Tribune du droguiste 4-5/20

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Avril / mai 2020

TRIBUNE DU DROGUISTE La publication de votre droguerie

Dossier «Micronutriments»

Vitalité jour après jour Coup de chapeau à la protection solaire

Le bon chapeau en toute ­occasion Le meilleur pour bébé

Conseils nutritionnels pour les tout-petits


Donner son chiffre porte-bonheur et gagner! Joie, bonheur et beaucoup de sentiments: la naissance d’un enfant est liée à un grand nombre de belles émotions. Peut-être que la date de naissance de votre bébé est un chiffre porte-bonheur. Découvrez-le en prenant part à notre grand concours de vitagate.ch et Holle baby food! Participez! Saisissez la date de naissance de votre enfant né en 2016 ou plus jeune sur vitagate.ch et remportez un prix immédiat. Vous participerez aussi au grand tirage au sort et pourrez, avec de la chance, décrocher le prix principal, petites vacances en famille au Swiss Holiday Park à Morschach* ou un des trois bons d’achat dans une droguerie d’une valeur de 50 francs. Délai de participation: 30 avril 2020. *3 nuitées dans un appartement familial pour 2 adultes et 2 enfants (jusqu’à 15 ans), y compris le pass sport pour toute la famille.

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Oui, je m’abonne à la Tribune du droguiste  Abonnement de 1 an

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Février / mars 2020

 Abonnement de 2 ans

à Fr. 26.– (6 numéros) à Fr. 48.– (12 numéros) Pour l’abonnement de 1 an ou 2 ans, je choisis la prime suivante (cocher 1 case)  Parfum d’ambiance  Set de bien-être  Brosse à dents électrique ORAL-B Professional 2

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Base de prix 2020 (TVA incl.)

 Coffret Goloy 33 Soins du visage  GROWN ALCHEMIST Body Cleanser

Nom, prénom

La toux chez l’enfant

Le pouls de la vie Dormir malgré bébé

Comment les jeunes parents peuvent se reposer

Date de naissance Paiement contre facture à l’adresse ci-dessus.

E-mail

J’accepte que l’Association suisse des droguistes me contacte par mail, courrier ou téléphone pour m’informer des offres promotionnelles intéressantes (accord résiliable en tout temps).

Signature

Abonnement-cadeau, veuillez envoyer le magazine à l’adresse suivante: DS4–5/20

Rue, n° NPA, localité

Confectionner une maison en pain d’épices

La MTC contre le rhume, la toux et autres coups de froid

Téléphone

Nom, prénom

Ce qui aide vraiment Pâtisserie de Noël

Refroidissements

NPA, localité

Date

De la molécule au médicament Dossier «Le cœur»

Rue, n°

Dossier «Principes actifs»

Renvoyer le bulletin d’inscription à: CH Media Kundenkontaktcenter Neumattstrasse 1 CH-5001 Aarau Téléphone +41 58 200 55 22 Mail abo@drogistenstern.ch La commande est effective dès le prochain numéro de la Tribune du droguiste. L’abonnement peut être résilié à tout moment à son échéance. Cette offre est uniquement valable en Suisse et dans la limite des stocks disponibles.


Susanne Keller

Susanne Keller

DOSSIER

Bettina Epper Rédactrice en chef adjointe b.epper@drogistenverband.ch

Mange du ­millet!

TRIBUNE DU DROGUISTE 4–5/20

Micronutriments

10 Manger simplement équilibré 12 Très tendance: les compléments alimentaires 14 Des suppléments de la droguerie 16 Cuisiner en ménageant les nutriments – saveurs garanties

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Les brèves

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Traditions pascales

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Tout frais cueillis de la ferme…

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Du sport en cas d’asthme?

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Protégez-vous du soleil

Teindre les œufs naturellement et en respectant la nature 25 Participer et gagner

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… plutôt qu’achetés au supermarché Pas de problème, mais correctement.

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Les couvre-chefs les plus chics pour l’été En vitrine

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Au menu de bébé Conseils pour une alimentation saine des petits Jeux et avant-première iStock.com/gpointstudio

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Autrefois, je cuisinais souvent du millet. Puis, j’ai oublié cette céréale et n’y ai plus pensé pendant des années. Jusqu’à ce que récemment je sois prise d’une folle envie d’une poêlée de cham­pignons et carottes au millet. C’était drôlement bon. Même mon refroidissement n’a en rien réduit ses saveurs. Quelques jours plus tard, j’ai recherché «millet» sur Google et voilà ce que j’ai dé­ couvert: cette graminée est pleine de sels minéraux et d’oligo-éléments et contient une bonne dose de zinc. Mon corps attaqué par un refroidissement semble avoir su exactement ce dont il avait besoin. Selon le diététicien David Fäh (voir page 10), savoir écouter son corps est important pour s’alimenter de manière équilibrée. Car le corps sait ce dont il a besoin. Et s’il n’a pas besoin de grandes quantités de vitamines et de sels minéraux, il a en revanche besoin d’une grande diversité de micro­nutriments. Vous découvrirez tout ce qu’il faut savoir sur ces substances dans notre dossier dès la page 6. Les légumes renferment quantité de micronutriments. Autrefois, je trouvais difficile d’en consommer assez. Mais depuis que j’ai un abonnement de légumes, j’en reçois une fois par semaine des frais de la région. Du coup, je mange beaucoup plus de ­légumes. Ces abonnements pour des produits provenant de la ferme sont à la mode, comme le montre notre article page 26. Là, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter bon appétit!

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Les brèves

Coronavirus – ce que vous devriez savoir d’autres personnes. Les virus survivent aussi quelques heures sur les mains ou les surfaces (interrupteurs, boutons d’ascenseur, etc.). On ne sait pas si on peut être infecté en touchant ces surfaces puis ensuite sa bouche, son nez ou ses yeux. Pour se protéger de la contamination, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a édicté des mesures ­d’hygiène simples qui protègent par ailleurs aussi d’autres maladies infectieuses comme la grippe: • Se laver régulièrement les mains soigneusement ou utiliser un produit désinfectant. • Eternuer et tousser dans un mouchoir en papier ou dans le pli du coude. Vous trouverez les dernières informations sur le site internet de l’OFSP.

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Fin 2019, le coronavirus COVID-19 a été observé pour la ­première fois chez des habitants de la ville chinoise de Wuhan. Provenant à l’origine d’animaux, le virus s’est ensuite transmis d’homme à homme. Après une infection, il faut ­généralement 4 à 7 jours avant que les symptômes se manifestent: fièvre, toux et difficultés respiratoires, parfois aussi problèmes ­digestifs et conjonctivite. Les symptômes peuvent être de gravité différente. En règle générale, la maladie n’est pas très grave mais des complications comme une pneumonie sont possibles, en particulier chez les ­personnes âgées ou les malades chroniques. La contamination se fait par gouttelettes: si une personne malade éternue ou tousse, les virus peuvent atteindre les ­muqueuses du nez, de la bouche ou des yeux


Cystite: les plantes valent les antibiotiques

Avec la nouvelle application «Rheuma­ Buddy», les personnes souffrant d ­ ’arthrite rhumatoïde ou d’arthrite juvénile idiopathique peuvent saisir leurs symptômes dans un journal ­numérique. L’applica­ tion permet d’exprimer le ressenti quotidien au moyen de divers paramètres (humeur, douleur, fatigue, raideur). Des symptômes personnels peuvent également être ajoutés. L’application enregistre en outre le nombre d’heures passées à dormir, bouger et travailler. Une «carte des douleurs» permet de savoir exactement quelles articulations ont été ­touchées. Avec sa courbe d’évolution, l’application aide le patient et le médecin traitant à mieux ­comprendre l’évolution de la situation depuis la dernière consul­ tation et ainsi à mieux adapter le traitement. www.ligues-rhumatisme.ch

L’utilisation fréquente d’antibiotiques rend les bactéries résistantes à leur action. Cela peut être dangereux. Et des anti­ biotiques sont justement souvent prescrits en cas de cystite. Cela ne devrait pourtant pas toujours être le cas. Des chercheurs allemands ont réalisé une étude qui montre qu’un traite­ ment à base de plantes peut être aussi efficace que l’adminis­ tration d’antibiotiques. L’étude a porté sur près de 650 femmes souffrant d’une inflammation de la vessie. Une partie a reçu des antibiotiques, l’autre des comprimés avec des extraits de poudre de racine de livèche, de feuilles de romarin et de centaurée. Résultat: les deux groupes ont mis le même temps à guérir. www.karger.com

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Cystites adieu ! FEMANNOSE® N – pour le traitement aigu et la prévention Agit rapidement dans la vessie Efficacité possible dès la première prise Très bonne tolérance Grâce au D-mannose naturel Sans développement de résistance Les germes d’ E. coli sont désactivés et éliminés

TRIBUNE DU DROGUISTE 4–5/20 KURZ & KNAPP 5 Dispositif médical CE 0426 | Veuillez lire la notice d’emballage. Melisana AG, 8004 Zurich, www.femannose.ch Sponsor de la Société suisse d’aide aux personnes incontinentes

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DOSSIER

MICRONUTRIMENTS «Potassium, calcium, fer, magnésium, carbohydrate, protéine, vitamines A, B, C, D. Adrénaline, endorphine, électrolyte, ­coenzyme, carbohydrate, protéine, vitamines A, B, C, D. Minéral, biotine, zinc, sélénium, L-carnitine, carbohydrate, ­pr­ otéine, vitamines A, B, C, D.*» * Extrait librement adapté de la chanson «Vitamin» du groupe électro allemand «Kraftwerk»

Cette grosse portion de vitamines et de sels minéraux vous est servie par Bettina Epper (traduction: Claudia Spätig, Marie-Noëlle Hofmann)

47 %

des Suisses prennent des compléments ­alimentaires.

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En Suisse,

68 %

de la population fait attention à la teneur en vitamines des aliments.

En Suisse, plus de

75 %

des femmes enceintes prennent tous les jours de l’acide folique.

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Susanne Keller

APPORTS SUFFISANTS JOUR APRÈS JOUR Les vitamines et les sels minéraux sont vitaux. Mais comme le corps ne peut pas les fabriquer lui-même, ils doivent être fournis par l’alimentation.

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DOSSIER

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Pas des ­médicaments Les compléments alimentaires sont à la mode (voir article page 12). La loi suisse sur les denrées alimentaires définit les ­compléments alimentaires comme des produits qui contiennent des vitamines, des sels minéraux ou des substances ­particulières comme des acides aminés et ayant un effet nutritionnel ou physio­ logique. Ils n’ont pas besoin d’une autorisation spéciale si toutes les conditions ­légales sont remplies. Les compléments alimentaires doivent ainsi être préem­ ballés en petites quantités. Et, très important, ils ne doivent pas donner des ­promesses de guérison. Autrement dit, la publicité ne peut pas dire qu’un ­produit peut prévenir, soigner ou même guérir des maladies. Source: Ordonnance du DFI sur les compléments alimentaires

La faim cachée Dans le monde, près de deux milliards de personnes souffrent de ce que l’on ­appelle la faim cachée. Elles sont en état de malnutrition sans le savoir parce que leurs apports en vitamines et sels ­minéraux sont insuffisants, quand bien même elles consomment suffisamment, voire même trop de calories. Cette malnutrition chronique touche aussi des personnes dans les nations émergentes et les pays industrialisés. Sources: Sandra Flory: «Verborgener Hunger», Deutsche Heilpraktiker-Zeitschrift 2019 /  www.welthungerhilfe.de

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Pour fonctionner, le corps a besoin de nutriments. D’une part de macro­nutriments, comme les glucides, les protéines et les lipides. Le corps a besoin de quantités relativement élevées de ces nutriments qui lui fournissent de l’énergie et lui permettent de mettre en place et de maintenir différentes fonctions du corps. Les Vitamines protéines micronutriments, comme graisses glucides les vitamines, les sels ­minéraux, les substances Sels minéraux eau végétales secondaires ainsi que les acides gras ­essentiels sont aussi ­nécessaires au corps mais en moindres quantités. Source: Uwe Gröber: «Orthomolekulare Ils sont indispensables à de nomMedizin. Ein Leitfaden für Apotheker und breux processus métaboliques Ärzte», Wissenschaftliche Verlagsgesellschaft dans l’organisme. Stuttgart, 2002

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Macro- et micronutriments

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Sels minéraux Comme les vitamines, les sels minéraux font partie des micronutriments. Il s’agit de substances inorganiques dont le corps a besoin pour des fonctions ­essentielles à la vie. Suivant leur con­cen­­ tration dans le corps, on distingue les macro-éléments (> 50 mg par kg de poids corporel, par ex. sodium, potassium) et les oligo-éléments (< 50 mg par kg de poids corporel, par ex. fer, zinc). Ces substances inorganiques se trouvent aussi bien dans les aliments d’origine végétale que d’origine animale. Le corps ne peut pas les synthétiser lui-même et elles doivent donc être apportées par l’alimentation. Les sels minéraux jouent notamment un rôle important dans l’équilibre électrolytique et l’équilibre hydrique et ils sont indispensables au système immunitaire ainsi qu’à la

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formation et au fonctionnement des os, des muscles et des dents. Ils interviennent aussi dans la vision et le système nerveux et participent à la coa­ gulation sanguine et aux processus de procréation, de division cellulaire et de différenciation cellulaire. Contraire­ ment aux vitamines, les sels minéraux ne sont pas très sensibles à la chaleur, à la lumière et à l’oxygène (voir article page 16). Et bon à savoir: ils ne peuvent pas être produits par synthèse. Sources: Andreas Hahn, Alexander Ströhle, Maike Wolters: «Ernährung. Physiologische Grundlagen, Prävention, Therapie», Wissen­ schaftliche Verlagsgesellschaft Stuttgart, 2016 /  Hermann Bichsel, Sandra Horlacher: «Alimen­ tation/médecine empirique/salutogenèse 2/2», support didactique Droguiste CFC, Careum, 2012 / Société suisse de nutrition

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Le terme d’«orthomoléculaire» se compose du grec ancien «ortho» (juste, droit) et du français molécule (entité comprenant au moins deux atomes). La médecine orthomoléculaire a été créée en 1986 par le chimiste et physicien américain Linus Pauling, Prix Nobel de chimie et de la paix. Cette méthode consiste à préserver la santé et à soigner les maladies en prenant des substances qui se trouvent naturellement dans le corps, en particulier des vitamines et des sels minéraux. Autrement dit, à satisfaire les besoins nutritionnels individuels et innés. Sources: Hermann Bichsel, Sandra Horlacher, Markus Mesmer: «Alimentation/médecine empirique/ salutogenèse 1/2», support didactique Droguiste CFC, Careum, 2012 / Uwe Gröber: «Orthomolekulare ­Medi­zin. Ein Leitfaden für Apotheker und Ärzte», Wissen­schaftliche Verlagsgesellschaft Stuttgart, 2002 / Bund Deutscher Heilpraktiker e.V.

Les vitamines et sels minéraux provenant des aliments n’arrivent pas à 100 % à ­l’endroit où ils sont nécessaires dans l’orga­ nisme. La biodisponibilité indique la ­proportion d’un nutriment qui arrive là où il doit agir. Plus un nutriment arrive vite et en quantité, plus grande est sa biodisponibilité. Si tous les nutriments ne peuvent pas être utilisés, c’est soit parce qu’ils ne sont pas assimilés par les cellules intestinales et sont donc immédiatement éliminés, soit parce qu’ils sont métabolisés sitôt ingérés. C’est d’ailleurs ainsi que les parois cellulaires des végétaux, difficilement digérables, empêchent la libération des nutriments présents dans les fruits, les légumes et les céréales, ce qui diminue leur bio­ disponibilité. En revanche, la cuisson et la fermentation améliorent leur bio­ disponibilité.

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Médecine orthomoléculaire

Biodisponibilité

Source: Sandra Flory: «Verborgener Hunger», Deutsche Heilpraktiker-Zeitschrift 2019

Strath – des compléments alimentaires de qualité supérieure Naturels, riches en substances vitales et originaires de Suisse. Voilà plusieurs décennies que les produits Strath sont utilisés avec succès pour compléter l’alimentation quotidienne et améliorer le bien-être. Naturels et bien tolérés, les compléments alimentaires conviennent aussi bien aux parents et aux enfants qu’aux sportifs, aux étudiants, aux actifs ou aux personnes âgées.

Un large éventail de substances vitales Tous les produits Strath reposent sur une levure végétale unique en son genre. Un procédé de fermentation doux et naturel, appelé plasmolyse, ouvre les parois des cellules de levure et rend ainsi les précieux nutriments disponibles pour l’organisme humain. La levure végétale Strath renferme une variété exceptionnelle de plus de 60 substances vitales, parmi lesquelles des vitamines, des acides aminés, des sels minéraux et des oligoéléments. Grâce à la composition équilibrée et naturelle, les substances vitales peuvent être parfaitement assimilées par l’organisme. En outre, une étude a démontré que la levure végétale Strath améliorait l’absorption des substances vitales (fer, magnésium, zinc et vitamine B1) provenant de l’alimentation.

Une gamme resserrée et soignée Parallèlement à Strath Original, le produit de base, on trouve d’autres produits Strath en réponse à des besoins spécifiques. Strath Immun soutient ainsi le système immunitaire grâce au zinc qu’il contient. Strath Vitality, supplémenté en magnésium, a quant à lui pleinement sa place pendant les périodes de stress. TRIBUNE DU DROGUISTE 4–5/20

Source: Engelhart-Jentzsch K. et al., La levure végétale plasmolysée (Strath®) améliore la biodisponibilité des micronutriments: une étude in vitro utilisant des cellules épithéliales intestinales Caco-2, Agro FOOD Industry Hi Tech - vol. 29(2) mars/avril 2018. Les compléments alimentaires ne remplacent pas une alimentation variée et équilibrée et un mode de vie sain.

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DOSSIER

«Le corps sait ce dont il a besoin» Tout le monde parle d’alimentation saine et internet dispense quantité de conseils. Pour les uns, il faut renoncer à telle chose, pour les autres, il faut au contraire s’en délecter. Voilà justement ce qui peut provoquer des carences. Ce n’est pourtant pas sorcier de faire le plein de nutriments essentiels. Prof. Dr méd. David Fäh Médecin et diététicien, le Prof Dr méd. David Fäh est chargé de cours à la Haute école spécialisée ­bernoise. www.davidfaeh.ch

0,8 mg de vitamine A, 30-60 µg de biotine, 1000 mg de calcium, 4000 mg de potassium, 4 µg de vitamine B12, 15 mg de fer – la tête vous tourne? Et pourtant, ce n’est là qu’une petite sélection des micronutriments dont l’organisme humain a besoin pour fonctionner. Mais n’ayez crainte: les valeurs de référence DACH disent certes qu’une femme de 46 ans comme moi a besoin tous les jours de 0,8 mg de vitamine A ou de 15 mg de fer. Mais cela ne signifie pas pour autant que je dois tous les jours peser tous ces nutriments pour en consommer suffisamment.

Conseil n° 1: manger équilibré En Suisse, une grande majorité de la population a des apports suffisants en vitamines et sels minéraux, comme le relève le Prof. Dr méd. David Fäh, diététicien. «Celui qui s’alimente de manière équilibrée et variée ne manque de rien», assure le professeur de la Haute école spécialisée bernoise. Et cela n’est pas si compliqué. Le mieux est de s’inspirer de la pyramide alimentaire de la Société suisse de nutrition et donc de manger beaucoup de fruits et légumes, de boire beaucoup d’eau et de limiter sa consommation de produits transformés, de viande et de «calories vides» provenant des sucreries ainsi que des boissons sucrées et alcoolisées. Si l’on veut connaître exactement les valeurs nutritives d’un aliment, on trouvera des informations précises dans la 10 MICRONUTRIMENTS

base de données suisse des valeurs nutrives (www.naehrwertdaten.ch/fr/). Quant à quantifier ses besoins, on peut se référer aux valeurs de référence DACH mentionnées précédemment. Mais tout cela n’est pas seulement compliqué, c’est aussi peu précis. «La valeur nutritive des aliments peut énormément varier en fonction de leur sorte, des spécificités du terrain et de la région, de la saison et du moment de la récolte. Et en ce qui concerne les valeurs de référence: en fait, personne ne sait exactement de combien de nutriments chaque personne a vraiment besoin.» En effet, ces valeurs ne se basent pas sur des études, ce ne sont que de grossières estimations. «Il ne serait pas éthique de faire de telles études sur des humains. Car nous ne pouvons pas exposer volontairement une personne à une carence pour voir ensuite quand elle commence à en souffrir.»

Conseil n° 2: écouter son corps A part la pyramide alimentaire, notre corps est aussi un bon conseiller, comme l’affirme David Fäh. «Le corps sait ce dont il a besoin. En principe, il fonctionne comme un thermostat, cherchant toujours à maintenir un équilibre idéal. Cela vaut pour la température corporelle, l’équilibre acido-basique ou les hormones. Et aussi pour les nutriments.» En résumé: si l’on est à l’écoute de son corps, on mange automatiquement équilibré. «Quand on a envie de quelque chose de précis, c’est un bon signe. On le voit aussi chez les animaux. Les veaux, qui sont volontairement soumis à une carence en fer pour que leur viande reste blanche, n’arrêtent pas de lécher les barrières en métal.» En principe, les besoins corporels, mais aussi les dégoûts éventuels, sont de bon conseil. «Beaucoup d’enfants n’ai-

ment pas les épinards. Cela peut être dû au fait qu’ils contiennent des substances amères que les enfants ne supportent souvent pas bien. En plus, la saveur amère dans la nature signale qu’il pourrait s’agir de quelque chose de toxique. Il est donc parfaitement logique que les enfants n’aiment pas manger de tels aliments amers.»

Conseil n° 3: opter pour le sel iodé En s’alimentant de manière équilibrée, on ne risque pas d’avoir des carences nutritionnelles. En principe, mais… «Les sols suisses ne renferment pas tous les oligo-­ éléments et sels minéraux importants», explique le diététicien. «Les quantités d’iode et de sélénium sont insuffisantes. Les personnes qui ne s’alimenteraient que de produits cultivés en Suisse ou d’animaux nourris avec du fourrage suisse

Valeurs de référence DACH Les valeurs de référence DACH ont été établies en commun par les ­sociétés de nutrition allemande, ­autrichienne et suisse. L’acronyme DACH est formé des initiales ­habituelles des trois pays concernés: D pour l’Allemagne, A pour ­l’Autriche et CH pour la Suisse. Ces ­valeurs de référence contiennent des recommandations, des valeurs ­estimées ou des valeurs indicatives. Société suisse de nutrition

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risqueraient d’avoir des carences en iode et en sélénium.» Mais c’est purement théorique. «Si nous n’avons pas de carences, c’est parce que le sel de table et le fourrage pour le bétail sont enrichis en iode.» Reste que les apports ont diminué ces dernières années parce que le sel de table iodé est souvent remplacé par du sel de mer ou du sel de l’Himalaya, lesquels ne contiennent pratiquement pas d’iode. «Et beaucoup de produits transformés, fabriqués à l’étranger, sont aussi exempts de sel iodé.» C’est pourquoi la Confédération a décidé d’élever la quantité d’iode présente dans le sel de table. L’approvisionnement en sélénium est aussi bon en Suisse, même si les sols en sont pauvres. Ceci parce que nous consommons aussi beaucoup de blé étranger, par exemple sous forme de pâtes, qui provient notamment d’Amérique du Nord, où les sols contiennent plus de sélénium.

Conseil n° 4: déterminer les causes

Conseil n° 5: bouger Un bon approvisionnement en nutriments ne dépend pas seulement de l’alimentation. «Chez les personnes âgées, les carences nutritives sont souvent un problème de manque d’activité physique. Beaucoup de seniors sont isolés socialement et vivent seuls. Conséquence: ils ne bougent pas beaucoup et leur masse musculaire diminue. Du coup, ils ont moins faim, moins d’appétit, mangent moins et moins varié – ce qui peut finalement provoquer des carences.» TRIBUNE DU DROGUISTE 4–5/20

ÉCOUTEZ VOTRE CORPS L’organisme sait de quel nutriment il a besoin.

Conseil n° 6: bien utiliser les compléments Aujourd’hui, on peut acheter des compléments alimentaires, comme des tablettes de vitamines, dans pratiquement tous les supermarchés, sans conseil et souvent en dosages élevés. Or cela peut être dangereux si on les prend mal ou en dosage trop élevé. «Il faut surtout faire attention avec les vitamines liposolubles A, D, E et K. Elles sont stockées dans le foie et peuvent lui faire du mal. Cela peut aller jusqu’à la cirrhose.» Les suppléments peuvent être utiles, quand une carence est avérée. La carence en fer, par exemple, est relativement fréquente. «Surtout chez les femmes en âge de procréer ainsi que chez les personnes âgées dont le corps ne peut plus bien assimiler le fer.» En cas de carence en fer, David Fäh recommande d’adopter une alimentation équilibrée. «Il y a de nombreuses options, cela ne doit pas obligatoirement être de la viande. D’ailleurs les femmes qui ont un mode de vie végane ne sont pas forcément carencées. Les légumineuses, par exemple, contiennent

aussi beaucoup de fer. Et si une alimentation équilibrée ne suffit pas, il peut être judicieux de remplir les réserves avec des préparations de fer.» Autre exemple de carence fréquente: la vitamine B12. Dans ce cas, les personnes véganes doivent recourir à une supplémentation. La règle fondamentale: avant de prendre un complément, demandez toujours conseil à un spécialiste. Et le diététicien de conclure: «Il est important de ne prendre des suppléments que pour les carences avérées et pas juste un supplément à large spectre. Il faudrait toujours tenir compte du rapport bénéfice/risque. Autrement dit, on peut prendre un risque quand il y a un bénéfice à la clé. S’il n’y a pas de bénéfice, pourquoi donc prendre un quelconque risque?» Sources: Dr méd. David Fäh, diététicien / Hans Konrad Biesalski: «Vitamine, Spurenelemente und Minerale», Georg Thieme Verlag, 2019 /  Andreas Hahn, Alexander Ströhle, Maike Wolters: «Ernährung. Physiologische Grundlagen, Prävention, Therapie», Wissenschaftliche Verlagsgesellschaft Stuttgart, 2016 / Société suisse de nutrition / EPF Zurich

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Il n’est pas toujours simple de remarquer que l’on souffre d’une carence ou d’un excédent en nutriments. «En général, on ne remarque rien directement», explique David Fäh. «Les carences se manifestent de manière indirecte, par exemple par une mauvaise cicatrisation des plaies ou de l’anémie ou encore par des irrégularités de la peau. Et les symptômes sont souvent peu spécifiques, comme la fatigue ou l’épuisement, et peuvent avoir de nombreuses causes.» C’est pourquoi il est important de chercher à déterminer les causes de toute carence éventuelle et de résoudre le problème. «Prendre n’importe quel nutriment, parce qu’on pense avoir une carence, peut être dangereux – ne serait-ce que parce qu’on risque de passer à côté de mesures (plus) efficaces.»


DOSSIER

Des bas à la vitamine C au muesli à l’ADN Les compléments alimentaires ne sont pas une invention de notre époque. Mais ils n’ont jamais été aussi prisés qu’aujourd’hui. Il était une fois dans un futur pas si lointain: des capteurs installés dans la cuvette des WC analysent en quelques secondes si les besoins en nutriments importants de la personne qui vient de sortir du lit sont bien remplis. Si une valeur sort de la norme, les toilettes prient la personne de se faire une petite prise de sang à un doigt pour pouvoir déterminer plus précisément par une analyse sanguine ce qui manque au corps. Une fois les résultats obtenus, un appareil de la salle de bains éjecte un petit sachet en plastique qui contient exactement la quantité de micronutriments nécessaires sous forme de comprimés. C’est le fameux complément alimentaire. Vous pensez que c’est un conte de fées? Aujourd’hui peut-être, mais cela pourrait bientôt devenir une réalité. Il existe déjà des mélanges de nutriments personnalisés. Et le marché est en plein boom.

Au début était l’acide ­ascorbique C’est en 1897 que la première vitamine a été découverte, il s’agissait de la vitamine B1 (elle ne sera appelé ainsi que plus tard, voir page 18). Peu après, dans les années 20, la médecine a commencé à s’intéresser aux micronutriments et toutes les vitamines ont progressivement été étudiées et classifiées. En 1932, le chimiste zurichois Tadeus Reichstein a fabriqué pour la première fois de la vitamine C (acide ascorbique) de synthèse: événement qui signa l’avènement des préparations de vitamines. L’entreprise pharmaceutique Roche a ensuite commercialisé la vitamine C produite industriellement, selon des recherches de l’historien suisse Beat Bächi («Vitamin C für alle!»). Avec une machinerie de propagande sans pareille et avec l’aide des médecins, l’entreprise a fait exploser la demande en offrant des compri12 MICRONUTRIMENTS

més gratuits. Dans les années 50, Roche s’est même essayée aux bas en nylon et aux cigarettes vitaminés. Ces deux produits voyant leurs ventes stagner, ils ont vite disparu des rayons. De même qu’un explosif à base d’acide ascorbique appelé «Golden Powder», lancé dans les années 70. Ce fut aussi un flop et sa production cessa en 1990. La commercialisation de la vitamine C comme produit de santé a par contre toujours bien fonctionné. Tellement bien qu’elle est aujourd’hui la vitamine la plus vendue. Et même si vous ne prenez pas de tablettes de vitamine C de synthèse, vous en avalez certainement: sous l’appellation d’antioxydant E 300, elle se trouve dans presque tous les produits possibles, de la charcuterie à la farine.

Lutte contre le goitre Rares sont les micronutriments qui nécessitent vraiment une supplémentation. L’iode est l’un d’eux. En Suisse, on l’ajoute au sel de table (voir page 10). Le corps a besoin de cet oligo-élément pour la formation de la glande thyroïde. En cas de manque, il peut y avoir formation d’un goitre. Le pharmacien genevois JeanFrançois Coindet considérait déjà en 1820 que l’iode était un remède contre le goitre mais ce n’est que 100 ans plus tard que le médecin zurichois Heinrich Hun­zi­ker

proposa d’ajouter de l’iode dans le sel de cuisine. Le canton d’Appenzell RhodesExtérieures a commencé à le faire en 1922 et les Etats-Unis commencèrent peu après à utiliser aussi du sel iodé. Aujourd’hui, plus de 80 % des ménages suisses utilisent du sel iodé.

Lutte contre les caries En plus de l’iode, le sel suisse contient aussi du fluor. Le canton de Zurich a commencé à en ajouter en 1955 et quatre ans plus tard, 40 % du sel provenant des Sa­ lines suisses était déjà fluoré. Motif: la santé des dents. Le fluor rend l’émail dentaire plus résistant et aide donc à lutter contre les caries. La France a emboîté le pas à la Suisse en 1966, suivirent ensuite le Costa Rica, la Jamaïque et l’Allemagne. Et Bâle-Ville a encore franchi un pas supplémentaire: dès 1962, le canton a ajouté du fluor dans son eau potable. Ce qui n’empêcha pas une nouvelle augmentation du nombre des caries chez les enfants. En 2003, le Grand conseil bâlois a donc décidé d’arrêter la fluorisation de l’eau et la ville est passée à l’acte le 30 juin à 8 heures du matin.

Et toujours plus Ces exemples montrent que l’ajout de nutriments peut être utile. Il en va de même dans le cas où une personne souffre

Compléments alimentaires Les compléments alimentaires ne sont pas des médicaments et ne doivent donc pas être autorisés par l’Institut suisse des produits thérapeutiques Swissmedic. Ce qui est déterminant, c’est le dosage des ingrédients ainsi que les promesses publicitaires. Ainsi, les

compléments alimentaires ne doivent pas promettre d’effet thérapeutique car ils font partie des denrées alimentaires. Leur teneur en substances nutri­ tives ne doit pas dépasser certaines ­limites et ils doivent surtout être dépourvus de tout effet secondaire.

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IODE DANS LE SEL CONTRE LE GOITRE Les compléments ­alimentaires sont ­parfois très utiles.

WC intelligents qui nous diront chaque matin ce qui nous manque au gramme près. Sources: Beat Bächi: «Vitamin C für alle! Pharma­­ zeutische Produktion, Vermarktung und Gesund­­ heitspolitik (1933–1953)», Chronos Verlag, 2009 /  Hans Konrad Biesalski: «Vitamine, Spuren­ elemente und Minerale», Georg Thieme Verlag, 2019 / www.alimentarium.org / Société suisse de nutrition: «Les compléments alimentaires»,

Tabula, Revue de la Société suisse de nutrition (SSN), n° 4/2011 / «Fluorid im Basler Trinkwasser. Gemeinsame Untersuchung des Kantonalen Labors Basel-Stadt und des Wasserlabors IWB», 2003 / «Pioniertat im Kampf gegen Karies», NZZ, 17. Oktober 2005 / Andersson M, Herter-Aeberli: «Jodstatus in der Schweizer Bevölkerung.», Schweizer Ernährungsbulletin, 2018 / www.htr.ch: «Nestlé setzt in Zukunft auf personalisierte Lebensmittel», 8 novembre 2019

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d’une carence avérée (voir page 14). Mais la tendance ne va pas dans ce sens. Les compléments alimentaires sont de plus en plus nombreux sur le marché et sont disponibles, sans conseil, sur internet et chez les grands distributeurs. L’offre s’étend jusqu’aux mélanges de vitamines et de sels minéraux supposés soulager la gueule de bois ou améliorer les performances sexuelles. Autres produits recherchés: les «botanicals». Il s’agit d’extraits de produits naturels, comme les canneberges, le thé vert ou l’huile de bourrache. Comme mentionné au début, la tendance va à des préparations de plus en plus personnalisées. Cela signifie qu’on procède à des tests sanguins ou à des analyses de l’ADN pour déterminer les substances qui manquent à une personne et les supplémenter de manière ciblée. Le problème: ces tests, quand ils ne sont pas effectués et interprétés par un médecin, sont assez peu concluants. Le tout relève plutôt du gadget. On peut ainsi déjà composer son propre muesli ADN. Et qui sait, peut-être qu’un jour on aura vraiment des

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DOSSIER

Les suppléments ne sont pas sans risques En cas de carences en vitamines ou sels minéraux, prendre des suppléments peut être utile – à condition de les utiliser correctement. Les rayons des supermarchés sont pleins de préparations en vitamines et sels minéraux et les produits sont encore plus nombreux sur internet. Cela peut laisser croire que ces produits peuvent être pris sans autre. Erreur! Même les compléments alimentaires apparemment anodins peuvent présenter des risques. Des risques que les professionnels comme la droguiste Julia Kneier peuvent bien évaluer. «Nous savons comment doser correctement les vitamines et les sels minéraux et combien de temps il faut les prendre.» Les doser de sa propre initiative n’est pas une bonne idée. «On risque d’en prendre trop. Les vitamines liposolubles, comme la vitamine A, sont stockées dans le corps et cela peut être dangereux, notamment durant la grossesse. Les personnes qui prennent par exemple trop de vitamine A ou D peuvent souffrir de maux de tête, de vertiges, de vomissements ou même de lésions hépatiques.»

Le corps élimine certes les vitamines hydrosolubles, comme la vitamine C, quand les apports sont excessifs. «Mais cela ne fait pas sens de prendre quelque chose dont le corps n’a pas besoin.» Raison pour laquelle il est important de déterminer ses besoins avant de prendre une quelconque préparation. Par ailleurs, un excès de vitamine C peut provoquer de la diarrhée en l’absence de besoins accrus. Et la droguerie ne propose pas seulement des conseils, mais aussi des produits de qualité, ce qui n’est souvent pas le cas avec internet. «Quand on achète sur internet, on ne sait souvent pas si le produit contient effectivement ce qui est marqué. Il peut par exemple contenir des impuretés ou des substances étrangères. Il n’en va pas de même avec les remèdes du commerce spécialisé qui sont contrôlés par l’Office fédéral de la santé publique, respectivement l’Institut suisse des produits thérapeutiques Swissmedic. En dro-

guerie, nous avons en outre des contacts avec les fabricants des préparations et savons donc où elles ont été produites.»

Les suppléments importants Les préparations de vitamines et de sels minéraux se présentent dans toutes les combinaisons possibles et se prêtent à toutes les utilisations imaginables. La droguiste Julia Kneier a réuni pour vous les préparations les plus importantes. Vitamine D La vitamine D est en fait une hormone que le corps peut produire lui-même. Pour ce faire, il a besoin des rayons UVB de la lumière du soleil. La vitamine D est importante pour la structure et le fonctionnement des os et essentielle à la santé des muscles. Par ailleurs, la vitamine D contrôle la division cellulaire et renforce le système immunitaire. Comme elle aide au stockage du calcium dans les os, sa

ACIDE FOLIQUE ET FER POUR LES ­FUTURES MAMANS Les suppléments sont ­nécessaires dans certaines circonstances.

14 MICRONUTRIMENTS

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iStock.com/AnnaStills, Susanne Keller

carence favorise l’ostéoporose (diminution de la masse et de la densité osseuse), ce qui augmente les risques de fractures. «Une carence se traduit notamment par de la fatigue, de l’épuisement, une sensibilité accrue aux infections ou une diminution de la force musculaire», détaille la droguiste. Une supplémentation est recommandée: • aux nourrissons dès la 2e semaine et jusqu’au 3e anniversaire • aux personnes de plus de 65 ans, ­d’entente avec le médecin • en cas de carence avérée Important: respecter le dosage, car cette vitamine liposoluble est stockée dans le corps. Vitamine B12 La vitamine B12 se forme dans le tube digestif de certains animaux et ne se trouve donc que dans des aliments d’origine animale. L’organisme humain la stocke, de sorte qu’une carence se développe généralement lentement. Une carence en vitamine B12 peut avoir des conséquences irréversibles. C’est pourquoi il est important de la dépister le plus rapidement possible. Ce sont surtout les personnes véganes, et qui donc ne consomment aucun produit d’origine animale, qui devraient contrôler régulièrement leur taux de vitamine B12. Des apports suffisants en vitamine B12 sont importants car elle est responsable de la division cellulaire, notamment lors de la formation et de la maturation des globules rouges, de la formation des cellules nerveuses dans la moelle épinière ainsi que de nombreuses réactions dans le métabolisme des protéines et des acides nucléiques. «Fatigue, anémie ou sensibilité au stress peuvent indiquer une carence en vitamine B12 puisque celle-ci est importante pour la formation du sang et le système nerveux», explique Julia Kneier.

Une supplémentation est importante: • pour les personnes véganes • en cas de carence avérée. Les personnes à risque sont les végétariens et les ­personnes âgées. En effet, la capacité à assimiler cette vitamine diminue avec l’âge. Folate/acide folique Le folate est une vitamine hydrosoluble du groupe des vitamines B. L’acide folique est sa forme de synthèse, laquelle est utilisée dans les préparations de supplémentation. Le folate est important pour la croissance et la multiplication des cellules ainsi que pour la formation des globules rouges et blancs et il participe à la synthèse de l’ADN et du matériel génétique. Une supplémentation est importante: • pour les femmes qui désirent avoir un enfant et les femmes enceintes. Si la future mère n’a pas des apports suffisants en acide folique, il peut y avoir des troubles dans le développement de l’embryon et des lésions du système nerveux central. Cela peut provoquer des malformations de la colonne ­vertébrale, de la moelle épinière et du cerveau. «Comme ces malformations se produisent en début de grossesse, il est important de prendre de l’acide ­folique bien avant», souligne la droguiste. Et comme la pilule est une ­«pilleuse d’acide folique», les femmes qui arrêtent de prendre ce moyen de contraception devraient particulièrement surveiller leurs apports en acide folique. Fer Le fer, un oligo-élément, se trouve dans les aliments d’origine animale et végétale. Le corps l’utilise notamment pour transporter l’oxygène et pour le métabolisme. «Une carence peut notamment se tra-

Julia KneierHildebrand Julia Kneier­ Hildebrand, 35 ans, est propriétaire de la droguerie Hildebrand à Bâle. Ses domaines de spécialisation sont la spagyrie, les sels de Schüssler, l’homéo­pathie, la thérapie avec les substances ­vitales (médecine orthomoléculaire) et les analyses (analyse minérale des cheveux, tests salivaires, analyse et régime ADN). www.drogerie-hildebrand.ch

duire par de l’anémie, de la fatigue et une certaine pâleur», explique la droguiste. Ce sont surtout les femmes qui sont touchées. «D’une part en raison des menstruations, d’autre part parce que les besoins augmentent durant la grossesse et l’allaitement. Si l’on suspecte une carence, il faudrait faire un examen sanguin chez le médecin. Car la fatigue n’est pas toujours due à une carence en fer.» Une supplémentation est importante: • en cas de carence avérée • durant la grossesse et la période de l’allaitement Important: les préparations de fer peuvent provoquer de la constipation, de la diarrhée, des nausées ou des maux de ventre, surtout si elles sont trop fortement dosées. La vitamine C et les vitamines du groupe B favorisent l’assimilation du fer alors que le café et le thé noir l’inhibent. C’est pourquoi il faudrait toujours prendre les préparations de fer en-dehors des repas. Les sels de Schüssler peuvent avoir un effet boostant. Dans ce cas, comme pour tous les autres suppléments: demandez conseil à votre droguiste! Sources: Julia Kneier-Hildebrand, droguiste ES /  Hans Konrad Biesalski: «Vitamine, Spuren­ elemente und Minerale», Georg Thieme Verlag, 2019 / www.pharmawiki.ch / www.5amtag.ch

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DOSSIER

Chaleur, oxygène et lumière… … ne font pas du bien aux micronutriments. Cuisinière et diététicienne, Selina Schär connaît les meilleures astuces pour minimiser les pertes de nutriments.

CUISINER INTELLIGEMMENT Selina Schär, cuisinière et diététicienne, sait ce qui est ­i­mportant.

Beaucoup de micronutriments sont sensibles à la chaleur, à l’oxygène et à la lumière, comme l’explique la cuisinière et diététicienne diplômée Selina Schär: «Il y a donc des pertes au niveau du stockage, du lavage, du rinçage, de l’épluchage, de la cuisson ou du maintien au chaud des produits.» Mais tous les micronutriments ne sont pas aussi sensibles. «Les vitamines lipo­ solubles, comme la vitamine A, ne supportent pas la chaleur. En revanche, la cuisson n’a aucune influence sur les sels minéraux qui sont très stables à la chaleur. Par contre, les faire bouillir dans beaucoup d’eau salée peut leur nuire.»

Les conseils de la pro L’idéal serait que les aliments arrivent directement dans l’assiette. Mais cela n’est pas toujours possible. Selina Schär a donc réuni les meilleurs conseils pour acheter, stocker et cuire les aliments tout en ménageant leurs nutriments: 16 MICRONUTRIMENTS

Acheter et conserver • Acheter si possible les produits frais juste avant d’en faire usage. Si cela n’est pas possible, opter pour des légumes congelés ou en conserve. • Le mieux est de faire ses achats plusieurs fois par semaine, en favorisant les produits de saison et bien mûrs. Exception: les fruits qui continuent à mûrir peuvent aussi être achetés quand ils ne sont pas encore mûrs. Il s’agit notamment des avocats, des ­tomates, des pommes, des poires, des abricots, des pêches, des pruneaux, des ­bananes, des kiwis, des figues et des myrtilles. • Sensibles au froid, certains fruits et ­légumes se conservent à température ambiante. Il s’agit des concombres, des courgettes, des tomates, des poivrons des aubergines, des haricots, des patates, des mangues, des papayes, des ananas, des bananes, des melons pas mûrs et des agrumes.

• Conserver la salade et les légumes bien emballés à l’abri de la lumière à une température maximale de 4 °C dans le réfrigérateur ou à la cave. • L’idéal est d’avoir une humidité élevée de l’air et des températures basses. Les contenants ou sacs en plastique de même que les bocaux en verre préservent les vitamines dans les légumes frais ou la salade. • Il faudrait blanchir et congeler ou faire fermenter ou encore sécher les ­légumes du jardin sitôt récoltés pour conserver un maximum de sels minéraux. Laver, éplucher et couper • Parer les légumes en n’enlevant que le nécessaire. Parfois, il suffit de bien les laver. • Laver les aliments rapidement, pas sous l’eau courante. • Ne pas laisser les légumes parés dans l’eau (par ex. les pommes de terre épluchées). TRIBUNE DU DROGUISTE 4–5/20


Cuisson • Toujours cuisiner avec des casseroles de qualité, munies d’un couvercle qui ferme bien, et le moins d’eau possible. Le steamer, la méthode sous-vide et le cuiseur-vapeur aident à préserver les nutriments. L’idéal est aussi l’auto­ cuiseur, en particulier pour faire vite et cuire de grands morceaux (pommes de terre en robe des champs, betteraves entières). • Cuire les légumes al dente – mieux vaut pas assez de temps que trop. Toute surcuisson détruit encore plus de vitamines. • Cuire à haute température et brièvement (par ex. dans un wok). Amener le plus vite possible les aliments à plus de 70 °C, pour désactiver les enzymes qui détruisent les vitamines avant qu’elles ne puissent agir. • Cuire les légumes congelés sans les ­décongeler au préalable dans l’autocuiseur. Les vitamines seront ainsi mieux préservées que si on les décongèle avant de les cuire à l’étuvée ou à la vapeur. • Conserver le liquide de cuisson, par ex. pour préparer une soupe. Maintenir au chaud • Ne pas garder les mets au chaud mais les consommer immédiatement. Restes • S’il y a des restes, les refroidir le plus vite possible, les conserver le moins de temps possible dans le réfrigérateur et ne les réchauffer qu’une seule fois.

Selina Schär Selina Schär, cuisinière dipl. féd. et diététicienne dipl., travaille dans une crèche. Elle exerce aussi comme diététicienne et coach culinaire. www.schlauschlemmer.ch

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Recette Filets de truite en croûte de noisettes sur un lit de riz complet noir avec salade d’asperges crues, sauce aux graines de lin Ingrédients pour 2 personnes Truites en croûte de noisettes • 1–2 filets de truite sans peau par personne • 1 œuf • Un peu de farine de sarrasin • 100 g de noisettes moulues fin (ou d’autres noix) • Sel et poivre • 1 dl de jus de citron • Un peu d’huile de colza (sorte adaptée à la cuisson) 1 L aver les truites et les sécher en les tamponnant délicatement. Les assaisonner avec du citron, du poivre et du sel. 2 Battre l’œuf dans une assiette, mettre la farine dans une autre assiette et les noisettes dans une troisième. Tremper le poisson dans la farine, puis dans l’œuf et enfin dans les noisettes en ­appuyant bien. 3 Cuire les filets de poisson dans l’huile de colza, à température moyenne, jusqu’à belle coloration. Riso Venere – riz complet noir • 250 g de riz • Huile d’olive • 1 oignon • 2 gousses d’ail • 2 feuilles de laurier • 2 dl de vin de cuisine blanc • 5 dl d’eau chaude • Safran, sel, poivre, un peu de paprika

Salade d’asperges crues • 120 g d’asperges par personne, les laver et les détailler en morceaux de 1 cm. Pour les plats crus, il est conseillé de choisir des asperges fines et jeunes. Ceux qui n’aiment pas les asperges crues peuvent les cuire dans un peu d’eau, rapidement pour les garder croquantes. Comme variante, ou quand il n’y a pas encore d’asperges suisses, on peut aussi utiliser du chou frisé ou kale, des endives ou de la chicorée rouge. Dans ce cas, laver rapidement les légumes et couper très finement. Dressing • 20 g d’huile de graines de lin • 70 g de jus d’argousier • 20 g de miel • 20 g de pâte de sésame • Sel • Poivre • Pousses pour la décoration Bien mélanger le jus d’argousier, la pâte de sésame, le miel et les épices avec un mixeur-plongeur. Ajouter l’huile de lin en filet en continuant de mixer le tout. Verser la sauce sur les asperges et laisser mariner un moment.

1 E plucher l’oignon et l’ail et les ­hacher finement. Les faire revenir dans l’huile d’olive. 2 Ajouter le riz et porter à ébullition. 3 Mouiller avec le vin blanc. 4 Ajouter les feuilles de laurier. 5 Ajouter peu à peu l’eau chaude. 6 Faire cuire lentement pendant 17 à 20 minutes, en remuant de temps en temps avec une spatule en bois.

MICRONUTRIMENTS 17

Photos: Susanne Keller; illustrations: vecteezy.com

• Couper si possible les aliments juste avant de les cuisiner et ne pas les ­réduire en morceaux trop petits. • Faire mariner la salade et les légumes sitôt coupés dans du vinaigre ou du jus de citron. • Une fois les aliments émincés, les ­recouvrir d’un couvercle pour les protéger de l’air et de la lumière. • Plus les morceaux de légumes sont gros lors de la cuisson, moins les pertes en micronutriments sont importantes.


DOSSIER

Vitamine sont essentielles au fonctionnement de l’organisme. Le corps ne peut toutefois pas les synthétiser lui-même, ou seulement en quantités insuffisantes, raison pour laquelle elles doivent être fournies par l’alimentation. Les vitamines sont ­indispensables à de nombreux processus métaboliques, comme la formation des muscles, de la peau, des os et des nerfs, mais aussi des hormones et des ­enzymes ainsi que pour la transformation des substances nutritives en énergie.

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On doit le terme de «vitamine» au biochimiste américano-polonais Casimir Funk. En effet, il a isolé en 1912 une substance issue du son de riz efficace contre le béribéri, maladie redoutée à l’époque. Comme il s’agissait d’une amine, et plus particulièrement de la thiamine connue aujourd’hui sous le nom de vitamine B1, Casimir Funk ­proposa d’utiliser le mot créé de la con­ traction du latin «vita» = vie et ­d’«amine» (terme de chimie correspondant à des composés azotés) pour ­former le mot vitamine. En 1941, les 13 vitamines connues aujourd’hui étaient toutes ­découvertes. Bien qu’une bonne partie d’entre elles ne con­ tienne pas d’amines, le terme de vita­ mine s’est imposé. Comme les sels ­minéraux (voir page 8), les vitamines

Sources: Andreas Hahn, Alexander Ströhle, Maike Wolters: «Ernährung. Physiologische Grundlagen, Prävention, Therapie», Wissenschaftliche Verlags­ gesellschaft Stuttgart, 2016 / Hermann Bichsel, Sandra Horlacher: «Alimentation/médecine ­empirique/salutogenèse 2/2», support didactique Droguiste CFC, Careum, 2012 / Renate Murschall: «Vitamine und Mineralstoffe. Lebenswichtige Nährstoffe für Gesundheit und Wohlbefinden», Gondrom Verlag, 2006

Radicaux libres

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Les radicaux libres sont des molécules d’oxygène instables et agressives qui se forment dans le corps lors de processus métaboliques. On pense qu’elles pro-

voquent des lésions au niveau du patrimoine génétique dans les noyaux cellulaires. Les vitamines A, C et E, aussi appe­­lées antioxydants (voir à droite),

­ ermettent de lutter contre les radicaux p libres. Elles favorisent la santé en par­ ticulier quand elles proviennent de fruits et de légumes. Aujourd’hui, la science suppose que les radicaux libres auraient aussi leur ­utilité. Des signes indiquent en effet qu’ils peuvent mettre les cellules dégénérées hors d’état de nuire, et donc probablement prévenir la formation de cancers. Sources: Andreas Hahn, Alexander Ströhle, Maike Wolters: «Ernährung. Physiologische Grundlagen, Prävention, Therapie», Wissen­ schaft­liche Verlags­gesellschaft Stuttgart, 2016

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Avitaminose

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Lorsqu’une vitamine est complètement absente de l’organisme pendant longtemps, on parle d’avitaminose. Elle peut provoquer de sérieux troubles, voire conduire à la mort. On observe notamment de telles situations extrêmes en cas de sous-alimentation et de malnutrition dans les pays en développement. Exemples ­d’avitaminoses possibles: • anémie en cas de carence en vitamine B12 et en acide folique. • rachitisme (développement déficient des os et des dents chez les enfants) en cas de carence en vitamine D3. • troubles la vision au crépuscule/la nuit en cas de carence en ­vitamine A. • scorbut (gingivite, pertes de dents, hémorragie) en cas de carence en vitamine C. • béribéri (fonte musculaire, paralysie des nerfs, insuffisance ­cardiaque) en cas de carence en vitamine B1. Source: Hermann Bichsel, Sandra Horlacher: «Alimentation/médecine empirique/ salutogenèse 2/2», support didactique Droguiste CFC, Careum, 2012

Les antioxydants

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Dans le langage familier, on ­appelle aussi les ­antioxydants des ­«piégeurs de radicaux libres». Il s’agit d’enzymes qui lient les radicaux libres (des molécules instables, riches en énergie, qui attaquent et détruisent les cellules, voir à gauche) et peuvent donc protéger les cellules de leurs ­effets destructeurs. L’organisme humain dispose de toute une ­palette d’antioxydants, mais il peut aussi en recevoir via l’alimentation, notamment les vitamines C, E et B12 ainsi que le bêta-carotène. Sources: Andreas Hahn, Alexander Ströhle, Maike Wolters: «Ernährung. Physiologische Grundlagen, Prävention, Therapie», Wissenschaftliche Verlags­ gesellschaft Stuttgart, 2016 / «Der Brockhaus Ernährung», F. A. Brock­haus, 2001

Hypervitaminose En cas d’apport exagérément élevé en vitamines ­liposolubles (notamment du fait d’un surdosage ­médicamenteux), il peut y avoir une hypervitaminose, autrement dit, une surdose de vitamine. La prise excessive de vitamine A peut ainsi provoquer des maux de tête, de la fatigue, des nausées ou une desquamation de la peau. Trop de vitamine D provoque des maux de tête, des nausées, une perte d’appétit, des troubles de la fonction rénale et d’autres graves problèmes de santé. C’est pourquoi il est particulièrement important de ­respecter les dosages indiqués. Et si vous hésitez, demandez conseil à votre droguiste. Source: Hermann Bichsel, Sandra Horlacher: «Alimentation/ médecine empirique/salutogenèse 2/2», support didactique Droguiste CFC, Careum, 2012

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DOSSIER

La coenzyme Q10

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La coenzyme Q10, aussi appelée ubiquinone, est ­formée par le corps et se trouve notamment dans les mitochondries, le sang et les membranes ­cellulaires. Elle joue un rôle important dans le métabolisme énergétique des cellules et présente des ­propriétés antioxydantes (voir page 18). La coenzyme Q10 s’utilise dans les compléments alimentaires (voir page 12) ou dans les rares cas de carence en Q10 et se retrouve aussi dans les produits cosmétiques, essentiellement pour atténuer les rides. Source: pharmawiki.ch

Avec le changement climatique, le sélénium se fait de plus en plus rare dans les sols. Comme les aliments contiennent donc moins de sélénium, le risque de souffrir d’une carence augmente dans de nombreuses régions du monde. C’est ce que montre une étude de l’EPF de Zurich réalisée en 2017. Les chercheurs ont pour la première fois établi une carte qui présente les concen­ trations des sols en sélénium. Pour lutter contre les carences, on peut utiliser des engrais enrichis en sélénium. La Finlande le fait déjà depuis 1984. Enfin, le sélénium peut aussi être ajouté à la nourriture pour animaux. Source: www.ethz.ch

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Cartographie du s­élénium dans le monde


Où sont donc passées les vitamines F, G, H, I et J? C’est en 1913 que le chercheur américain Elmer Vernon McCollum a ­commencé à utiliser des majuscules pour désigner les vitamines. Avec

le temps, les scientifiques ont identifié onze vitamines, allant de A à K. Mais il s’avéra ensuite que certaines structures chimiques ne correspondaient pas aux

vitamines. Elles ont donc été purement et simplement tracées. D’où les lettres ­manquantes entre les vitamines E et K. Sources: www.foodwatch.org / www.chemie.de

Substances végétales secondaires

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Outre les vitamines (voir page 18) et les sels minéraux (voir page 8), les substances végétales secondaires font aussi partie des micronutriments. Elles servent aux plantes de substances protectrices et immunitaires, de colorants, de parfums et de régulateurs de croissance. Les substances végétales ­secondaires ne sont pas essentielles à l’homme. Mais elles ont généralement des propriétés bénéfiques à la santé. On estime qu’il y en a près de 100 000, dont les caroténoïdes qui se trouvent notamment dans les légumes rouge-orangé et présentent un effet antioxydant (voir page 19) ainsi que les phytoestrogènes qui se trouvent essentiellement dans les ­légumineuses et qui s’utilisent contre les troubles de la ménopause. Sources: Andreas Hahn, Alexander Ströhle, Maike Wolters: «Ernährung. Physiologische Grundlagen, Prävention, Therapie», Wissenschaftliche Verlagsgesellschaft Stuttgart, 2016 / Hans Konrad Biesalski, Peter Grimm, Susanne Nowitzki-Grimm: «Taschenatlas Ernährung», Georg Thieme Verlag, 2017 / Hermann Bichsel, Sandra Horlacher: «Alimentation/ médecine empirique/salutogenèse 2/2», support didactique Droguiste CFC, Careum, 2012

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DOSSIER

Améliorer ­l’absorption du fer La contribution d’un aliment à l’apport en fer dépend moins de sa teneur en fer proprement dite que de sa disponibilité, c’est-à-dire des composants qui favorisent ou, au contraire, freinent son utilisation. Le taux d’absorption est de 20 à 30 % pour les aliments d’origine animale et de 1 à 10 % pour les ­aliments d’origine ­végétale. Mais il est possible d’améliorer ce taux d’absorption. Par exemple en consommant en même temps de la vitamine C, des acides de fruits ou d’autres acides organiques, comme les acides tartrique ou ­lactique. A l’inverse, les constituants de certains aliments végétaux comme l’oxalate (par ex. dans la ­rhubarbe, les épinards, les côtes de bette), l’acide phytinique (par ex. dans les légumineuses, les produits à base de ­céréales complètes), les tanins et d’autres polyphénols (ou substances végétales secondaires) peuvent inhiber l’absorption du fer, tout comme le calcium ou la caféine. iStock.com/SolStock

Sources: Andreas Hahn, Alexander Ströhle, Maike Wolters: «Ernährung. Physiologische Grundlagen, Prävention, Therapie», Wissenschaftliche Verlagsgesellschaft Stuttgart, 2016 /  www.5amtag.ch

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TRIBUNE DU DROGUISTE 4–5/20

2019.09.04

Le dispositif médical prévient les cystites de manière naturelle.


Des bombes de vitamines

Les champignons ­vitaux – des petites bombes nutritionnelles

Vitamine C Fruits 1 cynorrhodon 2 argousier 3 cassis Légumes 1 poivron 2 raifort 3 chou de Bruxelles

Bêta-carotène (provitamine A) Fruits 1 cynorrhodon 2 melon jaune 3 fruit du sorbier (sorbe) Légumes 1 patate douce 2 carotte 3 chou vert

Vitamine E Fruits 1 cynorrhodon 2 argousier 3 myrtille Légumes 1 poivron 2 chou frisé 3 asperge

Sources: Hans Konrad Biesalski: «Vitamine, Spurenelemente und Minerale», Georg Thieme Verlag, 2019 /  www.herzstiftung.de

lnsdes – stock.adobe.com, Cincinart – stock.adobe.com, dariaustiugova – stock.adobe.com

Sources: Akademie für menschliche Medizin, www.spitzen-praevention.com /  vitagate.ch

dariaustiugova – stock.adobe.com

Les champignons vitaux, comme le shiitake, le maitake et le ­reishi, s’utilisent depuis longtemps dans la médecine traditionnelle chinoise (MTC) et sont de plus en plus appréciés sous nos latitudes. Ces champignons contiennent particulièrement beaucoup de nutriments, comme des vitamines, des sels ­minéraux et des oligo-éléments ainsi que des substances végétales secondaires (voir page 21). En Suisse, les champignons ­vitaux sont vendus comme compléments ­alimentaires (voir page 12). Votre droguiste vous conseillera volontiers et vous ­aidera à trouver le champignon qui vous convient. Vous ne ­devriez pas acheter de champignons vitaux sur internet, cela peut être dangereux. En effet, pour déployer leurs effets ­vitalisants et bénéfiques à la santé, ces champignons doivent non seulement être consommés correctement, mais également être de bonne qualité et cultivés dans les règles de l’art.

Evidemment, les agrumes sont bourrés de vitamine C. Mais ils ne sont pas les champions des vitamines. Voici le palmarès que nous avons établi pour vous.

Advertorial

EXCIPIAL® PRO – Le nouveau concept de soin de GALDERMA Avec EXCIPIAL® PRO, GALDERMA lance, en exclusivité pour le marché suisse, une nouvelle ligne de dermocosmétiques comprenant des produits de soin et de nettoyage pour le visage, le corps et les mains. La nouvelle ligne réunit trois catégories de produits adaptés aux exigences spécifiques des peaux sèches et sensibles, qui offrent protection et soin au quotidien. EXCIPIAL® PRO est disponible dès à présent, uniquement dans les pharmacies et drogueries suisses.

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La peau est le plus grand organe du corps humain. Elle assure la liaison entre notre corps et notre environnement. Elle joue un rôle essentiel dans notre bien-être et notre confiance en nous. La peau est donc, à juste titre,un sujet de préoccupation majeur, notamment lorsqu’elle présente des signes de défaillance. Or, manifestement, cela lui arrive assez souvent. En effet, une bonne moitié des Suisses déclare avoir la peau sèche ou sensible. C’est ce qui ressort d’une enquête* actuelle représentative réalisée au sein de la population suisse.

peut remplir correctement ses fonctions de protection. Il est donc impératif de bien protéger, nettoyer et soigner les peaux sèches, irritées ou fortement sollicitées. Les personnes concernées**. Près de 9 sur 10 d’entre elles leur ont attribué la mention bien ou très bien. Ces résultats remarquables ne sont pas le fruit du hasard, car EXCIPIAL® PRO repose sur le savoir-faire et l’expérience des spécialistes de la peau de GALDERMA.

Seule une peau saine et intacte peut remplir correctement ses fonctions de protection Avec les trois nouvelles lignes de produits Irritation Control, Dryness Control et Redness Control de EXCIPIAL® PRO, les pharmacies et drogueries disposent désormais d’un choix de produits spécialement adaptés aux besoins et symptômes des peaux sèches et sensibles. Car seule une peau saine et intacte

À propos de EXCIPIAL® PRO EXCIPIAL® PRO est un spécialiste des soins adaptés aux besoins spécifiques des peaux sensibles, irritées ou très sèches et prurigineuses. EXCIPIAL® PRO a été développé avec des dermatologues pour répondre aux exigences particulières de la peau. Peau sèche en hiver, peau mature avec l’âge, peau sensible ou mains abîmées par les tâches professionnelles et ménagères: le concept de soin exclusif de EXCIPIAL® PRO offre une solution adaptée à tous les types de peau, dans toutes les phases de la vie. Plus d’informations sur le site web www.excipial.ch

TRIBUNE DU DROGUISTE 4–5/20

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SONNENSCHUTZ 23


En utilisant des ­colorants naturels pour teindre les œufs, on obtient de belles couleurs.

Teindre les œufs de Pâques ­naturellement Joachim Klemm Joachim Klemm, ­droguiste ES de 55 ans, dirige depuis 2009 la droguerie-pharmacie Höschgasse à Zurich. Ses domaines de ­spécialisation sont la spagyrie et la ­médecine naturelle. www.apotheke.ch/hoeschgasse.ch

Le droguiste ES Joachim Klemm adore les œufs teints de mille couleurs à Pâques! «Ma femme les teint volontiers avec des colorants naturels. C’est plus écologique et convient mieux à un produit naturel comme l’œuf. Parmi les colorants végétaux, ce sont les bois qui donnent les couleurs les plus intenses», explique le droguiste. On les trouve en droguerie.

Comment teindre les œufs 1 Mettre 20–40 g du bois souhaité (par ex. de santal ou jaune) ou 10 g de cochenille dans 1 à 1,5 litre d’eau froide et faire cuire pendant ­environ 10 minutes. 2 Laisser refroidir la décoction. 3 Nettoyer les œufs crus avec du p ­ roduit à vaisselle avant de les teindre. Ils ­absorberont ainsi mieux la couleur. 3 Chauffer la décoction, plonger les œufs crus dans le bain de couleur et les faire cuire 8 à 12 minutes. 4 Les retourner de temps en temps. 24 ŒUFS DE PÂQUES

5 Les laisser refroidir dans la casserole et les sécher. Mais ne pas les rincer à l’eau froide car ils se conserveraient moins longtemps. 6 Enduire les œufs colorés avec une huile végétale, ça les fera briller. On peut aussi utiliser certains légumes, des baies, des coquilles de noix ou des épices. Il faut faire cuire les légumes et les baies pendant une demi-heure environ pour obtenir une décoction qui donnera une jolie teinte.

Conseils du droguiste Joachim Klemm 1 Plus la coquille d’œuf est lisse, plus elle absorbera la couleur. «Et sur les œufs bruns, la couleur prend une teinte brunâtre, donc nous optons plutôt pour des blancs», explique-t-il. 2 Si la coquille se casse lors de la cuisson, la couleur peut passer dans le blanc d’œuf. «Les colorants artificiels ou naturels ne sont pas toxiques. Mais ils sont conçus pour la teinture et non pour la consommation», ­rappelle le droguiste. Par ailleurs, certains colorants comme l’azorubine (E 122), la tartrazine (E 102), le noir brillant (E 151) et le jaune de quinoléine (E 104) pourraient provoquer des réactions de type allergique chez les personnes sensibles. Il en va de même pour les colorants naturels comme la cochenille ou la curcumine.

3 Prendre des œufs qui ont été pondus moins de 14 jours auparavant. 4 Les œufs bien cuits se conservent à température ambiante pendant 4 semaines environ. Les œufs cuits moins de huit minutes doivent être conservés au réfrigérateur et consommés dans la semaine. 5 Voilà le secret pour remporter le «taper de l’œuf»: «Les œufs de poules heureuses ont une coquille plus épaisse, a-t-on découvert», explique Joachim Klemm. Qui conseille d’acheter des œufs bio de poules ­élevées en plein air.

Quelques exemples de ­colorants naturels • Brun clair/orange: paprika en poudre, bois de santal • Brun: pelures d’oignons rouges • Orange: curry en poudre • Jaune: curcuma, bois jaune, baies de nerprun • Gris vert: fleurs de mauve noires • Vert: orties, persil, épinards • Rose/rose rouge: cochenille • Violet: bois de campêche • Lilas: jus de cassis • Bleu: chou rouge, myrtilles, baies de sureau • Rouge: poudre de racine de garance des teinturiers, betteraves rouges, chou rouge Vanessa Naef (traduction: Marie-Noëlle Hofmann)

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iStock.com/arinahabich, ldd/ASD

Il est tout à fait possible de teindre des œufs de Pâques naturellement et de manière durable. Explications et conseils d’un droguiste.


Participer et gagner

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Pour participer Envoyez la solution avec votre nom et votre adresse à: Association suisse des droguistes, Concours, Rue de Nidau 15, 2502 Bienne wettbewerb@drogistenverband.ch Participation par SMS: envoyez DS, votre solution et votre nom et adresse au numéro 966 (1.–/SMS)

TRIBUNE DU DROGUISTE 4–5/20

Date limite de participation le 31 mai 2020 à 18 heures (le cachet de la poste faisant foi). La solution sera ­publiée dans la Tribune du droguiste 6–7/20.

04.02.20 14:36

Mots fléchés 2–3/20 La solution était «MANUCURE». Les gagnants seront avisés par écrit. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet du concours. Tout recours est exclu.

PARTICIPER ET GAGNER 25


La vente directe au lieu des super Des produits frais, directement de la ferme – une attente que partagent de plus en plus de consommateurs. Et cela présente aussi des avantages pour les agriculteurs, comme l’illustrent deux exemples… Lorsque Rahel Kilchsperger et David Rotz­ler ont repris la ferme bio «Combe d’Humbert», à Sonvilier (BE) il y a dix ans, l’exploitation disposait déjà d’un concept de vente directe. «Nos prédécesseurs livraient déjà les produits de leur ferme directement à leurs clients depuis les années 90 et ils envoyaient même le séré par la poste», explique Rahel Kilchs­perger.

Viande de la ferme bio

Susanne Keller

Les deux ont trouvé intéressante l’idée de vendre les produits frais directement à la ferme. Mais comme la clientèle de leurs prédécesseurs était un peu âgée, ils ont

fait un important battage publicitaire et trouvé de nouveaux clients dans leur cercle d’amis et de connaissances. Ainsi, aujourd'hui, ce sont plus de 200 clients qui reçoivent un mail quand un animal est abattu. «Les clients peuvent alors composer leur paquet selon leurs goûts et leurs besoins. Nous emballons la viande commandée et la livrons même, sur demande, en voiture.» D’autres clients se déplacent et viennent chercher leur «paquet» dans le Jura bernois. Ce système est intéressant pour le couple d’agriculteurs car il permet d’utiliser, respectivement de vendre,

tous les morceaux de l’animal. «Nous avons par exemple une Thaïlandaise qui raffole des pieds de porc. D’autres commandent spécifiquement de la cervelle ou de la langue de bœuf, pour essayer quelque chose de nouveau en cuisine.» Selon le principe «les premiers arrivés, les premiers servis», les commandes sont traitées par ordre d’arrivée. Mais ce n’est pas forcément le filet que tous s’arrachent. «Tout ce qui va vite fonctionne bien: viande hachée, saucisse à rôtir, hamburger. Les commandes pour les morceaux comme le rôti ou le ragoût, qui nécessitent un long temps de cuisson, sont

Rahel Kilchsperger et David Rotzler livrent viande, produits laitiers ou légumes de leur ferme bio directement à leur clientèle.

26 PRODUITS FRAIS DE LA FERME

TRIBUNE DU DROGUISTE 4–5/20


4x jusqu’à

marchés moins fréquentes.» D’une manière ou d’une autre, tout finit généralement par disparaître. Et s’il reste quelque chose, les agriculteurs en profitent eux-mêmes. «Nous ne sommes pas malheureux d’avoir aussi de temps en temps de la viande dans l’assiette», ajoute Rahel Kilchsperger avec une pointe de malice dans les yeux. Selon elle, la vente directe à la ferme est certes liée à beaucoup de travail. «Mais nous voyons aussi qui achète notre viande et constatons que les clients la respectent et l’apprécient.» C’est important pour elle. Elle apprécie aussi de pouvoir répondre aux questions concernant l’animal, son élevage et son alimentation. Lorsqu’elle envoie un mail annonçant un abattage à tous ses clients, elle l’accompagne toujours d’une petite fiche d’information. «Son âge, un aperçu de son vécu ces derniers mois et naturellement de quelle bête il s’agit», explique l’éleveuse. Outre la viande de bœuf, de porc et de veau, la ferme bio propose encore beaucoup d’autres produits maison: du fromage, divers produits laitiers comme des yaourts ou du séré, des légumes de garde, de la farine et du jus de pomme. «Simplement ce que la saison et les caprices de la nature nous fournissent. Nous sommes autosuffisants, mais il reste aussi toujours quelque chose pour les clients.»

Légumes de la ferme bio Ce sont aussi les caprices de la nature ainsi que les cultures de saison et certifiées bio qui rythment la vie à la ferme Birsmatte­ hof à Therwil (BL). Voilà déjà quarante ans que la ferme propose un abonnement de légumes – et livre aujourd’hui près de 3500 paniers par semaine. L’originalité: la coopérative invite les clients à participer aux travaux de la ferme. «La charge de travail reste cependant dans les limites du raisonnable», précise Blanca Hernandez du Birs­matte­hof. Les personnes qui optent pour un petit panier, avec chaque semaine 1,5 à 2 kilos de légumes frais, s’engagent à traTRIBUNE DU DROGUISTE 4–5/20

plus efficace comparé à un nettoyage manuel, testé par un laboratoire indépendant

vailler six heures par année à la ferme. «Nous avons beaucoup de coopérateurs qui viennent spontanément plus souvent. Le travail ici leur plaît et c’est aussi une bonne façon pour les familles de montrer à leurs enfants que les carottes poussent dans la terre.» Après une croissance constante au dé­ but, la demande a reculé dans les années 90, car les grands supermarchés ont commencé à proposer des légumes bio. «Nous avons alors adapté notre offre. Désormais, nous proposons aussi des abonnements sans obligation de travailler ici.» Depuis le passage au nouveau millénaire, la demande augmente de nouveau régulièrement. Les paniers de légumes existent en différentes tailles, allant de 2 à 10 kilos. Les clients ne peuvent toutefois pas faire de souhait. «Nous vivons selon le principe de l’agriculture solidaire. Les clients sont prêts à prendre ce que la terre nous donne. Ce ne sont naturellement pas des tomates et des courgettes en hiver. Durant les froids mois d’hiver, le panier est tubéreux et plus feuillu en été.» Pour éviter le gaspillage alimentaire, le Birsmattehof a développé une nouvelle prestation l’automne dernier. Les abonnés peuvent déposer les légumes qu’ils n’utilisent pas dans une caisse d’échange pour que d’autres clients puissent les prendre gratuitement. «Si quelqu’un n’aime pas le céleri, il trouvera certainement un repreneur reconnaissant qui voulait justement faire une purée de céleri», illustre Blanca Hernandez. La ferme propose toujours de nouvelles sortes de légumes, des raretés ou des légumes oubliés. «Nous recevons aussi régulièrement des suggestions de nos abonnés que nous accueillons volontiers.» Outre les légumes, les paniers contiennent également des fines herbes et peuvent, sur commande, être complétés avec des fruits, des pommes de terre, des œufs, du séré ou de la viande. Le tout frais de la ferme – et sans longues distances de transport. Denise Muchenberger (traduction: Claudia Spätig)

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Vous avez de l’asthme? Faites du sport! Le mouvement aide en cas de maladies chroniques, même d’asthme. A condition de tenir compte de quelques éléments. Lorsque Christian Protte a terminé ses études de médecine il y a plus de 20 ans, l’idée que le sport puisse faire office de traitement pour de nombreuses maladies en était encore à ses premiers balbutiements. Au contraire, on recommandait de garder le lit et de se ménager. Depuis, les choses ont bien changé. «Heureuse­ment», se réjouit le médecin-chef du Swiss Olym­ pic Medical Center à Macolin (BE).

iStock.com/jacoblund, Susanne Keller

Meilleure qualité de vie Aujourd’hui, on sait que le sport peut avoir des effets positifs sur les maladies chroniques. Aussi en cas d’asthme. «Nous devons naturellement être prudents dans ce domaine. Il est important de bien discuter de la chose avec le médecin de famille ou le pneumologue. Car tous les sports ne conviennent pas aux personnes asthmatiques.» Suivant l’état physique de la personne et d’autres troubles, comme l’hypertension ou des douleurs dans les

genoux, le début de l’activité sportive doit se faire en douceur. «Le nordic walking convient bien. Le mieux étant de commencer par un entraînement fractionné. Autrement dit, marcher rapidement pendant deux minutes avec les bâtons de marche puis tranquillement deux minutes en laissant pendre les bâtons.» Cela permet d’améliorer ses performances, ce qui a des effets positifs sur le bien-être à long terme. «Ceux qui travaillent à améliorer leur endurance sont plus performants et résistants. Autrement dit, après quelque temps, ils grimpent plus facilement les escaliers, s’essoufflent moins vite quand ils marchent au supermarché. Cela améliore considérablement la qualité de vie des personnes asthmatiques», assure Christian Protte. Car l’amélioration de la condition physique augmente aussi l’estime de soi et la confiance dans son corps.

Dr méd. Christian Protte Le Dr méd. Christian Protte est médecin-­ chef au Swiss Olympic Medical Center, à la Haute école fédérale de sport de Macolin (BE).

Presque tout convient En matière de sport, les personnes asthmatiques doivent toutefois tenir compte de certaines choses: toujours avoir un spray contre l’asthme sur elles et savoir comment réagir en cas de crise. Elles doivent aussi tenir compte de l’environnement. «Une personne qui souffre d’asthme allergique ne devrait pas faire du sport sur du gazon si elle réagit aux graminées et aux pollens.» Dans un tel cas, il est préférable de pratiquer dans un lieu fermé, comme un studio de fitness.

Nager est bon pour les asthmatiques – pour autant qu’ils ne soient pas allergiques au chlore.

28 ASTHME

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Les asthmatiques qui ­réagissent aux graminées et aux pollens opteront plutôt pour des sports en salle.

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Vous avez de l’asthme? Faites du sport!

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«Avec un encadrement professionnel, il peut aussi être judicieux de faire de la musculation et de renforcer le tronc ou l’ensemble des muscles du haut du corps.» Autre avantage: quand on fait du sport, on est avec d’autres personnes. «En général, il est conseillé de rester dans le champ de vision d’autres personnes quand on commence à pratiquer un sport. L’idéal est de faire partie d’un groupe.» Il existe aujourd’hui des offres d’activités sportives pour les personnes asthmatiques dans de nombreux cantons et la Ligue pulmonaire suisse propose aussi différents cours. Outre le nordic walking, le ski de fond et la natation sont aussi des sports qui conviennent bien aux asthmatiques. «Con­ cernant la natation, il faut toutefois s’assurer que la personne n’est pas allergique au chlore.» Peuvent aussi entrer en ligne de compte la gymnastique, la musculation douce en fitness ou le golf.

Prudence avec les sports de lutte! Les sports qui exigent des efforts incontrôlables ne conviennent pas bien. Il s’agit

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30 ASTHME

par exemple des sports de lutte. «Si je boxe contre un adversaire, je ne peux pas évaluer avant le combat les efforts que je de­ vrai fournir pendant», explique Christian Protte. Prudence aussi avec les sports d’équipe. «Car il y a souvent beaucoup d’émotion en jeu. Mais les personnes qui maîtrisent leurs allergies et leur asthme et qui jouent dans un club de football de­ puis des années devraient vraiment continuer.» Quel que soit le sport dont il s’agit, il est toujours important d’informer ses proches et de discuter avec son médecin. Ceci fait, le médecin du sport estime que plus rien ne s’oppose à la pratique d’une activité sportive. «Je suis d’avis qu’il ne faut pas exclure d’emblée une quelconque activité. Nous, médecins du sport, sommes aussi là pour ça: nous pouvons adapter les différents sports et les efforts de manière à ce que les patients asthmatiques puissent aussi les exercer. Et c’est un aspect très important – sentir que l’on fait partie de la société, aussi au niveau sportif.» Denise Muchenberger (traduction: Claudia Spätig)

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Qu’est-ce que l’asthme? L’asthme (asthme allergique ou asthme bronchique) est une maladie secondaire ­inflammatoire associée à une hypersensibilité et à des crises de rétrécissement des voies respiratoires. Les allergènes sont les déclencheurs les plus fréquents de l’asthme bronchique. En fonction du degré de sensibilité individuel, le contact avec des acariens de la poussière domestique, des animaux, des pollens, des moisissures ou l’ingestion de certains aliments ou médicaments déclenche une réaction asthma­ tique avec toux et crises d’étouffement. Mais tout rétrécissement des voies ­respiratoires n’est pas forcément de l’asthme. Il est donc important de bien clarifier les choses et de poser un diagnostic concret. Le diagnostic est établi par un pneumologue ou un allergologue. On distingue aujourd’hui ces différents types d’asthme: • l’asthme allergique, lorsqu’un facteur déclencheur (trigger) a été trouvé • l’asthme génétique, par exemple en cas de naissance extrêmement prématurée (maturité insuffisante des poumons) ou de défaut génétique • l’asthme acquis, chez les fumeurs et certains groupes professionnels (silicose) En Suisse, 12 % de tous les enfants sont concernés et 6 % des adultes. Suivant la forme d’asthme, le médecin peut prescrire des médicaments ou une immuno­ thérapie. Sources: Ligue pulmonaire suisse / Aha! Centre d’Allergie Suisse

Participez et gagnez des vacances actives! Vous rêvez d’un petit moment de détente? D’oublier le quotidien et de partir à la découverte du monde merveilleux de la montagne à Valbella? Durant ces quatre jours de vacances actives, Markus Ryffel et son équipe vous montrent comment vous pouvez obtenir le plus de résultats avec un minimum d’efforts et comment la course à pied peut améliorer votre bien-être. Alors que les LADIES DAYS (Ascension: 21.05–24.05.2020) et les FIT FOR LIFE DAYS (Pentecôte: 29.05–01.06.2020) vous feront découvrir toutes les facettes de la course à pied, les journées RUN'N'YOGA (25–28.05.2020) vous apprendront tout ce qu’il faut savoir sur cette combinaison unique en son genre.

Participez au CONCOURS et gagnez une PARTICIPATION GRATUITE AUX VACANCES ACTIVES DE VOTRE CHOIX pour DEUX PERSONNES à L'HÔTEL WALDHAUS AM SEE d’une valeur de 1240 FRANCS. Détail (en allemand) sur ces vacances actives: www.markusryffels.ch

QUESTION DU CONCOURS: MARKUS RYFFEL A PARTICIPÉ AUX JEUX OLYMPIQUES DE LOS ANGELES EN 1984. DANS QUELLE DISCIPLINE A-T-IL REMPORTÉ LA MÉDAILLE D´ARGENT? Athlétisme, 5000 mètres Sports aquatiques, waterpolo Gymnastique, gymnastique artistique Prénom* ________________________________________________________ Nom* __________________________________________________________ Adresse* ________________________________________________________ NPA/Localité* _____________________________________________________ Sexe

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Participer, c’est très simple: répondez à la question ci-dessus et renvoyez le bulletin de participation JUSQU'AU 18 AVRIL 2020 à: Markus Ryffel’s Sàrl, Concours Tribune du droguiste, Neufeldstrasse 1, 3076 Worb. Participation par mail: envoyez votre réponse avec la mention «Concours Tribune du droguiste» JUSQU'AU 18 AVRIL 2020 à: info@markusryffels.ch. Vous n’avez pas gagné? Vous pouvez naturellement aussi vous inscrire aux vacances actives de Markus Ryffel. Informations complémentaires sur: www.markusryffels.ch

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Coup de chapeau à la protection solaire En été, il est important d’avoir une bonne protection solaire, en particulier pour la tête. Le chapelier Julian Huber, de la traditionnelle usine de chapeaux Risa sise à Hägglingen (AG), connaît les tendances de la prochaine saison. Rouler en cabriolet, c’est un plaisir, tout comme jardiner, pique-niquer dans la nature ou construire des châteaux de sable à la plage. Dans la foulée, on peut vite oublier que le soleil darde aussi ses rayons sur la peau sensible de la tête. Comme les rayons UV arrivent perpendiculairement sur le crâne, le cuir chevelu est particulièrement sensible – et fait partie, avec les oreilles, des zones du corps les plus exposées dont il faut prendre soin.

Sortie en cabriolet Dans ce cas, une casquette à visière est la meilleure option. Elle a du style et de la classe et sa visière n’offre pas une trop grande sur32 PROTECTION SOLAIRE

face de prise. Par ailleurs, le vent ne l’emporte pas immédiatement au moindre coup d’accélérateur.

Pique-nique au grand air Le panama est un classique et il con­ vient toujours. Très chic, il offre une excellente protection contre les rayons UV, avec un indice de protection pouvant aller jusqu’à 50+.

Randonnée Pour randonner, le chapeau cloche pliable est indiqué. Très léger et pliable – et donc facile à

glisser dans le sac à dos – il offre un changement bienvenu à la capuche habituelle.

Jardinage intensif Dans ce cas, un chapeau de paille est recommandé. Il produit une ombre bienvenue et la paille est un matériau très respirant et flexible.

Bain de soleil à la plage Un chapeau compressible en raphia est facile à transporter dans le sac de plage et offre une protection solaire fiable. TRIBUNE DU DROGUISTE 4–5/20

Photos: iStock.com/gpointstudio, © RISA Hutwerkstatt AG; illustrations: vecteezy.com, Silmairel – stock.adobe.com

Un chapeau de paille sied à merveille au jardinier et il laisse passer suffisamment d’air frais sur la tête si le travail devient pénible.


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Coup de chapeau à la protection solaire

Les meilleurs conseils de protection solaire de la droguerie gentes se protègent des rayons du soleil. Et cela de différentes manières. «Porter un couvre-chef est important. De plus, on trouve aussi en droguerie des sprays ­spéciaux pour les cheveux et des lotions pour le cuir chevelu avec une protection solaire intégrée. Les lotions s’appliquent sur le crâne et l’on peut ensuite, si nécessaire, les étaler sur l’ensemble de la chevelure. Pour le spray, le vaporiser comme d’habitude à une certaine distance des cheveux.»

Protection complète Claudia Körkel conseille également d’éviter si possible l’intense soleil de midi, de

Trois règles comportementales 1 E viter de rester en plein soleil Le rayonnement est le plus violent entre 11 et 15 heures. Si vous le pouvez, restez à l’ombre ou à l’intérieur durant cette période. 2 L a protection des habits Des habits ainsi qu’un couvre-chef constituent la façon la plus simple et la meilleure de se protéger des rayons du soleil. Les tissus légers et aériens ainsi que les couleurs claires sont plus agréables à porter que les étoffes sombres et lourdes. 3 P rotéger aussi les yeux Portez des lunettes de soleil avec un filtre UV intégral (protection anti-UV 100 % jusqu’à 400 nanomètres).

Attention: un ciel nuageux peut être trompeur! Même en cas de ciel couvert, les UV atteignent la surface de la terre. Avec une faible couverture nuageuse, l’intensité du rayonnement UV n’est réduite que de 5 à 10 %. La prudence est aussi de mise en altitude: plus on s’élève au-dessus du niveau de la mer, plus le rayonnement UV s’intensifie (l’index UV augmente d’environ 10 % par 1000 mètres d’élévation). Alors que les habitants du pôle Nord et du pôle Sud sont ­exposés à une intensité de rayonnement relativement faible, plus on s’approche de l’équateur et plus le rayonnement UV augmente – aux pôles, l’intensité est ainsi 1000 fois moins importante qu’à l’équateur. Enfin, il faut se protéger des ­réflexions dues à la neige, au sable et à l’eau. La réflexion du rayonnement solaire est de 40 à 90 % dans la neige, de 10 à 30 % dans et sur l’eau et de 5 à 25 % dans le sable. Source: Office fédéral de la santé publique (OFSP)

34 PROTECTION SOLAIRE

Claudia Körkel Claudia Körkel, 45 ans, est depuis 2012 la ­directrice de la droguerie Ergolz à Lausen (BL), droguerie dont elle est propriétaire depuis 2015. Ses ­domaines de spécialisation sont la spagyrie, les substances ­vitales et les sels de Schüssler. www.ergolzdrogerie.ch

chercher une place à l’ombre ou d’ouvrir un parasol. Il est aussi important de boire beaucoup, essentiellement de l’eau ou du thé non sucré – avec de la menthe et des fleurs de tilleul pour un effet rafraîchissant. Il existe aussi des compléments alimentaires pour fortifier l’organisme et préparer les cellules à l’exposition aux rayons solaires. «Les sels minéraux comme le sélénium ou le zinc et les vitamines C et E ainsi que certains caroténoïdes aident à protéger les cellules du stress oxydatif», précise Claudia Körkel. Si des rougeurs douloureuses, des démangeaisons ou des brûlures du cuir chevelu apparaissent malgré tout, la droguiste recommande d’utiliser un gel rafraîchissant à l’aloe vera. Ce produit existe aussi sous forme de spray, avec une consistance qui ne rend pas les cheveux gras. Enfin, à propos de cheveux, une autre possibilité serait de changer de coiffure, pour soulager certaines parties du cuir chevelu; autrement dit, les protéger avec les cheveux. Il ne faudrait pas non plus oublier de protéger la nuque quand on prend un bain de soleil ou s’adonne à des activités sportives en plein soleil. «Ce n’est pas pour rien qu’il y a des casquettes avec une protection derrière la tête pour les randonneurs.» Et encore une règle pour la bron­ zette: une double portion tient plus longtemps! Denise Muchenberger (traduction: Claudia Spätig)

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La droguiste Claudia Körkel, de la droguerie Ergolz à Lausen (BL), porte toujours un chapeau de soleil. «J’ai certes une épaisse chevelure, qui protège mon cuir chevelu, mais grâce à la visière de ma casquette, mes yeux sont aussi un peu à l’ombre. Et comme je porte des lunettes, je suis très sensible au niveau des yeux.» De plus, Claudia Körkel connaît aussi les dangers du soleil. Les personnes qui s’exposent trop longtemps au soleil risquent d’avoir non seulement des brûlures douloureuses mais aussi un coup de soleil. Avec, en conséquence, des nausées, des vomissements ou des problèmes vasculaires. D’où la règle: les têtes intelli-


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De petits gourmets D’abord du lait, puis de la bouillie et enfin des aliments solides. Telles étaient les étapes de ­l’alimentation des nourrissons. Mais sont-elles toujours valables aujourd’hui?

Photo: nataliaderiabina – stock.adobe.com; illustrations: brusheezy.com

Mmh, c’est bon! On peut varier les ­légumes dans la bouillie de son bébé.

Les agrumes acidifient l’urine, les œufs sont tabous en raison du risque de salmonelles et le lait de vache peut provoquer des allergies. Ces directives nutritionnelles, et bien d’autres, ont longtemps fait force de loi chez les jeunes parents. «Mais depuis, beaucoup de choses ont changé. Nous travaillons et échangeons étroitement avec les centres de consultation pour mères et pères. Nous transmettons aussi les connaissances sur l’alimentation des nourrissons directement à nos clients», explique la droguiste Isabella Mosca, de la droguerie Mosca à Scuol (GR).

Presque tout est permis Il n’est pas toujours simple pour les parents de faire juste car «il existe effective36 ALIMENTATION DES NOURRISSONS

ment quantité de recommandations et de conseils différents. C’est pourquoi je considère qu’il est important de nourrir son enfant en se fiant aussi à son flair et à son intuition.» La droguiste en est persuadée: après les cinq ou six mois durant lesquels il doit être exclusivement nourri au lait (par allaitement ou avec des laits spéciaux pour nourrissons), le bébé peut manger tout ce dont il a envie. «Rares sont les restrictions que nous signalons spontanément.» Comme d’exclure le miel des menus du bébé jusqu’à une année en raison des spores qu’il peut contenir et qui sont susceptibles d’irriter le tube digestif sensible du nouveau-né et de déclencher des maladies. Le sucre industriel devrait aussi être évité, dans la

mesure du possible. «Le sucre naturellement présent dans les fruits ne pose en revanche aucun problème. Rien ne s’oppose d’ailleurs à diluer un peu de jus d’orange fraîchement pressé avec de l’eau dans le biberon si le petit aime ça.» En ce qui concerne les boissons, la droguiste conseille l’eau, la tisane de fenouil, dont on dit tant de bien, ne faisant sens qu’en cas de ballonnements et de maux de ventre. Le sel est permis dès le 9e mois. Avant, il risque de déshydrater l’enfant et donc de provoquer des lésions des reins. «Il est toutefois justifié de faire goûter de temps en temps à l’enfant une petite cuillère d’une préparation salée, comme des cornettes cuites dans de l’eau salée. Là encore, tout est affaire de TRIBUNE DU DROGUISTE 4–5/20


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De petits gourmets quantité.» En fait, donner à bébé un petit quelque chose à mordre, à sucer, à déguster de la table familiale fait plaisir à toute la famille. «Cela apporte de la variété dans ses menus. Et les parents découvrent ainsi facilement ce que l’enfant aime et ce qu’il n’apprécie pas.»

Photos: Africa Studio – stock.adobe.com, ldd/ASD; illustrations: brusheezy.com

Le goût se développe Il n’y a pratiquement pas non plus de restriction en ce qui concerne les bouillies. Même les légumes susceptibles de provoquer des ballonnements, comme le brocoli et le chou-fleur, peuvent s’utiliser pour faire une bouillie de légumes. «Il suffit d’enlever le tronc, c’est lui qui peut déclencher des ballonnements.» Autres légumes qui conviennent, les carottes, les courgettes ou les pommes de terre, sans oublier les betteraves ou les courges. Rares sont les herbes fraîches qui ne con­ viennent pas. En revanche, prudence avec les épices fortes et puissantes comme le curry, le paprika et le poivre. Elles sont trop irritantes pour l’organisme sensible du petit enfant. Et les fruits oléagineux sont aussi à éviter. La raison est évidente: un gros risque d’avaler de travers. Pour le reste, la règle est la suivante: «Le mieux est d’essayer pour voir ce qui plaît à bébé. Et cuisiner des produits de la région et de saison. Enfin, laisser une petite période d’adaptation à l’enfant. Chez mes enfants, j’ai remarqué qu’ils leur fallait jusqu’à trois jours pour découvrir et apprendre à apprécier un goût nouveau.»

Isabella Mosca aimait aussi leur servir de la purée de viande. «Je réduisais en purée du blanc de poulet cuit puis le congelais dans le bac à glaçons. Je pouvais ainsi dégeler une portion à la fois et l’ajouter à la bouillie.» En général, la viande et le poisson bien cuits ont parfaitement leur place au menu de bébé. «Ce sont de bonnes sources de fer et ils sont importants pour le développement du cerveau», souligne la droguiste. C’est d’ailleurs pourquoi elle est dubitative quand des parents veulent donner une alimentation végane, autrement dit totalement exempte de produits d’origine animale, comme les œufs, le lait, la viande et le poisson, à leur enfant. «Je considère qu’il est de notre devoir, dans ce cas, de signaler aux parents que ce mode alimentaire n’est pas bon pour un jeune enfant et qu’il peut nuire à son développement.» A propos de produits d’origine animale: qu’en est-il des œufs et des produits laitiers? «Les œufs, bien cuits et provenant de préférence de la ferme, ne posent pas de problème à partir du 7e mois. Le yaourt et le cottage cheese sont aussi permis. En revanche, il faut attendre l’âge d’un an pour mettre le lait complet non dilué et le séré au menu de bébé.»

De petits gourmets Exclure a priori certains aliments ne fait pas sens. «Manger doit être un plaisir. C’est une chose qu’il faut transmettre à l’enfant. Il en découle qu’il faut se prendre

Isabella Mosca Isabella Mosca, 48 ans, est directrice et propriétaire de la droguerie Mosca à Scuol (GR) depuis 1997. Ses ­domaines de spécialisation sont les conseils en général, de la ­médecine académique à la médecine naturelle, et la création de produits régionaux. www.drogaria-mosca.ch

du temps pour le nourrir. Les repas doivent être des moments beaux et agréables.» Si l’enfant réagit par une diarrhée violente ou des flatulences ou présente des réactions pouvant signaler une intolérance, il convient de contacter le pédiatre. Les drogueries disposent d’ailleurs d’un vaste assortiment de produits alimentaires et de compléments pour enfants en bas âge. «Je mélangeais volontiers des flocons de millet à la bouillie du goûter de mes enfants. Ils adoraient ça», assure Isabella Mosca. Elle avait par ailleurs constaté que ses enfants développaient un sens du goût individuel et prononcé. «Je me souviens d’un passage à la boucherie du village. Le boucher avait demandé à mes enfants s’ils voulaient une rondelle de saucisse de Lyon. Ils lui avaient aussitôt répondu: ‹Y a pas de viande des Gri­sons?›» Verdict: on n’est jamais trop petit pour être un grand gourmet. Denise Muchenberger (traduction: Claudia Spätig)

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Impressum 40e année Tirage 176 282 ex. (tirage certifié REMP 9/2019), 1 061 000 lecteurs (991 000 allemands selon Mach Basic 2019-2 et environ 70 000 français)  Editeur Association suisse des droguistes, Rue de Nidau 15, 2502 Bienne, tél. 032 328 50 30, fax 032 328 50 41, info@drogistenverband.ch, drogisten­verband.swiss Rédaction Heinrich Gasser, rédacteur en chef et responsable des médias grand public, h.gasser@drogistenverband.ch; Bettina Epper, rédactrice en chef ­adjointe, b.epper@drogisten­verband.ch; Denise Muchenberger, d.muchenberger@drogistenverband.ch; Vanessa Naef, v.naef@drogistenverband.ch  Traduction Claudia Spätig, c.spaetig@drogistenverband.ch; Marie-Noëlle Hofmann, m.hofmann@drogistenverband.ch  Conseil spécialisé Elisabeth von Grünigen-Huber (service scientifique ASD); Marisa Diggelmann ­(droguiste ES), Hanspeter Michel (droguiste ES), Isabella Mosca (droguiste ES)  Mise en page Hiroe Mori  Photographe Susanne Keller  Photo couverture ­Susanne Keller  Impression Stämpfli AG, 3001 Berne  Ventes et sponsoring Tamara Freiburghaus, ­responsable ventes, ­distribution et sponsoring, t.freiburghaus@drogisten­verband.ch   Abonnements abonnement annuel CHF 26.– (6 numéros, y compris TVA); tél. 058 200 55 22, fax 058 200 55 56, abo@drogistenstern.ch.

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