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puissants motifs qui m'ont déterminé à donner au public cette intéressante narration. On eût peut-être désiré d'y trouver les noms des deux maîtres auxquels Anne
a
successivement
appartenu.
Mais il ne m'était pas possible de les faire connaître; car, quoique
cette
vertueuse créole me les eût nommés maintes fois, comme ils n'ont dans le pays aucun descendant et que leurs habitations elle-mêmes n'existent p l u s , leurs noms ont complètement disparu de ma mémoire. D'ailleurs, quand il n'y aurait pas cette raison, la crainte seule de blesser des parents qu'ils pourraient avoir en Europe m'aurait fait un devoir de m'asbtenir, du moins par rapport à celui qui montra, vis-à-vis de sa pauvre captive, une férocité si révoltante. S i , dans les faits que je raconte, je ne