marsenville
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JOHANN LE GUILLERM
La méthode physico-ludique Il est légitime que la réputation de Johann Le Guillerm dépasse le cercle de connaisseurs du cirque. L’artiste circassien et plasticien pose un regard sur le monde d’une exigence remarquable. La grammaire du mouvement qu’il explore dans ses spectacles (entre équilibrisme et manipulation d’objets) trouve une nouvelle résonnance dans ses installations. A la Friche, au Panorama, sa drôle de Motte herbue se déplace de manière autonome, selon les angles de sa propre surface, sur un trajet toujours identique : fascinant. La collection du 4ème étage, qui compile Imperceptibles (véhicules aux énergies insoupçonnables) et autres Imaginographes (machines-outils pour voir le monde différemment), défie le sens commun. Au Mucem, ses Évolutions élastiques mènent très loin sa réflexion autour de la boucle (figure graphique basique) en sollicitant les réserves du Mucem (objets, vêtements et meubles d’origine disparates), pour un propos reliant la culture et la
DES MASSALIÈTES À NÉRON
© Caroline Dutrey physique assez vertigineux. Entre art brut et science fondamentale, l’artiste s’impose avec humour, méthode et flegme comme un « praticien des points de vue » original et vivifiant. HL Exposition jusqu’au 19 février à la Friche Belle de Mai, Marseille (3ème) et au Mucem jusqu’au 20 février, spectacle Secret (Temps 2) jusqu’au 18 février au Village Chapiteaux du Prado. www.lafriche.org
LE BANQUET Un peu d’histoire ne fera pas de mal aux hédonistes que nous sommes : l’exposition de la Vieille Charité revient sur vingt siècle d’arts de la table en Méditerranée, avec le banquet comme clé de voûte (cf. Le Banquet de Platon en 380 avant JC). Nos “ancêtres” les massaliètes sont bien placés puisque sur trois sites, les chercheurs ont découvert des traces de leurs libations avec salles de banquets, vaisselles et restes de repas : dédiés aux divinités, ceux-ci étaient en effet laissés en l’état, puis recouverts ! Pour illustrer ce rituel festif, des merveilles de poteries (à figures rouges ou noires, dont un fabuleux rython, “gobelet“ à tête de daim). La mise en contexte rappelle la dimension sociale et religieuse des symposiums, repris par les romains et les étrusques. Le clou de l’expo : les vidéos et maquettes autour de la dernière découverte romaine des archéologues, la salle à manger circulaire (et montée sur roulements à billes !) de Néron. On n’espérait plus retrouver cet incroyable dispositif, déniché par la chercheuse Françoise Villedieu entre Mont Palatin et Colisée : le premier restaurant à 360° ! HL Exposition jusqu’au 19 fé f vrier à la Friche Belle de Mai, Marseille (3ème) et au Mucem jusqu’au 20 fé f vrier, r r, spectacle Secret (Te T mps 2) jusqu’au 18 fé Te f vrier au Village Chapiteaux du Prado. www. w lafriche.org w. r rg