413 de Portugal que le Roi, aux termes du traité d'Utrecht, a ordonné l'établissement d'un poste dans la baie de Vincent Pinçon, d'où S a Majesté se propose de faire tirer une ligne droite de l'Est à l'Ouest pour la fixation des limites. Il est alors certain que plusieurs postes et missions portugaises se trouveront enclavés dans nos terres, et il seroit bien intéressant d'y retenir les Indiens qui y sont habitués. L'établissement de ce premier poste doit donc être confié à des missionnaires intelligens, accompagnés de quelques soldats, et doit suivre de près la déclaration qui en s e r a faite à la Cour de Portugal et à son gouverneur du P a r a . Il n'est pas vraisemblable que celui-ci oppose la force ouverte avant d'avoir reçu des ordres de sa Cour, qui seront au moins suspendus par la négociation, surtout dans la position où se trouve actuellement le Roi de Portugal. Mais si, contre toute probabilité, le gouverneur du P a r a faisoit enlever nos missionnaires, il semble que les circons tances actuelles seroient bien favorables pour avoir raison d'une infraction aussi manifeste au T r a i t é d'Utrecht. Indépendamment de la pêche du lamantin, et de l'aug mentation de terres que cet arrangement nous assure, il nous ouvre la traite des bestiaux au Para; et, par RioNégro, la navigation interlope sur le fleuve des Amazones. Ces différentes vues réunies à la nécessité de soutenir dignement les droits de la couronne, suffiront, sans doute, pour fixer l'attention du conseil sur un objet aussi impor tant. » Cette proposition tendait à faire trancher à la fois la question de la frontière extérieure et de la frontière intérieure ; la frontière extérieure sera au poste à créer «dans la baie de Vincent Pinçon » ; la frontière intérieure sera formée par une ligne droite tirée de ce point de la côte, de l'est à l'ouest ; cette frontière intérieure ouvre à la F r a n c e