(167) ces révoltés,
que les Hollandais auraient
décimés tout au moins s'ils avaient pu les soumettre, et qui avaient gagné leur bienveillance en les battant, et en les fesant trembler pour leurs propriétés, étaient venus s'établir sur le territoire français, où l'on n'avait garde de rien dire, parce qu'en cas de refus de l'évacuer, on n'avait aucun moyen de les y contraindre. Tels étaient les dangers qui menaçaient les Colonies de Surinam
et de Cayenne
avant la révolution ; j'ignore ce qui sera résulté sous ce raport du nouvel ordre de choses, mais il est aisé de sentir combien, d'après leurs localités particulières, d'impolitiques décrets sur la liberté des nègres, ou seulement la fausse interprétation qu'il serait possible de leur donner, pourraient aisément y avoir des suites funestes, et à jamais irréparables. Si les nègres des deux Nations réunis triomphaient dans la Guiane, on n'aurait pas à traiter avec les timides naturels du pays, dont il est toujours aisé de vaincre la résistance, ou de surprendre la crédulité, mais avec des h o m m e s intré-
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