(193) augmentent toujours de vitesse en se rapprochant du cap de Nord. Elle est telle qu'il en résultera toujours un très-grand obstacle pour la navigation, et par conséquent pour la prospérité de cette partie de la Guiane française, (1) qui est singulièrement redoutée, et extrêmement peu connue, même
des navigateurs
du
pays. Etant
mouillés à une grande distance de terre, plusieurs jours avant les grandes marées, nous avons jette le lok, et trouvé que les courans filaient plus de six nœuds. Mais l'aventure suivante, qui est connue de tout le monde dans la Colonie, en donnera une plus juste idée. E n 1780,
ou 1781, M . Monache, capitaine
de port à Cayenne, vint mouiller dans la rivière du cap de Nord pendant les grandes marées, et à la fin du flot. L a mer ne resta qu'un instant étale, et le jusant commença avec une vitesse toujours progressive, au point que le lok, après avoir annoncé une
(1) Il n'y avait sur cette partie de la côte, avant la Revolution, que quelques petits postes militaires, et des missionnaires français. N