Vie d'Anne Gertrude pieuse créole de Cayenne

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sa piété et à sa vertu, et de fuir, pardessus tout, les mauvaises compagnies, qui auraient été le plus grand obstacle à sa persévérance. Souvent même, afin qu'il profitât plus facilement de ses maternelles exhortations, elle se jetait à son cou et l'embrassait avec la plus vive tendresse. Au reste, ses prières et ses sollicitudes ne furent point vaines; et Joseph, se montrant tous les jours plus docile à ses salutaires avis, remplissait son cœur d'une consolation et d'une joie sans cesse renaissantes. Anne était donc heureuse sous tous les rapports: du côté de son cher fils, qu'elle voyait grandir de plus en plus en vertu et en sagesse; du côté de son époux et de sa mère, qui ne cessaient de l'entourer d'affection et de mille prévenances, et qui, loin de mettre des obstacles à sa dévotion, s'efforçaient, au contraire, de l'encourager, en l'imitant eux-mêmes, autant qu'ils le pouvaient,


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