Shooting N26

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9 400 fans qui nous suivent 6 800 lecteurs par numéro

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CONCOURS SHOOTING MAG

Thème du mois : Le corps dans tous ses états www.davidginko.book.fr - david.ginko@wanadoo.fr David gagne une page de publicité dans le numéro 27 de Mars Merci aux participants et rendez-vous au prochain concours... alors c’est quoi comme thème pour le mois prochain ?

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CONCOURS Février 2012 Thème du mois : Désir(s) de la Saint Valentin Pour participer au concours : * Une photographie par participant format 1200x1600 en 72dpi * Chaque participant doit signer sa photo par une signature discrète. * Faire parvenir son nom, prénom, site internet et mail * Date d’envoi : du 01 au 15 du mois en cours. * Les votes seront ouverts du 15 jusqu’au 25 du mois en cours. * Le jury Shooting vote du 25 au 30 du mois parmi les 5 photos ayant reçues le plus de votes. * Envoi de votre photographie uniquement sur l’’email : shooting.olivier@gmail.com * Le ou la gagnante du concours gagne un espace de publicité dans le prochain numéro. La photo doit être jointe à un e-mail contentant le texte suivant : « Suite à ma participation au concours de Shooting, je confirme que j’accepte avec plaisir d’offrir à Shooting Mag les droits sur la photo jointe à ce message pour la publication sur le site www. magshooting.com ainsi que dans le Shooting Mag. J’attire votre attention sur le faite que cette cession, même si elle est faite gratuitement, est strictement réservée à Shooting Magasine et limitée à l’usage convenu. Aucune cession des fichiers ne pourra intervenir à un tiers sans mon accord. La photo est également protégée par le droit d’auteur et notamment par le droit moral dont est titulaire chaque photographe, et en vertu duquel son nom doit être apposé de façon visible sur ou à proximité de la photographie. » Merci de votre compréhension. Shooting n’étant pas responsable des photographies soumises au concours.

Merci, l’équipe de Shooting Mag.

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DANS CE NUMERO

couverture réalisée par Da Cancaro Manuel Eva LESALON Directrice et Rédactice en chef http://evalesalon.4ormat.com Olivier BARRE Responsable Communication/Marketing www.barre-olivier.com http://barreolivier.4ormat.com Florent VASSOGNE Rédacteur et Correcteur www.efelo.book.fr Paul-André PIERRON Rédacteur Matériel www.pixeleditionphoto.fr Sophia MEZIERES Rédactrice Astrologue Conseil http://sophia-mezieres.overblog.com Jérôme RETRU Rédacteur Technique Photo www.jerome-retru.com

www.magshooting.com


SOMMAIRE N° 26 Février 2012

EDITO Bienvenue sur ce nouveau numéro de Shooting mag. J’espère qu’il vous plaira autant que le numéro précédent qui a été lu par plus de 6000 d’entre vous. Ce mois-ci, comme à notre habitude, nous avons plaisir à vous présenter nos découvertes photographiques ! Vous retrouverez également nos rubriques juridiques et techniques qui, je l’espère, répondront à vos questions, les Carnets de notre adorable Florent, un dossier spécial mariage car la saison arrive très vite, le photoscope pour vous mesdemoiselles. Enfin, votre mag préféré met à l’honneur les rondes. Un nouveau concept que le photographe Yann Clerc nous présente. Mesdemoiselles n’hésitez pas à le contacter si ce projet vous plait !

Coup de Coeur : Gregory .................p07 Blake....................p30

SOMMAIRE Edito ................................................................................. Page 09 Coup de Coeur .................................................................. Page10 10 minutes avec ................................................................. Page 30 L’invitée surprise............................................................... Page 44 Jeune Talent ....................................................................... Page 60

Je n’ai plus qu’à vous souhaiter une bonne lecture en espérant que vous passerez un agréable moment.

Reportage du Mois ........................................................... Page 75

Eva Lesalon Rédactrice en chef.

Rubrique d’Eva ................................................................ Page 120

Portrait du Mois ................................................................. Page 88 Mode Edito ...................................................................... Page 110 Droits et Devoirs .............................................................. Page 125 Les Carnets photographiques.......................................Page 133 Retouche Photo ............................................................... Page 145 Question Matériel ........................................................... Page 152 Photoscope ..................................................................... Page 160

Toute reproduction des textes, photos, graphismes publiés dans ce magazine est interdite. Les documents transmis impliquent l’accord de l’auteur pour publication. Nous ne sommes pas tenus responsables du contenu des informations publiées dans ce numéro.

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Coup d e C oeu r Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef

Gregory Blake P h o t o g r a p h e - h t t p : / / w w w. g r e g o r y - b l a k e . c o m Grégory est un jeune photographe Français de 23 ans qui nous arrive tout droit des Etats Unis où il vient de passer deux ans. Entre New York et Miami, il a travaillé pour les plus grandes agences ! Aujourd’hui, ce talentueux photographe est de retour à Paris mais pour très peu de temps. En effet, ses bagages sont déjà bouclés pour un long périple en Australie. Autant vous dire que je lui ai vite sauté dessus pour l’interviewer car je suis totalement sous le charme de ses clichés “ pas comme les autres “ ! - Bonjour Gregory, photographe c’est ton métier ou bien est-ce un hobby pour toi ? Bonjour Eva ! À vrai dire, aucun des deux… Certes, j’ai le statut d’auteur photographe, mais ce n’est pas ce qui me permet de décrocher des contrats ou d’en vivre concrètement. Disons que c’est une passion qui m’anime et m’accompagne au quotidien. Je ne me considère pas vraiment photographe, je me contente juste de capturer des moments sur le vif afin de saisir la beauté de l’instant, des personnes qui m’inspirent ou tout simplement la magie d’un endroit. Ce qui est sûr, c’est que j’ai une vraie âme d’artiste mais aussi tous ses stéréotypes !

- Parle-moi un peu de ton parcours. Mon parcours n’est pas vraiment classique ! Tout commence il y a deux ans, lorsqu’en formation pour devenir expert-comptable, j’ai tout arrêté sur un coup de tête. Le bureau devenait pour moi une sorte de prison et l’envie de prendre mon envol se faisait de plus en plus présente, comme un besoin de sortir des codes et tracer ma propre route. Entre temps, j’avais acheté un Pentax K-x rouge (certains diront qu’il était rose...) qui était à la base un achat compulsif mais qui deviendra au final une révélation et la décision la plus importante de toute ma vie. Quelques jours après, je décollais pour New York sans un sou en poche, bien décidé à goûter au rêve Américain et vivre

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cette nouvelle liberté, juste moi et mon appareil. Ce fût ma rencontre avec Kareem Black, grand photographe New Yorkais croisé par hasard à Times Square, qui marqua le début de ma « carrière » car il a été le premier à croire en mon potentiel et répondre à ma soif d’apprendre tout ce qui touche à la photo. - Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la photo ?

peu et préfère travailler dans le calme de la nuit pour retoucher mes photos ou mettre à jour mon site. - As-tu un photographe de prédilection ? Ellen von Unwerth ! Elle voit la photographie avec la même vision que moi ou plutôt j’essaye de voir la photographie avec le même œil qu’elle. Ce coté très naturel, vivant, charmant, envoutant, déconcertant, à la limite de l’érotisme qu’elle dégage à travers ses photos est juste sublime. Il y a d’autres photographes moins connus que j’ai découvert récemment car je parcours quotidiennement beaucoup de sites sur la photo, books ou blogs de photographes. Il m’arrive même de prendre mes écouteurs et rester toute une après midi à lire différents livres sur la photo, rester dans mon monde. Mais je dois avouer qu’Ellen est l’une des rares que je prends comme modèle ou plutôt comme idole. Une photo technique, j’entends par là une photo qui sera bien réalisée sera plus ou moins facile à reproduire, mais les photos d’Ellen sont juste uniques en leur genre, elles marquent l’esprit !

La FEMME tout simplement... De nature romantique, l’idée de pouvoir capturer un instant grâce à la photo tout en préservant l’émotion du moment a été pour moi grandiose. Aucun mot n’est assez puissant pour décrire cette sensation pendant mes shootings, l’harmonie avec ma modèle, ce parfum de nostalgie qui flâne dans la pièce. Chaque cliché a son histoire et mes photos ont toujours beaucoup de choses à raconter. J’aime rentrer dans l’intimité de ma modèle, la révéler face à mon objectif, assister à son épanouissement. Chaque séance est une expérience unique qui m’enrichit autant sur le plan photographique que sur le coté humain. Je pense que c’est mon amour inconditionnel pour la femme ainsi que ma passion naissante et dévorante pour l’art qui forme le cocktail “Blake”. Je suis toujours en - Quel type de photos aimes ou aimerais-tu quête de perfection, les idées fourmillent dans faire ? ma tête jour et nuit, c’est pourquoi je dors très Shooting Mag N° 29 -Février 2012 - Page 11






Les photos qui racontent une histoire, qui expriment un sentiment, une envie, un désir, un fantasme. A l’image de mes différents projets, dont le « 24 hours with… ». J’aime cette sensualité, cette innocence et la spontanéité qui se dégagent des photos. Mon objectif serait de pousser le plus loin possible le coté sensuel sans tomber dans la vulgarité. Faire des photos fortes, puissantes, avec une âme tout en restant simple et sans utiliser d’artifices. Je veux marquer les gens, avoir ma propre signature, que l’on reconnaisse mes photos d’un seul coup d’œil comme les plus grands photographes. - Comment se passe une séance photo avec toi ?

Assez simplement, je fuis le traditionnel “shooting” où la modèle vient juste faire la belle et moi je passe en mode rafale autour d’elle. Non, je vois ça comme un jeu de séduction, j’aime l’idée de jouer le rôle de l’amant afin de faire ressortir tout le charme et la personnalité enfouie de ma modèle. Pour cela, je fais un gros travail sur moi qui consiste à tomber amoureux de la personne que je prends en photo le temps de la séance afin d’arriver à la sublimer à la perfection, car comme dit le dicton « ce n’est pas ce qui est beau qu’on aime, c’est ce qu’on aime qui est beau ». Il arrive parfois que je tombe réellement amoureux de mes modèles et sortir de cette phase est un vrai parcours du combattant crois moi ! Pendant mes shootings, il y a les différentes phases de l’amour : la découverte de l’autre, la mise en confiance, la séduction, l’attirance, la rupture... Tout ça bien sûr uniquement devant mon appareil. Sans complicité ni échange, je ne peux être satisfait du résultat. Je pousse les gens à sortir le meilleur d’eux mêmes, me donner quelque chose d’unique. - Comment sélectionnes-tu tes modèles ? Je ne les choisis pas vraiment, j’ai appris à aimer tous les profils. Le rôle du photographe consiste avant tout à sublimer ce qu’il prend en photo. Je déteste le travail mâché avec les mannequins préformatés par leur agence qui ne peuvent plus avoir la sincérité troublante ou le naturel d’une personne lambda. La femme est une source d’inspiration perpétuelle, qu’elle soit modèle ou non.

Uniquement des focales fixes, j’aime cette proximité qu’on crée quand on se déplace autour du modèle. Le 50mm est celui que j’utilise le plus souvent, j’adore également le 35mm manuel pour son coté argentique et le 85mm qui me permet de tirer des portraits vraiment puissants. En ce qui concerne le boitier, ils font tous l’affaire. Je ne suis pas du genre a vouloir être équipé du dernier appareil à la mode. En ce moment, j’ai un 7D que j’ai pris uniquement pour pouvoir filmer mais je le trouve beaucoup trop technologique et du coup une barrière pour ma créativité. Si j’en avais la possibilité, je shooterais uniquement en argentique voir avec un Leica M afin de pouvoir ressentir les choses différemment. J’aurais tellement aimé être photographe dans les années 80... - D’après toi, quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photographe ? Comme j’aime le répéter, il n’y a pas d’école pour devenir photographe. Ce qui fait la différence, c’est avant tout avoir un œil poétique, savoir observer la beauté des choses même les plus simples, transmettre des émotions à travers ses photos, savoir créer un lien unique avec les modèles pour qu’elles s’ouvrent à nous, avoir l’envie de partager des messages, une vision, un état d’esprit. Il faut avant tout aimer le contact humain et savoir apprécier chaque modèle à sa juste valeur. - Serais-tu prêt à travailler gratuitement en échange de publicité ? Oui, car je préfère travailler à perte que de laisser mon appareil prendre la poussière. Après, bien sûr, je ne peux pas me le permettre avec tout le monde. Je privilégie surtout les personnes avec lesquelles j’ai un bon feeling, qui ont un réel projet artistique à mettre en place, que ce soit pour de la photo ou de la vidéo, car je suis également vidéaste. Mais ce qui pèse vraiment sur mon jugement, ce sont les retombées potentielles qu’une collaboration peut m’apporter ainsi que l’enrichissement personnel. Bosser pour un magazine ou un blog influent gratuitement ne me dérange pas, d’autant plus s’il y a des milliers de lecteurs. (A bon entendeur...)

- Quel matériel utilises-tu ? Shooting Mag N° 26 - Février 2012 - Page 16





- Comment gères-tu ton activité de photographe vis-à-vis de tes proches ? A vrai dire personne n’est vraiment au courant, je suis dans la vie quelqu’un de très mystérieux. J’expose mon travail mais pas ma personne et je veille à cultiver ce mystère, ce qui fonctionne bien sur la toile ! Mes clients sont souvent étonnés quand ils voient débarquer un petit jeune de 23 ans. En fait, seuls mes rares proches ainsi que les personnes qui me suivent à travers mon site internet et Facebook savent ce que je fais. A coté de ça, je suis resté la même personne et il est dur de m’imaginer comme photographe qui a bossé pour de grandes agences avec les plus beaux mannequins sans voir mes photos à l’appui. J’aime être surprenant et difficile à cerner, attiser la curiosité d’où ma discrétion. Greg pour les intimes, Blake dans la photo. Je suis une sorte de Dr Jekyll et Mr Hyde en fin de compte ! - La photographie est-elle pour toi une sorte de thérapie ? Oui... C’est même bien plus, elle m’a vraiment aidé à m’assumer en tant qu’individu. Rencontrer des gens, m’ouvrir au monde... Moi qui ai toujours eu le sentiment d’être inutile, savoir que grâce à mes yeux et mon appareil photo, on pou-

vait prendre du plaisir, m’a permis d’être plus confiant. La photographie m’a fait murir, je suis devenu adulte avec elle et même si ça parait cliché, ma conception de la vie a changé depuis cette rencontre. Je suis quelqu’un de solitaire, je vis dans ma bulle d’artiste c’est pourquoi la photo est une échappatoire, une façon de communiquer avec le monde extérieur et exprimer mes envies, mes ressentis. Quand j’ai constaté l’intérêt que je suscitais, le nombre de personnes qui appréciaient mon travail, les encouragements et la reconnaissance des professionnels ou les articles sur moi, j’ai mesuré que j’avais un talent et que rien ne pouvait m’arrêter d’évoluer, à part moi même. Maintenant, je veux me faire une place dans ce milieu et continuer à faire le tour du monde avec mon appareil. - Quel a été le moment le plus embarrassant depuis que tu pratiques la photographie ? Aucun. Quand je suis sur une séance, je suis tellement concentré que je fais abstraction de tout ce qu’il y a autour. Je dirais plutôt les difficultés que j’ai connues à mon retour cet été sur Paris, après avoir été photographe à plein temps pour différentes agences entre Miami et New York. Je dois avouer que je ne m’attendais pas à avoir si

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peu de retour et être dans le creux de la vague. Cela a été une période très difficile à vivre qui m’a poussé à vendre tout mon matériel et me remettre en question complètement. Heureusement, la photo ne peut être loin de mon esprit trop longtemps, je ne me vois pas exceller dans un autre domaine ou vivre une routine comme Mr. Tout-le-monde. - Si tu étais invisible une journée, quelle serait la première chose que tu ferais ? Je me faufilerais dans la chambre de Megan fox… (rires) - Qu’est ce que tu aimes le moins chez toi ? Je me remets souvent en question et il m’arrive de douter de mes capacités ou de moi même... Je passe souvent d’un extrême à un autre et il peut m’arriver de prendre des décisions sur le coup d’impulsions. Je ne recherche pas de stabilité, toujours de l’exceptionnel ou de l’originalité dans ma photo comme dans ma vie et cela peut être déceptif dans plein de contextes, pour moi et mes proches.

http://www.gregory-blake.com

Gregory Blake

Coup d e C oeu r

Mon appareil photo, même si je considère qu’il y a certaines chose qui n’ont pas de prix et il en fait partie. Je ne pourrais énumérer tout ce qu’il m’a apporté : les rencontres, les souvenirs, le plaisir que tu ressens quand on t’apprécie pour ce que tu fais, les portes qui se sont ouvertes à moi depuis. En réalité, j’ai trouvé mon chemin, combien serais-tu prêt à mettre pour trouver le tien ? - Ta maison brûle, quel objet sauves-tu en premier ? Sans grande surprise, mon appareil photo, sans quoi il me serait impossible de réinventer le monde à ma façon. Il représente ma survie, je ne suis qu’un oiseau en cage sans lui… - Merci,

- Quel est ton achat le plus cher ? Shooting Mag N° 26 - Février 2012 - Page 28


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10 M i n u tes a v ec . . .

Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef

Benoit Courti P h o t o g r a p h e - h t t p : / / w w w. b e n o i t c o u r t i . n e t - Bonjour Benoit, photographe c’est ton métier ou bien est-ce un hobby pour toi ?

habiter en France en 2010 que j’ai eu un vrai déclic.

Bonjour Eva, même si cela est relativement récent, la photographie est aujourd’hui ma principale source de revenu.

En revoyant mes proches, j’ai eu envie de faire des portraits, quelque chose de simple, de direct. J’ai alors acheté un peu de lumière puis un fond noir et j’ai fait mes premiers essais.

- Parle-moi un peu de ton parcours. J’ai toujours aimé la photographie, j’ai commencé à prendre mes premières photos à l’adolescence. J’ai ensuite embrassé une carrière de compositeur-réalisateur, mettant de coté la photo faute de temps, mais continuant de dévorer un maximum de livres photos et d’expositions. Le monde de l’image n’était jamais très loin de moi et j’ai eu la chance de croiser des photographes de talent comme Jean Baptiste Mondino ou Arnault Joubin. Il y a quelques années, je suis parti habiter en Allemagne. J’ai recommencé à faire un peu plus de photo là bas mais c’est lorsque je suis revenu

J’ai ensuite posté quelques photos sur internet et j’ai eu un retour incroyablement positif, ce qui m’a encouragé à continuer, à creuser, à explorer et à prendre un peu confiance en moi. Rapidement, j’ai reçu mes premières commandes alors que je n’avais encore jamais envisagé d’en faire mon activité professionnelle. Je suis donc depuis peu en train de découvrir ce métier et je m’aperçois qu’il y a mille façons d’être photographe aujourd’hui. A moi de trouver celle qui me conviendra le mieux, de faire les bons choix pour que cela reste le plus possible un plaisir et non une contrainte.

Shooting Mag N° 26 - Février 2012 - Page 30



- Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la photo ? Ce fabuleux pouvoir de figer le temps, l’accès à l’intemporel. Une photo réussie, pour moi, est un aller simple vers l’éternité.

- As-tu un photographe de prédilection ? Non, mais j’ai une affection particulière pour les maitres qui ont bercé mon adolescence : Avedon, Lindbergh, Ritts, Roversi... Leurs images font partie de ma vie, elles m’ont éduqué. De plus, avec internet, nous avons désormais la possibilité de découvrir le travail d’artistes incroyables. Je passe des heures entières à contempler de nouvelles images. Je suis avant tout un amateur de photos et j’en regarde naturellement bien plus que je n’en fais, c’est un besoin.

- Quel type de photos aimes ou aimeraistu faire ? J’aime l’intensité, le sens et les symboles. Lorsque c’est juste “beau”, je m’ennuie. Jouer avec le minimum, aller à l’essentiel, voilà ce que j’aime faire. Ce que j’aimerais, c’est recentrer davantage autour de l’humain, fabriquer des tableaux d’émotions. Faire mieux, tout simplement, car j’ai tellement à apprendre.

- Comment se passe une séance photo avec toi ? C’est avant tout un échange humain. Elles se passent comme une rencontre, on se découvre, on s’apprend et avant tout, on partage.

- Comment sélectionnes-tu tes modèles ? Pour les portraits, ce sont tout d’abord mes proches qui sont passés devant mon objectif puis j’ai commencé à utiliser Facebook afin d’inviter quelques inconnus à poser. La plupart du temps, ce sont des personnes qui n’avaient jamais fait de séance auparavant. Parfois, l’idée les effraie un peu et il m’arrive fréquemment d’essuyer des refus.

- Quel matériel utilises-tu ?






Un boîtier Canon 5D mark II avec des focales fixes.

- D’après toi, quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photographe ?

Je n’ai pas l’impression qu’elle ait une incidence sur mes proches. J’essaye d’être discret et veille à ce qu’elle ne prenne pas trop de place.

- La photographie est-elle pour toi une sorte de thérapie ?

Ne pas se contenter.

- Serais-tu prêt à travailler gratuitement en échange de publicité ?

Une thérapie non, elle ne soigne aucun mal en ce qui me concerne, mais c’est en revanche un fabuleux moyen d’expression.

Oui bien sûr, à ce titre j’avais d’ailleurs, il y a peu de temps, une de mes photos au dos d’un magazine photo.

- Quel a été le moment le plus embarrassant depuis que tu pratiques la photographie ?

- Comment gères-tu ton activité de photographe vis-à-vis de tes proches ?

Je n’ai pas le souvenir d’avoir été embarrassé d’une façon ou d’une autre...

Shooting Mag N° 29 -Février 2012 - Page 37





- Si tu étais invisible une journée, quelle serait la première chose que tu ferais ? J’irai poser un baiser sur ses lèvres.

- Qu’est ce que tu aimes le moins chez toi ? Mon manque de spontanéité, de parfois trop réfléchir avant.

- Quel est ton achat le plus cher ? Ma liberté.

- Ta maison brûle, quel objet sauves-tu en premier ? Elles sont étranges tes questions Eva, je préfère ne pas penser à ça !

- Merci,

Shooting Mag N° 29 -Février 2012 - Page 41

http://www.benoitcourti.net

Benoit Courit

10 M i n u tes a v ec . . .


Le magazine vous propose des nouveaux tarifs de publicité.

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L ’i nvitée S URP RI S E

Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef

Laetitia Eschemann Modèle

h t t p : / / w w w. l e t y. b o o k . f r

- Quelles sont les raisons qui t’ont amenée à poser.

les idéaux dépassent le genre quand il s’agit de photo.

J’ai commencé un peu par hasard. J’étais tatouée et on m’a proposé de me prendre en photo pour un magazine de tattoos. L’idée de montrer une autre image des personnes ayant des modifications corporelles m’a plu. Donner, en quelque sorte, une vision plus féminine, classe et naturelle des femmes tatouées.

- Comment se passe une séance photo avec toi ? Avant et pendant le jour J.

- Quelle importance, en tant que femme, a pour toi la photographie ? En tant que femme ? Je pense que homme ou femme nous avons une vision de la photographie comme une chose artistique. Un moyen de montrer nos visions du monde, nos goûts, nos envies etc. à travers l’œil d’une personne avisée.

Avant, je discute avec le (ou la) photographe du projet, des envies communes, de la façon de vouloir représenter le thème. Ensuite, je prépare et cherche des tenues, lieux, poses en rapport avec le shoot. Par contre, durant le shoot, en général, j’oublie mes idées de poses, mes contraintes et le fais au feeling ! J’ai tendance à faire le singe et tout s’en suit naturellement. La plupart du temps, cela donne un rendu super chouette. Mais il m’arrive aussi de respecter à la règle les idées de base. Cependant, pour moi, la photo doit se vivre, donc je joue la spontanéité.

Après, une femme aura peut-être une vision plus sensuelle, plus douce et une représentation de la photo sous une forme plus délicate et moins - Quels types de photos aimes ou aimerais-tu charnelle qu’un homme. Mais, dans tous les cas, faire ? Shooting Mag N° 26 - Février 2012 - Page 44








J’aime l’univers fetish, le latex, les couleurs… C’est pour moi une vision de la féminité, du glamour, et du milieu bdsm à travers des matières, des jeux, des connotations. De plus, les images sont moins stoïques, moins… publicitaires. Par contre, je souhaiterais faire de la “mode” plus traditionnelle (tout en gardant quelques touches à ma façon) afin de contredire l’étiquette Barbie tatouée, pin up trash et autres. Pour montrer une facette plus glamour, travaillée et propre. - Comment gères-tu ton image de modèle vis-àvis de tes proches ? Je suis assez discrète sur ma vie privée ou sur mes photos en général. J’évite de mélanger. Pour ceux qui connaissent mon travail en tant que modèle, ils savent dissocier les deux et par contre me soutiennent dans mes projets et envies. - Cesserais-tu ton activité de modèle pour un homme ou encore en contrepartie d’un super job ? Pour un homme ? Oh grand non ! On accepte ce que je suis ou on passe son chemin ! Je refuse de me rendre malade pour la personne avec qui je vis car si j’arrête ce qui me tient à cœur, c’est ma vie en général qui en pâtira et donc mon couple. - Tu as un physique de rêve. Est-ce dû à une hygiène de vie particulière ? Un physique de rêve ? (rire) Je suis dans la norme, un bon 38. De plus je mange mal, saute des repas, mais vu que je bouge sans cesse, j’élimine assez rapidement. Par contre, avant ma reconversion, j’étais dans le bâtiment donc mon corps s’est adapté et j’ai gardé ma musculature. Pour le reste je fais de la danse (qui m’aide pour mes shows), de la muscu, un peu de fitness et j’ai un gros chien qui a besoin de sortir se défouler très souvent (rire).






PhotographiesŠcarsten schulze Site web : http://www.pictureart-gallery.de



http://www.lety.book.fr

Laetitia Eschemann

L ’i nvitée S URP RI S E

- Et pour finir et t’embêter un peu : - Ton livre de chevet ? La collection complète de Terry Pratchett ! - Un photographe ? Christophe Mourthe (pour le côté fetish, glamour) et Jan Saudek (pour le côté beau, réaliste, et onirique). - Une ville ? Ribeauville, un village alsacien, médiéval, avec ses châteaux, ses maisons à colombages, ses fêtes ,ses vignes !

https://www.facebook.com/pages/lety-blueink/204494769603360 Shooting Mag N° 26 - Février 2012 - Page 58



Jeu n e T a l en t Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef

O l g a Va l e s k a

Photographe http://olgavaleska.blogspot.com - Bonjour Olga, photographe c’est ton métier ou bien est-ce un hobby pour toi ? Ni l’un ni l’autre. Considérer la photographie comme un métier la réduirait à une valeur marchande, tout comme un « hobby » a un intérêt passager. Pour moi, la photographie est un moyen d’expression sans pareil. C’est le moyen que j’ai personnellement trouvé le plus efficace, et ce, après avoir beaucoup cherché, pour parvenir à rendre presque palpables mes rêves, mes idéaux, mes réflexions. - Parle-moi un peu de ton parcours. Vaste question ! Depuis toute petite, j’ai toujours ressenti le besoin de me réfugier dans un autre monde que je tentais de rendre réel. J’ai toujours beaucoup aimé dessiner, écrire, bricoler… Lorsque j’ai découvert la photographie, j’étais, je l’avoue, plus motivée par une espèce de narcissisme adolescent : je me prenais en photo davantage pour me prouver à moi ou aux autres que

j’avais une quelconque valeur. Et puis, heureusement, je suis passée à une autre dimension, je me suis libérée de cette espèce d’orgueil stérile et contreproductif. J’ai commencé à me mettre en scène, je devenais les personnages de mes propres fictions… J’ai compris que je pouvais tenter de toucher les grandes questions qui me tourmentaient, d’en offrir une réponse. Et c’est ainsi que tout a commencé. - Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la photo ? L’insatisfaction du réel, le sentiment de l’étrangeté du monde, mon besoin permanent de réfléchir, de comprendre, de rêver. Mon aversion pour l’oisiveté aussi, et pour cette espèce de routine que notre société essaye de nous imposer, basée sur le plaisir, la consommation, le « carpe diem »… Vivre au jour le jour sans se poser de questions... Trop peu pour moi ! « Créer » est ma façon de me surpasser, de me dépasser, même si je ne considère pas comme

Shooting Mag N° 26 - Février 2012 - Page 60






créatrice dans le sens où, dans l’absolu, pour moi seul Dieu est créateur... Enfin, la photographie me permet de développer ma réflexion, chose à laquelle il me semble ne pas être parvenue par l’écriture. Les mots ne traduisent pas mes contradictions et j’en ressors insatisfaite. Je préfère les formes, les couleurs qui représentent bien mieux ma pensée que je trouve, hélas, terriblement nébuleuse ! « Je m’étais toujours débattue contre l’oppression du langage, à présent, je me répétais la phrase de Barrès : “Pourquoi les mots, cette précision brutale qui maltraite nos complications ?” ». (Simone de Beauvoir) - As-tu un photographe de prédilection ? Non, honnêtement. Je suis davantage influencée par la peinture, la littérature, la philosophie, ou des mouvements de pensée en général. Dans ce cas là, je répondrais : le symbolisme, le romantisme, le baroque, voir le surréalisme. - Quel type de photos aimes ou aimerais-tu faire ? Oh, j’ai tellement d’idées, de projets, d’envies... Mon imagination est débordante, un peu trop même. Et finalement, je ne saurais dire précisément car mon inspiration est tellement changeante ! Les idées me viennent au jour le jour, et, en réalité, je ne préfère ne pas trop prévoir car je n’arrive jamais à ce que je veux réellement. Mais c’est justement ça qui est intéressant.

- Comment se passe une séance photo avec toi ? Dans le cadre des autoportraits, beaucoup d’improvisation donc ! Ceci dit, il m’arrive également de travailler avec d’autres personnes et à ce moment il me semble devenir beaucoup plus perfectionniste. Lors d’une rencontre, j’essaye toujours d’obtenir le meilleur de chaque situation en envisageant toutes les possibilités, car il y a toujours quelque chose à en tirer.

- Comment sélectionnes-tu tes modèles ? Mes modèles sont souvent mes amis, ma famille. J’ai besoin d’être très proche d’un modèle, car


ma façon de travailler et mes exigences sont particulières. Autrement, je recherche des visages singuliers, avec beaucoup de caractère, de personnalité. Et puis des personnes de préférence timides, discrètes, voir sans expériences, qui ne « posent pas ».

tre qui désire se montrer, s’exprimer, et peut-être tenter de vivre de son travail. J’oscille perpétuellement entre les deux.

- Quel matériel utilises-tu ?

J’ai toujours été assez solitaire et discrète donc finalement ça n’intervient pas plus que ça dans le quotidien, du moins c’est ce que j’essaye et souhaite. J’ai le goût du secret, poussé à l’extrême ! Cependant j’accorde toujours beaucoup de crédit à ce que pensent les personnes dont l’avis compte pour moi, et je reste ouverte aux remarques.

Jusqu’à présent je me débrouillais un peu avec les moyens du bord, c’est à dire pas grandchose ! Un petit compact et un tabouret pour poser l’appareil faisaient l’affaire. Mais depuis quelque temps, j’ai finalement investi dans un reflex et un trépied, ce qui m’a quand même un peu changé la vie ! Cependant je garderais un très bon souvenir de cette période de « bidouillage » je dirais, car ce manque de moyen m’a vraiment permis de développer ma créativité. Pour moi, l’aspect technique n’a aucune espèce d’importance. La plupart de mes photos pourraient être considérées comme des « ratés ». Au milieu de cette dictature de l’image policée et sans aspérité, j’aime aller à contre courant et malmener mes photos, les abîmer, les « torturer » presque ! Je me concentre sur l’idée, non sur la technique.

- Comment gères-tu ton activité de photographe vis-à-vis de tes proches ?

- La photographie est-elle pour toi une sorte de thérapie ? Oui, complètement ! Cela permet de canaliser mon imagination, d’exprimer mes contradictions. De déverser aussi tout ce qu’il y a de plus sombre et de plus étrange en moi, et par là c’est presque une sorte d’exorcisme. Avant, je cherchais sottement à être comprise mais je pense que c’est une entreprise vouée à l’échec. La photographie m’a permis de me simplifier et d’être plus à l’aise dans la réalité.

- D’après toi, quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photographe ?

- Quel a été le moment le plus embarrassant depuis que tu pratiques la photographie ?

Mon approche de la photographie est particulière, je ne sais pas si je suis vraiment bien placée pour répondre. Pour moi, il n’y a pas de bons ou de mauvais photographes, seulement des sensibilités différentes… Il ne s’agit pas d’une performance, dans le cadre d’une compétition, à mes yeux en tout cas.... Il n’y a pas de critères particuliers. Pour moi, il faut simplement ressentir au fond de soi le besoin très fort de s’exprimer, de proposer sa propre vision des choses, ses propres aspirations, son propre questionnement, sans chercher à plaire aux autres, et surtout sans chercher à en tirer un quelconque orgueil.

Il n’y en a jamais eu ! Je travaille souvent seule, donc c’est aussi l’avantage. Personne n’a de droit de regard sur ce que je fais. C’est une liberté à laquelle je tiens tout particulièrement.

- Serais-tu prête à travailler gratuitement en échange de publicité ? Honnêtement, je ne m’intéresse pas vraiment à toutes ces questions. Le côté « marketing » de la photographie me gêne. Il y a une partie de moi qui voudrait continuer à rêver, en secret, loin du monde et du regard incisif des gens, et une au-

- Si tu étais invisible une journée, quelle serait la première chose que tu ferais ? Oh, j’aimerais bien l’être tout le temps, d’un autre côté je ne pourrais plus faire d’autoportraits ! - Qu’est ce que tu aimes le moins chez toi ? Ma tête, mon corps, et tout ce qui en sort ! Je ne supporte pas d’être enfermée dans une espèce de carcasse de viande… Cet aspect matériel, charnel, presque « animal » m’angoisse, me répugne parfois. Je ne comprends pas cette dictature du corps et cette fascination vaine et ridicule pour la prétendue beauté physique, qui est destinée à flétrir, pourrir, pour enfin n’être plus rien.

Shooting Mag N° 26 - Février 2012 - Page 66








- Quel est ton achat le plus cher ? Et bien, ma foi, pour l’instant le reflex fait partie des achats qui ont le plus perturbé mon petit porte-monnaie !

- Ta maison brûle, quel objet sauves-tu en premier ? Aucun ! Les choses matérielles sont vouées à disparaître… Et nous par là même. Je pense d’ailleurs que je songerais davantage à sauver les personnes que j’aime, avant toute chose !

Shooting Mag N° 29 -Février 2012 - Page 73

http://olgavaleska.blogspot.com

Olga Valeska

Jeu n e T a l en t


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Reportage du Mois Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef

B e n o i t Ve r m e u l e n Photographe Benoit nous emmène à la rencontre de Lille

la photo ?

- Bonjour Benoit, photographe c’est ton métier ou bien est-ce un hobby pour toi ?

J’avais beaucoup de temps de libre. J’ai essayé. Je suis vite tombé accros. Au départ, c’était plutôt la photo de paysage puis la photo de rue.

Salut Eva, la photographie est une belle passion.

- Parle-moi un peu de ton parcours. Mon parcours professionnel n’a rien à voir avec la photographie. J’ai débuté la photo pendant des vacances au soleil dans une région que tu connais bien, la Charente Maritime (sourire).

- Tu me dis que ton parcours professionnel n’a pas de rapport avec l’image. Comment as-tu appris à photographier ?

- Les paysages et la photo de rue sont tes domaines. As-tu envie de te diriger également vers la mode, vers des images plus posées et travaillées ? J’ai abandonné la photo de paysage depuis longtemps. Aujourd’hui, c’est uniquement la photo de rue qui m’intéresse. L’image posée peut être intéressante si cela reste naturel, ce qui est beaucoup moins évident.

- La photo de rue n’est pas chose facile, comment gères-tu ces portraits d’inconnus ?

J’ai appris la photo grâce à différents forums. Je gère assez facilement, les gens me voient, je ne me cache pas. - Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de Shooting Mag N° 29 -Février 2012 - Page 75











- As-tu un photographe de prédilection ?

échange de publicité ?

Je n ‘en ai pas vraiment. J’ai découvert très récemment l’univers de Bruce Davidson, je suis fan.

La photo est une passion et doit le rester.

- Quel type de photos aimes ou aimerais-tu faire ? J’aime la photo de rue, les scènes de vie. Je recherche une belle lumière naturelle puis une situation, une expression. Je ne suis pas intéressé par la photo de studio. J’aimerais faire de la photo argentique.

- Quel matériel utilises-tu ? Un plein format le Nikon D700 et, bien plus léger, un compact : le Ricoh IV. Mon prochain achat sera un boitier argentique.

- D’après toi, quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photographe ? Savoir gérer la lumière, saisir un instant, une situation, une émotion.

- Comment gères-tu ton activité de photographe vis-à-vis de tes proches ? Très simplement.

- La photographie est-elle pour toi une sorte de thérapie ? Oui et non. Elle m’apporte beaucoup de bien. Lorsque je me balade en ville à chercher le sujet, c’est que du bonheur.

- Quel a été le moment le plus embarrassant depuis que tu pratiques la photographie ? Pas de batterie… C’est con quand même !

- Si tu étais invisible une journée, quelle serait la première chose que tu ferais ? Je ne sais pas trop. Ce que je sais par contre, si j’étais un peu plus riche (sourire), j’irais au Japon !

- Serais-tu prêt à travailler gratuitement en Shooting Mag N° 29 -Février 2012 - Page 85


Benoit Vermeulen

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Reportage du Mois

- Qu’est ce que tu aimes le moins chez toi ? Peut être un peu trop perfectionniste.

- Quel est ton achat le plus cher ? Une voiture.

- Ta maison brûle, quel objet sauves-tu en premier ? Bien sûr, mon boitier (rire) ! Merci Eva.

- Merci,

Shooting Mag N° 26 - Février 2012 - Page 86


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Por t rai t d u Mois Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef

Christophe Severs P h o t o g r a p h e h t t p : / / w w w. c h r i s t o p h e s e v e r s . b e - Bonjour Christophe, photographe c’est ton métier ou bien est-ce un hobby pour toi ? Disons que ce n’est pas mon métier à titre principal. La photographie reste avant tout une passion, et comme toutes les passions, elle en devient parfois dévorante ! Afin de pouvoir suivre et financer le matériel, j’ai lancé une véritable activité professionnelle. Mon rêve serait d’ailleurs de pouvoir me passer de mon métier principal, mais on n’y est pas encore !

- Parle-moi un peu de ton parcours. J’ai découvert la photographie grâce à un cadeau de mes grands-parents à l’âge de 12 ans. J’ai encore cet appareil, un télémétrique Yashica Electro 35 GS ! Ce n’était cependant pas le début de la grande passion, car l’adolescence m’a plutôt éloigné de l’image pour me pousser vers d’autres horizons. Plus tard, à l’université, j’ai par contre été sérieusement frustré, ma copine de l’époque

prenait de bien plus belles photos que moi ! Mais ce n’est que plus tard, probablement parce que les années ne m’ont pas permis de digérer cette horrible réalité, que la grande passion a commencé, il y a environ 5 ans.

- Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la photo ? Le déclencheur, ce sont des photos, des photos que je trouvais magnifiques, et la rencontre d’un photographe en plein travail. Découvrir en pleine séance de clair-obscur un photographe en action, parler des images, des pauses, critiquer, construire… Tout cela m’a semblé tellement naturel que dès le retour chez moi, tout le passé a ressurgi brutalement, me poussant irrésistiblement à prendre des photos !

- As-tu un photographe de prédilection ? J’en ai plusieurs, dans des styles très différents d’ailleurs. Je suis cependant un fan incondition-

Shooting Mag N° 26 - Février 2012 - Page 88












nel de Jan Saudek, j’adore son univers. Dans un autre registre, j’apprécie particulièrement les photos d’Igor Amelkovich.

le, j’utilise plus souvent mon Leica M9, pour être franc, je l’adore et c’est aussi le seul que j’emporte en vacances !

- Quel type de photos aimes ou aimeraistu faire ?

- D’après toi, quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photographe ?

J’aime tout ce que je fais et je ne rejette jamais les idées qui me viennent en tête. J’aime les ambiances, les contrastes, les textures, les mélanges chaud-froid. J’ai mille et un projets en tête en permanence, je suis juste souvent déçu de ne pas toujours trouver le temps de les mettre en image. Parfois, j’aimerais pouvoir me poser, prendre le temps, et faire des photos avec une vieillerie, prendre le temps d’apprivoiser un vieil argentique moyen format ! J’aimerais aussi collaborer avec plus de stylistes, à bon entendeur !

- Comment se passe une séance photo avec toi ? Généralement très mal… penses-tu ! Non, sérieusement, j’aime prendre le temps de discuter d’un projet. J’aime que chaque projet soit plus ou moins unique, qu’il soit construit en pleine collaboration avec les modèles. Après, la séance est une partie de plaisir ! J’y suis juste souvent plutôt maladroit, j’ai un très mauvais équilibre, je tombe régulièrement, ce qui fait beaucoup rire les modèles. On me reproche souvent d’être trop lent à livrer les images ou d’en livrer trop peu. Il est vrai que je suis souvent très sélectif et que j’aime faire des essais qui coûtent parfois beaucoup de temps. Cela dit, combiner une passion et les séances plaisir avec les requêtes des clients, j’avoue que ce n’est pas toujours évident !

- Comment sélectionnes-tu tes modèles ? Ce sont des coups de cœur, je n’ai pas vraiment d’autre mot. Je ne recherche pas les critères de la mode, je recherche dans toutes les tranches d’âges, dans tous les physiques. Ce qui compte, c’est l’étincelle que je vois briller dans les yeux, la passion de la photographie.

- Quel matériel utilises-tu ? Principalement un Nikon D700, en studio surtout, ou en reportage, mariage. J’utilise pas mal de matériel d’éclairage pour mes photos de studio, de la marque Hensel. En lumière naturel-

De l’humilité face à la relation modèle-photographe, face à son propre travail et du respect, audelà de l’imagination et du sens de l’image.

- Serais-tu prêt à travailler gratuitement en échange de publicité ? Tout dépend du travail ! Le gratuit en général, ce sont les séances plaisirs, les travaux personnels. Un travail à caractère commercial ou promotionnel, ce n’est pas vraiment sérieux de le faire gratuitement. C’est un boulot et je pense qu’il faut préserver ce travail et le valoriser. On a tous déjà assez de mal !

- Comment gères-tu ton activité de photographe vis-à-vis de tes proches ? Pour faire court, j’ai la chance d’avoir une épouse très compréhensive, qui travaille d’ailleurs dans l’image également et est capable de distance sur les choses. Elle m’aide beaucoup dans mes séances, de la préparation à la réalisation !

- La photographie est-elle pour toi une sorte de thérapie ? Non, pas vraiment, juste un apport de bonheur brut !

- Quel a été le moment le plus embarrassant depuis que tu pratiques la photographie ? Croiser un groupe de personnes âgées en ballade avec une modèle gothique à souhait et ses ailes sur le dos ! Un grand moment ! Sans compter les nombreuses chutes en séance, mais celles-là je ne les compte plus !

- Si tu étais invisible une journée, quelle serait la première chose que tu ferais ? J’irais squatter le studio d’Igor Amelkovich, je

Shooting Mag N° 29 -Février 2012 - Page 99








me transformerais en couche de protection de son objectif !

- Qu’est ce que tu aimes le moins chez toi ? Photographiquement, je me déteste quand je ne prends pas le temps… ça m’arrive !

- Quel est ton achat le plus cher ? Ma maison bien sûr. Photographiquement, l’achat compulsif d’un Leica M9 et d’un Summilux 50mm ! J’avoue, cette fois-là, j’ai déconné, mais sincèrement, le plaisir en valait l’investissement !

- Ta maison brûle, quel objet sauves-tu en premier ? Je me fiche des objets, femme et enfants d’abord, un point c’est tout ! Sinon, j’essaie quand-même d’emporter mon portable histoire d’appeler les pompiers…

- Merci,

Shooting Mag N° 26 - Février 2012 - Page 106

h t t p : / / w w w. c h r i s t o p h e s e v e r s . b e

Christophe Severs

Por t rai t d u Mois


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Edito mode “ Les rondeurs à l’honneur “ http:://www.princessexl.fr postmaster@princessexl.fr

Crèdit photo 1 et 2 : Claire http://www.tookmybra.book.fr Crèdit photo 3 et 3 : Carmella Crèdit photo 4 à 8 : Sylvia Adonis http://adonis-photographie.blogspot.com Laure http://www.diabolikblackangel.book.fr Shooting Mag N° 26 - Février 2012 - Page 110










DOSSIER SPECIAL

Reportage Mariage


R ub ri q ue d’E v a Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef

Mariage 10 conseils pour réussir vos photos de Mariage Ce mois-ci, j’avais envie d’aborder avec vous la photo de Mariage. En effet, pour un grand nombre d’entre nous, la période des réservations a bien commencé. Tandis que beaucoup vont également débuter la photo sociale cette saison, quelques conseils pour aborder cette première année avec sérénité.

au long du jour J.

1 : Rencontrez les mariés Ceci afin de bien cibler leurs attentes, faire le point sur le déroulement du jour J, le lieu de la cérémonie, du cocktail. Les festivités auront-elles lieu en intérieur ? En extérieur ? L’idéal est de pouvoir vous rendre sur place pour vous familiariser avec l’endroit. L’autre point à aborder avec vos amoureux concerne le style de photographies souhaitées. Demandez-leur de vous montrer des photos de mariages qu’ils aiment et à contrario ce qu’ils n’aiment pas. Pensez également à demander qui, parmi les invités devra apparaitre absolument sur les photos (famille et amis proches). Pour cela, un complice (proche de la famille) pourra vous être utile tout

3 : Photographiez les préparatifs Les moments passés à la réalisation de la coiffure, du maquillage, l’enfilage de la robe, les accessoires (chaussures, bijoux, bouquet de fleurs) sont des instants précieux à immortaliser et seront pour vos mariés des souvenirs merveilleux.

2 : Etablissez la liste de votre matériel Votre réflex bien sûr, puis batteries, cartes mémoires, flash, videur de carte mémoire, trépied, optiques (une focale fixe et un grand angle) afin de ne rien oublier.

4 : Travaillez avec deux boitiers En effet, il vous faudra être prévoyant, votre réflex principal n’étant pas à l’abri d’une panne (prêt, location). Pour ma part, je travaille avec mon mari, nous essayons, dans la mesure du possible, de couvrir tous nos mariages à deux. C’est une forme de sécurité.

Shooting Mag N° 26 - Février 2012 - Page 120


5 : La mariée La robe blanche et le soleil ne font pas toujours bon ménage. Rassurez-vous, il existe des solutions pour éviter les surexpositions : faites le point sur la robe de mariée en privilégiant la mesure d’exposition pondérée. En fonction du temps (ensoleillé ou couvert) corrigez votre exposition à + ou - 1IL. Vous pouvez aussi utiliser le mode bracketing. En travaillant ainsi vous allez pouvoir prendre une même photo avec des expositions différentes. Une option pour être certain de réussir votre image. 6 : Les mariés Trouvez un endroit original pour les photos des mariés. Un parc, les marches de la mairie, devant l’église, une grande étendue de verdure, la plage sont les plus classiques. Des poses entrelacées, des regards complices, des mariés qui courent vers vous ... A vous d’être créatifs et d’avoir de l’imagination. 7 : Utilisez votre flash à bon escient Fill-in, diffuseur ou tout simplement complément d’éclairage, votre flash Cobra sera un allié de taille que ce soit pour les intérieurs comme pour les extérieurs. Montez le sur votre

boitier dès le début de la journée afin de gagner du temps. 8 : Travaillez en RAW En effet, une image RAW vous donnera un fichier de taille et de définition maximum, ce qui vous permettra d’apporter quantité d’ajustements à vos images. Seul inconvénient : la taille de vos fichiers, qui seront beaucoup plus lourds qu’en JPEG. 9 : Les petits détails Pensez à immortaliser tous les petits détails qui pourraient à première vue vous paraître anodins : la décoration, la vaisselle, les amusegueules, les noms sur les petites cartes, les fleurs, les sourires, les larmes, des regards, les enfants qui jouent...Tous ces grands moments d’émotion toucheront vos mariés. 10 : Les moments clés à capturer à tout prix - L’arrivée de la mariée au bras de son père. - L’échange de vœux. - L’échange des alliances. - Le baiser des mariés. - La signature du registre à la mairie. - La sortie du couple après la cérémonie civile. - Le lancer de riz/confettis.

Shooting Mag N° 29 -Février 2012 - Page 121



Bon et bien vous voilà prêts ! Il ne vous reste plus qu’à vous démarquer de vos confrères en étant toujours créatifs. Proposez une séance couple après le grand jour à vos mariés. Une séance à tête reposée, avec un thème bien défini et un lieu qui leur tient à cœur et leur ressemble. Variez vos images en proposant de la couleur et des noirs et blancs. Proposez un livre photo personnalisé. Enfin, les idées ne manquent pas !

N’hésitez pas à apporter vos commentaires et expériences concernant cet article sur notre blog : http://www.magshooting.com.

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http://evalesalon.4ormat.com

Eva Lesalon

R ub ri q ue d’E v a



Dr oi t s e t Dev o ir s

Olivier Barré Rédacteur Juridique

Mariage Quel professionnel choisir ?

Les beaux jours vont revenir et avec eux les photographes pour couvrir les mariages des futurs promis. Dans cette jungle, vous allez trouver toutes sortes de photographes qui vont du « horsla-loi » au professionnel aguerri. Dans cet article, nous allons passer en revue les différents types de photographes que vous pouvez rencontrer et surtout essayer de vous guider. 1-

simulé, défini et exercé dans les conditions prévues aux articles L. 8221-3 et L. 8221-5 ; 2° La publicité, par quelque moyen que ce soit, tendant à favoriser, en toute connaissance de cause, le travail dissimulé ; 3° Le fait de recourir sciemment, directement ou par personne interposée, aux services de celui qui exerce un travail dissimulé.

Le photographe amateur

En tant que photographe amateur, vous pouvez rendre un service amical à une connaissance mais SANS aucune rétribution financière. Le paiement de votre service équivaut à réaliser un travail au noir. Le « travail dissimulé » est un délit suivant le Code Pénal français.

Amateur veut bien dire « non professionnel vivant de l’art de la photographie ». Vous n’êtes pas assujetti à des cotisations sociales, à des impôts et à la gestion de la TVA.

Des « clients » se tournant vers ce type de photographe non déclaré n’ont aucun recours contre ce photographe si ce dernier n’effectue pas le Code du travail : Art. L. 8221-1. travail. Ils auront surement voulu gagner 500 / - Sont interdits : 800 € sur le reportage photographique mais dans la finalité, cela vaut-il le coup pour un jour aussi 1° Le travail totalement ou partiellement dis- important ? Shooting Mag N° 29 -Février 2012 - Page 125


2-

Le photographe auteur

De plus en plus sur le net, vous allez trouver Photographe d’art de mariage, Photographe Auteur, Mariage d’art…. C’est quoi cette dénomination ? C’est très simple, il y a trois types de photographes en France : le photographe de reportage (presse), le photographe artisan (TVA à 19,6%) et le photographe auteur (TVA 7%). Le photographe auteur est le métier qui N’A PAS LE DROIT de réaliser un travail dit social, c’està-dire de faire des portraits, des mariages, etc. Il gagne sa vie en répondant à des commandes d’entreprises et en vendant des œuvres photographiques. De plus, le législateur lui a permis d’avoir des avantages administratifs non négligeables (TVA à 7% au lieu de 19,6%, exonération de CFE etc…) Travailler avec les particuliers lui est interdit sauf que beaucoup vont vous proposer des tirages d’art et des livres d’art de votre mariage. Vous allez payer l’objet et non le reportage photographique.

tographes artisans, de déposer plainte devant les tribunaux pour concurrence déloyale. 3-

Le photographe artisan

Les photographes artisans sont les seuls photographes à pouvoir réaliser les photographies de votre mariage et à vous vendre des tirages. Dans cette catégorie, vous allez trouver trois types de photographes qui se distinguent à cause du statut fiscal qu’ils ont choisi : le statut de la microentreprise, l’auto-entrepreneur et le régime de déclaration contrôlée. Chaque statut a des avantages et des inconvénients : c’est au photographe de choisir suivant son besoin. Cependant, quelque soit le statut du photographe, ce sont eux qui pourront répondre à votre demande de reportage photographique pour votre mariage. Vous allez trouver trois grandes catégories parmi ces photographes. - Les photographes de « Qualité » dont les tarifs correspondent à leur qualité de travail (entre 1500 € et 4000 € le reportage). Ce sont des photographes renommés dans le milieu qui sélectionnent eux même leurs clients.

Il va vous établir une note d’auteur dans ce sens SAUF que les particuliers ne gèrent pas le 1% diffuseur. Donc il est très facile, pour les pho- -Les photographes de « Quantité » et/ou bas de Shooting Mag N° 26 - Février 2012 - Page 126



gamme. Ce sont des photographes qui soit vont vous vendre une quantité astronomique de photos (de 500 à 3000 photos de votre mariage), soit vont vous réaliser la prestation pour 200 € voir 50 €. A ce niveau, c’est à vos risques et périls car le travail et la qualité ont un coût. Et ce type de prestation équivaut à dire que le photographe n’a pas travaillé ses tarifs et son coût d’investissement pour réaliser le travail. Ce sont des photographes discounts avec lesquels vous risquez d’avoir des soucis par la suite en voulant faire des économies au départ. -Les derniers sont ceux se situant entre 500 € et 1500 € la prestation, suivant le type de prestation. A ce niveau, c’est le portfolio, le contact avec le professionnel qui vont vous faire choisir soit l’un soit l’autre. Pour finir cet article, je vous informe simplement que l’URSAFF s’invite de plus en plus souvent à la sortie des mairies et des églises pour faire plus ample connaissance avec LE photographe. A bon entendeur…

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Olivier Barré

Dr oi t s e t Dev o ir s

« Un auteur Photographe peut il réaliser des portraits et les vendre avec cession des droits d’auteur ? » Un Auteur-Photographe n’a pas le droit de couvrir un mariage ou un autre événement. Qu’en est il pour le portrait (dit « social »). Sur cette question, les textes de lois sont assez vagues, il y a controverse et les jurisprudences sont rares. En matière administrative avec l’URSAFF, les litiges apparaissent au moment de savoir quelle TVA compter (5,5% comme une œuvre ou 19,6% comme une vente). Ponctuellement, l’auteur-photographe peut se permettre de réaliser un portrait. Mais cela PONCTUELLEMENT, en faisant de la publicité pour ce type de prestation ou si celles-ci deviennent répétitives dans son métier, il risque d’avoir des tracas à se faire car il rentre en concurrence directe avec le photographe artisan et l’URSAFF reste vigilante malgré tout. L’URSAFF ne fait pas de cadeaux, elle classe les portraits dans les photographies sociales et non dans les œuvres d’auteur. Le statut d’auteur-photographe a été créé avec des avantages non négligeables mais également avec des interdictions dans le métier pour éviter toute concurrence déloyale envers les artisans. Même en les numérotant, en faisant la cession des droits d’auteur, ça reste de la "photo sociale" et surtout une manière facile de contourner les règles. Donc en tout cas je dirai cela : « Ne vous amusez pas à faire de la pub sur ce type de prestations, et d’en faire quotidiennement ». Pour ouvrir les horizons, je vous encourage à regarder les nouveaux statuts fiscaux : l’Auto-entrepreneur ou le prochain statut EIRL peuvent vous permettre cette activité dite sociale (ces deux statuts sont interdis aux auteurs-photographes). Il faudrait donc créer 2 activités bien distinctes avec Auteur-Photographe (AGESSA) et Photographe Artisan (EIRL).

Joëlle Verbrugge, 2011 Shooting Mag N° 26 - Février 2012 - Page 128


Portraits & Mariages

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J’ai le plaisir de vous présenter

EUCALYPTUS de J-L A. FOURNIER

Son travail photographique l’a ammené à mettre en avant un arbre durant des années dans une relation à trois : L’Arbre, Les Invitées et Le Photographe. « Cet arbre est une explosion, il les ravale tous, et le jardin et le photographe. La photographie n’a pas de cadre, parce que l’arbre est forcément hors cadre : quand on veut un cadre, il faut en ap-porter un dans l’image. Dans l’arbre on peut même se dissimuler sa nature tierce (souvenir de foudre, preuve de repousse ?) est déjà l’éclatement appelé de qui ici se présente, avec ses accessoires ou le dénuement au sens strict. Qui sont-ils, ceux qui viennent ici ? Ils connaissent leur hôte, et lui offrent leur confiance. Il y a dialogue en amont sur ce qu’on va construire et qu’on va jouer. L’anglais dirait to perform : jouer à travers la forme, forme qui traverse le jeu. À un moment donné, c’est la vie du photographe lui-même qui vient se jouer dans son propre dispositif : la preuve que la question l’emporte sur toute idée d’exhibition (latin habere, avoir : mettre hors ce qu’on a).Jouons à notre tour : ce qui est ici montré, par les sujets eux-mêmes, qu’en serait-il sans l’arbre, sur le fonds neutre d’un studio, ou dans la fausse jungle des films de Tarzan ? Qu’en serait-il si on faisait la même photographie un peu plus loin dans cette campagne de vent et d’eau, entre ville et mer, mais sans le mot habiter, et sans les murs clos du jardin qu’a bâti, au long des an-nées, le peintre-photographe ? » I.S.B.N : 2-930537-12-4


C ar n et s P ho to s

Florent Vassogne Rédacteur & Correcteur

Chapitre XIV Vo i r Ve n i s e . . . De rêves et d’eau… Voilà les deux mots qui traversent l’esprit en abordant pour la première fois la cité flottante. L’effet est d’autant plus saisissant qu’il contraste violemment avec le parcours menant de l’aéroport Marco Polo à la cité des Doges, à travers la ville de Mestre, grise et froide.

Si le froid, parfois mordant, ne vous effraie pas, Venise en habits d’hiver saura vous séduire. Cette semaine de décembre fut baignée de bleu du matin au soir et de cette lumière hivernale si particulière. Des aubes ambrées en robe orangée, bordées de violet qui se fond rapidement en azur.

En vérité, le rêve débute dès l’envol de Paris… Rien ne peut remplacer la magie d’un vol qui semble vous transporter presque instantanément d’un endroit à un autre. A peine commencezvous à vous habituer à l’exigüité de votre fauteuil que déjà votre œil est émerveillé par le survol des Alpes, fabuleux dessert saupoudré de sucre glace en cette saison.

Des crépuscules d’or où chaque couleur de l’arcen-ciel se dispute la meilleure place dans le ciel… A n’en pas douter, le photographe, amoureux de belles lumières, doit profiter de cette froide saison pour venir ici. Autre particularité, liée à la situation orientale de Venise, le crépuscule fait irruption en plein après midi. Le goûter n’est pas achevé lorsque le soir vient délicatement vous cueillir, vers 16h30.

Votre esprit vagabonde encore sur ses sommets lorsque vous amorcez déjà votre descente vers Venise, à peine une heure quarante après être parti. La vision de la lagune, avec son paysage morcelé par une infinité de serpents d’eau achève en beauté cette arrivée par les airs.

Qui dit nuit précoce, dit également déambulations délicieuses au milieu des étals, des marchés de Noël, des boutiques sobrement éclairées. Venise, en effet, ne déborde pas d’éclairages colorés en fin d’année, qui tendent à transformer les cités en parcs d’attraction, frôlant souvent l’overdose

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colorée. Mis à part la place San Marco, les éclairages demeurent discrets, laissant au marcheur la liberté de découvrir une Venise discrète et authentique. Marcheur. Que vous soyez au départ amateur de vélo, d’auto, de roulettes diverses et variées, marcheur à Venise vous deviendrez. Quel contraste avec nos villes encombrées. Ici, la roue n’existe pas. Elle n’a aucun droit de cité. Bien sûr me direz-vous, il y a les vaporetti pour voyager d’un bout à l’autre de la ville… Bien sûr. Ils sont omniprésents et leur ronronnement le matin est d’ailleurs le seul bruit qui vienne parfois vous éveiller de bonne heure, alors que les artisans et livreurs s’activent sur le Grand Canal, en direction notamment du Mercato. Mais Venise est à taille humaine et la parcourir à pied lui donnera une saveur toute particulière… D’ailleurs, on ne dit pas je me suis perdu dans Venise mais plutôt : j’ai rêvé, erré au fil des ruelles, des impasses, de ses allées parfois tellement étroites, que vous les traverserez en caressant des mains les murs qui vous frôlent. Jamais vous ne vous sentirez perdu. A quoi bon un plan ? Alors que pour retrouver votre chemin, vous serez émerveillé à chaque fois de découvrir un itinéraire différent, surprenant, improbable. Je ne m’étendrai pas sur l’architecture vénitienne. Les mots sont bien inutiles. Certes la ville évolue. Il faut consolider, parfois reconstruire intégralement mais ces palais qui défient le temps, qui défient l’équilibre mouvant de la lagune, imposent un respect silencieux alors que les chantiers ou l’usure du temps laissent parfois entrevoir leurs squelettes de briques séculaires. La liste des merveilles dépassent ici allègrement le nombre 7. Nous manquons cruellement de doigts pour les compter. Certaines photos prises leur rendent hommage. Mais je souhaitais aussi capter la Venise plus secrète, plus intime, au cœur de ses ruelles tranquilles, parfois désertes. http://www.500px.com/Efelo-Dream-Factory http://www.efelo.book.fr/







En voguant au fil du temps, de l’histoire et des quartiers de Venise, on oublierait presque les difficultés que connaît la cité. De plus en plus de vénitiens quittent la ville car l’emploi y est rare et les maisons, sans parler des palais, difficiles à entretenir. Quant à la cité elle-même, violentée par les montées de plus en plus inquiétantes des eaux de la lagune, affaiblie par un affaissement de ses sols, parviendra-t-elle à défier de nouveau les siècles à venir ? Avant de quitter une telle merveille, lorsqu’au décollage, on jette un dernier regard à cette sirène de l’Adriatique, on ne peut se résoudre à la voir disparaître… et mourir.

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http://www.efelo.book.fr

Florent Vassogne

C ar n et s P ho to s



T e chn i que P ho to

Jérôme Retru Rédacteur Technique

Photo 1

LIGHTROOM

Les paramètres prédéfinis et les copies virtuelles …

Les paramètres prédéfinis sont des réglages

que Lightroom propose et mémorise pour le développement de vos images. Une fois enregistrés, ils peuvent donc être réutilisés par la suite pour développer d’autres images dans des conditions similaires. Nous entrons ici de plein pied dans le développement des images non plus une par une mais par lot, illustration ici du travail en « flux de production ».

Il devient possible d’être beaucoup plus rapide dans les développements avec cette démarche de travail, laissant ainsi plus de temps pour retourner faire des images. (Photo 1) Vous trouverez donc dans le panneau de gauche de lightroom, le « Panneau des

paramètres prédéfinis » qui regroupe déjà les paramètres de base fournis avec votre logiciel. (Photo 2) Ceux de Lightroom sont appelés « paramètres par défaut ». Je vous laisse ici le plaisir de tester ce que le logiciel vous propose avant d’aller plus loin. Vous pouvez vous faire une idée du rendu du préset proposé grâce au panneau de navigation qui vous présente les effets avant de choisir de l’appliquer à l’ensemble de votre image. Si vous souhaitez appliquer à plusieurs images le même préset, soit vous sélectionnez vos images par le biais du film fixe les images (en bas de l ‘écran), soit vous cliquez sur le bouton « synchro auto » dans la colonne de droite des outils

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Photo 2

Photo 3

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de développement. Ainsi, les images seront toutes corrigées de la même manière. (Photo 3) Les Paramètres prédéfinis, comme tous les autres d’ailleurs, sont complètement modifiables une fois sélectionnés. Une fois ces derniers modifiés, un petit clic droit sur votre souris vous permet de sauvegarder et de créer ainsi vos propres présets, donnant ainsi, à vos images, votre personnalité. Cette action est ensuite renouvelable selon votre volonté. (Photo 4) Pour sauvegarder vos réglages, rien de plus simple, il suffit de sélectionner l’endroit où l’on souhaite enregistrer ces derniers et ensuite, un petit clic sur le + du panneau de sauvegarde dans la colonne de gauche de Lightroom. On le nomme pour se souvenir de l’effet (important ensuite quand beaucoup de présets sont sauvegardés) et l’on sauvegarde après avoir défini les paramètres retenus pour le dit filtre (cocher les éléments essentiels du filtre). (Photo 5) Il devient ensuite facile d’importer ou d’exporter des présets pour les partager… Comment exporter des présets ? Il suffit de se positionner sur le préset que l’on souhaite exporter, d’effectuer un clic droit puis de choisir « EXPORTER » et de définir la destination (Disque dur, bureau, clé USB). C’est donc très facile d’envoyer par mail des présets pour les partager… Ces derniers étant très légers puisqu’ils ne contiennent que des notions de réglages. Ils peuvent ainsi facilement voyager par votre boite mail. (Photo 6) Comment importer des présets ?

Photo 4

Photo 5

Photo 6 En naviguant sur internet, vous trouverez énormément de présets (certains gratuits, d’autres payants). Je vous conseille de commencer par taper « préset Lightroom 3 » dans votre moteur de recherche internet. Vous trouverez déjà votre bonheur. Ensuite, coté payant, il existe des sites comme Lightroom présets… Mais franchement, est-ce bien nécessaire ? Une fois votre bonheur trouvé, il vous suffit de télécharger ces derniers sur votre bureau par exemple puis de retourner dans Lightroom. Positionnez vous dans

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le dossier où vous souhaitez recevoir vos nouveaux présets (vous pouvez aussi en créer un nouveau) puis via un clic droit vous validez l’importation des fichiers téléchargés précédemment et stockés sur votre bureau. (Photo 7)

touche personnelle. Comment faire une copie virtuelle ?

Voilà les nouveaux présets sont dans votre Lightroom. Ils sont à vous !

Vous choisissez l’image que vous souhaitez modifier dans le film fixe en bas de l’écran puis une fois sélectionnée, vous effectuez un clic droit pour la duplication de celle-ci. (Photo 8 et 9)

Maintenant que avez sous la main des outils pour être encore plus créatifs, je vous propose de les essayer et pour pouvoir choisir ceux que l’on préfère,rien de tel que les copies virtuelles d’une image pour conserver un exemple de chaque essai avant de jeter son dévolu sur le résultat préféré… et d’y apporter sa

Ce n’est qu’une copie virtuelle vous permettant d’effectuer vos nouveaux réglages, c’est tout l’intérêt ! Celle-ci est donc très légère puisqu’elle ne prend en compte que vos nouveaux réglages … Mais elle est considérée par Lightroom comme une image à part entière, j’en veux pour preuve la possibilité de trier

Photo 7

Photo 8 Shooting Mag N° 29 -Février 2012 - Page 149


Photo 9 ces copies virtuelles par le biais des filtres dans Lightroom. Voilà pour cette fois, après les outils le mois dernier, j’ai abordé un des nombreux volets permettant d’être créatif avec Lightroom. Vous pouvez me contacter et me donner vos avis sur les présentations et surtout concernant les thèmes que vous souhaiteriez voir abordés dans les prochains numéros de Shooting Mag !

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Jérôme Retru

T e chn i que P ho to



Le m até r ie l Paul Pierron Rédacteur Matériel

Ce mois-ci je ferai une rubrique fortement portée sur les nouveaux produits Fujifilm. Je pense qu’ils méritent un numéro spécial, ayant été en 2011 et pour cette nouvelle année 2012 certainement les plus créatifs de tous les constructeurs d’apn. Un beau retour au premier plan sur la scène après tant d’années d’absence, histoire d’un constructeur qui a su nous surprendre.

des meilleurs compacts experts face aux appareils de chez Canon et Nikon ?

Je me suis permis un retour sur le fameux X100 qui a attiré tant de convoitise. Celuici sera mis face à face avec une marque prestigieuse, à savoir Leica, avec son modèle X1, le précurseur du genre.

Je fais aussi un détour sur le retour en force des polaroids grâce à «impossible project », une belle surprise pour les passionnés, mais je vous laisse découvrir cet aparté.

La nouvelle est tombée : le X pro 1 est né. Fuji enchaine donc après son buzz avec un nouvel appareil photo pro et très novateur, et tout cela malgré l’image rétro de sa conception. Un futur best seller en devenir ?

Effectivement, je ne parle pas du nouveau D4 de chez Nikon, ni du nouveau format de carte lancé par Sony. Gardons tout cela pour le mois prochain !

Du côté de chez Canon, la réponse est présente pour contrer l’invasion Fuji avec le nouveau PowerShot G1 X, une belle surprise avec un tout nouveau capteur 4/3 qui devrait contenter nombre d’amoureux de blocs notes photographiques.

Dans l’attente du prochain numéro je vous Et que penser du nouveau X 10 de la souhaite une bonne lecture. même marque qui s’impose comme l’un Shooting Mag N° 26 - Février 2012 - Page 152


Le nouveau buzz : X-Pro 1 ou comment Fujifilm attaque Leica directement sur ses terres à leur pied alors que ce sont justement eux qui sont prêts à mettre le plus d’argent. Afin de toucher son public, Fujifilm reprend la recette de son X100 : un look d’appareil photo argentique, disons-le clairement, un Leica rétro et élégant et un viseur. Mais à l’optique focale fixe intégrée du X100, Fujifilm préfère un vrai système d’optiques interchangeables : la monture X (hum sexy non ?).

Un look de Leica, un capteur de nouvelle génération et trois optiques de luxe : Fujifilm fait une entrée fracassante dans le monde des hybrides en annonçant le XPro 1, le premier appareil à optiques interchangeables de la marque depuis plusieurs années. Poursuivant la dynamique haut de gamme lancée avec le X100 et le X10, la marque nippone bouillonne d’innovations depuis une bonne année. Et les avancées technologiques du X-Pro 1 en sont la preuve. Cela fait déjà quelques années que Fujifilm ne propose plus de boîtiers reflex, des appareils qui s’étaient assez mal vendus. A l’époque, la marque ne vendait que les boîtiers puisque leur monture était compatible Nikon. Bilan : le juteux marché des optiques rapportait de l’argent à Nikon sans en

faire gagner à Fujifilm. Avec le XPro 1, Fujifilm capitalise sur son savoir-faire en optiques professionnelles (les célèbres Fujinon qui équipent des milliers de caméras professionnelles) et ainsi vise le haut de gamme.

Dans X-Pro 1 il y a « pro » et ce n’est pas pour rien : avec son look d’appareil des années 1950 et aucun zoom parmi les trois premières optiques disponibles, Fujifilm ne cible que les photographes sérieux, les puristes, les pros, les passionnés. Un choix qui a du sens car si les nombreux industriels déjà présents sur le marché, Olympus, Panasonic, Sony, Samsung, etc, passent leur temps à essayer de toucher le plus grand nombre avec des appareils tous publics, les experts peinent à trouver chaussure

Si le capteur est toujours au format APS-C et si le viseur est toujours hybride (optique et électronique), la base technique va cependant bien plus loin que celle du X100 : le nouveau viseur électronique est mieux défini et surtout adapte la magnification et les collimateurs d’autofocus selon l’optique montée. L’écran à l’arrière de l’appareil passe de 460 000 points à 1,23 million de points et la définition du capteur passe de 12 à 16 Mpix. Un nouveau capteur que Fuji présente comme une vraie avancée technologique. A part Sigma et son capteur Foveon, tous les autres constructeurs utilisent des capteurs à matrice de Bayer, c’est-à-dire des capteurs qui alternent les pixels en une même séquence : vert-bleu-vert sur une ligne, vert-rouge-vert sur l’autre. Le problème est que cette régularité de séquence induit des phénomènes non désirés (comme le moiré) qui doivent être corrigés par des éléments optiques et un retraitement numérique (l’antialiasing appelé aussi anti-crénelage). Le capteur CMOS de Fujifilm est totalement nouveau du point de vue de l’organisation des photosites puisque les pixels verts sont

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réunis en carrés (voir image n°4 du produit). Cette disposition plus aléatoire des photosites permet à Fujifilm de se passer de deux éléments optiques et de supprimer le recours à l’antialiasing. Le bénéfice est évident : moins d’éléments optiques parasites et surtout une précision d’image améliorée par l’absence de retraitement de l’image, précision démontée par le grain si typique du Leica M9. Fujifilm est d’ailleurs si fier de son capteur que la marque annonce

qu’il devrait être meilleur que les pour séduire les photographes Fujifilm prévoit deux optiques de plus capteurs plein format actuels ! en 2012 – 14 mm F2.8 (21 mm) Un beau boîtier n’est rien sans de et zoom 18-72 mm IS F4 (28bonnes optiques et le moins qu’on 100 mm stabilisé) – et quatre de puisse dire c’est que Fujifilm a plus en 2013 – un 28 mm F2.8 fortout mis de son côté pour flat- mat pancake (40 mm), un 23 mm ter les experts avec pas moins de F2 (35 mm), un zoom téléobjectif trois focales fixes haut de gamme 72-200 mm F4 IS (110-300 mm disponibles dès le lancement : un stabilité) et un zoom grand-angle 18 mm F2 (équivalent 28 mm), un 12-24 mm F4 IS (16-35 mm sta35 mm F1.4 (50 mm) et un 60 mm bilisé). Que des optiques haut de F2.4 Macro (90 mm). Et ce n’est gamme ! pas tout puisque dans sa parade Avant de mettre la main au portemonnaie, il reste à savoir si Fujifilm a amélioré son autofocus, si la gestion des zooms est bonne et surtout à quel prix ce boîtier et ses optiques seront affichés. Le X-Pro 1 devrait être disponible au mois de mars.

Comparatif : le Leica X1 versus Fuji X 100 la dernière trappe, tout au plus les boutons dorsaux font-ils un peu plastique. Au dos toujours, on regrette en revanche amèrement la qualité de l’écran : les angles de vision sont corrects, mais un LCD de 230 000 points sur ce type d’appareil est rien moins que scandaleux quand on trouve de l’OLED 460 000 points sur des compacts de milieu de gamme. L’affichage a par ailleurs tendance à saccader en basse lumière.

Fidèle à la tradition Leica, le X1 arbore un design sobre de brique arrondie. Rétro et minimaliste, on lui reconnaîtra tout de même une classe certaine et intemporelle, à cent lieues du bling-bling ambiant. Les dimensions se rap-

prochent d’un compact argentique : c’est donc très volumineux pour un compact numérique. Mais pour un appareil à grand capteur, c’est dans les normes. La construction est irréprochable, l’assemblage soigné jusqu’à

L’ergonomie Leica est un peu particulière, et il est impossible d’accéder à l’ISO auto en mode manuel (gérant ainsi profondeur de champ via l’ouverture, le dynamisme via la vitesse, et laissant l’appareil exposer grâce à la sensibilité). Les menus sont également parfois un peu complexes, les options étant alignées dans une interminable liste non hiérarchi-

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sée, et la séparation du mode de mise au point (en bas du trèfle) et des zones (bouton à gauche) est pour le moins peu pratique. Autre regret à la limite de l’impardonnable, la mise au point manuelle est faite par une loupe, avec tout juste une indication de la distance de mise au point. Alors que les reporters Leicaïstes avaient depuis longtemps l’habitude de caler leur objectif sur l’hyperfocale pour cadrer et déclencher à la volée, rien ici ne permet d’y accéder : pas de mode dédié, et pas même d’échelle de profondeur de champ. “Oh la vache !” C’est à peu près la pensée qui m’a habité l’esprit en observant les images délivrées par le X1. C’est logiquement une référence des compacts, c’est bien le minimum, reposant sur le capteur Sony 12 mégapixels vu sur le Nikon D90. À pleine ouverture, le piqué est “seulement” très bon, et ce sur l’ensemble du champ. En diaphragmant à f/5,6, c’est impressionnant : les détails sont là, taillés au rasoir, grâce bien sûr à une touche d’accentuation mais surtout à une résolution optique remarquable. C’est là que, brutalement, on comprend la réputation des focales fixes Leica... et l’importance du traitement d’images : les Raw (au format Adobe DNG) montrent de faibles franges vertes/rouges dans les angles, totalement éliminées en Jpg.

au point limitée à 30 cm en mode “macro”, qui le rend inapte à la proxiphoto — et l’absence de zoom peut être gênante pour certains utilisateurs. Le X1 est un pur appareil photo, dépourvu de fonction vidéo.

Indéniablement, le compact expert de Fujifilm est un grand séducteur, nombreux sont ceux qui apprécieront l’apparence rétro du modèle. La ressemblance avec les compacts argentiques de la marque et les Leica est indéniable. C’est un vrai parti pris. Comme tout parti pris, celui-ci aura des détracteurs et des admirateurs. Quoi qu’il en soit, l’appareil propose une belle finition avec un capot en magnésium et un châssis en alliage métallique. Le revêtement est de La gestion du bruit est également qualité et même si certains détails de très haute volée, avec une quali- auraient pu être plus subtilement té quasiment constante jusqu’à 800 travaillés, le X100 est un appareil ISO et un lissage à peine perceptible très agréable à prendre en mains. jusqu’à 3200 ISO. Par rapport aux reflex équipés du même capteur La présence d’un viseur hybride (D90, D5000, K-x...), le X1 lisse n’est pas qu’une simple fonctionmoins, garde donc un peu plus de nalité supplémentaire du compact : détails, et produit des Jpg à peine la visée claire, fluide et permanente plus bruités : une grande réussite. est un véritable plaisir retrouvé. Seul regret à ce chapitre : la mise Des petits détails que nous avions

parfois oubliés. Vous apprécierez la possibilité d’afficher un nombre conséquent d’informations dans le viseur optique. D’une simple pression sur le basculeur avant, la visée optique se transforme en viseur 100% numérique. Il est alors possible de profiter des avantages de cette technologie. Le meilleur viseur du moment ? Oui et non. Le viseur hybride a également quelques défauts notamment une visée électronique pas assez fluide et une visée optique peu précise (90%). Doté d’une véritable bague de diaphragme et d’une molette pour régler la vitesse, le X100 joue clairement la carte du tout manuel. Pour autant, est-il possible d’utiliser la mise au point manuelle de l’appareil ? Les puristes dénigreront la bague de mise au point électrique et l’absence de marquage. Les deux ergots de la bague de diaphragme n’aident pas vraiment dans la manipulation. Mais il est tout à fait possible de travailler à l’hyperfocale sans autofocus. Dans le viseur et sur l’échelle des distances, la profondeur de champ est indiquée en permanence. Vous pouvez alors régler l’ouverture et la mise au point pour déclencher instantanément. Vous retrouverez

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C est remarquable. Le bruit électronique est superbement traité et vous pourrez utiliser toute la plage de sensibilité ISO disponible 2003200 ISO (extensible à 100-6400 ISO en Jpg seulement) sans le D’autre part, l’autofocus fonc- moindre doute. tionne parfaitement et se montre assez performant. Nous regretter- L’optique est également intéresons juste une distance de mise au sante. Lumineuse et plutôt prépoint à 80 cm en mode normal. En cise. Les bords sont un peu mous à deçà, le passage en mode macro pleine ouverture, mais dès f/4, celleest indispensable avec un temps de ci se montre bien homogène. Sur mise au point beaucoup plus long. le plan de la qualité des images, le Le capteur 12 Mpx au format APS- X100 donnera toute satisfaction. donc le plaisir de la photo volée, déclenchée en catimini (l’appareil est extrêmement silencieux sans autofocus) ou pendant un spectacle.

Verdict final : ce compact expert donne à la fois d’immenses moments de satisfaction et des crises de nerf. La liste des points positifs et négatifs est symptomatique de cette dualité. Autant le X100 nous délivre une belle qualité d’image, dispose d’atouts novateurs comme le viseur hybride, autant il est pénalisé par des petits défauts (ergonomie, lenteurs). Le X100 est donc un appareil de passionnés, les avis sur ce boîtier le seront tout autant.

Fujifilm X10 : CMOS 2/3 BSI 12 Mpx et zoom 28-112 mm manuel

faudra tourner à la main...) 4x, équivalent 28-112 mm. L’optique est construite selon une formule retenant 11 éléments répartis en 9 groupes, et comprend 3 lentilles asphériques et 2 lentilles extra Fin du suspense avec l’annonce du basse dispersion. Mais c’est surX10, un mini X100 qui en reprend tout sa luminosité que l’on retienl’essentiel du look et de l’esprit, mais dra avec une ouverture maximale sur un capteur 2/3 de pouce CMOS oscillant entre f/2 en grand-angle inversé (BSI) de 12 Mpix. glissant à f/2.8 en télé. Le tout bénéficie d’une stabilisation optique. Plus orienté grand public que le X100, le X10 fait l’impasse sur la Le “grand” capteur 2/3 de pouce focale fixe et fait place à un zoom EXR CMOS est encore une grande manuel (avec une vraie bague qu’il inconnue. Fujifilm l’annonce pour Depuis la sortie du Fujifilm X100 les spéculations vont bon train pour savoir si ce dernier est un ovni dans la gamme ou s’il sera décliné dans d’autres formats.

une plage de sensibilité énorme allant de 100 à 12 800 ISO. La fonction AUTO ISO limitant la plage à 100-3200 ISO, ce qui est déjà conséquent sur un capteur de cette taille. La documentation fournie pour le moment est encore assez sommaire et parle simplement d’une haute sensibilité, d’une faible production de bruit, d’une grande dynamique... mais sans avancer de chiffres ni d’exemples. Il faudra donc attendre les premiers prototypes pour en juger sur pied. Quoi qu’il en soit le capteur, par sa taille, vient positionner le X10 entre les compacts pro (type G12 chez Canon, P7xx chez Nikon, LX chez Panasonic, XZ-1 chez Olympus), et les micro 4/3. La possibilité de photographier en RAW renforce ce positionnement “compact expert”. Il est intéressant de noter que les compacts experts utilisent tous jusqu’à maintenant des capteurs CCD, le CMOS BSI de Fujifilm pourrait conférer un avantage au nouveau venu. L’autofocus quant à lui est un modèle à détection de contraste sur 49 points. La visée hybride qui a fait le succès du X100 n’est pas

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de la partie, mais vous trouverez toutefois un viseur optique pour le cadrage en plein soleil. Il faudra toutefois vérifier qu’il ne s’agit pas d’un énième trou de serrure comme nous avons malheureusement l’habitude de trouver sur les compacts experts. Fuji annonce le X10 comme très rapide au démarrage avec une mise en branle en 0,8 seconde. Pour les vidéastes, le X10 sait enregistrer les vidéos en 1080 p avec un son stéréo, si les deux trous à l’avant du boîtier sont bien des micros. Dans ce domaine, le capteur CMOS est nettement plus à l’aise que les CCD présents dans les autres compacts experts du moment. L’écran enfin est un 7,1 cm capable d’afficher 460 000 points, non orientable.

pour effectuer les réglages. Il ne D’autant que le X10 a une bonne manque qu’une touche dédiée à bouille et semble avoir fait l’objet l’enregistrement vidéo. La touche d’une construction très soignée. Raw est peut-être personnalisable… Nous l’espérons !

Comme le X100, le nouveau X10 sait immédiatement séduire par son look rétro remis au goût du jour. La ligne est sobre, les commandes directes nombreuses, un flash pop-up ainsi qu’une griffe porte accessoire sont au rendezvous et vous disposez de deux molettes (malheureusement toutes deux placées à l’arrière du boîtier)

Le X10 a quelques bonnes cartes à jouer. Tout dépendra de la qualité de son capteur, et de son prix.

La pièce étonnante et appréciable reste le zoom optique 28-112 mm à la fois lumineux (même si le XZ-1 d’Olympus fait mieux) stabilisé et manuel. Certains pinailleront peut-être en critiquant l’absence d’une bague de diaph... Le prix du X10 est officiellement Parmi les petites déceptions, nous annoncé à 529 euros. Un tarif fipointerons l’absence d’écran ori- nalement bien positionné, légèreentable toujours bien pratique, ment au-dessus des principaux notamment pour la vidéo ainsi concurrents, tout comme la fiche que sa définition peut-être un technique du compact. peu trop “classique” avec 460 000 points en l’absence de rotule.

Si les attentes sont comblées, on peut espérer que la qualité d’image soit supérieure à ce que peut proposer un compact expert, et logiquement un cran en dessous de celle d’un μ4/3.

Le mythique Polaroid sx-70 Sonar tait bien créer l’évènement avec la sortie de ce nouvel appareil. Les budgets de recherche et développement de ce projet furent énormes. L’outil de production fut adapté et Polaroid fit construire plusieurs usines pour fabriquer ce SX-70. Il s’agit un reflex mono-objectif de forme peu banale. Fermé, il est incroyablement plat. A l’ouverture, un soufflet se déplie et assure la fonction de chambre noire, alors qu’une protubérance, s’écarte du sommet de l’appareil, abritant un système optique fonctionnant à la façon d’un Le SX-70 fut une révolution au- pour l’ensemble de l’industrie prisme sur un reflex traditionnel. tant à l’intérieur de Polaroid que photographique. Polaroid comp- La mise au point se fait en tournant Shooting Mag N° 29 -Février 2012 - Page 157


une molette sur la gauche. Le réglage de l’exposition se fait par l’habituelle molette “Lighten / darken”. Un Flashbar peut être insérer au-dessus de l’objectif.

y compris l’éjection de la photo. La pile renouvelée à chaque changement de pack ne servant que pour dix photos était toujours parfaitement opérationnelle. Attention, au moment de l’acheter, Le film destiné à cet appareil prit assurez vous qu’il ferme bien. Les également le nom de Sx-70. Il s’agit gens ne connaissant pas la manipud’un film-pack de 10 photos, incor- lation de cet appareil ont tendance porant la pile. Celle-ci, spécifique, à le forcer. de 6 volts assure alimente toutes les fonctions motorisées de l’appareil, Le SX-70 modèle original et son

unique système autofocus Sonar est disponible sur : http://photjojo.com/fr/shop http://shp.the-impossible-project. com/fr/shop Un stock limité d’appareils splendides très rares et remis en état.

Le nouveau Canon PowerShot G1 X Avec le G1 X, le photographe n’a plus de question à se poser pour choisir son optique, elle est déjà là et offre une plage focale intéressante et un mode macro honorable. Sans remplacer le G12 (qui trouvera un héritier sans doute lors de la Photokina au mois de septembre), le G1 X vient donc coiffer la gamme des PowerShot. Alors que les principaux fabricants peu précis et n’informe sur rien… Mérite-t-il son rang ? d’appareils photo (Nikon, Fujif- Il a toutefois le mérite d’être là. ilm, Sony, OIympus, Panasonic...) s’orientent unanimement vers les Point essentiel, le G1 X emporte compacts à objectifs interchange- avec lui un grand capteur (rapport ables, Canon prend le contrepied 4/3) de 14x18,7 mm (14,2 Mpx). de cette tendance en proposant un Légèrement plus grand que les compact G à gros capteur, mais capteurs 4/3” des Pen ou G à objectifs interchangeables, ce CMOS doté d’un zoom optique fixe. De la série G, le nouveau-né con- nouvelle génération devrait perserve la forme massive (les lig- mettre une bonne gestion du bruit nes du G1 X sont beaucoup plus électronique et une gestion plus anguleuses), les principaux traits fine de la profondeur de champ par de l’interface et le très intéressant rapport aux compacts experts traécran LCD monté sur rotule. Ce ditionnels. Celui-ci autorise égaledernier gagne en définition par ment l’enregistrement vidéo HDTV rapport au reste de la lignée. 1080, mais à 24 fps seulement. Vous retrouverez également le viseur optique. C’est malheureusement le même que les autres modèles : il est donc petit,

Côté optique, le G1 X propose un zoom 4x (28-112 mm) à la luminosité (trop) classique f/2,8-5,8. Un f/2,8 constant aurait été un bonheur...

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Phot o s c o p e Sophia Mézières Rédactrice Astrologue Consiel

Tr è s b o n n e a n n é e à t o u s , a m i s d u Z o d i a q u e

PHOTOSCOPE SHOOTING - Février 2012

Bélier

du 20 Mars au 20 Avril : Grâce à l’aspect positif de la Lune à Uranus, on peut dire que vous aurez un cachet d’originalité qui vous rendra séduisant. Mais aussi, vous pourrez développer certaines facultés peu communes, telles que l’intuition et des tendances créatrices qui vous mettront en lumière. Vous l’aurez compris, ce mois-ci sera propice pour susciter l’engouement du public envers toutes les œuvres artistiques, photos, peintures, etc… La chromatique vert et bleu sera synonyme de succès dans votre signe.

Taureau

du 20 Avril au 20 Mai : Le très beau quinconce Lune/Jupiter à partir du 15, fera des heureux. Votre tempérament sera en mode optimiste et

généreux. Votre imagination vous permettra de mettre en lumière vos talents artistiques, qui seront rayonnants et populaires. Cette période est annonciatrice de chance. Aussi, vous pourrez espérer avoir une existence comportant de multiples satisfactions matérielles et morales. Les couleurs métalliques sauront vous faire vibrer sur des rythmes cosmiques porteurs de chance, allant du gris argent, en passant par le métal or.

Gémeaux

du 21 Mai au 21 Juin : Votre planète Mercure vous apportera toutes les satisfactions attendues. C’est une période où votre magnétisme et votre charme vibreront sous haute fréquence. Profitez de cette période positive pour améliorer vos capacités intellectuelles.

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Vous serez durant tout le mois en mode pensée. Ce qui vous permettra de faire le grand ménage sur vos amours et d’en faire le bilan. Sinon, vous risquez de vous illusionner dans des aventures sans lendemain. Misez sur les couleurs chatoyantes. Le rose et l’orange vous feront vibrer sous haute fréquence.

Cancer

du 21 Juin au 22 Juillet : Avec votre fragilité lunaire, vous serez en mode émotion et l’ambiance du mois sera bien mitigée. Vous pourrez toutefois compter sur les satisfactions professionnelles, notamment si vous avez des projets. Sinon, c’est le moment de consolider vos acquis. Vous serez électrisés par le duo Jupiter/Mars. Cependant, prudence, car il peut y avoir des rapports conflictuels avec un collègue. Misez sur l’inspiration créative afin de canaliser vos humeurs, en évitant de ressasser le passé. Portez des couleurs solaires, tel que le jaune or et jaune paille, très tendance.

Lion

du 23 Juillet au 23 Août :

Vous ferez tout pour innover et les coups de chance seront nombreux. Vous saurez éclairer le monde sur votre passage. Votre faiblesse sera surement votre égo, victime de ses désirs. Votre goût de la mise en scène peut parfois vous sauver la mise, mais dites-vous qu’à force de jouer, on finit par en perdre son langage. Vous pourrez faire appel à vos meilleurs atouts pour convaincre les autres. Charisme, créativité et autorité seront moteur de récompenses. Vous brillerez avec vos amis et lors de vos fêtes, misez sur un casting coloré d’or et d’ambre.

Vierge

du 23 Août au 22 Septembre :

Vous êtes le plus réaliste du Zodiaque et votre esprit sera aiguisé et ce n’est pas un temps propice aux brillantes parades. Mars et Mercure se chargeront de remettre de l’ordre côté professionnel. Attendez-vous à être quelque peu contrés dans l’exercice de votre fonction mais n’en faites pas un drame pour autant... Plutôt que de céder aux réactions d’intolérance, dégagez ce qu’il peut y avoir de constructif dans les critiques reçues. Surveillez votre estomac ! Les mauves, parme et violets, vous rééquilibreront.

Balance

du 23 Septembre au 23 Octobre :

Les amitiés sont au cœur de vos préoccupations, ce qui peut correspondre à des éloignements ou des ruptures. Les réactions d’amour-propre sont une source féconde de fâcherie et pour ne rien arranger, la planète Saturne vient durcir vos jugements et vous vous montrerez égoïstes, surtout lorsque vos intérêts sont en jeu. Gare au stress, lumbago ou problèmes rénaux. Prenez votre mal en patience car les changements seront nombreux. Le rose fuchsia et rose parme adouciront vos humeurs parfois excessives.

Scorpion

du 23 Octobre au 22 Novembre :

Votre magnétisme sera au paroxysme de l’alchimie des cœurs et vous manifesterez un goût intense de vivre vos amours et passions au grand jour. Il peut y avoir soit un retour affectif ou bien un coup de foudre. Les énergies Vénus/Jupiter vous apporteront chance et prospérité. Développez votre originalité ! Toutefois, évitez les excès en tous genres et prenez

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les mesures nécessaires à votre évolution personnelle. Le vert émeraude soulagera vos bleus à l’âme et vous ressourcera.

Sagitaire

du 22 Novembre au 21Décembre :

Vous attendez trop de ceux que vous aimez mais les choses vont s’arranger à partir du 21. Profitez donc de ce courant pour vous réconcilier avec vos talents. Glorifiez vos œuvres, n’en demandez pas trop à vos enfants ou à vos amours. Tout est permis, dans ce climat, pour se forger moralement des armes contre l’ennui, le désabusement et les constats négatifs. Un vent de liberté soufflera sur vos amours et vous aurez envie de prendre le large. Pour vous, toujours le bleu profond à tendance noire.

Capricorne du 22 Décembre au 20 Janvier :

Les dissonances vous rendent plus exigeants et plus critiques envers votre entourage social. Chacun montre sa capacité à subir ou provoquer les intolérances d’un groupe et perdre par maladresse ou rigueur déplacée les soutiens avec lesquels il fallait composer. Malgré soi, on crée les situations qui creusent les fossés entre ses anciens et ses nouveaux amis. Vous devrez cultiver le don de soi, surtout à partir du 18. Vos couleurs du mois seront celles de la nature, c’est-à-dire, une palette de marrons et de vert d’eau.

critique s’émoussera face aux désillusions. Neptune quittera votre signe et vous serez à l’aise avec tout le monde. Votre liberté sera à nouveau source de créativité et d’innovation. Les jaunes paille et orange vous permettront de franchir certains obstacles.

Poisson

du 18 Février au 20 Mars :

Mystérieux et insaisissable, ce mois-ci, vous vous dépenserez en investissant vos capacités réalisatrices dans des défis. L’action devra être canalisée dans un but précis, créatif. Vos points forts, avec Neptune, votre planète, vous rendront atypique, souvent artiste, vous aurez des aspirations peu communes. Vous l’aurez compris, c’est le mois où il faudra consolider vos jugements. Le rose, couleur de l’amour, sera votre porte-bonheur pour le pays des rêves amoureux que l’on fait à deux.

Verseau

du 20 Janvier au 10 Février :

Vous voilà sous la protection de Cupidon qui viendra bénir vos amours et vous rendra prospère. Vous aimez les belles choses, les parfums, les fleurs, les plantes et la nature vous fascine. Les 18 et 20, baisse de vigilance et de concentration. Le sens

Ce Photoscope vous est proposé par Sophia Mézières Astrologue Conseil Diplômée.

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Prochaine parution : 01 Mars 2012 N’oubliez pas notre blog : www.magshooting.com


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