il ajoute : “Sur le plan de l'électronique, il représente une technologie aussi complexe que celle d'une voiture moderne”. Quant aux batteries du véhicule, elles sont rechargées grâce aux panneaux solaires installés sur le toit de l'IUT. Karts et COUAD étaient exposés sur la place du marché d'Audincourt le samedi après-midi. Les passants pouvaient également examiner des segways2, des vélos à assistance électrique, des voitures à l'éthanol ou hybrides. Les étudiants de l'IUT étaient présents pour expliquer leur fonctionnement et animer des stands sur les problématiques de l'énergie et du développement durable.

Cette manifestation a eu le soutien de l’Université, de la Région Franche-Comté, de la Communauté d'agglomération du pays de Montbéliard (CAPM) et de la ville d’Audincourt. 1 C'est une spécialité de la licence professionnelle Electricité et électronique. 2 Il s'agit d'un moyen de transport électrique à deux roues sur lequel l'utilisateur est debout grâce à un système de stabilisation dynamique.

Contact : Alain Berthon Chef du département Génie électrique et informatique industrielle (GEII) IUT de Belfort-Montbéliard Tél. 03 84 58 77 45 alain.berthon@univ-fcomte.fr http://geii.belfort.free.fr

Nos habitudes de consommation génèrent énormément de déchets. Forts de ce constat, quatre étudiants : Géraldine Bouveret, Marlène Pierrefeu, Thibault Pernet et Thomas Dernis ont voulu faire passer le message suivant : “Le déchet le moins polluant et le plus facile à traiter reste celui que l'on ne produit pas”. Dans le cadre de leur Licence professionnelle Gestion et traitement des déchets1, ils ont réalisé un court métrage de 11 minutes intitulé “Déchets, et si on réduisait ?”. Ce film a été conçu comme une invitation au débat. Il récapitule les petits gestes et habitudes à prendre pour mettre sa poubelle au régime, tout en faisant des économies. Il aborde les méthodes de traitement des déchets ménagers, les moyens de les réemployer et la démarche mise en place dans certaines entreprises pour réduire leur production. Pour ce projet, les étudiants ont obtenu l'aide financière du SYDOM2 du Jura, de l'Université de Franche-Comté et du CROUS3.

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1 C'est une spécialité de la licence Protection de l'environnement proposée à l'UFR Sciences et techniques. 2 Syndicat départemental de traitement des ordures ménagères. 3 Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires.

Crédit photo : T. Pernet

Un film pour moins de déchets


Crédit photo : P. Giraudoux, B. Maillard-Salin, F. Tolle, D. Bompangue, G. Labarre, P. Rousselot.

LE DOSSIER toutl’Ufc

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En En voyage(s)… voyage(s)… f

Collecter les données nécessaires à des travaux de recherche, échanger des méthodes pédagogiques, apprendre les langues, découvrir d'autres cultures… Autant de motifs à l'origine des déplacements sur la planète des chercheurs, des enseignants et des étudiants de l'Université de Franche-Comté. Voici, à travers dix destinations, un petit aperçu des voyages universitaires.

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Crédit photo : P. Giraudoux

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Des rongeurs plein les valises Tous les ans, sept à huit chercheurs du laboratoire Chrono-environnement partent en Chine pour y traquer une maladie bien connue en Franche-Comté : l'échinococcose alvéolaire.

Contact : Patrick Giraudoux Laboratoire Chrono-environnement Tél. 03 81 66 57 45 patrick.giraudoux@univ-fcomte.fr

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L'échinocoque est un parasite qui se développe au détriment du foie. Il est transmis à l'homme par les renards et les chiens. Ceux-ci sont eux-mêmes contaminés quand ils mangent un petit mammifère (rongeur, pika...) infecté. Le parasite peut parfois déclencher une maladie grave.


En voyage

Chaque ligne de pièges est référencée par GPS et photographiée.

Un troupeau de yacks en Chine sur le plateau tibétain. Dans les zones tibétaines, les chercheurs ont dû voyager dix jours à cheval avec les nomades pour atteindre des pâturages situés à 4 500 mètres d'altitude.

L'échinococcose reste rare en France, avec moins de six cas par million d'habitants sur l'ensemble du territoire1. Dans certains foyers de l'ouest de la Chine, en revanche, elle touche quatre personnes sur cent. Depuis une dizaine d'années, des chercheurs de l'UFC étudient cette maladie et l'écologie des animaux qui la transmettent. Ils ont d'abord élaboré leurs méthodes et leurs concepts en prenant la Franche-Comté pour terrain d'étude. Depuis 1994, ils font des séjours réguliers en Chine pour analyser la façon dont les habitats conditionnent le développement des populations de petits mammifères susceptibles d'héberger le parasite. Ils s'intéressent à des paysages très différents : des forêts de montagne de l'Altai ou des Tian Shan aux hauts plateaux-désertiques du Tibet. Certaines contrées ne sont pas encore cartographiées ; les chercheurs utilisent alors des images satellites pour choisir leurs zones d'études. Ensuite, organisés en groupe, ils arpentent des terrains d'environ 400 km2 pour y poser des pièges. Ils obtiennent ainsi un échantillon représentatif des populations de rongeurs, qu'ils complètent en recherchant des indices de présence animale : crottes, empreintes, trous... Retour à 19 h, quand la nuit tombe. Le soir est consacré à la saisie informatique des données et à la vérification des positions des lignes de pièges. A l'hôtel, sous la tente ou chez l'habitant, les chercheurs bisontins cohabitent et collaborent avec leurs homologues anglais, japonais, allemands, suisses et chinois.

Les chercheurs suscitent la curiosité dans les zones très rurales de Chine où ils travaillent. Les tibétains s'amusent beaucoup des poils qui recouvrent le torse et les jambes des européens quand ceux-ci vont faire leur toilette en plein air.

Après deux à six semaines de travail et d'échanges, ils reprennent l'avion avec de nombreuses données et des rongeurs plein leurs valises. Une fois au laboratoire, ils s'attellent aux modélisations informatiques et aux traitements statistiques. Les résultats de toutes ces missions de terrain établissent un lien entre le paysage, les communautés de petits mammifères et les cas humains d'échinococcose. Certains contextes écologiques favorisent la pullulation des rongeurs qui transmettent la maladie. “Que l'on soit en Franche-Comté ou en Chine, les mêmes causes produisent les mêmes effets” remarque Patrick Giraudoux, chercheur et responsable du programme scientifique. Il poursuit : “Nous pouvons maintenant élaborer des modèles prédictifs qui permettent de détecter les zones à risque et de mieux cibler les interventions des équipes médicales dans les villages”. Ces travaux sur l'échinococcose s'intègrent dans un programme de recherches international sur l'écologie des maladies infectieuses financé par les Instituts nationaux pour la santé et le Fonds national pour la science américains. On y étudie la faune sauvage en tant que réservoir de différentes maladies, dans l'optique de contenir leur émergence et d'éventuelles épidémies. 1 Un cas pour 1000 dans le Haut-Doubs

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Le déser t avec vue sur les comètes. Le Chili est une destination classique pour les astronomes français

Certains sites désertiques y sont favorables à l'observation du ciel et la Voie lactée est mieux visible depuis l'hémisphère Sud. Philippe Rousselot, du laboratoire UTINAM1, a déjà à son actif une quinzaine de missions dans ce pays.

Le Cerro Paranal sur lequel se dresse l'observatoire, à 1300 km au nord de Santiago.

Son travail contribue à la compréhension de la naissance du système solaire, il y a quatre milliards et demi d'années, en décrivant de petits objets qui ont peu évolué depuis cet évènement. Ce sont les comètes et de petits corps éteints qui orbitent au delà de Neptune dans la ceinture de Kuiper2.

Contact : Philippe Rousselot Laboratoire UTINAM Tél. 03 81 66 69 39 philippe.rousselot@univ-fcomte.fr

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UUNNIIVVEERRSSIITTÉÉ DDEE FFRRAANNCCHHEE--CCOOM MTTÉÉ

Ces objets sont difficiles à observer car ils sont très éloignés et ne reflètent que faiblement la lumière du soleil. C'est pourquoi Philippe Rousselot a besoin des formidables capacités du Very large telescope (VLT) qui a été construit par l'Observatoire européen austral (European southern observatory ESO 3) au nord du Chili.

Église au nord du Chili


En voyage

L'hôtel où logent les scientifiques et le personnel de l'ESO. Pour éviter aux personnes qui restent longtemps sur place d'avoir des problèmes de santé liés à la sécheresse de l'air dans le désert, un milieu tropical humide a été reconstitué à l'intérieur.

Crédit photo : Philippe Rousselot

La salle de contrôle à partir de laquelle les télescopes sont pilotés à distance.

L'un des bâtiments du Very large telescope (VLT).

La surface de ses miroirs de huit mètres vingt de diamètre permet de collecter cette faible lumière. Au moins six mois avant la période favorable au recueil des données, ce chercheur fait une demande de temps d'observation auprès de l'ESO. Quand la réponse est positive, il se rend pour quelques jours sur la montagne sur laquelle se dresse le VLT. Le Cerro Paranal représente un monde à part, dans le désert d'Atacama. Il est peuplé de chercheurs et de techniciens, tous logés dans un unique hôtel à 130 km de la ville la plus proche. Une fois là-bas, et pour les quelques nuits d'observation dont il dispose, Philippe Rousselot collabore avec les ingénieurs de l'ESO chargés de faire fonctionner les instruments.

Les images obtenues grâce au télescope lui permettent d'analyser la couleur, la texture, l'éclat apparent des comètes ou des objets de Kuiper auxquels il s'intéresse. Le VLT permet aussi d'identifier et de quantifier les éléments qui constituent ces objets grâce à la spectroscopie4. La récolte de données est plus ou moins fructueuse car il arrive, même dans le désert, que des nuages perturbent les observations. 1 Univers, transport, interface, nanostructures, atmosphère et environnement, molécules (UTINAM) 2 Les objets de Kuiper sont des corps planétaires qui, s'ils étaient plus près du soleil, deviendraient probablement des comètes sous l'effet de ses rayons. 3 L'ESO est une organisation européenne qui regroupe actuellement 14 pays différents. Fondée en 1962 cette organisation a son siège près de Munich et dispose de deux observatoires au Chili. 4 Le principe de la spectroscopie repose sur la façon dont chaque molécule renvoie certaines longueurs d'onde de la lumière de façon caractéristique.

Flamands et vigognes du salar de Souvin

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Crédit photo : Guy Labarre

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Sarcophage dans une nécropole

Guy Labarre est historien à l'Institut des sciences et techniques de l'antiquité (ISTA). Chaque année, il se rend en Pisidie : une région montagneuse du sud de la Turquie. Il recherche sur ces hauts plateaux les traces d'anciennes cités grecques devenues, pour certaines d'entre elles, des colonies romaines.

Contact : Guy Labarre Institut des sciences et techniques de l'antiquité (ISTA) guy.labarre@univ-fcomte.fr

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…en Asie mineure Les cités grecques étaient nombreuses dès le VIIIème siècle avant notre ère sur les côtes de l'Asie Mineure. A l'intérieur des terres, cette colonisation a été plus tardive. Certaines cités comme Antioche de Pisidie ont été promues au rang de colonies romaines sous Auguste. Guy Labarre étudie la façon dont les populations grecques et romaines se sont implantées dans ce monde anatolien et les évolutions culturelles qui en ont résulté. Il reconstitue cette histoire, notamment à partir d'inscriptions gravées dans des blocs de pierre qu'il retrouve en pleine nature, réutilisés dans les murs des maisons des villages actuels ou encore dans les musées. Ce chercheur collabore avec un collègue turc de l'Université d'Istanbul. L'aide de ce dernier est précieuse, sur le plan scientifique mais aussi pour les formalités administratives. La Turquie craint le pillage d'antiquités dont elle a déjà été grandement victime. Les prospections sur le terrain nécessitent l'accord des autorités locales et les contrôles de la gendarmerie sont fréquents. Les chercheurs profitent de l'hospitalité traditionnelle en Turquie. Dans les villages, le “muhtar” (maire), leur indique un guide local qui les aide à se diriger dans ces régions très

Un arcosolium cr la roche. Après cr les restes du défu déposés dans une une ostothèque s à un petit sacroph

vastes. Les informations données par les paysans et les bergers sont primordiales. “Sans indication, on peut passer facilement à côté de vestiges importants” reconnaît Guy Labarre. Il ajoute “Mon collègue ne manque jamais de venir apporter aux gens qui nous ont rendu service les photocopies des articles qui relatent nos travaux dans leur localité”. La Turquie regorge de sites archéologiques. Parmi ceux qui ont été découverts, beaucoup ne sont pas étudiés, faute de moyens. “Ces régions des hauts plateaux anatoliens ont été longtemps délaissées par la recherche universitaire qui s'intéressait davantage aux grandes cités classiques. Il reste encore beaucoup à faire…” ajoute cet historien. Nécropole rupestre à Pinara en Lycie (au sud de la Turquie)


Premier déchiffrement d’une inscription sur un bloc situé au cœur d'un village. Les blocs antiques ont souvent été remployés comme matériaux de construction, même s'ils portent des inscriptions. Un moment de repos bien mérité pour l’équipe de recherche, autour du thé, dans une bergerie dans les “yaylas” (hauts plateaux). A droite, avec des cheveux blancs, monsieur Özsaït, professeur à l'Université d'Istanbul, avec lequel collabore Guy Labarre.

Sur la piste des cités grecques et romaines…

…et au Proche-Orient Turquie, Liban, Syrie, Jordanie… Depuis une douzaine d'années, Hadrien Bru voyage dans le cadre de ses recherches sur l'histoire politique et sociale de l'antiquité Il s'agit d'une sorte de flûte allongée. La gréco-romaine. “En histoire ancienne, on travaille à partir de sources assez ténues. Il faut aller chercher des indices dans les musées locaux ou sur les sites euxmêmes” explique-t-il. Il élabore d'abord des pistes à partir de textes anciens. Une fois sur place, il recherche de nouveaux éléments liés à la question qui l'intéresse. Il travaille à partir d'inscriptions gravées dans la pierre, de monnaies, de monuments, de sculptures... Ces voyages lui permettent aussi de connaître les lieux, même si ceux-ci ont beaucoup changé. Être sur place peut aider à comprendre les textes des auteurs anciens. Il raconte : “C'est en allant en Phrygie, que j'ai pu identifier une vallée dont le nom n'était pas mentionné dans le texte que j'étudiais. Seul le terme de “aulon” était employé.

vallée de la Bekaa, au Liban, a une forme semblable”. Une fois de retour au laboratoire, Hadrien Bru synthétise les indications issues de toutes ces nouvelles sources. Cette synthèse donne naissance à d'autres questions qui nécessitent de se documenter à nouveau. “Au départ on travaille en bibliothèque, puis en allant sur les lieux. Au retour, on complète toujours en bibliothèque” conclut-il.

Hadrien Bru est historien. Il a travaillé en Jordanie, à Gerasa (Jerash), où ont été bien conservés les restes d'une cité gréco-romaine du IIème siècle après Jésus-Christ. Encore aujourd'hui on y trouve une immense place ovale, de grands temples, deux arcs honorifiques, deux théâtres, une nécropole et un hippodrome.

Crédit photo : Hadrien Bru

m creusé dans s crémation, défunt y sont une urne ou ue semblable rophage.

En voyage

Les bords de l'Euphrate, en Syrie.

Contact : Hadrien Bru Institut des sciences et techniques de l'antiquité (ISTA) hadrien.bru@univ-fcomte.fr

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Crapahuter sur le glacier Dans les terres froides Le Spitsberg est la plus grande île des terres froides - ou Svalbard - situées entre la Norvège et le pôle nord. Ce territoire sous contrôle international est dévolu à la recherche. La ville de Ny Alesund compte, selon la saison, 30 à 150 habitants, principalement des scientifiques. A quelques kilomètres de là se trouve la base Corbel, du nom du géographe lyonnais qui l'a créée en 1963. Longtemps abandonnée, elle a été réhabilitée par deux géographes bisontins, Thierry Brossard et Daniel Joly. C'est désormais un ensemble de quatre petits bâtiments où vivent et travaillent les chercheurs de ThéMA lors de leurs séjours au Spitzberg.

Contact : Madeleine Griselin Laboratoire ThéMa madeleine.griselin@univ-fcomte.fr

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Après avoir découvert les livres de Paul Emile Victor quand elle avait cinq ans, Madeleine Griselin a décrété qu'elle partirait dans les régions polaires. Sa fascination pour le grand nord n'a pas faibli. Aujourd'hui chercheur en hydrologie, elle se rend régulièrement au Spitsberg en compagnie d'autres géographes pour étudier les effets du réchauffement climatique sur les glaciers. Trois fois par an, en mars, en juin et en septembre, les chercheurs du laboratoire ThéMA1 partent en mission sur un glacier qui se prête particulièrement bien à l'étude hydrologique : le Loven Est. L'équipe passe une grande partie de son temps à monter sur le glacier pour aller installer, réparer ou, au contraire, mettre à l'abri pour l'hiver divers appareils de mesure. Ce sont des stations météo et appareils photos automatiques2, des anémomètres, des capteurs thermiques, des pluviomètres, des préleveurs d'eau, des balises pour mesurer la hauteur de la neige... Il faut souvent marcher toute la journée, en portant du matériel lourd. “Le travail de terrain représente beaucoup de logistique” constate Madeleine Griselin. Le soir, courbatures et arnica sont au rendez-vous. Dans la petite salle commune, seule pièce chauffée de la base, on fait sécher ses affaires. C'est la condition sine qua non pour affronter sereinement les grands froids : repartir à sec chaque matin. Dehors, un décor impressionnant, constitué presque exclusivement de cailloux, de glace et de mer, donne l'impression d'être sur la lune. L'ambiance est particulière, exaltante. Les trois adolescentes que les chercheurs ont emmenées l'été dernier en tant qu'assistantes de terrain ont été séduites.

Or, ce paysage subit d'importants changements. Le glacier Loven Est recule chaque année de plusieurs mètres. Les recherches ont montré que, depuis huit ans, les hivers au Spitsberg sont moins froids, la pluie plus importante, la neige déficitaire. Le permafrost, c'est-à-dire la partie du sol qui reste gelée en permanence, est altéré de façon spectaculaire. Les chercheurs analysent de leur mieux les écoulements sous-terrains et sous-glaciaires d'eau et de sédiments liés à la fonte du glacier. L'Université et la Région FrancheComté ont apporté leur soutien matériel aux premiers voyages. Les chercheurs peuvent désormais se rendre régulièrement au Spitsberg grâce au financement par l'Agence nationale pour la recherche (ANR) de leur programme nommé Hydro-sensorflows. 1 Théoriser et modéliser pour aménager 2 Ces stations photographiques ont été mises au point par le laboratoire FEMTO-ST


En voyage

Crédit photo : programme hydro sensor flows

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Courbatures et arnica…

L'équipe de Madeleine Grislin a emmené au Spitsberg trois adolescentes lors de sa mission scientifique de l'été dernier. Le récit de cette expédition est disponible en ligne : http://blog.hydro-sensor-flow.com/ UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

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Contact : Renaud Piarroux et Didier Bompangue Laboratoire Chrono-environnement renaud.piarroux@univ-fcomte.fr

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Le choléra est dû à l'ingestion d'une bactérie, vibrio cholerae, présente dans l'eau. Cette maladie entraîne des vomissements, des diarrhées et surtout une déshydratation sévère qui peut être mortelle si elle n'est pas traitée rapidement.


En voyage

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Une réserve où il est possible de s'approvisionner en eau chlorée à bas prix.

Lutter contre le choléra

Crédit photo : D. Bompangue

La République Démocratique du Congo est régulièrement touchée par le choléra. Les médecins Renaud Piarroux et Didier Bompangue mènent des recherches épidémiologiques pour tenter d'éradiquer cette maladie. Les lacs de l'est du pays constituent des foyers pour le choléra. Leur eau est propice au maintien de la bactérie qui en est responsable. Or, les habitants des villes et villages voisins l'utilisent, faute d'approvisionnement correct en eau potable. Renaud Piarroux remarque : “Dans le cadre d'une étude épidémiologique, on se retrouve rapidement en train de mettre en oeuvre des moyens opérationnels. Nous cherchons à faire étendre le réseau d'eau”. Il faut aussi y ajouter du chlore. La méthode n'est pas miraculeuse, mais elle a permis d'éradiquer le choléra au XIXème siècle en Europe. “Dans les villes lacustres de l'est, l’alimentation en eau chlorée est très insuffisante et beaucoup doivent boire de l’eau contaminée. Ce problème est à l’origine des épidémies récurentes.” constate le Dr. Bompangue. Il se bat activement contre le fatalisme qui favorise la propagation du choléra dans son pays d'origine. Les travaux des deux médecins sont fortement soutenus par le Ministère de la santé de la République Démocratique du Congo. Leurs recherches ont apporté une vision nouvelle de la propagation de la

Les gens qui ne peuvent pas payer l'eau potable la ponctionnent sur les canalisations, ce qui favorise la propagation des bactéries.

maladie : les pêcheurs et les commerçants itinérants véhiculent, à leur insu, le choléra depuis les lacs jusque dans les grandes villes. Les deux médecins travaillent maintenant auprès de ces populations à risque. La situation dans le pays étant difficile, ils doivent faire face à beaucoup d'imprévu. ”Pour nous rendre sur un des foyers de choléra, nous avons dû voyager dans la soute d'un avion cargo. J'avais payé d'avance les billets, mais lorsque le jour du retour est arrivé, l'avion cargo avait différé sa venue car il n'avait pas assez de fret pour rentabiliser son vol. Ce n'est que le lendemain que nous avons pu partir... après avoir raté notre correspondance !” se souvient Renaud Piarroux.

Discussion avec les pêcheurs du lac Tanganyika à Kalemie. UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

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Quatre formateurs de l'IUFM1 de Franche-Comté sont partis à Chisiniau en Moldavie en juin 2007. Deux d'entre eux : Mathilde Bugnon-Henriet, enseignante en physique et Philippe Le Borgne, enseignant en mathématiques, racontent. Pourquoi ce voyage ? - MBH : C'est le prolongement d'une collaboration qui a commencé en 2005. Nous avions alors corrigé des manuels scolaires moldaves destinés aux classes bilingues. Le voyage que nous avons entrepris en juin dernier avait pour but de former les professeurs d'un lycée francophone à des méthodes d'enseignement différentes des leurs. Comment avez-vous été accueillis ? - PLB : Nous avons été très bien reçus. Les enseignants moldaves ont fait preuve de beaucoup de gentillesse, de tolérance et d'ouverture. Ils ont apprécié les supports pédagogiques que nous leur avons proposé. Cela a été l'occasion de discuter des pratiques pédagogiques des deux pays. Ces échanges ont été facilités par le très bon niveau de français des enseignants des classes bilingues en Moldavie.

Les stagiaires de l'IUFM lors de leur voyage.

- MBH : Ils se sont montrés très intéressés par l'idée d'introduire un cours de science par une activité d'investigation. C'est une démarche dont ils n'ont pas l'habitude. Faute de matériel, ils font peu d'expérimentations, même en physique et en chimie. L'enseignement des sciences est-il très différent de celui qui se pratique dans les lycées français ? - PLB : Il repose beaucoup sur un savoir de type académique. En mathématiques, par exemple, les élèves utilisent beaucoup le calcul et les méthodes analytiques. Ils n'en étudient pas tout à fait les mêmes domaines. Lors de notre venue, nous avons fait le point sur les programmes. Ceux-ci pourront éventuellement être adaptés aux besoins de ces élèves qui se destinent à une poursuite d'études universitaires en France.

Contact :

Philippe Le Borgne et Mathilde Bugnon-Henriet, Directeurs adjoints à l’IUFM de Franche-Comté Tél. 03 81 65 71 83 philippe.leborgne@fcomte.iufm.fr

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UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

Comptez-vous repartir cet été en Moldavie ? MBH : Oui, l'expérience est reconduite et même élargie cette année. Des professeurs des collèges et lycées stagiaires sont partis trois semaines en avril dans quatre lycées du programme “classes bilingues en Moldavie”. Dès ce printemps, nous accueillons huit enseignants moldaves pour un stage spécifique sur l'enseignement du français et des disciplines scientifiques : mathématiques, physique-chimie, science de la vie et de la terre. Des visites des départements de l'UFR ST sont prévues ainsi qu'un programme culturel de découverte de Besançon et du patrimoine franc-comtois. 1 Institut universitaire de formation des maîtres.

Crédit photo : Amandine Gavand

Enseigner en Moldavie


Trois mois en Inde D'octobre à décembre 2007, Benoît Maillard-Salin et Yvan Perrier ont parcouru l'Inde. Au cours de leur voyage, ces deux étudiants de l'UFR STAPS1 ont mis en place des échanges culturels entre des écoles primaires de l'académie de Besançon et des établissements scolaires indiens.

Des enfants de l'école de Ghurjung, près de Pokhrara à l'ouest du Népal.

Yvan Perrier à droite et Benoît Maillard-Salin à gauche. À Varanasi, la vie s'organise autour du Gange.

Arrivés au sud de l'Inde, dans la ville de Bangalore en pleine explosion économique, Benoît Maillard-Salin et Yvan Perrier sont repartis trois mois plus tard de Dehli, après un long périple à pied, en bus, en train et en rickshaw2. Le voyage a été éprouvant et riche en découvertes. Ils ont marché dans la jungle, dans le désert du Rajasthan, dans les montagnes de l'Himalaya, sur les plages de Goa, dans le bruit, les odeurs et la chaleur étouffante de Bombay... Ils ont vu les innombrables petits métiers des rues, les mendiants lépreux croisant de riches hommes d'affaires. Ils ont constaté l'emprise du système des castes. Ils ont vu, à Varanasi (Bénarès),

Récit sur : http://lindeispensable.canalblog.com/

les hindous attendre la mort pour être libérés du cycle des réincarnations par l'immersion de leur dépouille dans le Gange3. Ils ont passé quelques jours dans les centres scolaires pauvres qui se trouvaient sur leur route pour rencontrer les enfants, les enseignants et mettre en place des correspondances postales. “Nous avons vu 2 000 petites filles étudier dans des conditions difficiles, à Yercaud, dans les montagnes du Tamil Nadu. Près de Pokhara, au Népal, nous avons visité une école à deux jours de marche de toute route praticable. Cette école représente la seule ouverture culturelle proposée à des enfants qui aident chaque jour leurs parents dans les tâches agricoles.” raconte Benoît Maillard-Salin.

De ces trois mois de voyage ils ont tiré une exposition photographique4. Présentée en mars dans le hall de l'UFR STAPS et en avril dans le hall de l'UFR SLHS5, elle tournera à partir de la rentrée 2008 dans les bibliothèques universitaires. Elle décrit l'Inde et sa société, elle rend compte de leurs impressions, leurs réflexions sur ce pays marquant. A voir. 1 Sciences et techniques des activités physiques et sportives. 2 Véhicule tricyle faisant office de taxi. 3 Ce fleuve est considéré comme sacré par les hindous. 4 Cette exposition a été financée par le Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes (FSDIE) 5 Sciences du langage, de l'homme et de la société.

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Crédit photo : B. Maillard-Salin, Y. Perrier

En voyage

UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

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LE DOSSIER toutl’Ufc

Crédit photo : Marius Nosewicz

L'infomarket qui s'est tenu le 21 mars au Kursaal avait pour objectif de présenter aux étudiants internationaux et à ceux de l'Université de Franche-Comté l'offre de formation des différentes Universités et grandes écoles participant aux programmes d'échanges européens.

Rassemblement d'étudiants Ni carnaval, ni match de foot. Ceux qui arboraient des drapeaux, le visage maquillé aux couleurs de leurs pays, en défilant le 20 mars dans la grande rue de Besançon marquaient le début d'un grand rassemblement d'étudiants venus des quatre coins de l'Europe. L'Assemblée générale (Annual general meeting - AGM) ERASMUS1 regroupe environ 500 représentants de l'International Erasmus student network (IESN). Cette association étudiante compte près de 10 000 bénévoles présents dans plus de 280 universités ou écoles de 34 pays différents. Son objectif est d'accueillir les étudiants étrangers et de faciliter leur intégration académique, culturelle et sociale. Cette année, l'AGM a eu lieu à Besançon et c'est l'AEIB2, section bisontine de l'association, qui s'est chargée de l'organisation de ces quatre jours de réunion incluant un forum d'information sur la mobilité étudiante et diverses festivités. L'une des participantes, Sofia Sohl, d'Örebro, adhère complètement au

Sofia Sohl

Gorazd Ster Contact : Joachim Wyssling AEIB aeibes@hotmail.com www.erasmus-besancon.com

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UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

slogan de l'IESN : “Exchange your life (échange ta vie)”. Si cette jeune suédoise s'intéresse aux langues, c'est en tant que vecteur de rencontres et d'échanges. “Tout le monde devrait partir vivre quelques mois à l'étranger, au moins une fois dans sa vie, c'est une telle ouverture !” déclare-t-elle.

Jesus Lopez Bostos, espagnol, madrilène, ne regrette pas d'avoir

Jesus Lopez Bostos

“fait l'expérience d'autres façons de penser, d'autres gens, d'autres endroits” . Et pourtant, quand il est arrivé à Linkoping, en Suède, pour poursuivre sa thèse dans le domaine des télécommunications, les scandinaves lui ont paru “plus froids que les latins”. Une étudiante hollandaise, Elise Van Gelder, quitte régulièrement Amsterdam pour retrouver les amis qu'elle a rencontrés à York, en Angleterre. Elle y a passé un an dans le cadre de son cursus linguistique. Les rencontres et le plaisir de découvrir d'autres cultures reviennent comme un leitmotiv dans le discours des participants. Et pourtant, tous n'ont pas bénéficié du programme européen d'échanges Erasmus. Certains ont fait des séjours à l'étranger dans d'autres contextes, d'autres se sont investis dans l'association avant même de partir.


En voyage

L'Asie au théâtre Allemagne Autriche Azerbaïdjan Belgique

voyageurs

Gozde Avci

C'est le cas de Gozde Avci, qui étudie l'ingénierie industrielle à l'Université Française d'Istanbul en Turquie. C'est sa deuxième année. Elle ne pourra prétendre au programme ERASMUS que plus tard dans son cursus. Gorazd Ster, slovène de Kranj, participe pour la troisième fois à l'AGM. Il tient un stand présentant son université d'origine lors du forum Infomarket. Il se dit très content : “Nous avons eu beaucoup de visiteurs, toutes nos brochures ont été distribuées”. Les membres de l'IESN ne sont pas tous étudiants. C'est en tant qu'enseignante que Justyna Borocha, architecte polonaise de Gdansk, s'est investie dans l'association car elle

Justyna Borocha

”croit beaucoup aux vertus formatrices de la mobilité étudiante”. L'association est vouée à se développer car il est question d'amener à 10 % le nombre d'étudiants participant aux échanges universitaires européens. 1 European Community Action Scheme for the Mobility of University Students (ERASMUS) est un programme d'échange d'étudiants et d'enseignants entre les universités et les grandes écoles européennes. 2 Association des étudiants internationaux de Besançon.

Bosnie Herzégovine Chypre Danemark Espagne Estonie Finlande France Grèce Hongrie Islande Irlande Italie Lettonie Lituanie Macédoine Malte Norvège Pays-Bas Pologne Portugal République Tchèque Roumanie Royaume-Uni Serbie Slovaquie Slovénie Suède Suisse Turquie

Démonstration de théâtre Nô (théâtre traditionnel japonais).

Après l'Afrique et les Amériques, l'Asie était à l'honneur de la 17ème édition des Rencontres internationales de théâtre universitaire, ou RITU. Quatre jours de spectacles, d'exposition, de conférences et d'échanges entre le public et les artistes. Le Japon, la Corée, le Proche-Orient étaient au programme des spectacles. Des conférences-démonstrations organisées en partenariat avec la filière Arts du spectacle ont permis de découvrir le théâtre Nô, l'opéra de Pékin, le théâtre indien... “L'accueil des troupes a été facilité par quelques étudiants du CLA qui ont servi d'interprètes.” souligne Marie-Laure Jungen, présidente du Théâtre universitaire. Contact : Théâtre universitaire de Franche-Comté Tél. 03 81 66 53 47 tufc@univ-fcomte.fr http://tufc.univ-fcomte.fr/

Le Réseau universités sans frontières (RUSF) de Franche-Comté soutient les étudiants étrangers venus des pays pauvres qui vivent et étudient dans des conditions difficiles. Souvent soupçonnés d'être des immigrés déguisés, ils peuvent rencontrer des difficultés avec les services préfectoraux et être rapidement menacés d'expulsion. Le RUSF Franche-Comté se réunit un vendredi sur deux, à 14h, à l'UFR Sciences du langage, de l'homme et de la société (SLHS). Contact : soutienjoseph@yahoo.fr - http///rusf.org/ UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

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LE DOSSIER toutl’U

En voyage

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Le CLA souffle ses 50 bougies

Questions de goût et de culture

Le Centre de linguistique appliquée (CLA) accueille chaque année près de 3 000 stagiaires venus du monde entier étudier le français langue étrangère, l'allemand, l'anglais, l'arabe, le chinois, l'espagnol, l'italien, le japonais, le portugais ou encore le russe. Pour célébrer sa cinquantième année d'existence, l'établissement organise de multiples manifestations festives, culturelles et scientifiques. Des expositions d'affiches réalisées par des élèves du lycée Pasteur à Besançon feront l'objet de diverses expositions. Les stagiaires du CLA vont réaliser une oeuvre murale permanente dans le bâtiment. Chaque étage représentera un continent. Deux livres seront publiés. “50 nouvelles pour les 50 ans” rassemble les productions des étudiants du CLA lors d'un atelier d'écriture mené par l'écrivain Abdelkader Dejmaï. “50 portraits pour les 50 ans” sera un recueil de témoignages d'anciens stagiaires du CLA. ”50 ans de CLA”, un documentaire sur l'histoire de l'établissement, sera également réalisé.

“Le plus difficile, c’est de convaincre les étudiants de faire la cuisine pour 1 500 personnes” confie Hervé Leches, responsable des activités culturelles et organisateur de l'évènement. En effet, le Tour du monde en 80 plats, victime de son succès, se joue à guichets fermés. Pour accueillir les bisontins, les cuisiniers improvisés revêtent les costumes traditionnels de leur pays. Ils incitent les visiteurs à tester des mets inattendus et se font un plaisir d'en expliquer la composition. Les textures étranges, les mélanges surprenants et enthousiasmants sont au rendez-vous. Caractéristiques des pays représentés, les plats proposés sont parfois des classiques, parfois des mets plus originaux qui, ici, ne figurent jamais à la carte des restaurants. En parcourant le cercle des stands on passe des empanadas mexicaines au bi bim bum coréen. Taïwan côtoie la Norvège, la Palestine, le Nigeria... Pour les préparatifs, des familles bisontines mettent leur cuisine à disposition des étudiants du CLA. Une solution elle aussi génératrice de rencontres et d'échanges... de recettes !

La rencontre avec un pays et sa culture passe par la découverte de ses traditions culinaires. De ce constat élémentaire est née l'idée du Tour du monde en 80 plats. Chaque année, les étudiants du CLA s'improvisent cuisiniers pour une soirée et présentent leur pays d'origine à travers plusieurs plats.

Contact : Hervé Leches Responsable des activités culturelles au CLA Tél. 03 81 66 52 22

Quelques dates : - 25/06 forum sur l'enseignement des langues étrangères en ligne et à distance - 8/07 spectacle son et lumière - 20 et 21/11 journées d'études européenne sur la mobilité des enseignants. Programme complet : http://www.cla-50ans.univ-fcomte.fr/

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UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

Les notions de goût sont-elles universellement partagées ou culturellement déterminées? C'est l'une des nombreuses questions à laquelle le colloque “Questions de goût : parlons en” a cherché à répondre. Organisé par le CLA pour sa première édition en avril 2008, cette rencontre résolument interdisciplinaire a confronté les points de vue de psychiatres, anthropologues, linguistes, historiens, diététiciens, œnologues, etc. Contact : Nancy Peuteuil - Chargée de mission Langues vivantes étrangères au CLA Tél. 03 81 66 52 29 nancy.peuteuil@univ-fcomte.fr

Accord dans le Pacifique L'Université de Franche-Comté a signé en février ses premiers accords inter-universitaires avec l'Australie. Thierry Moulin a commencé à développer des partenariats avec l'Université de Melbourne dans le cadre de ses recherches, puis en tant que vice-président du conseil scientifique. Grâce aux accords qui viennent de se concrétiser, son équipe va développer deux projets

Parlons-en

franco-australiens en collaboration avec le National stroke research institute et le National ageing research institute. L'un concerne la pathologie vasculaire cérébrale en médecine neurologique et l'autre l'imagerie fonctionnelle en neurosciences. Au sein de l'UFC, d'autres projets de recherche et de formation liés au domaine médical pourraient bénéficier de ces accords.

Les accords inter-universitaires La finalité des accords inter-universitaires (AIU) est de favoriser les échanges d'étudiants et d'enseignants et le développement de projets de recherche communs. L'Université de Franche-Comté a mis en place de tels accords avec de nombreux pays tels que l'Algérie, l'Australie, l'Autriche, la Belgique, le Bénin, le Brésil, le Burkina Faso, le Cameroun, le Canada, Cuba, Djibouti, la Grèce, la Guinée, l'Italie, le Japon, le Liban, la Malaisie, le Maroc, le Pakistan, le Pérou, la République Populaire de Chine, la Roumanie, la Russie, le Sénégal, la Slovénie, la Suède, la Suisse, la Thaïlande, le Togo, la Tunisie et les USA. Contact : dri@univ-fcomte.fr


RECHERCHEtoutl’Ufc NASA planetary photojournal

http://www.utinam.cnrs.fr/

Où sont passées les pluies d'hydrocarbures sur Titan? L'atmosphère de Titan est épaisse et dominée par l'azote, comme celle de la terre. Elle contient également beaucoup de méthane. Celui-ci se transforme en hydrocarbures sous l'effet des rayons ultra-violets du soleil : il pleut de l’éthane, du butane, du propane... à la surface de Titan. C'est pourquoi on s'attendait à ce que la sonde Cassini-Huygens y rencontre un gigantesque océan d'hydrocarbures. Il n’en a rien été. Les images révèlent tout au plus quelques lacs peu susceptibles de contenir à eux seuls tous les hydrocarbures produits depuis quatre milliards et demi d'années2. Le scénario proposé par les chercheurs bisontin et grenoblois pour expliquer cette absence d’océan repose sur les traces

Pourquoi, contrairement à toutes les prévisions, le satellite de Saturne n'est-il pas recouvert par un profond océan d'hydrocarbures ? Olivier Mousis, astrophysicien à l'Observatoire de Besançon et Bernard Schmitt, du Laboratoire de planétologie de Grenoble, ont proposé un modèle cohérent pour expliquer les résultats surprenants obtenus par la sonde spatiale Cassini-Huygens1. Contact : Olivier Mousis - Institut UTINAM Tél. 03 81 66 69 21 - olivier.mousis@obs-besancon.fr

d'activité volcanique. Le méthane atmosphérique serait initialement piégé dans de la glace à l'intérieur de Titan et libéré lors d'éruptions cryovolcaniques3. Le changement de volume explosif du méthane passant de l’état liquide à gazeux créerait de la porosité et des failles dans la lave en train de se pétrifier sous l'effet du froid. C’est dans ces trous que s’engoufreraient les pluies d'hydrocarbures. Pour avoir confirmation de la validité de cette théorie, il faudra attendre les données d’une nouvelle sonde spatiale. Olivier Mousis est justement impliqué dans deux projets de missions spatiales co-organisés par l'ESA (European space agency) et la NASA (National Aeronautics and Space Administration).

1 En 1997, dans le cadre d'une mission spatiale américano-européenne, la sonde Cassini et le module Huygens ont été envoyés vers Saturne. En 2004, Cassini s'est placée en orbite autour de Saturne tandis que Huygens s'est posé à la surface de Titan. Ils vont retransmettre des informations sur cette planète et plusieurs de ses satellites jusqu'en 2010. 2 On suppose que la formation du système solaire a eu lieu il y a 4,5 milliards d'années. 3 Les volcans de Titan n'éjecteraient pas de la lave mais des liquides comme l'eau ou le méthane.

La plus froide des naines brunes Les naines brunes sont des sphères de gaz, comme les étoiles, mais elles ne brillent pas, faute de réactions de fusion nucléaire durable en leur sein. Dans le cadre d'un relevé systématique du ciel, une équipe franco-canadienne incluant deux membres de l'Observatoire de Besançon Céline Reyle et Annie Robin - a repéré la plus froide des naines brunes. Sa température de 350 °C se rapproche de celle des planètes géantes (Jupiter, par exemple, avoisine les -150 °C). Conséquence de cette froideur relative : la chimie de son atmosphère ressemble à celle des planètes gazeuses. On y trouve d'ailleurs de l'ammoniac, comme sur Jupiter ou sur Saturne. C'est une naine dite “Y”, dont la théorie prévoyait l'existence mais qui n'avait jusqu'à Contact : Céline Reyle - Institut UTINAM Tél. 03 81 66 69 35 - celine@obs-besancon.fr

CFBDS0059, la plus froide des naines brunes, vient d'être découverte par une équipe internationale menée par des chercheurs du Laboratoire d’astrophysique de l'observatoire de Grenoble (LAOG) grâce au téléscope Canada France Hawaï.

présent jamais été observée. Si leur mode de formation diffère, les planètes géantes sont comme les naines brunes d'énormes masses de gaz. Celles qui sont situées hors de notre système solaire – les exoplanètes - sont difficiles à étudier car elles sont toujours proches d'une étoile dont la lumière perturbe les observations. Cette nouvelle naine brune, plus isolée et présentant des ressemblances avec une planète géante, va permettre d'obtenir de nouvelles informations sur ces astres lointains.

Forum des jeunes chercheurs Les 12 et 13 juin 2008 aura lieu le Forum des jeunes chercheurs organisé conjointement par les écoles doctorales Homme, environnement, santé (HES) de l’Université de Franche-Comté et Environnement, santé, sciences et technologies de l'information et de la communication (E2S) de l’Université de Bourgogne, ainsi que par la Société de biologie

de Besançon. Ce 14ème forum sera l’occasion pour les étudiants en doctorat et les enseignants-chercheurs de communiquer leurs travaux. Les meilleures présentations seront récompensées par des prix. Renseignements et inscription : http://ed-hes.univ-fcomte.fr UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

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TECHNIQUEtoutl’Ufc

r a d i or aa dc ito iavc radioact

Christelle Bergeon introduit dans l'analyseur à scintillation liquide de petites fioles contenant l'eau à analyser mélangée à un produit qui crée de la lumière en présence d'une source radioactive.

Contrôler la radioactivité L'Unité technique Métrologie et analyse des rayonnements ionisants (UT MARIO) mesure la radioactivité présente dans l'eau. Elle a mis en place un système qualité qui lui a permis d'obtenir une accréditation. L'UT MARIO est née en 2005 d'une collaboration entre deux structures de l'Université de Franche-Comté : le Laboratoire de chimie physique et rayonnement Alain Chambaudet (LCPR)1 et le Service d'analyse et de caractérisation (SERAC) qui regroupe un ensemble d'unités techniques. Elle propose ses services aux laboratoires de recherche comme aux

UT MARIO/SERAC UFR Sciences et techniques 16 Route de Gray 25030 Besançon Cedex

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UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

organismes extérieurs. La SEIVA2, qui étudie l'impact environnemental des activités du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) de Valduc, par exemple, lui confie régulièrement des analyses. De même, la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) lui a déjà confié des contrôles d'eau du robinet. L'UT MARIO détecte dans les échantillons d'eau d'éventuelles sources de rayonnements ionisants qui pourraient causer des dommages à l'organisme. Il en existe différents types : alpha, bêta... selon la particule que les éléments radioactifs émettent au moment où ils se désintègrent. Pour analyser la radioactivité alpha3 et bêta4, on fait d'abord évaporer l'échantillon d'eau sur une coupelle. Les résidus secs sont ensuite introduits dans un compteur proportionnel à circulation de gaz. Sous l'effet de la radioactivité, le gaz présent

Le compteur proportionnel à circulation de gaz pèse une tonne. Il contient une importante quantité de plomb destinée à absorber les rayons cosmiques venus du soleil qui pourraient biaiser les mesures.


vc ti itvéi t é

tivité

SPORTStoutl’Ufc

Contacts : Christophe Mavon Ingénieur de Recherche Directeur Technique Tél : 03 81 66 65 17 christophe.mavon@univ-fcomte.fr Christelle Bergeon Ingénieur d'études – Responsable qualité Tél. 03 81 66 65 05 christelle.bergeon@univ-fcomte.fr

à l'intérieur de l'appareil libère des électrons. Ceux-ci sont comptabilisés par la machine. Leur quantité est liée au nombre d'éléments qui se sont désintégrés dans l'échantillon. L'UT évalue également la quantité de tritium dans l'eau. Le tritium est une version radioactive - autrement dit un isotope instable - de l'hydrogène. Il a une origine naturelle, mais sa présence dans l'environnement est aussi liée aux retombées des essais atomiques et à certains déchets de l'industrie nucléaire. Pour le mettre en évidence, on utilise la scintillation liquide. Cette méthode consiste à ajouter à l'eau une substance qui produit de la lumière sous l'effet de la radioactivité. Les échantillons sont placés dans un analyseur où règne une obscurité complète. A l'intérieur de cet appareil, deux photo-multiplicateurs détectent et mesurent la lumière révélatrice du rayonnement. Le SERAC a étendu à l'UT Mario la démarche qualité qu'il avait d'abord appliquée à une autre de ses unités techniques impliquée dans le contrôle de l'eau : le Laboratoire de chimie des eaux (LCE). Au terme de plusieurs expertises, l'UT MARIO a obtenu en juillet 2007 l'agrément de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour ses mesures. Depuis le 1er janvier 2008, elle est également accréditée par le Comité français d'accréditation (COFRAC) dans le cadre du programme 135 : analyse des radionucléides5 dans l'environnement. “Grâce à cette nouvelle reconnaissance de notre savoir-faire, nous espérons recevoir encore plus de demandes” précise Christelle Bergeon, ingénieur d'études. L'UT MARIO envisage maintenant d'étendre son périmètre d'analyses aux échantillons solides comme les sables ou les boues. Elle souhaite également obtenir une accréditation pour réaliser des prélèvements dans la nature. 1 Ce laboratoire portait auparavant le nom de Laboratoire de Microanalyses Nucléaires – Alain Chambaudet. 2 Structure d'échange et d'information sur Valduc (Bourgogne) 3 Les rayonnements alpha sont des noyaux d'hélium. 4 Les rayonnements bêta correspondent à la libération d'électrons. 5 Les radionucléides sont des éléments radioactifs.

Championnats de natation et de water-polo Les championnats de France universitaires de natation et de water polo se sont déroulés à Besançon du 2 au 4 avril. La ville a accueilli plus de six cents étudiants, issus de diverses universités et grandes écoles, sortis vainqueurs des compétitions académiques et interrégionales. Parmi eux, des membres de l'équipe de France de water polo et des nageurs faisant partie des meilleurs espoirs français. “Les championnats de France universitaires ont permis de révéler de nombreux athlètes”, rappelle Michel Crevoisier, directeur du Comité régional de sport universitaire (CRSU). Emilie Perrot, étudiante à l'UFR STAPS1, a obtenu la médaille de bronze sur le 200 mètres papillon. Au bord de la piscine, d'autres étudiants en STAPS, armés de caméra et d'ordinateurs portables, se sont chargés de la retransmission vidéo de la manifestation en direct sur Internet. 1 Sciences et techniques des activités physiques et sportives

http://sport-u-besancon.com/

Mieux vivre son handicap Deux cents personnes se sont réunies le 26 avril à l’UFR STAPS pour une journée consacrée aux possibilités sportives des personnes en situation de handicap urologique. Patients et soignants ont assisté à des conférences dispensées par des médecins et des psychologues et à des démonstrations réalisées par des athlètes handisport de haut niveau. Cette journée a été organisée par deux étudiantes en troisième année de licence Activités physiques adaptées (APA) : Emilie Chorvot et Julie Jeandenans, en collaboration avec le service d’urologie du Centre hospitalier universitaire (CHU).

Les dangers du tritium Le tritium (T) produit des rayonnements peu énergétiques. Une simple feuille de papier les arrête. Il n'est donc pas dangereux d'en manipuler, sauf si on l'ingère. En effet, cet élément peut être intégré dans une molécule d'eau à la place de l'hydrogène. Si cette eau (HTO ou T2O) est utilisée par les cellules, ces dernières risquent d'être endommagées au moment où la molécule radioactive se désintègre. UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

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Culture japonaise

L’Herbe en zik, le campus en musique

L'association franco-japonaise de Franche-Comté organise l'exposition “voyage au Pays du soleil levant”. Des objets variés y sont présentés (papier japonais, origami, poupées, kimonos...) pour illustrer divers aspects de la culture japonaise.

Avec 14 000 entrées vendues, la 7ème édition de l’Herbe en zik est une réussite.

Du 19 mai au 14 juin Bibliothèque universitaire sciences et STAPS 45 B avenue de l'observatoire Besançon

Depuis sa création en 2002, la fréquentation du festival de musique organisé sur le campus de la Bouloie n'a cessé de croître. Les deux premiers jours de concert ont connu un succès étonnant. “Nous attendions 500 personnes lors de la soirée techno. C’est avec surprise que nous avons accueilli 1 400 personnes”, déclare Martial Greuillet, président du festival. Les vendredi et samedi soirs, la capacité maximum d’accueil a été atteinte. Des artistes internationaux et de grandes figures étaient présents : Tiken Jah Fakoly, Aldebert, Wax Taylor… Nouveauté cette année : la programmation de quatre groupes régionaux sélectionnés dans le cadre d'une action de découverte des nouveaux talents baptisée Zik en Herbe. L'édition de mai 2008 restera dans les esprits pour le professionnalisme de son comité organisateur, l’enthousiasme des bénévoles et la météo clémente. Interférences1, l’association qui, avec Radio Campus, coordonne ce festival, prépare pour l'automne prochain un événement sur le même modèle. Ces Nuits d’interférences se dérouleront sur un site plus petit sur le campus... histoire de rester dans le mouv’ en attendant la version 2009 !

Mai 68 Des photographies, films et documents d'époque inédits issus des collections des Archives départementales du territoire de Belfort et de l'Union départementale de la CGT racontent les journées de mai 68 à Belfort. Une autre exposition retrace les temps forts de mai 68 en France, accompagnée d'un choix des célèbres affiches de l'Ecole des beaux-arts de Paris et d'oeuvres du plasticien Kammerer-Luka.

Du 2 mai au 14 juin Bibliothèque universitaire L. Faibre Belfort

Peugeot à Sochaux : modernité et mémoires C'est à Sochaux que l'automobile Peugeot est passée de l'âge artisanal à l'âge industriel. A partir d'archives photographiques et inédites, l'exposition fait découvrir ce lieu de mémoire.

Crédit photo : Yoann Dumon

Crédit photo : Herbe en zik 2008

CULTUREtoutl’Ufc

1 Interférences est une association dont le but est de produire des spectacles toute l'année en Franche-Comté.

Lyla Mossu Contact : Martial Greuillet Président du festival campusbesancon@wanadoo.fr

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UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

Du 5 mai au 26 juin Bibliothèque universitaire L. Faibre 43 Faubourg des Ancêtres - Belfort


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