Sentence du conseil fédéral Suisse

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L e 21 mars 1730, d'Albon mandait au ministre ) : « L e s premières lettres de ce Gouverneur (de Souza F r e i r e ) sembloient incliner du costé de la raison, celles c y (deux lettres reçues en février 1730) parlent un tout autre langage. » Charanville y avait « fait une ample réponse », mais luimême croyant « que c'est chose assez inutile », s'était borné à peu de mots. L a présomption que le soldat français assassiné « près de la riviere de Cassipour», l'avait été par des Portugais, ne s'est pas confirmée ; les auteurs du crime sont des Indiens. Auparavant déjà, les Indiens avaient tué un soldat français. « Quoiqu'il .... convienne de ménager les Indiens, cependant une seconde impunité pouroit tirer a conséquence. » Dans une lettre qu'il adressait au ministre le 2 avril 1730 ), Charanville était plus explicite au sujet de la question de la frontière : « L e s Portugais et nous convenons du principe incon­ testable que suivant le traité d'Utrecht la riviere de Vincent Pinçon est le point de démarcation, mais nos conséquences différent de plus de 50 lieues de côte, objet important peut être plus qu'on ne se l'imagine en F r a n c e ; ils ont envoiés les raisons sur lesquelles ils se fondent, nous en avons fait autant, nos souverains ont peut-être déjà prononcé nous ignorons comment; de là nait une apprehension raisonnable de faire quelque pas de clerc. » Si les bornes doivent être déterminées par les deux sou­ verains « où elles doivent être à la riviere d'Yapoc, dans la baie de Vincent Pinson, nom sur lequel on a formé équi2

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) M. F . II, pp. 144 et suiv., Archives du Ministère des colonies, Correspondance générale, t. X I V , fol. 336. ) M. F . II, pp. 148 et suiv., Archives du Ministère des colonies, Correspondance générale, t. X I V , fol. 177, reproduit par R . B . III, pp. 181 et suiv. 2


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