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logie du pays, comme sa géographie, n'est que très insuffi samment connue. Toutefois Orville A. Derby ) a donné de la vallée de l'Amazone une vue d'ensemble qui nous per mettra de nous orienter. Suivant cet auteur, l'Amazone oc cupe une vallée synclinale symétrique qui, dans l'ensemble, n'a pas subi de dislocations et dont les couches se trou vent superposées dans un ordre qui n'a presque pas été troublé. L e s plus anciennes, celles qui recouvrent le ter rain archéen, datent de la période silurienne ; elles appartiennent au silurien inférieur et effleurent en Guyane jusqu'à une limite méridionale qui, partant d'à peu près 1° latitude nord sur la côte atlantique, va en ligne droite jusqu'aux environs du confluent du Rio Negro et du Rio Branco, par 2° latitude sud environ. Une ceinture de silurien supérieur fait suite à ce terrain, plus au sud, dans la direction de l'Amazone et probablement sur toute la lon gueur de cet alignement, ceinture à laquelle succèdent des formations dévoniennes qui, par places, ont un grand développement. Ensuite, sur une étendue plus considérable, on rencontre les dépôts carbonifères, qui occupent la zone médiane du bassin; leur limite orientale se trouve pro bablement dans le voisinage de l'embouchure du Parou. Dans la partie du bassin située au sud de l'Amazone, les conditions géologiques doivent être analogues; mais il n'y à pas lieu de s'occuper de cette région. On constate une lacune considérable dans les couches dont la formation est postérieure à celle des terrains paléozoïques ; on peut en déduire que, durant une longue période, le sol a été émergé et modelé par l'érosion et par l'accumulation des dépôts; les formations les plus anciennes après les précédentes dépôts du bassin supérieur du Purus — datent de l'époque 1
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) V o i r S u e s s , 1. c , I, pp. 679 et 680.