Tout l'Ufc / n°146 - Le doctorat

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ACTUALITÉStoutl’Ufc Le PRES Bourgogne, Franche-Comté. Le Pôle de recherche et d'enseignement supérieur poursuit sa construction. Il est bâti à la fois sur une Université fédérale et sur une Fondation de coopération scientifique, destinée à recueillir des fonds pour la recherche et l'innovation. Claude Condé, président de l'Université de Franche-Comté, fait le point sur ces avancées. Quelles sont les caractéristiques du PRES Bourgogne, Franche-Comté ? Claude Condé : Il s'agit d'un PRES dit « de deuxième génération », avec une structure nouvelle. Les PR E S de première génération, constitués en établissements publics de coopération scientifique (EPCS), font preuve de lourdeur institutionnelle et ont prouvé leur inadéquation. C'est pourquoi nous avons préféré créer deux outils : une Fondation de coopération scientifique et une Université fédérale. Nous sommes pionniers sur ce modèle en France et je pense que nous allons bientôt être imités par l'Université de Lyon. Les retours positifs du ministère nous confortent dans ce choix. Qu'est-ce que la fondation ? Les membres fondateurs sont nos deux universités (UFC et UB), les deux écoles d'ingénieurs : l'ENSMM1 et Agrosup Dijon, les CHU2 de Besançon et de Dijon , l'EFS3 et le Centre J.F. Leclerc, Centre régional de lutte contre le cancer. Ses membres associés sont le CNRS4, l'INSERM5, l'UTT6 et l'UTBM7. Ils seront bientôt rejoints par les collectivités et les pôles de compétitivité. À l'avenir, d'autres établissements d'enseignement supérieur et de recherche, d'autres organismes de recherche et les acteurs économiques s'y associeront é g a l e m e n t . D e g r a n d s g ro u p e s comme SEB, Dijon Céréales, Solvay ou Alstom se sont déjà montrés intéressés. L’originalité de cette fondation de coopération scientifique réside dans la composition de son conseil d'administration. Les membres universitaires y sont représentés quasiment à parité avec les organismes de re cherche, les représentants des collectivités locales et nos partenaires du monde économique. Ses statuts ont été approuvés par le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche le 17 décembre. Son siège social sera localisé à Dijon. Quel est le but de cette fondation ? Elle va recueillir et gérer des fonds pour favoriser l'innovation et la re cherche. L'État accompagne son capital à hauteur de 2 millions d'euros. Dans les trois années à venir, les universités de Franche-Comté et de

Bourgogne et les deux centres hospitaliers universitaires (CHU) y apporteront chacune 500 000 €, les autres membres fondateurs : 200 000 €. Pour compléter ces fonds, nous entrons dans une période très active de discussion avec les grandes entreprises franc-comtoises et nous sommes candidats au Projet d'initiative d'avenir (ou Grand emprunt national). Les retours positifs du ministère nous confortent dans l'idée que nous avons nos chances. Comment fonctionne ce Projet d'initiative d'avenir ? Nous nous portons candidats pour obtenir différents labels qui garantissent d'importants financements : EQUIPEX pour les équipements d'excellence, LABEX pour les projets scientifiques d'envergure, et IDEX pour devenir Université d'excellence. Les dossiers montés par nos équipes de recherches respectives pour obtenir ces labels étant de grande qualité, je suis optimiste. Nous aurons les premières réponses du ministère début 2011. Qu'en est-il de l'université fédérale? L'Université fédérale Bourgogne Franche-Comté est, pour l'instant, une association de type Loi 1901, mais n'a pas vocation à le rester. Elle est constituée de nos deux universités et des écoles d'ingénieurs attenantes (ENSMM et Agrosup Dijon). Son siège social est localisé à Besançon. Cette université fédérale va travailler sur l'offre de formation et sur tout ce qui peut être mutualisé dans le fonctionnement des établissements. Nous allons mettre en place une gouvernance unifiée dans un espace universitaire fédéré.

1 École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques. 2 Centre hospitalier universitaire. 3 Établissement français du sang. 4 Centre national de la recherche scientifique. 5 Institut national de la santé et de la recherche médicale. 6 Université technologique de Troyes. 7 Université technologique de Belfort-Montbéliard.

Contact : Claude Condé Président de l'Université de Franche-Comté claude.conde@univ-fcomte.fr http://www.pres-bourgogne-franche-comte.fr rubrique PRES

Conférence internationale des universités Le PRES Bourgogne Franche-Comté a l'honneur d'accueillir cette année la conférence internationale des universités. Des représentants des vingt plus prestigieuses universités au monde vont se réunir pour rédiger des recommandations qui seront remises aux chefs d'états lors du G8-G20 prévu à Cannes le 10 juin. Des délégations invitées se joindront aux délégations internationales de ces universités. Au total, une soixantaine de pays seront représentés. L'Université de Franche-Comté accueillera les représentants étudiants du 28 au 30 avril tandis que celle de Bourgogne accueillera les présidents et recteurs d'universités du 5 au 7 mai. Parmi les thèmes à l'ordre du jour : le développement durable, les relations entre l'université et son territoire, la mobilité des étudiants, l'ouverture sur le monde économique et la dématérialisation des savoirs. http://www.univ-fcomte.fr/pages/fr/ciu2011-7910.html

De nouveaux locaux pour l'ISIFC L'institut supérieur d'ingenieurs de Franche-Comté était hébergé depuis sa création en 2001 à l'UFR Sciences et techniques sur le campus de la Bouloie. Depuis la rentrée universitaire, les étudiants bénéficient de 1 100 m² de nouveaux locaux sur la technopole TEMIS. Ceux-ci ont été inaugurés le 27 novembre 2010. http://isifc.univ-fcomte.fr

UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

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