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1757 pour la Grande Encyclopédie de Diderot et d'Alembert l'article « Guiane », dans lequel on lit ) : « L e s G é o g r a p h e s donnent aujourd'hui ce nom à tout le pays qui s'étend le long des côtes de l'Amérique Méri dionale, entre l'Orinoque et l'Amazone. On peut le diviser du nom de ses possesseurs d'orient en occident, en Guiane portugaise, Guiane françoise, Guiane hollandoise, et Guiane espagnole. L a Guiane portugaise, que la F r a n c e a cédée à la couronne de Portugal par la paix d'Utrecht, s'étend depuis la rive septentrionale et occidentale de l'Amazone jusqu'à la riviere d'Yapoco, que les F r a n ç a i s de Cayenne nomment Oyapoc, et qui fut mal-à-propos confondue alors a v e c la riviere de V i n c e n t Pinçon, qui est beaucoup plus au Sud. L a Guiane françoise, ou la F r a n c e équinoxiale, qui est la colonie de Cayenne, embrasse l'espace compris entre la riviere d'Oyapoc et celle de Marawini, que l'on nomme à Cayenne Marauni ou Maroni ) . » 1
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E n 1782, Robert, Géographe ordinaire du Roi, adopta la théorie de L a Condamine ; il reproduisit textuellement tout le p a s s a g e ci-dessus, à partir des mots « L a Guiane portugaise », jusqu'à la fin, dans un article « Guiane », qui parut dans l' « Encyclopédie Méthodique » de P a n c k o u k e ). E n 1783, Edme Mentelle écrivait, d'après Raynal, dans son ouvrage « Choix de L e c t u r e s Géographiques et Histo riques » . . . ) , au sujet de la G u y a n e française : « L e s Hol3
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) Reproduit par R . B . III, pp. 229 et suiv.
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) R . F . I, p a g e 348, déclare sans valeur cette assertion de L a Con damine : « un article de dictionnaire, article sommaire, hâtivement fait ou copié, qui porte bien le nom de L a Condamine, mais qui a pu échapper à son attention ou à celle du secrétaire qui l'a rédigé ». C e s allégations, dénuées de preuve, ne sont pas soutenables. 3
) B . B . I I I , pp. 277 et suiv., R . F . , page 354.
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) R . B . I I I , pp. 285 et suiv. ; conf. R . F . , pp. 354 et suiv.