Tribune du droguiste 6-7/19

Juin / juillet 2019

TRIBUNE DU DROGUISTE La publication de votre droguerie

Dossier «Dehors»

Au grand air!

Anis, fenouil ou cumin …

Les huiles essentielles ­favorisent la digestion La peau au masculin et au féminin

Ces petits riens qui font la différence

Donner son chiffre porte-bonheur et gagner!

Joie, bonheur et beaucoup de sentiments: la naissance d’un enfant est liée à un grand nombre de belles émotions. Peut-être que la date de naissance de votre bébé est un chiffre porte-bonheur. Découvrez-le en prenant part à notre grand concours de vitagate.ch et Holle baby food! Participez!

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Susanne Keller

Susanne Keller

DOSSIER

Bettina Epper Rédactrice en chef adjointe b.epper@drogistenverband.ch

Lundi revient toujours

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Pourquoi il est sain de passer du temps dehors Pas de veine avec les veines Des aides rapides utiles partout Cinq conseils contre les courbatures

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Les brèves Participer et gagner

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La peau des hommes versus celle des femmes

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Des aides naturelles à la digestion

Des produits de soins différents Les propriétés antispasmodiques et décontractantes des huiles essentielles Quand les yeux voient rouge

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Un vrai délice d’été!

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Eté, soleil et pieds moites …

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Des champignons de la tête aux pieds

C’est la saison des fraises Pour en finir avec la transpiration des pieds Des aides efficaces contre ces pénibles infections

36 Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la vessie … … sans jamais oser le demander Les produits de la droguerie iStock.com/fotostorm

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Dehors

28 Conjonctivite

Susanne Keller

Je suis une lundiste. Je me suis attribuée ce titre en m’inspirant des Jeudistes, un groupe de randonneurs du Club Alpin Suisse (CAS).

Ils se sont donné ce nom parce qu’ils vont toujours marcher le jeudi. On dit que c’est parce qu’autrefois de nombreux membres du CAS étaient médecins. Or les médecins ayant souvent congé le jeudi, ils avaient le temps d’aller marcher à la montagne ce jour-là. Je ne suis pas médecin mais jour­ naliste et j’ai congé le lundi. Et, comme vous devez vous en douter, je vais randonner tous les lundis. Qu’il fasse grand beau, qu’il pleuve, neige ou vente, je suis toujours en route. Et quand il m’arrive de ne pas pouvoir aller marcher ce jour-là, je me sens mal toute la semaine. Car les heures où je ne peux me balader seule où bon me semble me manquent alors. Pourquoi la ­nature me fait-elle tant de bien? Vous ­trouverez les réponses à cette question, et bien d’autres informations, dans le dossier «Dehors», dès la page 6. Et au retour de la balade, rien de telle qu’une bonne saucisse grillée. Miam! Un professionnel du barbecue nous révèle ses astuces pour réussir les ­grillades, page 9. Et si en plus il y a des fraises (page 30) au dessert, alors je suis prête à ­affronter le mardi, et toute la semaine de ­travail qui suit.

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Les brèves

La gagnante du concours Ryffel’s

Dormir suffisamment est important pour le système immunitaire et la défense contre les agents pathogènes. Mais la science n’a pas encore su expliquer exactement comment le sommeil peut influencer certaines fonctions immunitaires. Des scientifiques des universités allemandes de Tübingen et de Lübeck viennent cependant de publier une étude qui met en évidence un nouveau mécanisme permettant au sommeil de stimuler le système immunitaire. En procédant à des prélèvements sur des volontaires, les scientifiques ont pu montrer qu’après seulement trois heures sans sommeil, la fonction des cellules T diminuait. Or les cellules T sont des globules blancs responsables de la lutte contre les agents pathogènes. www.uniluebeck.de

La gagnante du concours proposé dans l’édition de février/mars de la Tribune du droguiste est connue. C’est Rosi Schoch, de Hallau (SH), qui a remporté le premier prix: des vacances actives organisées par Markus Ryffel’s Sàrl. Félicitations!

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Le sommeil: le meilleur remède

Les gagnantes et ­gagnants du concours de danse Käru Abächerli de Giswil (LU), Silvana Fischer de Steinmaur (ZH) et Trudy Arnold d’Altdorf (UR) ont gagné un cours ­d’initiation à la danse en participant au concours de l’édition de février/mars de la Tribune du droguiste. Félicitations!

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Une nouvelle plate-forme de recherche sur les allergies «Ally Science» a été lancée en 2018. Le principe: les personnes ­allergiques aux pollens peuvent saisir leurs symptômes via une ­application pour téléphone mobile. Les données sont alors ­transmises aux chercheurs. A long terme, l’objectif est d’établir une plate-forme pour l’épidémiologie environnementale ainsi qu’un système d’alerte précoce pour les personnes allergiques aux pollens. La première phase du projet est un succès, comme le font savoir les initiateurs. Près de 8000 personnes ont participé et ont saisi plus de 24 000 symptômes. Les données recueillies montrent qu’il y a une bonne concordance entre les prévisions par sorte de pollens de Météosuisse et les réactions des participants.

«Ally Science» entre donc maintenant dans une deuxième phase, avec une appli­cation améliorée et la connexion à des technologies qui mesurent la charge de pollen en temps réel. Informations et téléchargement de l’application: www.allyscience.ch. www.allyscience.ch

vecteezy.com, Ally Science

Lancement réussi pour l’application allergies

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Le Bureau de prévention des accidents (bpa) propose un nouvel instrument qui permet aux seniors d’évaluer eux-mêmes leur aptitude à conduire. L’auto-évalua­ tion est divisée en six groupes thématiques: comportement et sentiment au volant, vision, traitement des informations, forme physique, santé, médicament et alcool.

Chaque thématique comprend plusieurs questions. Les personnes qui répondent en faisant preuve d’esprit critique et en étant honnêtes avec elles-mêmes verront rapidement si elles sont aptes à conduire leur véhicule en toute sécurité. Vous pouvez faire l’auto-évaluation en ligne (https://www.autoevaluation-conduite.ch) ou la commander sous forme imprimée auprès du bpa. www.bpa.ch

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de publier la liste des 10 principales menaces pour la santé qu’elle devra ­affronter en 2019.

• Pollution atmosphérique et changement climatique • Maladies non transmissibles (diabète, cancer, etc.)

• Pandémie mondiale de grippe • Zones de fragilité et de vulnérabilité (zones dépourvues d’accès aux soins de base du fait de crises ou de services de santé limités) • Résistance aux antimicrobiens et aux antiviraux • Ebola et autres agents pathogènes particulièrement dangereux • Soins de santé primaires insuffisants • Méfiance à l’égard des vaccins • Dengue • VIH et sida www.who.int

LES BRÈVES 5

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Forme physique Santé menacée des conducteurs seniors

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DOSSIER

DEHORS «Grands et petits sautent gaiement: ici je me sens homme, ici, j’ose l’être.» Des études scientifiques corroborent aujourd’hui ce que le poète allemand Johann Wolfgang Goethe faisait dire à son Faust, dans la tragédie du même nom, alors qu’il se promenait: passer du temps dans la nature est bénéfique à la santé et prévient les maladies. Venez donc faire un tour ­dehors avec nous!

Bettina Epper a exploré les raisons pour lesquelles la nature nous fait du bien (Traduction: Claudia Spätig et Marie-Noëlle Hofmann)

C’est prouvé: passer

20

minutes dans la nature ­suffit pour abaisser le taux de stress.

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La Suisse dispose de

65 000 kilomètres de sentiers ­pédestres, de 71 400 km de routes et de 5100 km de rails.

En Suisse,

15 % des enfants ne jouent ­jamais dehors.

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Susanne Keller

VERT SANTÉ La nature détend, la nature fait du bien. Alors: tous dehors!

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DEHORS 7

DOSSIER

La nature et l’homme Jadis, la nature représentait un danger pour l’homme. Il l’a donc assujettie à son gré avant de découvrir qu’il ne peut pas vivre sans elle. Petit voyage dans l’histoire d’une relation compliquée.

ENVIE D’UN PEU DE VERDURE

La nature est une redoutable ennemie de l’homme. Elle le conduit à la mort quand la terre tremble ou qu’une avalanche s’abat sur une vallée. Des loups rôdent dans les bois, des monstres peuplent les mers et la mort par déshydratation me­ nace dans les déserts. Longtemps, l’homme a donc craint la nature sauvage et l’a fuie tant que faire se peut.

La nature est une merveilleuse amie de l’homme. Elle le nourrit, lui offre des fruits, des légumes, des céréales …

L’homme a su en profiter et s’est mis à la cultiver, à en extraire de plus en plus les ressources, les trésors. Des villes se sont construites, les hommes se sont retrouvés dans des usines pour travailler sans re­

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Le gris de l’asphalte des villes donne envie de retrouver la nature.

lâche. L’environnement est devenu de plus en plus gris.

Et avec les villes, la grisaille et le poids du travail, le désir de nature s’est éveillé.

L’homme a remarqué que cela lui faisait du bien de marcher dans les prés, de flâner le long des cours d’eau, de respirer l’air de la forêt (voir aussi article page 22).

Mais l’homme ne se contente plus de ces bonheurs simples. Marcher dans la forêt l’ennuie. Il veut vaincre la nature sauvage, l’affronter les yeux dans les yeux: «Foncer en quad à travers le désert.

Dominer le paysage du haut d’une mont­ golfière. (…) Conquérir les dunes juché sur un fatbike ou en surfant sur un sand­ board. T’élancer audacieusement d’un

hélicoptère pour sauter en parachute. (…) Toi seul te fixes les limites.» (Extrait d’une publicité pour des vacances en Namibie). L’homme cherche à se frotter le plus possible aux affres de la nature.

Et pour ceux qui craignent encore un peu de s’exposer aux périls naturels, l’homme construit des halles avec des pistes de ski et des coupoles de verre avec des plages de sable. En Allemagne, la première halle de neige était impression­ nante: «Il y avait de vrais télésièges et des skilifts, un tapis magique pour les en­ fants dans la partie inférieure et même des arbres au bord des pistes.»

Sources: https://wedesigntrips.com/de/afrika/­ namibia/abenteuerreise / Verein für Volksgesund­ heit Zürich / Historisches Lexikon der Schweiz / www.deutsches-museum.de / Claudia Mäder: «Wir und die Natur. Die Geschichte einer Hassliebe», NZZ Geschichte, 2017 / Gregor Schiemann: Natur, Technik, Geist: Kontexte der Natur nach Aristoteles und Descartes in lebensweltlicher und subjektiver Erfahrung, De Gruyter, 2005 / Erika Hickel: «Tod der Natur. Frauen, Ökologie und wissenschaftliche Revolution», Vortrag an der Technischen Universität Braunschweig, 1983 / Prof. Dr. Jürgen Moltmann: Herr und Eigen­ tümer der Natur, akademieintegra.wordpress.com, 2012 / Wolfdietrich Schmied-Kowarzik: Schellings Idee einer Naturphilosophie. Ein noch heute ­herausforderndes Projekt. Information Philoso­ phie, 27. Jahrgang, Heft 2, Juni 1999 / Goddemeier, Christof: William Harvey (1578–1657): Die Ent­ deckung des Blutkreislaufs, Deutsches Ärzte­blatt, 2007 / www.welt.de / www.snowtrex.de

Soins capillaires après la baignade

8 DEHORS

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Nager est un vrai plaisir. Mais s’il n’y a ni lac ni rivière à ­proximité, on est parfois obligé de se rabattre sur la piscine, où l’eau est traitée avec du chlore ou d’autres produits chimiques.

C’est important pour la désinfection, mais cela peut irriter les cheveux, les dessécher et les rendre cassants. Patrick Thurner, droguiste ES à la drogaria Surses, conseille donc de laver les cheveux avec un shampoing spécial pour cheveux secs après la baignade et d’utiliser un après-shampoing. Vous trouverez le produit adapté à vos besoins dans votre droguerie – et le produit de soins pour la peau idéal par la même occasion, demandez conseil à votre droguiste.

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Conseils de pro pour les grillades Pour que la soirée barbecue soit un vrai régal.

Quel gril: au gaz, électrique ou au charbon?

Freddy Camerer: Le choix du gril dépend essentiellement du lieu où l’on habite. Si l’on ne grille pas les aliments à une température trop élevée, on ne sent pratiquement pas de différence. Après, cela dépend des grilleurs. Certains ne jurent que par le charbon.

Qu’est-ce que les végétariens peuvent faire griller?

En principe, tout! Et il faut aussi toujours faire un accompagnement en plus de la viande! Il existe aujourd’hui de nombreux accessoires pour le gril, comme les pierres à pizza, les woks, etc.

Vos derniers conseils en matière de grillade?

• Ne pas utiliser des températures trop élevées. L’idéal est entre 180 et 230 degrés!

• Essayer de nouvelles choses.

• Tout faire sur le gril.

• Toujours mesurer la température de la viande à cœur. Cela ­limite le stress et garantit un excellent résultat.

Photo: lld, illustrations: vecteezy.com

Il est de nouveau temps de sortir le gril de la cave et de profiter des premières douces soirées au jardin. Mais personne n’apprécie les saucisses carbonisées et la viande desséchée. Freddy Camerer Gründer, professionnel de la grillade et propriétaire de l’entreprise de catering et organisatrice d’évènementiels XXL BBQ, est champion du monde de la grillade longue durée 2012, restaurateur diplômé et hôtelier ES. Ce «sommelier de la viande» répond aux quatre questions les plus brûlantes sur le thème des grillades.

Quand et comment devrait-on mariner la viande?

On peut mariner selon son humeur et ses envies, mais si on le fait, il faut procéder 12 à 24 heures à l’avance. Et bien égoutter la marinade avant de passer la viande sur le gril. J’utilise volontiers une marinade avec l’agneau, le porc et le poulet, pour ­sublimer leur saveur. Mais je n’en mets pas sur la viande de bœuf et de veau car elle a naturellement un goût super.

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DOSSIER

Naturellement sain Passer du temps dans la nature peut aider à conserver ou retrouver la santé.

Une chercheuse, un médecin du sport et une coach nature nous expliquent pourquoi.

Etre au grand air, c’est sain. Ou, pour paraphraser le poète suisse Robert Walser: «Que le calme de la forêt me rend heu­

reux!» Mais pourquoi donc? Trois spécia­ listes nous apportent leur réponse.

La chercheuse Enlever les mauvaises herbes, ratisser, planter des fleurs … jardiner est très sain. Pas seulement pour le mouve­ ment. C’est aussi un ravissement pour le mental.

«C’est en particulier aux personnes âgées que le jardinage permet d’avoir une vie plus saine et plus riche de sens.» C’est ce que déclare Petra Hagen Hodgson*, historienne de l’art. Avec son groupe de travail «Vert et santé», à la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW), elle étudie com­ ment la nature, les activités avec les plantes et l’aménagement d’espaces verts peuvent contribuer à améliorer la santé, le bien-être et la qualité de vie.

Un lieu de refuge Elle prend l’exemple des lotissements de résidences pour personnes âgées.

Jusqu’à présent, on accorde trop peu d’importance aux espaces extérieurs.

Il serait pourtant important pour les personnes âgées de disposer d’espaces verts facilement accessibles et plai­ sants. «Les jardins sont des lieux de re­ fuge, de calme, de détente mais aussi de rencontres. Les travaux de jardinage donnent un rythme et une structure à la vie. Les gens parlent volontiers du jardin et du jardinage entre eux et jardiner leur permet de créer quelque chose en commun.»

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Le médecin du sp Un jardin peut être un endroit agréable pour les personnes âgées, s’il est aménagé correctement. Ainsi, les jardins peuvent faire du bien aux per­ sonnes qui souffrent de démence.

«Mais ils ne doivent pas présenter de danger. C’est pourquoi l’aménagement des chemins et le choix des plantes, sans épines pour éviter toute blessure, sont si importants.»

Un lieu de bien-être Mais travailler la terre et admirer ses trésors n’a pas seulement des effets concrets sur les personnes âgées. Les patients souffrant de douleurs pro­ fitent aussi de la jardinothérapie. Elle les aide à apprendre à mieux gérer leurs douleurs.

Le groupe de travail s’occupe ac­ tuellement d’un quartier qui doit être revalorisé et densifié, comme l’explique Petra Hagen Hodgson. «L’espace exté­ rieur offre justement de nombreuses possibilités pour améliorer la qualité de vie, le bien-être et le vivre-ensemble.» * Petra Hagen Hodgson est historienne de l’art et enseigne le développement urbain et l’histoire du jardin à la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) à Wädenswil (ZH).

Faire du sport dehors, au grand air, c’est sain et c’est bon pour le moral.

Tout le monde le sait. Mais faire du sport dehors est-ce plus sain que de pratiquer à l’intérieur? Le Professeur Dr Arno Schmidt-Trucksäss*, médecin du sport à l’Université de Bâle: «La règle veut que sortir, c’est toujours bien.»

Mais que l’on s’entraîne dehors ou dedans n’a pas d’influence sur l’effica­ cité de l’entraînement. «On peut cou­ rir aussi vite sur le tapis de course que dans la forêt et l’on peut pédaler aussi intensivement sur un vélo ergomètre que sur une route de campagne. A condition que la qualité de l’air soit bonne. En fait, la vraie différence, c’est que pratiquer dans un cadre vert a un caractère calmant, décontractant.»

Des muscles forts Autre avantage de l’entraînement en milieu naturel: les inégalités du ter­ rain. «La musculature est sollicitée autre­ment que sur un sol bien plat.

Quand on court sur un sol irrégulier, la tension musculaire préalable dans les jambes est plus forte car on doit toujours être prêt à réagir à une irré­ gularité du terrain.» Aujourd’hui, on sait tirer partie de ces connaissances.

«Par exemple avec les volleyeurs qui se tordent souvent la cheville en écra­ sant le pied d’un adversaire quand ils contrent au filet. Les joueurs de volley s’entraînent donc désormais sur des sols irréguliers, pour améliorer la ten­ sion préalable de la musculature et ­ré­duire les risques de blessure.» Sans compter qu’un sol inégal favorise l’équilibre.

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ort Moins souvent malade?

Photo: iStock.com/Squaredpixels, illustration: iStock.com/TatianaDavidova

On dit souvent que faire du sport à l’extérieur renforce le système immu­ nitaire. Le professeur Schmidt-Truck­ säss n’est pas aussi affirmatif: «Qu’il soit pratiqué dedans ou dehors, on pense aujourd’hui que c’est le sport d’endurance qui améliore le système immunitaire.»

Il peut cependant s’imaginer qu’un entraînement à l’extérieur peut avoir des effets similaires à ceux du sauna sur le système immunitaire. «L’irrita­ tion du froid, quand on passe de l’air chaud du dedans à l’air froid du de­ hors, pourrait avoir un effet fortifiant sur le système immunitaire. Mais c’est difficile à prouver scientifiquement.»

Les personnes qui s’entraînent de­ hors seraient moins souvent malades, sans doute parce qu’elles ont des contacts moins étroits avec d’autres que celles qui pratiquent dans un fit­ ness. Cela limite les risques de conta­ gion avec des agents pathogènes.

«Tous ces facteurs peuvent expli­ quer que ceux qui font du sport de­ hors sont moins souvent malades.

Mais cela ne prouve pas que pratiquer dehors renforce effectivement le sys­ tème immunitaire. D’ailleurs, prati­ quer en extérieur n’est pas vraiment sain quand il fait plus de 30 degrés, très froid ou qu’on se trouve sur une route très fréquentée.» * Le Professeur Dr Arno Schmidt-Trucksäss est médecin du sport. Il dirige le secteur de la médecine du sport et du mouvement au département du sport, du mouvement et de la santé de l’Université de Bâle.

LA SANTÉ GRÂCE À LA VERDURE Le jardin est un lieu de calme, de détente et de bien-être pour l’homme.

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La coach nature

Un sentiment de liberté Annette Mäder a constaté que les gens s’ouvrent différemment lors du coa­ ching dans la nature qu’en cabinet, qu’ils découvrent plus de choses et peuvent aussi mieux les admettre.

«Beau­coup se sentent plus libres, moins contrôlés. La nature fait office de mi­ roir à leur propre vécu. Dans la nature, les gens se permettent d’être comme ils se sentent sur le moment. Cela per­ met de se réconcilier plus profondé­ ment avec soi-même. Dans la nature, chaque différence est acceptée ce qui fait que le client peut aussi plus facile­

ment reconnaître, admettre et intégrer toutes ses différentes facettes», résumet-elle pour expliquer le succès du coa­ ching nature.

Elle travaille aussi avec ce qu’elle appelle des objets-ressources. «Cela peut être une pierre, un arbre ou un endroit. Quelque chose, en tout cas, qui est relié à un bon souvenir. Prenez la pierre, on peut par exemple tou­ jours la porter sur soi. Et chaque fois qu’on la touche, on ressent un senti­ ment positif.»

Faire face au stress Le coaching nature s’est révélé parti­ culièrement efficace en cas de stress.

«Il est prouvé que passer du temps dans la nature réduit le taux des hor­ mones du stress, comme le cortisol, l’adrénaline et la noradrénaline. Ce qui active le système parasympathique, autrement dit la partie du système nerveux qui est responsable de la dé­ tente. La pression et la fréquence du pouls diminuent. En plus, la lumière du soleil fait augmenter le taux de ­sérotonine, l’hormone du bonheur, ce qui contribue aussi à réduire le stress et à renforcer le système immunitaire.»

En un mot: la nature devient une véri­ table thérapeute.

L’an dernier, le réseau «Active Heal­ thy Kids Global Alliance» a ­réalisé une enquête dans une cinquantaine de pays pour mesurer le degré ­d’activité des enfants. La Slovénie a obtenu le meilleur résultat, suivie du Népal, du Japon et du Dane­mark.

Les enfants sont aussi particulièrement actifs dans les pays africains, comme le Zimbabwe, le Ghana et l’Afrique du Sud. Si les chiffres ne sont pas connus pour la Suisse, qui n’a pas participé à l’enquête, en France, seuls 23 % des jeunes entre 6 et 17 ans bougent au moins une heure par jour, comme le recommande l’Organisation mondiale de la santé. En revanche, près de 80 % restent assis pendant plus de deux heures devant la télévision, l’ordina­ teur ou la tablette. Vous trouverez de nombreuses idées pour apporter un peu de mouvement dans le ­quotidien de vos enfants dans ce dossier spécial «Dehors».

Source: https://www.activehealthykids.org/ global-matrix/

* Annette Mäder a étudié la neurobiologie et la biologie comportementale et suivi la ­formation de trois ans en coaching intégratif IBP (Integrative Body Psychotherapy).

Elle pratique à Brugg (AG). fotolia

Coach et biologiste, Annette Mäder* mise sur la nature pour soigner. Dans ses coachings nature, elle accompagne les gens qui traversent une situation difficile. «Le coaching nature est un accompagnement dans et avec l’aide de la nature. La consultation a donc lieu dehors, dans la nature, et non en cabinet», explique-t-elle. De préférence à un endroit qui plaît spontanément au client. Le temps passé dehors favo­ rise ainsi le sentiment d’appartenance et d’attachement. «Lorsque le client se sent en sécurité et en confiance, les soucis du quotidien disparaissent sou­ vent d’eux-mêmes. Il prend de la dis­ tance par rapport au quotidien. Ses sens s’ouvrent à de nouvelles impres­ sions, ce qui l’aide à mieux prendre conscience de ses tâches ou objectifs et libère de la place pour la créativité et de nouvelles possibilités d’action.

Les enfants les plus actifs

Que de sueur!

Le chemin de montagne devient toujours plus raide et le sommet est encore loin, le col paraît plus long à chaque coup de pédale, le soleil brûle et la sueur commence à ruisseler. On transpire souvent quand on fait une activité physique en plein air. C’est bien. C’est une réaction naturelle du corps et elle est vitale car elle le protège de la surchauffe.

Patrick Thurner, droguiste ES: «La sueur fait simplement partie de la randonnée. Pour ne pas la 12 DEHORS

­favoriser, il faut porter des vêtements composés de fibres fonctionnelles et respirantes. Et boire beaucoup.

Il en va autrement dans la vie professionnelle où la transpiration peut naturellement être désagréable.» Le recours à un déodorant ou à un ­antitranspirant est alors une bonne solution.

Votre droguiste vous conseillera volontiers de manière compétente.

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iStock.com/4x6

Illustration: iStock.com/TatianaDavidova

DOSSIER

PRÉVENIR LES VARICES Nager fait du bien car la pression de l’eau ­stimule le retour veineux.

Pas de veine avec les veines Les beaux jours revenus, les jambes se dé­ nudent. Et laissent parfois apparaître des sillons bleuâtres à la surface de la peau.

Un problème que la droguiste ES Mireille Sammt, directrice et propriétaire de la dro­ guerie de l’Orval, à Bévilard, connaît bien.

«Il s’agit de varices, des dilatations des veines dues au sang qui ne remonte plus correctement au cœur lorsque les valves sanguines dysfonctionnent.» Les causes sont nombreuses: âge, position debout prolongée, antécédents familiaux, obésité, tabagisme … «Et si le problème touche aussi les hommes, les femmes sont plus concernées en raison des changements hormonaux», précise la droguiste.

«Souffrant moi-même de troubles vei­ neux héréditaires, j’ai déjà subi trois opérations.» Car le problème des varices, s’il est plutôt esthétique dans un premier temps, peut devenir pesant. «Il faut consul­ ter dès les premiers symptômes de jambes lourdes, de douleurs et de crampes mus­ culaires pour avoir une vue d’ensemble et éviter des problèmes plus profonds, comme les thromboses», conseille la dro­ guiste.

En prévention, elle conseille à ses clients de bouger. «L’activité musculaire TRIBUNE DU DROGUISTE 6–7/19

est essentielle au reflux veineux. La nata­ tion est idéale, car la pression de l’eau est un bon stimulus pour le retour veineux.»

Elle recommande aussi de se doucher les jambes à l’eau bien froide et de les suré­ lever la nuit. «Et éviter les sources de cha­ leur, comme l’exposition prolongée au soleil ou les bains trop chauds en hiver», précise la droguiste ES. Si la prévention ne suffit pas, la dro­ guiste privilégie les traitements avec les sels de Schüssler, qui lui permettent per­ sonnellement de gérer ses problèmes veineux. «Le n° 1 renforce les tissus des vaisseaux veineux et limite, voire évite leur dilatation. Il s’utilise en usage in­ terne et externe avec la lotion crème 1&11.» La droguiste conseille de complé­ ter avec le 8 pour la fluidité du sang et le 4 qui a une action favorable sur la pres­ sion artérielle et un effet décongestion­ nant. D’autres sels sont possibles au cas par cas, comme le 5 contre les jambes fatiguées et le 7 en cas de crampes. «Lors de douleurs et d’inflammations, le truc génial est la crème-gel 3&8 sortie du frigo qui rafraîchit et soulage rapidement les symptômes», confie la droguiste. Qui pré­ cise que les sels de Schüssler sont sans

Mireille Sammt Mireille Sammt, 44 ans, est droguiste dipl. ES depuis 1999 et travaille à la ­droguerie de l’Orval, à Bévilard (BE), dont elle est directrice et propriétaire depuis 2004. Ses domaines de spécialisation sont les sels de Schüssler, les fleurs de Bach et la phytothérapie.

effets secondaires, même à long terme.

«C’est important, car le traitement est généralement long.» Aux clients qui pré­ fèrent d’autres méthodes, la droguiste pro­ pose aussi la phytothérapie. «Par exemple en teintures-mères avec le mar­ ron d’Inde, la vigne rouge, l’hamamélis, le petit houx ou le ginkgo. La spagyrie est aussi une bonne alternative, avec les mêmes plantes et surtout le sarrasin pour les micro-vaisseaux veineux.»

Pour conclure, Mireille Sammt rap­ pelle: «Il n’y a pas un produit miracle pour les veines, mais des solutions au cas par cas. Surtout, avec les sels de Schüssler, il faut être conseillé par un professionnel.»

Claudia Spätig

DEHORS 13

fotolia, Susanne Keller

Elles réapparaissent au grand jour quand on sort au grand air à la belle saison.

Comment prévenir et soigner les varices avec l’aide de la droguerie.

DOSSIER

Une aide rapide qui vous accompagne partout Piqûres de moustique, ampoules ou genoux écorchés peuvent vraiment gâcher une excursion au grand air. A moins que le sac à dos ne contienne tout ce qu’il faut pour bien soigner les ­petites blessures.

Que l’on fasse une randonnée, des jeux dans la forêt ou des grillades dans le jar­ din, un incident est vite arrivé. Patrick Thurner, droguiste ES, sait parfaitement tout ce qui peut mal tourner quand on est à l’extérieur. Car sa drogaria Surses, située dans la cité grisonne de Savognin, se trouve dans une merveilleuse région de randonnée en plein cœur du plus grand parc naturel de Suisse, le parc Ela. Mais il sait aussi très bien ce qu’il faut faire en cas d’urgence.

Plaies

Susanne Keller, fotolia, lld

Il suffit de glisser ou de s’érafler en ­longeant un buisson épineux et ça y est!

Heu­reusement, on peut bien soigner soi-

même les petites coupures ou écorchures.

Il faut toutefois d’abord nettoyer la plaie et ôter les petits cailloux et la saleté.

«Une solution saline fait parfaitement l’affaire», assure Patrick Thurner. «Une chose est d’ailleurs valable pour toutes les plaies: utiliser un produit de désinfec­ tion puis appliquer un pansement. Je conseille les pansements hydrocolloïdes.

Ils aident à maintenir la plaie dans un milieu humide, ce qui favorise sa guéri­ son.» Il est aussi utile de prendre immé­ diatement un remède homéopathique à l’arnica. «Il en faudrait un dans chaque sac à dos. Ensuite, on peut passer à Ledum et Ca­len­dula.» Attention en cas de morsures: comme elles présentent un

risque d’infection, il faudrait toujours consulter un médecin.»

Ampoules Randonner serait si beau s’il n’y avait pas régulièrement ces maudites ampoules aux pieds. Il vaut la peine de les traiter au plus vite. «L’idéal est d’appliquer un panse­ ment anti-pression préventivement ou en tout début de promenade, quand la peau est seulement rougie, avant même la for­ mation de cloques remplies de liquide», explique le droguiste. «La plupart des gens ne viennent que lorsque les ampoules sont déjà formées. Il faut alors recourir à un pansement spécial ampoules. Et surtout ne pas les percer, car il y a alors un risque

BIEN ÉQUIPÉ POUR LES CAS ­D’URGENCE Bien préparer son sac à dos, c’est parer à toutes les éventualités en chemin.

14 DEHORS

TRIBUNE DU DROGUISTE 6–7/19

d’infection.» Il faudrait en outre rempla­ cer assez tôt les chaussures usées et ne pas enfiler des chaussures neuves quand on prévoit de faire un long tour.

Piqûres d’insectes et de tiques Les petites bestioles peuvent être très pé­ nibles. Pour éloigner les moustiques et les tiques, la droguerie propose des répulsifs.

Ces produits s’appliquent sur la peau et leur odeur repousse les insectes. Porter des habits à longues manches et des pantalons longs ainsi que des chaussures fermées peut aussi aider, surtout en prévention des tiques. Et si on se fait piquer malgré tout, le droguiste conseille de recourir à un spray homéopathique contre les pi­ qûres d’insectes. «En complément, l’ad­ ministration interne des produits homéo­ pathiques Apis et Ledum peut aider.» Un antihistaminique local peut aussi faire l’affaire. Concernant les tiques, il faut les retirer immédiatement, de préférence avec une carte ou une pince à tique.

Observer ensuite la zone de la piqûre. Il faudrait consulter un médecin si une rougeur apparaît autour de la piqûre ou que des symptômes semblables à ceux de la grippe apparaissent, comme des maux de tête ou des douleurs articulaires.

Coup de soleil Il faudrait toujours appliquer de la crème solaire pour se protéger quand on passe un bon moment au grand air. Le soleil peut être particulièrement traître à la montagne et au bord de l’eau, car le rayon­ nement UV y est plus fort. Patrick Thurner le remarque aussi dans sa droguerie où des vacanciers viennent souvent avec un coup de soleil en été. «Je leur conseille un spray mousse rafraîchissant ou une pom­ made hydratante à l’aloé vera.» L’acétate d’alumine (voir encadré ci-contre) peut aussi aider dans ce cas.

Foulure Se tordre le pied peut être très doulou­ reux. Traiter immédiatement la foulure permet généralement de prévenir la for­ mation de gonflements et d’hématomes importants et accélère le processus de guérison. Le mieux est de rafraîchir la zone au plus vite. Une pommade sportive ou un gel rafraîchissant à l’arnica convient aussi pour limiter l’enflure. «Ensuite, il faut stabiliser la zone de la blessure avec TRIBUNE DU DROGUISTE 6–7/19

un pansement et la maintenir aussi im­ mobile que possible.» La droguerie pro­ pose différents types de chevillères de soutien ainsi que des pansements de sou­ tien pour genoux. «Pour favoriser la gué­ rison, je conseille également de prendre de l’arnica sous forme homéopathique.»

Contusions «En cas de contusion, une pommade à l’arnica ou spéciale sport aide bien. Il peut aussi être utile d’utiliser une crème à l’hépa­rine, pour que l’hématome dispa­ raisse plus vite.» Normalement, les contu­ sions ne sont pas graves. Mais si elles sur­ viennent au niveau du ventre, de la cage thoracique ou de la tête ou encore si elles sont très sombres, voire noires, mieux vaut consulter un médecin, par précaution.

Patrick Thurner Patrick Thurner, 46 ans, est propriétaire de la drogaria Surses à Savognin (GR) depuis 1999. Ses domaines de spécialisation sont les spécialités de comptoir à base d’edelweiss et de nombreux autres produits fabriqués maison. www.drogariasurses.ch

conseille d’appliquer ensuite une pom­ made qui atténue les douleurs et rafraîchit la zone. En revanche, si la brûlure est éten­ due, il faut toujours consulter un médecin.

Loup / frottements

Le sac à dos devrait aussi contenir un anal­ gésique, qui s’utilise aussi contre les in­ flammations. «Un comprimé peut être utile à l’occasion. Mais seulement à court terme. Il est important de ne pas prendre des analgésiques trop longtemps pour ne pas masquer des symptômes.» Demandez conseil à votre droguiste.

La chaleur de l’été associée à la transpira­ tion suscitée par l’effort de la randonnée et le frottement des pantalons peut favo­ riser les irritations désagréables à l’inté­ rieur des cuisses. «Il faudrait alors élimi­ ner la source des problèmes, donc changer de pantalons», explique le droguiste. «Ap­ pliquer ensuite une crème nourrissante, si possible au calendula. Suivant les cas, on peut aussi poser un pansement sur la zone irritée. On évitera ainsi toute infec­ tion, surtout si la plaie est ouverte.»

Brûlures

Tensions

Un cervelas est évidemment bien meilleur quand il est grillé au feu de bois. Mais le feu est parfois imprévisible et on peut se brûler un doigt en un rien de temps. Tou­ jours refroidir immédiatement la brûlure avec de l’eau. Si elle est petite, le droguiste

Le soir, au retour d’un long tour avec un sac à dos bien lourd, de nombreux ran­ donneurs se sont déjà frotté les épaules en gémissant. «Les patches ou crèmes chauf­ fants sont une bonne solution. En complé­ ment, on peut aussi prendre du magné­ sium, en usage interne. Voir un analgésique si les tensions sont très fortes ou s’il s’agit d’un lumbago.» Et pour la pro­ chaine balade, penser à mettre le sac à dos bien en place et à ne pas trop le char­ ger. «On peut aussi marcher avec des bâ­ tons, c’est bon pour la posture», remarque Patrick Thurner.

Douleurs

Acétate d’alumine L’acétate d’alumine soigne de ­nombreux bobos et devrait donc se trouver dans tous les sacs à dos.

«C’est rarement le remède de premier choix», remarque Patrick Thurner, droguiste ES. «Mais il est très polyvalent. Que ce soit contre les piqûres d’insectes, les coups de soleil ou les contusions, ce gel ­rafraîchissant fait toujours du bien.» Attention: ne pas l’appliquer sur des plaies ouvertes.

Courbatures Qu’elles se fassent sentir dans les jambes, aux bras ou dans le dos, les courbatures sont toujours désagréables (voir aussi ar­ ticle page 18). «Une pommade à l’arnica de même que des crèmes chauffantes ou un bon bain chaud peuvent aider en cas de courbatures. Sans oublier de conti­ nuer à bouger, mais en douceur.» Eviter en revanche de solliciter plus encore les muscles douloureux.

DEHORS 15

DOSSIER

fotolia

Peu importe qu’on soit en train de faire une randonnée en montagne, un tour en bateau, une excursion à vélo ou une promenade en montagne. Il faudrait toujours avoir avec soi un snack énergisant. Vous trouverez tout ce qu’il vous faut en droguerie: • Les fruits oléagineux contiennent beaucoup de précieuses graisses. On peut très bien les mélanger avec des fruits secs.

• Les fruits secs sont riches en sels minéraux mais ils contiennent moins de vitamines

que les fruits frais. Ils sont en revanche riches en ­glucides, ce qui en fait des sources d’énergie idéales en excursion.

• Les barres de fruits sont à base de fruits secs, d’oléagineux et de graines.

• Les galettes de riz complet fournissent des glucides et des fibres.

• Les bonbons sans sucre ramènent la bonne humeur en cas de baisse de forme.

• Les gommes à mâcher pour soins ­dentaires remplacent exceptionnellement la brosse à dents en randonnée.

Sources: www.wanderplaner.ch / www.wanderbares-deutschland.de

Marcher en montagne – bien sûr

iStock.com/Merlas

La randonnée en montagne est une acti­ vité très appréciée. Mais aussi exigeante.

Chaque année, plus de 20 000 personnes sont victimes d’accidents, dont 40 ont une issue fatale. La campagne «Prêt pour la rando?» du Bureau de prévention des accidents (bpa), Suisse rando, les Remon­ tées mécaniques suisses et l’organisa­ tion de santé Swica donnent de précieux conseils pour randonner en toute ­sécurité en montagne (www.rando-ensecurite.ch). Vous pouvez également faire le «Safety quiz» pour savoir quel type de randonneur vous êtes.

Pensez au mémento de la randonnée qui aide à prévenir les accidents.

• Préparation: quelle randonnée envi­ sager? Préparez soigneusement votre randonnée (itinéraire, durée, météo).

• Evaluation: cette randonnée est-elle faite pour moi? Adaptez la planifica-

tion à vos capacités momentanées. Ne dépassez pas vos limites.

• Equipement: ai-je emporté tout ce qu’il faut? Portez des chaussures de randonnée robustes à semelles profilées et emportez de quoi vous protéger du soleil, de la pluie et du froid.

• Contrôle: tout est encore OK en cours de route? Hydratez-vous et alimentezvous régulièrement. Respectez votre horaire et contrôlez l’évolution de la météo. Si nécessaire, faites demi-tour à temps.

Important: à la descente, le risque augmente, surtout aux endroits exposés et glissants. Les accidents y sont nombreux.

Donc: prévoyez assez de temps et gardez de l’énergie pour la descente. Restez concentré pour marcher, réduisez votre allure et faites des pauses.

Source: www.rando-en-securite.ch

pxhere.com

Pour les petits creux

Les bons gestes en cas d’orage Se trouver dehors en cas d’orage peut avoir des conséquences mortelles. C’est pourquoi il faudrait ­toujours consulter les prévisions météorologiques quand on planifie une randonnée (voir aussi article à gauche). Une fois en route, il convient d’observer l’évolution de la météo et d’interrompre la randonnée à temps quand des nuages d’orage s’amoncellent dans le ciel.

Des orages peuvent toutefois survenir alors que les prévisions étaient pourtant bonnes. Si l’on est surpris par un orage, il est conseillé de cher­ cher un abri, si possible un bâtiment muni d’un paratonnerre ou une voiture. Si cela n’est pas possible: • Descendre des endroits surélevés et sortir de l’eau.

• Adopter une position de protection (position fœtale): s’accroupir dans un creux du terrain en serrant les jambes, avec les bras autour des genoux.

• Ne pas se placer sous un arbre isolé, un groupe d’arbres, à la ­lisière d’une forêt ou à proximité immédiate d’un poteau/pylône, d’une antenne ou d’une construction métallique, comme une ­clôture ou un grillage.

• S’abriter sous une ligne électrique aérienne, dans un creux du sol ou sous un promontoire rocheux – mais sans s’y appuyer.

• Rester à une distance de 3 mètres des bâtiments, des pylônes métalliques, des arbres en forêt et des autres personnes.

Source: Bureau de prévention des ­accidents (bpa) www.bpa.ch

TRIBUNE DU DROGUISTE 6–7/19

la plus brillante. Comme la terre est ronde, on ne peut pas la voir de l’hémisphère sud, raison pour laquelle on ­utilise la Croix du Sud pour se repérer.

• Par le mouvement des étoiles dans ­l’horizon. Comme la terre tourne en ­direction de l’est, … une étoile située au nord tourne à gauche … une étoile située à l’ouest tourne vers le haut … une étoile située au sud tourne à droite … une étoile à l’est tourne vers le bas • Avec le soleil: pour une grossière estimation, il suffit de savoir que le soleil se lève à l’est, qu’il pointe au sud à midi et se couche à l’ouest le soir.

• Avec la lune: la pleine lune est à l’ouest à 6 heures et à l’est à 18 heures.

• Avec un bâton: planter un bâton dans le sol et marquer (par ex. avec une pierre) l’endroit où l’ombre se termine.

Attendre une demi-heure et poser une

Tous les enfants n’osent pas sortir En 2016, la Fondation Pro Juventute a ­réalisé une enquête pour savoir à quel point les enfants jouaient dehors en Suisse, et s’ils le faisaient sans ou sous surveillance. Cette étude reposait sur la conviction que jouer librement et sans sur­ veillance revêt une grande importance pour la qualité de vie des enfants et leurs chances de développement, comme l’écrit Pro Juventute. L’étude portait sur la situation de 649 enfants, âgés de 5 à 9 ans, en Suisse romande et en Suisse alémanique.

Comment les enfants jouent-ils dehors?

• Pas du tout • Seulement sous surveillance • Seulement sans surveillance • Sous et sans ­surveillance

Réflexion «Notre nature est dans le mouvement, le repos entier est la mort.»

20 %

31 %

Source: Prof. Dr Peter Höflin, Prof. Dr Baldo Blinkert, Fondation Pro Juventute, Zurich (Ed.): «Espaces de liberté pour les enfants», Résultats d’une enquête réalisée dans le cadre de la campagne de la Fondation Pro Juventute sur les espaces de liberté, 2016

TRIBUNE DU DROGUISTE 6–7/19

Sources: scoutwiki.org / geo.de / pfadfinder-innsbruck-pradl.at

Blaise Pascal, philosophe, mathématicien et physicien français (1623–1662)

15 %

34 %

deuxième pierre au bout de la nouvelle ombre du bâton, enfin procéder une troisième fois une demi-heure plus tard.

Tracer une ligne entre les trois points, qui correspond à une ligne est/ouest. Le nord est perpendiculaire à cette droite.

Sur l’hémisphère sud, simplement échanger nord et sud.

• Avec la montre, en alignant l’aiguille des heures sur le soleil: • heure d’hiver: le sud est sur la bissectrice entre l’aiguille des heures et 12 heures • heure d’été: le sud est sur la bissectrice entre l’aiguille des heures et 1 heure • Avec les antennes paraboliques, qui sont presque toutes plus ou moins orientées vers le sud.

• Avec les vieilles églises, dont la nef et l’autel était souvent orientés selon un axe ouest/est.

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On randonne en forêt ou dans la montagne, on grimpe un peu et on redescend, on va par-ci puis par-là et … hop, voilà qu’on s’est égaré. Même si l’on sait que notre maison se situe quelque part au nord, ça ne sert à rien si l’on n’a pas de boussole. Erreur! Car il existe différentes possibilités de retrouver le nord.

• Grâce à la végétation: • la mousse pousse où c’est humide.

Donc, aux endroits qui sont plus souvent à l’ombre. Comme les rayons de soleil ne viennent jamais du nord, la mousse pousse plutôt sur les surfaces orientées au nord.

• les arbres et arbrisseaux penchent dans la direction inverse de celle des vents dominants, donc vers l’est.

• Avec l’étoile polaire: l’étoile polaire se situe au nord dans le prolongement de l’axe de rotation de la terre, la zone endessous est donc le nord géographique.

Pour trouver l’étoile polaire, il faut d’abord visualiser la Grande Ourse puis prolonger cinq fois la distance entre les deux étoiles qui forment la paroi de la casserole, autrement dit son bord ­arrière. L’étoile polaire est aussi à l’extrémité du manche, ou timon, de la Petite Ourse, constellation dont elle est l’étoile

pxhere.com

Où est donc le nord?

DEHORS 17

DOSSIER

LA CHALEUR FAIT DU BIEN Un bain à l’huile essentielle de gaulthérie ­détend et favorise la récupération musculaire.

Cinq conseils anti-courbatures! iStock.com/CentralITAlliance, Susanne Keller

Bouger à l’air frais fait vraiment du bien – jusqu’à ce que des courbatures apparaissent le lendemain. La droguerie peut alors aider.

A cette saison, le beau temps attire de nouveau les gens dehors. Pas seulement pour faire du sport mais aussi au jardin où il y a beaucoup à faire. Le désherbage et les plantations n’apportent pas seule­ ment des belles plates-bandes fleuries mais aussi souvent des courbatures dans les épaules, les bras, le dos ou les cuisses.

Aides naturelles Roland Rudolf von Rohr, droguiste ES de la droguerie Santé Sälipark à Olten (SO), remarque en particulier au début de la saison de jardinage que ses clients se plaignent davantage de courbatures. Nous avons préparé avec lui cinq conseils contre les muscles douloureux: • Un fluide pour les muscles commence par rafraîchir agréablement avant de réchauffer les muscles grâce aux plantes qu’il contient. Cela stimule la circulation sanguine. «Il est impor­ tant que le sang circule bien car, lors de courbatures, ce sont généralement des microlésions dans les fibres mus­ culaires qui provoquent les douleurs», explique Roland Rudolf von Rohr. De tels microtraumatismes se produisent lorsque des muscles peu ou pas en­ traînés sont soumis à de nouvelles sol­ licitations ou doivent faire des efforts inhabituels. La consoude, sous forme 18 DEHORS

de gel, peut aussi faire du bien et ­accélérer le processus de guérison.

• Un bain décontractant ou spécial après sport à l’huile essentielle de gaulthérie fait du bien à tout l’orga­ nisme. Bien­faisant, il soulage tout le corps et aide donc aussi la muscula­ ture à se détendre et à se régénérer.

Et le droguiste nous livre la règle d’or en cas de courbatures: «Privilégier les bains qui chauffent, car ils stimulent en douceur la circu­lation sanguine dans les fibres.» Rafraîchir peut certes faire du bien dans un premier temps, mais cela ne favorise pas le processus de régénération des fibres musculaires.

• Une alimentation riche en protéines soutient aussi la régénération des ­muscles. Il n’est pas absolument néces­ saire d’avaler quantité de protéines animales car il existe aussi des proté­ ines végétales, comme celles de chanvre ou de soja. Et les drogueries proposent de nombreux compléments alimentaires riches en saines protéines, n’hésitez pas à demander conseil.

• Un spray spagyrique à base d’arnica, de consoude, de sumac vénéneux ou de bryone a des effets anti-inflammatoires et atténue les douleurs dans les ­muscles. Selon l’intensité des douleurs, faire trois vaporisations directement

Roland Rudolf von Rohr Roland Rudolf von Rohr, droguiste ES, est propriétaire de la pharmacie droguerie Santé Sälipark à Olten (SO). Ses domaines de spécialisation sont la phytothérapie, l’aromathérapie, la spagyrie, l’homéopathie, les sels de Schüssler et les fleurs de Bach. www.sante-saelipark.ch

dans la bouche trois à cinq fois par jour. Les sels de Schüssler 2, 3 et 7 aident aussi la musculature à se ­régénérer plus rapidement.

• Accordez-vous un peu de repos et ­ménagez les zones douloureuses. «Cela ne sert à rien de se lancer des défis et de recommencer à s’entraîner ou à jardiner aussi intensément qu’avant», ­assure Roland Rudolf von Rohr. Au contraire, l’idéal est de reprendre pro­ gressivement un entraînement adapté afin que les muscles puissent s’habituer aux sollicitations. Enfin, un massage peut naturellement aussi aider à se dé­ barrasser plus rapidement des cour­ batures.

Denise Muchenberger TRIBUNE DU DROGUISTE 6–7/19

Je suis volontiers dehors. J’apprécie donc que mon travail chez Pro Natura me conduise dans des réserves naturelles ou des sites de projets. J’y observe souvent la nature à la loupe ou avec des jumelles pour identifier un type de plante ou ­d’animal. Durant mon temps libre, j’apprécie le paysage – la nature en format macro, si l’on peut dire. Pour moi, la diversité de la nature est importante. Nous apprenons régulièrement des choses nouvelles sur certaines espèces d’animaux, de plantes, de lichens, de mousses ou de champignons. Certaines découvertes constituent de passionnants rapports écologiques, d’autres des matières utiles pour la médecine. La nature et sa diversité sont des bases fondamentales pour notre existence, les protéger est ­essentiel pour notre avenir.

Josephine Cueni, responsable de projets de revalorisation des ­réserves naturelles et des biotopes chez Pro Natura, www.pronatura.ch

lld

Sabine Reber, auteure de livres de jardinage, Gsteig bei Gstaad (BE), www.sabinesgarten.ch

Les meilleurs buts ­d’excursion de nos ­lectrices et lecteurs • Annemarie Staub, Laupen (ZH): «Le sentier des cimes à Mogels­berg (SG), conçu pour petits et grands.»

• Petra Meister: «Prendre le car postal de Bad Ragaz (SG) jusqu’à Alten Bad Pfäfers puis marcher jusqu’à l’entrée des gorges/ sources thermales (entrée 5 francs). Il y a aussi un musée, qui retrace l’histoire du vieux centre de bain et de la source.

Retour ensuite à pieds à Bad Ragaz pour admirer l’impressionnante hauteur des parois rocheuses et le tracé des gorges.»

• Ursula Armbruster-Dreier, Naters (VS): «La forêt enchantée à Ernen (VS). Desservie par le car postal, elle est toujours propre et dispose d’un emplacement pour faire du feu (pour autant que la sécheresse ne soit pas trop importante) et est très, très intéressante. On y oublie le temps.»

• Nicole Ehrensperger, Erlenbach (ZH): «Construire des petits bons­­hommes en pierres au bord de la Maggia, près d’Aurigeno (TI).»

• Marcel Peier, Hinwil (ZH): «Prendre la télécabine à Intschi (UR) pour monter découvrir le merveilleux lac d’Arni.»

Le ver luisant Depuis 1998, Pro Natura met chaque année un animal à ­l’honneur. En 2019, c’est le ver luisant. On met ainsi en lumière «la dégradation du monde merveilleux des insectes», explique Pro Natura pour motiver son choix. Le ver luisant est certes ­encore très répandu en Suisse. Mais la diminution de ses espaces de vie et l’augmentation de la pollution lumineuse malmènent de plus en plus l’insecte.

Source: Pro Natura

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Stöh Grünig

La nature – c’est ce que nous sommes, y compris tout ce qui nous ­appartient: les jardins, que nous créons pour cultiver des fleurs et des légumes, les animaux domes­tiques, qui partagent notre quotidien, les maisons, que nous construisons le plus écologiquement possible, les poules et les chèvres que nous élevons si nous en avons la possi­bilité. La nature – c’est aussi nous-mêmes, avec nos enfants, nos proches, la ­manière dont nous marchons ­à travers le paysage, au milieu d’une vallée sauvage, à l’assaut du prochain sommet, la manière dont nous percevons le sol sous nos pieds, la neige qui crisse, la mousse fraîche. Notre vision des contours d’un bosquet au lever du soleil, des oiseaux qui volent au-­dessus de nous. Nous faisons partie d’un tout et ce tout est la nature.

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«Qu’est-ce que la ­nature?»

Profitez du calme et de la détente dans la nature. © Mario Curti

cff.ch/calme-detente.

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HEILPFLANZEN 19

DOSSIER

• des irritations des muqueuses avec picotements des yeux, la gorge qui gratte, un sentiment d’oppression de la poitrine ou des douleurs en ­respirant profondément • des inflammations des voies ­respiratoires • une réduction mesurable mais ­passagère de la fonction pulmonaire • de moindres performances ­physiques • une augmentation des cas d’hospitalisation et de décès.

Une concentration élevée d’ozone ne signifie pas qu’il ne faut plus sortir.

En principe, on peut toujours faire du sport. Les activités sportives sont ­cependant déconseillées durant les chaudes journées d’été, car c’est lors des grandes chaleurs que la concen­ tration d’ozone est la plus élevée.

Sources: Office fédéral de l’environnement (OFEV) / ozon-info.ch

iStock.com/lechatnoir

C’est l’été, il y a du soleil, pas un souffle de vent. Un temps idéal pour une ­excursion. Mais aussi des conditions idéales pour une charge élevée d’ozone près du sol, phénomène aussi appelé smog estival. L’ozone se forme à partir du dioxyde d’azote (NO2) et de com­ posés organiques volatiles (COV), essentiellement émis par le trafic moto­­ risé, l’industrie et l’artisanat. Lorsque le soleil brille, de l’ozone se forme à partir de ces précurseurs ainsi que d’autres polluants, comme le for­ maldéhyde, le peroxy-acétil-­nitrate (PAN) et l’acide nitrique. Ce qui est mauvais pour la santé. De nombreuses études confirment qu’il y a un lien entre la concentration d’ozone et les maladies de voies respi­ratoires, les maladies cardiovasculaires et les décès. Selon l’Office fédéral de l’en­ vironnement, les effets du smog estival sont notamment les suivants:

Pouah!

Des puces de canard!

Plonger et nager dans les lacs, étangs et ­ rivières suisses est un vrai plaisir, et sain de surcroît (voir texte à droite). Si ce n’était la dermatite du baigneur. Cette éruption cutanée allergique est provoquée par les larves de minuscules parasites (les cercaires, aussi appelés puces de canard) qui infectent des escargots d’eau qui les évacuent ensuite dans l’eau. Parfois, au lieu de contaminer les animaux hôtes habituels comme les oiseaux d’eau, les larves s’infiltrent sous la peau des b ­ aigneurs, causant des réactions allergiques. Les symptômes, comme des démangeaisons et des sen­ sations de brûlure sur la peau, des petites pustules rouges ou des vésicules, peuvent être très désagréables et pénibles. Les ­démangeaisons peuvent durer plus d’une semaine avant de disparaître peu à peu.

Dans la plupart des cas, la dermatite du baigneur ne nécessite pas de traitement médical. Les compresses, de même que les crèmes ou gels antiprurigineux, aident à soulager les démangeaisons. Les remèdes homéopathiques ou spagyriques utilisés contre les éruptions cutanées allergiques peuvent aussi aider. Demandez conseil à votre droguiste.

fotolia

Quand la charge d’ozone augmente …

Sources: U.S. Centers of Disease Control and Prevention (CDC) (http://www.cdc.gov/Ncidod/ dpd/parasites/cercarialdermatitis/factsht_ cercarialdermatitis.htm.) / Office fédéral de la ­sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) / pharmawiki.ch

«Kneipper»

20 DEHORS

suite développé sa méthode, la basant sur cinq piliers: l’hydrothérapie (affusions, marche dans l’eau), l’alimentation (alimen­ tation complète), l’activité physique (marcher pieds nus), les plantes médicinales et la thérapie de l’ordre (mener une vie ­harmonieuse en toute conscience). L’effica­ cité de la méthode Kneipp n’a toutefois pas été démontrée scientifiquement.

fotolia, brusheezy.com

Lorsque des individus marchent pieds nus et jambes tendues dans de l’eau peu profonde, ils pratiquent certainement la méthode Kneipp. Cette forme d’hydrothérapie doit son nom au curé allemand Sebastian Kneipp (1821–1897). On dit qu’il a contracté une forte tuberculose alors qu’il était gymnasien. Persuadé des forces curatrices de la nature, il a alors expérimenté sur lui-même les propriétés de l’eau froide et guéri de sa tuberculose. Il a en-

Source: Sebastian Kneipp: «Pfarrer Kneipps Wasserkur», AT-Verlag, 2012 / kneipp.ch

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Pour moi, la nature ­signifie tout, et cela au vrai sens du terme. A mon avis, il ne faut pas considérer l’homme ­séparément de la nature, mais faisant partie de cette structure complexe. Dans mes cours, j’apprends aux participants les «facultés ancestrales» pour survivre dans cet en­vironnement.

Il est dans la nature de tous les hommes d’être aussi créatifs que possible pour pouvoir survivre dans ­l’espace vital qui leur est propre.

Pour moi, la nature est toujours un spectacle impressionnant. Il me ­suffit d’observer simplement une fleur ou de me promener dans une forêt encore dans son état naturel pour ressentir à chaque fois du respect face à la perfection de la planète Terre.

4 Ne pas plonger ni sauter dans des eaux troubles ou inconnues!

L’inconnu peut cacher des dangers.

5 Les matelas pneumatiques ainsi que tout le matériel auxiliaire de ­natation ne doivent pas être utilisés en mer profonde! Ils n’offrent ­ aucune sécurité.

6 Ne jamais nager seul sur des longues distances! Même le corps le mieux ­entraîné peut avoir une défaillance.

«Prends ton ­ costume de bain …»

fotolia

Sources: Société Suisse de Sauvetage (SSS) / Bureau de prévention des accidents (bpa)

Ce n’est pas pour rien que la Suisse est considérée comme le château d’eau de l’Europe. De nombreuses rivières et lacs invitent à la baignade. Que ce soit un plongeon matinal dans l’Aar à Berne, une baignade rafraîchissante à midi aux Bains des Pâquis à Genève ou quelques heures en soirée aux Drei Weie­ren de Saint-Gall, c’est en milieu naturel que les baignades sont les plus belles.

Et nul besoin de craindre pour sa santé. «On peut se baigner pratiquement partout dans les rivières et lacs suisses sans risques», constate l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).

Sur https://map.geo.admin.ch, une carte de la Suisse montre tous les sites de baignade évalués par l’OFEV selon quatre classes de qualité (classification suisse).

Sources: Office fédéral de l’environnement (OFEV) / Office fédéral de la sécurité ­alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) / Manuel Kunz, Yael Schindler Wildhaber, Anne Dietzel, Irene Wittmer, Vera Leib: «Etat des cours d’eau suisses. Résultats de ­l’observation nationale de la qualité des eaux de surface (NAWA) 2011–2014», Office ­fédéral de l’environnement (OFEV), 2016 (www.bafu.admin.ch/uz-1620-f)

Aller travailler à vélo Le concours national Bike to work consiste chaque année à se rendre au travail à vélo pendant les mois de mai et de juin. En 2018, 64 680 personnes de 2114 ­entreprises différentes ont participé, parcourant en tout 15 970 071 kilomètres à vélo pour se rendre à leur travail, comme l’indique Pro Vélo Suisse. L’objectif de l’action est d’inciter les pendulaires à bouger davantage et à troquer la voiture pour le vélo et les transports publics. Le concours a de nouveau lieu cette année.

vecteezy.com

Société Suisse de Sauvetage (SSS)

3 Ne jamais sauter dans l’eau après un bain de soleil prolongé!

Le corps a besoin d’un temps d’adaptation.

Gion Saluz, formateur en techniques de ­survie, Stäfa (ZH), www.swiss-survival-­ training.com

En tant que marcheur régulier, je suis fasciné par les quatre saisons, avec le renouveau, la vie et la mort. Au printemps, il y a par exemple le vert clair des feuilles de hêtres ou les premiers crocus dans les prairies du Jura. En été, j’ai plaisir à écouter le clapotis d’un ruisseau de montagne aux eaux cristallines dans les Alpes ou le cri d’une marmotte qui prévient ses semblables d’un danger. En automne, ce sont ­naturellement les couleurs des forêts et le bruissement des feuilles qui tombent qui me fascinent quand je me promène. Enfin, en hiver, j’aime le silence de la forêt enneigée, la ­manière dont tout se repose.

Fritz Hegi alias «WanderFritz», professionnel de la randonnée et auteur de livres sur la marche à pied, Berne, www.wanderfritz.ch

Source: www.biketowork.ch

TRIBUNE DU DROGUISTE 6–7/19

DEHORS 21

lld

2 Ne jamais se baigner après avoir consommé de l’alcool ou des drogues.

Ne jamais nager l’estomac chargé ou en étant à jeun.

Gabrielle Frei

Selon la Société Suisse de Sauvetage (SSS), 37 personnes (27 hommes, 6 femmes et 4 enfants) se sont noyées en Suisse en 2018, dans des rivières, des lacs ou des ­piscines. En appliquant les 6 maximes de la SSS, vous pourrez vous baigner en toute sécurité: 1 Les enfants au bord de l’eau doivent toujours être accompagnés – les petits ­enfants doivent être gardés à portée de main!

lld

«Qu’est-ce que la nature?»

Nager? Mais bien sûr!

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Thomas Pfister, psychologue lic. phil., jardinologue, accompagnateur de randonnées, spécialiste des herbes médicinales, école ­d’herbo­risterie Albinen / Seminar-Hotel Rhodania, Albinen (VS), www.heilkraeuterschule.ch

La nature, tout le monde l’aime et pourtant nous la foulons aux pieds.

Le futur montrera si nous sommes ­capables d’apprendre à nous comporter de manière réfléchie avec elle. La nature est authentique, elle ne nous trompe pas, elle est comme elle est. Dans la frénésie de notre quotidien, plein de sollicitations excessives et de contradictions, nous avons de la peine à caser cette entité vraie et claire. Personnellement, je trouve que l’expérience de la nature est souvent pénible et inconfortable – mais aussi tellement intense et inspirante que j’oublie les épreuves que je dois surmonter. En fait, je développe même une force créatrice avec laquelle je deviens actif dans la nature et peux ainsi réaliser mon œuvre naturelle.

lld

Un toucher naturel.

En tant que jardinologue, j’utilise la ­nature pour favoriser la santé de mes clientes et clients. J’accompagne au ­jardin des personnes de tous les âges et leur montre les trésors que la nature nous offre. En tant qu’accompagnateur de randonnée, j’amène mes clientes et clients dans le merveilleux paysage de la montagne, autour du village montagnard d’Albinen, où j’exploite avec mon épouse un hôtel pour séminaires.

Dans le vaste jardin d’herbes médicinales du Valais, les visiteurs apprennent quelles plantes ils peuvent utiliser eux-mêmes pour soigner quantité de troubles. Je suis persuadé que dans notre monde de plus en plus numérique, nous avons besoin de la nature pour rééquilibrer les choses, pour retrouver le calme intérieur.

Fides Auf der Maur

«Qu’est-ce que la ­nature?»

Ivo Moosberger, polygraphe, artiste de la nature, aventurier, Zoug, www.naturschauspiele.ch

La forêt, une véritable source de santé Se plonger dans une forêt, en respirer les senteurs, écouter le bruit des feuilles. On dit que les bains de forêt réduisent le stress et détendent. Au Japon, le «Shinrin Yoku», comme on y appelle la sylvothérapie, est déjà devenu une méthode reconnue de gestion du stress et est encouragé par le système de santé japonais. Des études de scientifiques japonais ont aussi montré que le séjour en forêt agit comme une aromathérapie.

Sources: www.waldbaden.org

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22 DEHORS

TRIBUNE DU DROGUISTE 6–7/19

Participer et gagner

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Pour participer Envoyez la solution avec votre nom et votre adresse à: Association suisse des droguistes, Concours, Rue de Nidau 15, 2502 Bienne wettbewerb@drogistenverband.ch Participation par SMS: envoyez DS, votre solution et votre nom et adresse au numéro 3113 (1.–/SMS)

TRIBUNE DU DROGUISTE 6–7/19

Date limite de participation le 31 juillet 2019 à 18 heures (le cachet de la poste faisant foi).

La solution sera ­publiée dans la Tribune du droguiste 8–9/19.

30.04.19 11:31

Mots fléchés 4–5/19 La solution était «INSOLATION».

Les gagnants seront avisés par écrit.

Aucune correspondance ne sera échangée au sujet du concours. Tout recours est exclu.

PARTICIPER ET GAGNER 23

Homme versus femme: les différences cutanées A première vue, la peau masculine présente des avantages par rapport à celle des femmes.

Mais avec les bons soins, aussi bien les hommes que les femmes peuvent faire du bien à leur peau.

Peu importe que l’on soit un homme ou une femme, on trouvera des lignes de soins pour les deux sexes dans les rayons de la droguerie. Car cela fait sens, comme le souligne la dermatologue Malgorzata Rylska de l’Hôpital cantonal des Grisons, à Coire. En effet, la peau des femmes n’est pas constituée de la même manière que celle des hommes et nécessite donc des soins différents.

Toutes les peaux ne se ­ressemblent pas

Illustrations: iStock.com/Lilanakani, iStock.com/adekvat, iStock.com/VectorMoon; photo: lld

«La peau des hommes est un peu plus épaisse que celle des femmes, soit environ 16 % ou 0,2 millimètre», précise la der­ matologue. La peau masculine est aussi pourvue de glandes sébacées plus grandes, lesquelles produisent du sébum. C’est

pourquoi ce sont surtout les adolescents et les jeunes adultes de sexe masculin qui sont confrontés à des problèmes d’impu­ retés. D’autant que la testostérone, hor­ mone masculine, stimule la production de sébum alors que l’œstrogène, son pen­ dant féminin, la freine.

«Le pH est aussi plus bas chez les hommes et les fibres de collagène sont re­ liées entre elles dans la peau pour former un maillage, ce qui rend la structure plus ferme», poursuit Malgorzata Rylska. Chez les femmes, les fibres de collagène, proté­ ines raffermissantes propres à la peau, sont parallèles, ce qui rend leur peau plus douce. «Mais elles ont aussi plus vite des rides que les hommes dont la peau est plus ferme.» Et il y a encore autre chose dont les hommes sont plus richement

dotés par la nature: la mélanine, un pig­ ment naturel qui intervient dans la colo­ ration de la peau et donc le bronzage.

Ainsi, les hommes bronzent normale­ ment plus rapidement que les femmes et sont surtout mieux protégés contre les rayons UV. «De ce point de vue, la peau masculine présente effectivement de nombreux avantages», admet la dermato­ logue.

Mais les femmes échappent à une chose: les douloureuses irritations et in­ flammations qui surviennent quand la barbe commence à pousser chez les jeunes hommes. En particulier après le rasage, car la production excessive de sébum conduit à une présence accrue de germes à la surface de la peau, ce qui provoque justement très souvent des irritations.

Les hommes ont besoin d’autres produits de soins que les femmes car leur peau est plus épaisse et produit plus de sébum.

24 SOINS

TRIBUNE DU DROGUISTE 6–7/19

Le savon et l’eau ne suffisent pas Comme chaque peau est différente, avec ses défauts et ses avantages, il est impor­ tant de trouver un soin qui correspond bien à ses besoins. Pour ce faire, mieux vaut accorder suffisamment de temps à un entretien de conseil personnalisé.

Le droguiste Martin Vetterli de la dro­ guerie Post à Schwanden (GL) est bien conscient des différences entre ces deux types de peau ainsi que des importantes influences environnementales. Alors que nos aïeux pouvaient encore se contenter de se laver le visage avec de l’eau et du savon, cela ne suffit plus aujourd’hui car les rayons UV sont devenus plus forts en raison de la diminution de la couche d’ozone. «A cela s’ajoutent les particules de la pollution atmosphérique, des radi­ caux libres qui agressent la peau et favo­ risent le processus de vieillissement.»

Autant de raisons qui font qu’il est essentiel de bien nettoyer la peau. On peut utiliser une lotion de lavage douce, une mousse ou un tonique. Et faire un peeling de temps en temps est aussi très bénéfique – surtout quand on utilise des produits de maquillage qui sollicitent encore plus la peau. Le gommage élimine

les cellules mortes et aide ainsi la peau à vieillir plus sainement.

Il est aussi important d’avoir une bonne protection pour le jour, souligne le droguiste: «Soit un soin de jour nourris­ sant, qui contient un filtre UV.» Alors que les crèmes pour hommes ont une texture plus légère, puisque leur peau doit sur­ tout être hydratée, celles pour femmes sont plus riches. «Comme les hommes ont naturellement une production plus élevée de sébum, les crèmes riches en lipides peuvent favoriser les impuretés.» Les fluides et gels hydratants conviennent aussi à la peau masculine. «Il est impor­ tant de se sentir à l’aise avec son soin, car, finalement, on l’utilise tous les jours.»

Des rides, au secours!

Aussi bien les femmes que les hommes n’échappent pas au processus naturel de vieillissement. Mais celui-ci commence plus tôt chez les femmes car la structure de leur peau est plus fine. Les hommes auraient cependant tort de se réjouir trop vite: si leurs rides se forment plus tard, elles n’en sont que plus marquées. «Quand le processus de vieillissement se met en marche, il démarre vraiment. La peau masculine se relâche alors rapidement, des cernes sombres se forment car l’élas­ ticité de la peau diminue beaucoup. Au final, les poches sous les yeux apparaissent plus rapidement et les rides sont plus pro­ fondes», précise le droguiste.

Ce qui aide, c’est de mener une vie saine, d’adopter une alimentation équili­ brée et de boire suffisamment. Car de mauvaises habitudes alimentaires, de

Martin Vetterli Martin Vetterli, 55 ans, est le directeur de la droguerie Post à Schwanden (GL) ­depuis 2007. Ses ­domaines de spécialisation sont les sels de Schüssler, les produits Ceres et la thérapie aux micronutriments.

même que des intolérances alimentaires ou la consommation de tabac ou d’alcool (en quantité excessive) peuvent nuire à la peau et favoriser le processus de vieillis­ sement. Par ailleurs, la peau est un or­ gane doté d’une excellente mémoire: les personnes qui aimaient passer de lon­ gues heures au soleil, sans protection, durant leur jeunesse présentent par la suite des risques plus élevés de cancer de la peau. Les péchés de jeunesse peuvent ainsi être source de futurs problèmes de peau, voire de modifications cutanées.

Trouver les meilleurs soins Résumons: il est essentiel de toujours bien protéger la peau des rayons UV et des influences environnementales. Et si les hommes devraient renoncer aux crèmes riches en lipides et bien hydrater leur peau, les femmes peuvent opter pour des produits aux textures plus riches. Fluides, crèmes ou autres produits de soins: votre droguerie vous aidera à déterminer ce qui vous convient le mieux. Le choix est très vaste et comprend des produits adap­ tés à tous les types de peau. Votre peau vous en sera reconnaissante!

Denise Muchenberger (traduction: Claudia Spätig)

Pourquoi les cosmétiques contiennent-ils tant d’eau?

L’«eau» figure en tête dans la liste des ingrédients de nombreux cosmétiques. Cela ­signifie qu’il s’agit là du composant principal du produit. Explication de Petra Huber, pharmacienne et chargée de cours en cosmétique et toxicologie à la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW): «Une crème pour le visage est généralement une émulsion, autrement dit un mélange huile dans eau avec des adjuvants. Si l’on supprimait l’eau, il ne resterait que de l’huile, des principes actifs, du parfum, des conservateurs et éventuellement des pigments de couleur. Et si l’on appliquait un tel mélange sur le visage, on aurait vite des irritations, voire des boutons ou des ­comédons. L’eau donne aux composants des crèmes une forme qui permet à la peau de les assimiler ­facilement. Le principe est le même pour les shampoings et les produits de douche. Ils contiennent des substances tensioactives qui irriteraient la peau si on les appliquait pures, sans être diluées.» En résumé: l’eau, dans les cosmétiques, est un ­solvant et un support pour les ingrédients qui permet au produit d’agir correctement. Petra Huber précise que les chercheurs essaient actuellement de fabriquer des produits contenant peu ou pas du tout d’eau, essentiellement pour réduire le poids pour des raisons écologiques et de transport. L’eau ne serait alors ajoutée qu’au moment de ­l’application.

«Comme pour le savon. Nous ne le mélangeons à l’eau qu’au moment de l’utiliser.»

TRIBUNE DU DROGUISTE 6–7/19

SOINS 25

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Des aides naturelles à la digestion Les huiles essentielles d’anis, de fenouil, de cumin ou de menthe étaient déjà utilisées dans l’Antiquité pour améliorer la digestion et réguler l’appétit.

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La force des plantes Carmol® Huiles essentielles de anis étoilé, sauge, muscade, lavande, cannelle de Chine, citronnelle, lavande aspic, clou de girofle, thym, citron, eau de mélisse et lévomenthol Ceci est un médicament autorisé.

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Contenues dans des plantes et des épices, les huiles essentielles leur confèrent arôme et parfum. Leur fabrication prend du temps et se fait généralement par dis­ tillation à la vapeur d’eau ou extraction, ce qui explique leur prix élevé. Mais ce n’est pas une raison pour économiser au mauvais endroit. «Mieux vaut choisir une huile de bonne qualité», assure la dro­ guiste Jessica Locher, de la droguerie Lo­ cher à Dietikon (ZH).

Usage interne Les huiles essentielles ne fleurent pas seu­ lement bon, elles aident aussi à digérer.

«Elles ont des effets antispasmodiques et décontractants et certaines peuvent même être anti-inflammatoires», explique la dro­ guiste. Il suffit d’en verser une goutte sur un morceau de sucre et de l’avaler, pour 26 DIGESTION

autant que l’huile soit de qualité et adap­ tée à l’usage interne.

Comme les huiles essentielles sont bien absorbées par les muqueuses, «il n’est pas indispensable de les avaler, on peut aussi les diluer dans de l’eau pour faire des gargarismes». Il est important que leur arôme soit du goût de l’utilisateur, donc il faut trouver une huile qui plaise.

Lavande, menthe poivrée, fenouil, cumin, cardamome ou même origan, le choix est vaste et va des saveurs légèrement épi­ cées aux arômes subtilement parfumés.

Usage externe Une autre méthode qui fait aussi du bien consiste à mélanger l’huile essentielle à une huile neutre de bonne qualité, comme l’huile d’amande douce, et à l’utiliser pour masser le ventre en cas de troubles diges­ TRIBUNE DU DROGUISTE 6–7/19

RAISON NO 4:

Carmol

Un massage du ventre avec des huiles ­essentielles peut soulager en cas de crampes ou de constipation.

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tifs. «Il est alors important de masser l’huile dans le sens des aiguilles d’une montre, donc dans le sens du transit intes­ tinal.» D’une part les huiles sont absorbées par la peau et, d’autre part, le massage a des vertus relaxantes, ce qui peut déjà aider en cas de crampes ou de constipa­ tion.

Le doux parfum des huiles essentielles est aussi inhalé, ce qui contribue à la dé­ tente. «En cas de crampes d’estomac, je conseille d’appliquer un peu d’huile es­ sentielle de lavande ou de mélisse sur le poignet.»

Une tisane fait aussi du bien Les huiles essentielles se trouvent natu­ rellement dans les produits alimentaires que nous utilisons comme épices, en ti­ sane ou apprêtons en légume en cuisine.

TRIBUNE DU DROGUISTE 6–7/19

Jessica Locher Jessica Locher, 27 ans, dirige la droguerie Locher à Dietikon (ZH) depuis 2016. Propriété de la famille, la droguerie fête cette année ses 75 ans. Les domaines de spécialisation de Jessica Locher sont les médicaments naturels, comme ceux de spagyrie et d’homéopathie. www.drogerie-locher.ch

Leur concentration est moins élevée, mais une tisane de fenouil ou de menthe poivrée fait aussi du bien en cas de maux d’estomac. Ce n’est pas pour rien qu’on ajoute volontiers du cumin aux plats qui provoquent des flatulences, comme la choucroute: cela favorise la digestion.

Photos: Susanne Keller, lld; illustrations: fotolia

soulage mes problèmes gastriques

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Denise Muchenberger (traduction: Claudia Spätig)

DIGESTION 27

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Conjonctivite: quand les yeux voient rouge Avoir les yeux irrités, c’est douloureux, mais cela se soigne bien.

Il faudrait toutefois tenir compte de certaines choses durant la phase aiguë.

Les muqueuses forment une importante couche de protection, mais elles sont aussi très sensibles. Une des muqueuses des yeux, la conjonctive, l’est particulière­ ment. La droguiste Doris Weidmann, de la droguerie Weidmann à Embrach (ZH), a bien pu constater que les facteurs envi­ ronnementaux, l’air sec de l’intérieur ou le travail de longue durée devant un ordi­ nateur peuvent irriter cette membrane.

Et une irritation peut vite virer à l’in­ flammation. «Voire à une conjonctivite, notamment en cas d’allergie, comme le rhume des foins.»

Des gouttes oculaires pour soulager les yeux …

Pour venir en aide à ses clients, la dro­ guiste pose des questions précises sur les symptômes (yeux qui piquent, douleurs, larmoiements importants, gonflement au niveau des yeux) et demande depuis quand ils durent. «En général, les gouttes oculaires qui calment et atténuent les ir­ ritations fonctionnent très bien. Il faut toutefois en mettre assez souvent quand les troubles sont aigus, soit environ une goutte toute les heures.»

28 CONJONCTIVITE

Il est également possible de prendre des capsules d’huile de lin qui humidi­ fient les muqueuses et atténuent donc les irritations. Une rapide amélioration de­ vrait survenir après un jour, voir un jour et demi. Si ce n’est pas le cas, Doris Weid­ mann conseille toujours de consulter un médecin pour clarifier la situation, car les yeux sont un organe très sensible.

… et du thé noir Par ailleurs, un ancien remède maison peut aussi aider: verser de l’eau chaude sur un sachet de thé noir, comme pour préparer un thé, enlever le sachet et trem­ per une rondelle d’ouate dans le liquide avant de le poser sur l’œil irrité. «Le thé noir contient des tanins aux effets astrin­ gents et qui forment donc un ‹film de protection› naturel», explique la droguiste.

Les déclencheurs de l’inflammation ne peuvent alors plus se multiplier et fi­ nissent par mourir – et l’inflammation par disparaître. La camomille dont on vante souvent les vertus a certes aussi des effets antibactériens, mais elle peut provoquer des allergies. La tisane à l’euphraise, qui est également anti-inflammatoire, est

Doris Weidmann Doris Weidmann, 59 ans, est propriétaire de la droguerie Weidmann à Embrach (ZH) depuis 1988. Ses domaines de spécialisation sont la spagyrie, les médicaments naturels et les chevaux. www.drogerie-weidmann-embrach.ch

aussi une bonne solution. Elle convient d’ailleurs mieux aux enfants que le thé noir qui contient plus de tanins.

Ce qui est également important pour favoriser le processus de guérison, c’est de ménager les yeux et de les protéger en portant des lunettes de soleil. Et éviter d’aller nager à la piscine, car le chlore présent dans l’eau est très irritant.

Pour prévenir toute conjonctivite, la droguerie dispose de nombreux sprays et collyres hydratants qui préservent le film de protection naturel de l’œil et ren­ forcent les défenses contre les virus. Votre droguerie vous expliquera volontiers com­ ment les utiliser correctement.

Denise Muchenberger (traduction: Claudia Spätig)

TRIBUNE DU DROGUISTE 6–7/19

Photos: fotolia, lld; illustrations: brusheezy.com

Les gouttes pour les yeux calmantes et qui apaisent les irritations soulagent en cas de conjonctivite.

DES YEUX ROUGES QUI BRÛLENT? INFLAMMATION DU BORD DES PAUPIÈRES?

Similasan Yeux enflammés Aide en cas d’yeux rouges qui brûlent et d’inflammations du bord des paupières

Similasan BlephaCura® Liquid Pour soulager les inflammations du bord des paupières et pour l’hygiène quotidienne de cette zone

Similasan Yeux enflammés sont des médicaments autorisés. Lisez la notice d’emballage. Similasan AG

TRIBUNE DU DROGUISTE 6–7/19

Quel délice! On peut succomber sans mauvaise conscience à ses envies de fraises et même en reprendre une deuxième fois.

Une délicatesse fruitée Oranges et citrons figurent bien en évi­ dence sur les boîtes de comprimés effer­ vescents, car ils sont considérés comme de véritables bombes de vitamine C. Pour­ tant, un autre fruit en contient au moins autant et est actuellement de saison: la fraise.

Pratiquement pas de calories …

Droguiste et diététicienne, Simone Eschler trouve aussi de nombreux avantages à ce fruit d’été: «Les fraises sont particulière­ ment goûteuses quand elles viennent d’être cueillies. Mais elles ne sont pas seulement savoureuses, elles sont aussi riches en polyphénols, des substances végétales secondaires.» Ces polyphénols soutiennent différents processus dans le corps et renforcent le système immuni­ taire, inhibent les inflammations dans les cellules, ce qui pourrait avoir une in­ fluence positive sur les valeurs sanguines.

De plus, les fraises affichent une teneur élevée en acide folique.

Autre argument en faveur des fraises: elles contiennent peu de calories. «Elles 30 FRAISE

sont presque constituées de 90 % d’eau, ce qui fait qu’on peut s’en délecter sans avoir mauvaise conscience», assure Simone Eschler. La fraise est toutefois un fruit d’été qui contient nettement plus de nu­ triments quand il est de saison.

… mais beaucoup de goût!

On trouve désormais aussi de délicieuses fraises congelées en droguerie, puisque les clients ne sont pas prêts à renoncer à ces petits fruits même en hiver. On peut les ajouter à du muesli ou à un yaourt ou simplement les savourer, comme un encas goûteux. C’est la première solution pour profiter des fraises même en hiver.

L’autre consiste à les réduire en purée et à les congeler. Les fruits les moins beaux peuvent être cuisinés en compote ou en confiture. Mais, confie Simone Eschler, «je les préfère fraîches, avec un peu de menthe et quelques myrtilles – c’est déli­ cieux et plein de vitamines».

Pratiquement rien, sinon les allergies alimentaires, ne s’oppose à la dégustation des douces fraises. Consommées en trop

Simone Eschler Simone Eschler, 24 ans, travaille depuis 2015 à la droguerie Wehntal, à Nieder­ weningen (ZH). Ses domaines de spécialisation sont l’alimen­ tation et la spagyrie. www.drogerie-wehntal.ch

grandes quantités, elles pourraient tout au plus avoir un effet laxatif. Mais une portion quotidienne, à savoir 7 à 8 fraises ou 125 grammes, ne pose pas problème.

En saison, il n’est généralement pas né­ cessaire de les sucrer. Mais les personnes qui les préfèrent encore plus douces peuvent recourir au xylitol, un édulcorant produit à partir de l’écorce de bouleau et qui n’a pratiquement aucune influence sur la glycémie. Simone Eschler se ré­ jouit déjà de retourner cueillir elle-même des fraises dans une plantation voisine.

«Comme c’est un plaisir, c’est deux fois plus sain.»

Denise Muchenberger (traduction: Claudia Spätig)

TRIBUNE DU DROGUISTE 6–7/19

fotolia/brusheezy.com, lld

Les fraises font partie des fruits d’été les plus appréciés.

Fraîchement cueillies, elles sont un vrai régal – et particulièrement saines.

Conseils contre les odeurs de pieds Les odeurs de transpiration sont désagréables. Voilà comment s’en débarrasser.

Urs Hüttinger, 59 ans, est directeur et propriétaire de la droguerie swidro Hüttinger à Schwarzenbourg (BE) depuis 2012. Ses domaines de spécialisation sont la spagyrie, l’homéopathie, les mélanges de tisanes et la phytothérapie. Sa vision: «Pour une vie naturelle et saine à Schwarzenbourg». www.huettinger.ch

L’été, le parfum des fleurs, les grillades et soudain – ça pue! – un salut des pieds qui ont enfin osé sortir en plein air et qui transpirent. Mais ce n’est pas la sueur qui sent mauvais. Urs Hüttinger, droguiste à la droguerie Swidro Hüttinger: «La sueur est inodore. C’est lorsque des bactéries dé­ gradent la sueur sur la peau qu’un acide malodorant apparaît.»

Le phénomène de transpiration est vital. Il permet de rafraîchir le corps et ainsi de le protéger de la surchauffe. Il peut y avoir différentes raisons à une transpiration forte ou malodorante. Par exemple, un manque d’hygiène, des mé­ dicaments, des maladies, le stress, mais aussi des changements hormonaux, l’ali­ mentation ou le métabolisme.

Voici les meilleurs conseils du dro­ guiste contre une forte transpiration et des odeurs de pieds marquées.

métabolisme de la peau et agit contre les odeurs désagréables. Vous trouverez des sachets prêts à l’emploi en droguerie avec de l’arnica, de la camomille, de la lavande et du romarin. Vous pouvez aussi deman­ der à votre droguiste de vous préparer un mélange selon vos propres goûts.

Vêtements Vous devriez porter des chaussures et des chaussettes respirantes pour que la sueur puisse s’évaporer. En été, optez plutôt pour des chaussures ouvertes. Vous pou­ vez en outre utiliser un déodorant pour les chaussures. Il désinfecte, tue les bacté­ ries et neutralise les odeurs désagréables.

Mettez en outre des semelles au charbon actif dans vos chaussures. Le charbon lie l’humidité et les produits métaboliques malodorants des bactéries.

Une aide de l’intérieur Le droguiste Urs Hüttinger: «En cas de changements hormonaux dans le corps, certaines personnes transpirent davantage et sentent plus rapidement. Les jeunes femmes pendant leurs règles ou pendant

la puberté mais aussi les femmes pen­ dant la ménopause sont particulièrement concernées.» Il leur conseille de s’atta­ quer au problème de transpiration aussi en interne. «Des remèdes naturels aident le corps à réguler les hormones et à ré­ duire la transpiration.» Voici ceux qui ont particulièrement fait leurs preuves: • Un spray spagyrique avec de la sauge, de l’actée à grappes et de la grenade.

Matin, midi et soir, 3 giclées dans la bouche.

• Sels de Schüssler. Le mélange contient souvent les nos 5, 8 et 9 mais d’autres peuvent s’y ajouter. Les sels de Schüssler à avaler sont disponibles en comprimés ou en poudre.

• Des remèdes homéopathiques avec de la sauge, des sels de potassium et d’autres substances sont préparés ­individuellement en droguerie.

• Les gouttes de sauge aident surtout les femmes pendant la ménopause.

En fonction des troubles, les droguistes ajoutent encore d’autres principes actifs.

Demandez conseil.

Vanessa Naef (traduction: Marie-Noëlle Hofmann)

Après la randonnée, mieux vaut enlever les chaussures dans lesquelles on a transpiré et laisser ses pieds respirer.

Susanne Keller, Flavia Trachsel

Urs Hüttinger

Soins Un antitranspirant avec du chlorure d’alu­ minium a des effets efficaces contre la transpiration car l’aluminium resserre les pores. Attention: cette substance est soupçonnée de causer des cancers ou Alz­ heimer. Mais il n’y a pas de preuve. Les déos pour les pieds sont une alternative aux antitranspirants. Ils sont exempts d’aluminium. Les substances antimicro­ biennes qu’ils contiennent, comme l’al­ cool, attaquent les bactéries.

Un bain de pieds avec des herbes et du sel marin rafraîchit, détend, régule le TRIBUNE DU DROGUISTE 6–7/19

ODEURS DE PIEDS 31

La mycose des pieds est une des infections ­mycosiques les plus fréquentes, qui se transmet notamment dans les piscines.

Champignons indésirables sur le corps iStock.com/fotostorm, brusheezy.com, Flavia Trachsel

Une infection fongique peut toucher n’importe quelle partie du corps.

Voyons comment la traiter correctement et surtout la prévenir.

Thomas Schwimbersky Thomas Schwimber­ sky, 51 ans, est propriétaire de la droguerie Schwimbersky à Birsfelden (BL) depuis 1998. Ses domaines de spécialisation sont la naturathèque, la phytothérapie et les conseils auditifs. www.drogerie-schwimbersky.ch

Les champignons constituent un univers en soi. Nous pouvons en consommer cer­ tains, d’autres ont des effets médicinaux et d’autres, enfin, peuvent provoquer de douloureuses maladies infectieuses au niveau des muqueuses, des organes in­ ternes et de la peau ou des phanères, comme les ongles ou les racines des che­ veux.

32 CHAMPIGNONS

De la tête aux pieds Le droguiste Thomas Schwimbersky, de la droguerie Schwimbersky, à Birsfelden (BL): «Les mycoses, comme on appelle les infections fongiques dans le jargon pro­ fessionnel, peuvent effectivement surve­ nir de la tête aux pieds et toucher toutes les parties du corps.» Dans sa droguerie, il est le plus souvent confronté à des my­ coses des pieds et des ongles, mais il a aussi déjà pu observer de telles infections au niveau du cuir chevelu et de la zone intime ou dans les plis cutanés chauds et humides, comme sous les aisselles.

«En fait, les champignons nous accom­ pagnent toujours au quotidien, comme les virus et les bactéries. C’est dans les milieux chauds et humides qu’ils pro­ lifèrent le mieux», précise-t-il. Le système immunitaire joue aussi un rôle capital.

En effet, les infections fongiques appa­

raissent souvent quand le système immu­ nitaire est affaibli par le stress ou des carences alimentaires. Ou quand certains médicaments, comme la cortisone ou les antibiotiques, favorisent les infections. Il est donc important de préserver la santé du système immunitaire et de le renfor­ cer durant les périodes de stress, par exemple avec une préparation naturelle à l’échinacée. Par ailleurs, il faut veiller à avoir une bonne hygiène, pour que les agents pathogènes ne puissent pas se pro­ pager dans les autres tissus du corps.

Traiter absolument …

Si des champignons parviennent malgré tout à pénétrer dans le corps, ils peuvent provoquer des démangeaisons, des rou­ geurs ou même de petites vésicules sur la peau – autant de manifestations qui peuvent donc être les premiers signes TRIBUNE DU DROGUISTE 6–7/19

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SONNENSCHUTZ 33

Champignons indésirables sur le corps d’une infection fongique. Pour la traiter correctement, il vaut la peine de se rendre en droguerie. «Nous avons de nombreuses préparations pour traiter spécifiquement les mycoses suivant leur localisation sur le corps. Il est important de bien se faire conseiller, pour que la mycose ne s’éter­ nise pas.» En effet, une mycose traitée à la légère risque de se propager plus loin et d’attaquer de plus grandes surfaces de peau ou d’ongle.

Il existe une crème efficace, à usage externe, pour la mycose des pieds, une des infections fongiques les plus fréquentes.

Le clotrimazole qu’elle contient perturbe la formation des membranes cellulaires des champignons, ce qui bloque leur crois­ sance. «Il suffit de l’appliquer deux à trois fois par jour sur la zone touchée et de la laisser pénétrer. Avant l’application, il faudrait laver les pieds et bien essuyer les espaces entre les orteils.»

Comme les champignons peuvent for­ mer des spores, Thomas Schwimbersky conseille toujours, en cas de mycose des pieds, de vaporiser un spray désinfectant dans les souliers et de laver les chaussettes ou les bas à 90 degrés, pour prévenir la propagation des champignons et toute nouvelle infection. Ce qui est aussi impor­ tant, précise le droguiste, c’est de suivre le traitement assez longtemps. «Même si les démangeaisons et les rougeurs s’at­ ténuent, il vaut la peine d’appliquer la crème encore pendant quelques jours, ne

serait-ce que pour s’assurer que tous les champignons ont bien été tués.»

… même si ça dure longtemps La patience est aussi indispensable pour traiter les mycoses des ongles. Et les ex­ plications d’un professionnel sont très précieuses. «Le champignon n’attaque pas seulement la plaque de l’ongle mais se trouve aussi souvent dessous, dans le lit de l’ongle.» Ce qui ne facilite pas son élimination. Les drogueries proposent des sets de traitement, boîtes qui con­ tiennent non seulement des limes et des lingettes désinfectantes mais aussi un vernis antimycosique. «Il suffit de l’appli­ quer une fois par semaine. Mais ce pen­ dant plusieurs mois, jusqu’à ce que le champignon ait entièrement disparu.»

Côté variante naturelle, on peut prendre de la capucine, aux propriétés antifongiques, par exemple sous forme de teinture-mère. L’huile d’arbre à thé a aussi fait ses preuves contre les mycoses.

On peut l’ajouter au shampoing, si le cuir chevelu est atteint, ou l’appliquer sur les

muqueuses buccales ou simplement en frictionner les zones touchées.

Il existe également des préparations spécifiques, comme des suppositoires et des pommades, pour les mycoses vagi­ nales. «Il est important d’en parler. En droguerie, nous assumons volontiers un rôle de triage et conseillons donc, si né­ cessaire, de consulter un médecin.»

Renforcer le système ­immunitaire En général, on peut donc bien soigner les mycoses. Mais si elles sont récurrentes et ne guérissent pas complètement, il fau­ drait voir s’il n’y a pas une autre maladie et se pencher sur l’état du système immu­ nitaire et, plus généralement, des condi­ tions de vie. Avec une bonne alimentation, suffisamment de sommeil et une supplé­ mentation en micronutriments, on peut renforcer le système immunitaire et re­ créer un milieu optimal. Un milieu que les champignons détestent. Votre dro­ guerie vous conseillera volontiers.

Denise Muchenberger (traduction: Claudia Spätig)

Les champignons vivent partout Les champignons font partie des eucaryotes, qui, biologiquement, regroupent aussi bien des organismes unicellulaires, comme les levures, que pluricellulaires, comme les ­moisissures ou les basidiomycètes. Les champignons se multiplient et se propagent de manière sexuée, par rencontre de deux mycéliums primaires, et asexuée, par propagation des spores. Chez l’homme, les champignons peuvent provoquer différentes mala­dies fongiques, susceptibles de toucher toutes les parties du corps, de la tête aux pieds.

iStock.com/fotostorm, brusheezy.com

Les mycoses des ongles se soignent bien, mais il faut de la patience jusqu’à leur ­élimination totale.

34 CHAMPIGNONS

TRIBUNE DU DROGUISTE 6–7/19

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an t i s ans bio t ique

L’urine est-elle non-hygiénique?

Un urologue répond à cette question et à huit autres relatives à la vessie.

L’urologe Marko Kozomara-Hocke, de l’Hôpital universitaire de Zurich, nous livre ses réponses.

Pourquoi les femmes sont-elles plus ­sujettes aux cystites que les hommes?

C’est en lien avec la longueur de l’urètre.

Elle est un peu plus courte chez la femme, et donc la distance entre l’extérieur et la vessie est plus petite que chez l’homme.

Les bactéries peuvent donc pénétrer plus facilement et plus rapidement. L’urètre féminine est aussi plus sensible aux irri­ tations, notamment lors de rapports sexuels ou en cas d’exposition au froid.

Les autres facteurs de risques concernant les infections des voies urinaires sont l’ac­ tivité sexuelle, la ménopause ou l’utilisa­

tion d’un diaphragme. Mais les bactéries, en elles-mêmes, ne sont pas forcément mauvaises pour la vessie. Si le besoin d’uri­ ner est constant, en cas de sensations de brûlure à la miction, de passages fré­ quents aux toilettes ou de douleurs, il faudrait consulter un spécialiste.

Pourquoi le jet est-il très bref chez ­certains alors qu’il semble durer une éternité chez d’autres personnes?

Cela dépend souvent du contrôle, respec­ tivement de la décontraction du plancher pelvien. Les personnes qui arrivent bien à le contracter et à le détendre peuvent at­ tendre plus longtemps avant d’uriner et leur jet sera forcément plus puissant. Les

fotolia

Pourquoi a-t-on besoin de faire pipi quand on est nerveux?

Le besoin d’uriner en cas de nervosité est le fait du système nerveux végétatif.

Quand il est stressé ou irrité, comme en cas de nervosité, de peur ou de froid, le seuil d’excitabilité s’abaisse et on a vite l’impression d’avoir besoin d’uriner. Dès que l’on se détend à nouveau, la pression disparaît généralement. Idem si l’on porte son attention sur autre chose. Mais si l’on doit vraiment uriner de toute ur­ gence, par exemple avant d’entamer une

compétition sportive, il faudrait si pos­ sible encore le faire.

La vessie des femmes a la même capacité que celle des hommes. Madame n’a donc en principe pas besoin de se rendre plus souvent aux toilettes que Monsieur.

36 VESSIE

TRIBUNE DU DROGUISTE 6–7/19

personnes qui ont vécu une grave injus­ tice ou un tournant crucial dans leur vie durant l’enfance ont souvent des difficul­ tés à uriner normalement à l’âge adulte.

De tels événements peuvent en effet pro­ voquer des contractures au niveau du plancher pelvien. Les personnes concer­ nées se sont habituées à la situation au fil des ans. Et il n’est vraiment pas simple de lâcher prise par la suite. Mais un méde­ cin spécialisé ou l’entraînement du plan­ cher pelvien chez un physiothérapeute peuvent aussi aider dans ce cas.

Est-il exact que les femmes se rendent plus souvent aux toilettes que les ­messieurs?

Non, en l’absence de problèmes ou de troubles de santé, les conditions sont les mêmes pour les deux sexes. Cela signifie que les deux vessies ont normalement la même capacité et peuvent contenir le même nombre de litres.

Peut-on faire quelque chose de bien pour la vessie ou même l’entraîner?

Oui et non. On peut l’entraîner, mais on ne peut pas lui faire du bien en prévention – il n’y a en tout cas rien de scientifique­ ment prouvé. On peut par exemple l’en­ traîner avec un physiothérapeute, en renforçant le plancher pelvien, par des exercices de respiration ciblés, certaines positions assises ou simplement en es­ sayant de prolonger les laps de temps entre deux mictions. Mais il ne faudrait pas le faire dans un esprit de c­ ompétition,

sinon, on risque ce que d’aucuns appellent la vessie du chauffeur. En effet, chez les chauffeurs de camion ou les employés de kiosque, qui doivent constamment répri­ mer leur envie d’uriner, la vessie finit par se dilater et les muscles qui servent à ­expulser l’urine s’affaiblissent. Consé­ quence, la vessie ne peut plus se vider entièrement.

L’urine est-elle non hygénique?

En principe, non. Il y a d’ailleurs des gens qui boivent leur propre urine matinale pour renforcer leur système immunitaire.

Je le déconseille toutefois. Car si l’urine n’est pas sale et ne contient pas non plus des bactéries mortelles, elle ne contient pas non plus de valeurs nutritives. En effet, via l’urine, nous éliminons des rési­ dus hors du corps, autrement dit, des choses dont l’organisme n’a plus besoin.

La couleur de l’urine donne-t-elle des ­indications sur notre santé?

Pas vraiment. Le matin, elle est générale­ ment foncée, car plus concentrée. Quand on mange des betteraves, elle devient rouge, certains médicaments peuvent aussi la rendre orange et elle est très claire quand on boit beaucoup pendant la journée et qu’on fait régulièrement pipi.

Ce n’est qu’en présence de sang dans l’urine qu’il faut impérativement consul­ ter un médecin pour clarifier la ­situation.

Comment la vessie évolue-t-elle au fil des ans?

Les premiers changements apparaissent souvent dès 30 ans chez la femme, fré­ quemment en raison d’une grossesse. On parle alors d’incontinence d’effort, autre­ ment dit, de pertes urinaires involontaires quand on rit, tousse ou éternue. Chez l’homme, les changements surviennent plutôt à partir de 50 ans, quand il y a aussi des changements au niveau de la prostate, qui presse sur la vessie. Vers 80 ans, les deux sexes sont à égalité et au moins 40 % des seniors sont confrontés à des besoins pressants et des problèmes d’incontinence urinaire.

Que se passe-t-il exactement en cas ­d’incontinence urinaire?

Il y a dysfonctionnement ou affaiblisse­ ment du sphincter situé sous la vessie – en conséquence, l’urine ne peut plus être entièrement retenue en cas d’effort. On parle donc d’incontinence d’effort. En cas d’incontinence par impériosité, c’est la vessie que l’on ne peut plus contrôler.

Elle se contracte tellement que l’on perd de l’urine malgré la puissance du sphinc­ ter. On peut agir dans les deux cas, que ce soit avec des médicaments, des implants, l’entraînement du plancher pelvien ou la stimulation électrique. L’important, c’est de parler de ces problèmes et de recourir à une aide professionnelle. Car si l’on se gêne d’en parler, l’incontinence peut sé­ rieusement péjorer la qualité de vie et conduire à l’isolement.

Denise Muchenberger (traduction: Claudia Spätig)

Impressum 39 e année Tirage 182 907 ex. (tirage certifié REMP 9/2018), 1 092 000 lecteurs (1 022 000 allemands selon Mach Basic 2018-2 et environ 70 000 français) Editeur Association suisse des droguistes, Rue de Nidau 15, 2502 Bienne, tél. 032 328 50 30, fax 032 328 50 41, info@drogistenverband.ch, drogisten­verband.swiss Directeur Frank Storrer Rédaction Heinrich Gasser, rédacteur en chef et responsable des médias grand public, h.gasser@drogistenverband.ch; Bettina Epper, rédactrice en chef adjointe, b.epper@drogisten­verband.ch; Denise Muchenberger, d.muchenberger@drogistenverband.ch Traduction Claudia Spätig, c.spaetig@drogistenverband.ch; Marie-Noëlle Hofmann, m.hofmann@drogistenverband.ch Conseil spécialisé Elisabeth von Grünigen-Huber, Dr phil. nat. Anita Finger Weber (service scientifique ASD); Marisa Diggelmann (droguiste ES); Helene Elmer (droguiste ES); Daniel Jutzi (droguiste ES); Hanspeter Michel (droguiste ES); Isabella Mosca (droguiste ES); Mélissa Roulin (droguiste ES) Mise en page Hiroe Mori Photographe Susanne Keller Photo couverture ­Susanne Keller Impression Stämpfli AG, 3001 Berne Ventes et sponsoring Tamara Freiburghaus, ­responsable ventes, ­distribution et sponsoring, t.freiburghaus@drogisten­verband.ch; Gentiana Hulaj, g.hulaj@drogisten­verband.ch; Daniela Mondaca, assistante ­d’édition et de vente, tél. 032 328 50 51, inserate@drogisten­verband.ch Abonnements abonnement annuel CHF 26.– (6 numéros, y compris TVA); tél. 058 200 55 22, fax 058 200 55 56, abo@drogistenstern.ch. Dès maintenant, vous pouvez commander gratuitement un numéro de la Tribune du ­droguiste via e­mail à info@drogisten­verband.ch ou par ­téléphone au 032 328 50 30.

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