— 93 — bouchure du fleuve, et là se déroule à leurs yeux un tableau encore plus imposant et plus grandiose. A gauche, ils longent, en la contournant, la fertile montagne d'argent, célèbre par son excellent café, et dont les coteaux verdoyants présentent l'aspect le plus riant et le plus gracieux. En même-temps, à droite et devant eux, ils voient l'Océan azuré, dont la plaine immense s'étend, des glaces du nord jusqu'au pôle du sud, des rives du Nouveau-Monde, jusqu'aux plages brûlées de l'Afrique. Pendant un jour entier, la mer c a l m e , limpide et unie comme une glace, leur laisse contempler à loisir une multitude de poissons de toute espèce, qui se balancent au milieu des flots, tantôt à la surface, tantôt au fond des abîmes. Ici, ce sont des mulets, des saumons, des loubines, des poissons volants, des dorades aux couleurs vives et changeantes, des dauphins, des marsouins, des