Sentence du conseil fédéral Suisse

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« Mais ) au Brésil le cas n'est pas le même. Les Français s'y sont glissés dans le voisinage des Portugais, ils avancent tous les jours de nouvelles prétentions et y font de nouveaux empiétements ; la Reine est loin, et ces Colonies, faibles et mal gouvernées, peuvent être envahies avant que la nouvelle en arrive à Londres. Rien ne peut donc être plus juste de la part de la Reine que, eu égard à ce qu'Elle cède (expression qui est bien employée ici) en Europe, la France cède quelque chose en Amérique. En outre, la navigation de la Rivière des Amazones ne saurait laisser de donner de l'ombrage même aux Espagnols. Quiconque est informé des dernières nouvelles arrivées de ces régions et des plus récentes découvertes qui y ont été faites, comprendra facilement les raisons sur lesquelles les Espagnols doivent fonder leurs appréhensions ). Enfin, my Lord, il faut que la source de la riviere appartienne aux Espagnols et son embouchure aux Portugais ; et ni les Français, ni les Anglais, ni aucune autre nation ne doivent avoir une avenue ouverte sur ce pays. Je suis presque honteux d'avoir insisté si longuement sur ce sujet, quand je considère que je discute un avantage purement imaginaire, lorsque je n'ai pas à prouver que les Français doivent renoncer à une chose dont ils aient eu la possession effective, mais simplement à ce dont ils n'ont jamais eu la jouissance que par l'idée. » 2

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L e premier document ) accompagnant cette lettre était : № 1. Mémorial of the Queen's last resolutions upon the différences in the Treaty of Peace and Commerce, between Her Majesty and the most Christian Ring, et le deuxième : 1

) R . B . II, page 461. ) Visiblement inspiré par la thèse de Brochado. ) R . B . II, pp. 465, 466.

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