Sortie d'Usine #0

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Dossier APRÈS MAI

critique vache dans un pré cinéphile VERS : Maxence Drummond

D

ans la chaleur réconfortante d’un beau cinéma parisien, Dans un grand palais à la petite salle où l’on se sent bien, J’eus le plaisir de savourer d’ennui le dernier Assayas. Certes l’ennui est constructif, mais ce film où l’intrigue prend place Parmi les jeunes héritiers nostalgiques d’une révolution passée, Peine à plonger notre esprit dans une ambiance tant abordée. C’est donc un avis mitigé que j’aimerais vous faire partager. Un avis frappé par ce film que nous avons mille fois visionné, Un avis frappé par ce film aux acteurs qui nous délectent, Un avis frappé par ce film sans fil d’Ariane, sans but direct. C’est une plongée pleine de retenue qui s’effectue alors Dans un univers rebattu, exploré une fois encore. Car nous sommes devant cet univers le simple spectateur Passif devant l’écran comme dans le train le voyageur. Nous ne nous imprégnons pas assez de cet univers, Par manque d’éléments accrocheurs de notre œil pervers. Nous laissons donc filer passivement un film de toute beauté, Telle la vache regardant le train passer, à travers son champs de blé. Au delà du possible ennui qui peut nous toucher, Il faut reconnaître au film bon nombre de qualités. Car dans cette atmosphère de Woodstock révolutionnaire, Assayas nous offre des images dont il peut être fier. Des couleurs affinées, une ambiance acidulée, Répondent à l’histoire, et à des rêves passés.

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