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sions ), de naviguer dans les embarcations construites dans lesdits villages ) . » Selon ce rapport officiel des plénipotentiaires portugais, les F r a n ç a i s , comme l'avait annoncé l'annotation marginale, n'ont pas parlé d'établissements sur l'Amazone qu'ils possédassent déjà, ils se sont contentés de dire qu'il « serait possible qu'une fois . . . ils eussent » des établissements. L e s « Réflexions » de Lima ) font la même constata tion : « L e s F r a n ç a i s cherchèrent à introduire un terme dans la cession indéfinie des deux rives de l'Amazone, et une exception, pour avoir les terres qui bordent le cours supé rieur de cette riviere au delà des possessions portugaises, v e r s le Nord, alléguant qu'il se pourrait, qu'ils y eussent quelques villages ». L a demande des plénipotentiaires fran çais leur était dictée par une instruction qu'ils avaient en mains ; c a r « dans les observations qu'ils ont reçues de V e r sailles, il était dit que, quoique l'on eût promis de céder au Portugal les deux côtés de la Rivière des Amazones, il est à croire qu'on a p r é t e n d u excepter ce qui est le long des habitations Françaises du costé Septentrional qui doit appartenir aux Français, sans néantmoins pouvoir descendre la riviere )». 2
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Ces « Observations » n'ont pas été communiquées à l'arbitre dans leur teneur intégrale ) . Il est constant toute5
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) M. F . II, page cS5 : domaines; texte portugais: Dominios. ) M . F . Il, page 84 : colonies ; texte portugais : povoações. ) R . B . II, page 520. ) Réflexions de U r n a , R . B . II, page 520. ) M. F . I, page 72, d'après « Affaires étrangères, Hollande, Négo ciations d'Utrecht, 3 partie, » explique que, le 27 mars, les plénipotentiaires français, tout en reconnaissant au P o r t u g a l la propriété des deux rives du fleuve, auraient désiré en excepter « ce qui est le long de nos habitations du côté septentrional qui doit appartenir aux F r a n ç a i s , sans toutefois pouvoir 2
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