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gnac produisit la carte mentionnée ci-dessus d'après laquelle « les trois degrés et trois quarts coupent presque par le milieu les terres en litige », d'où il tirait la conclusion : Etant admis que la ligne de 3 / 4 passe par le milieu du territoire en litige, le Portugal par sa réponse se trouve avoir re connu la légitimité des prétentions de la France sur la moitié du contesté, puisque lui-même fait partir la conces sion française de 3 / ° ; «de sorte que », disent les plénipoten tiaires portugais, « cette ancienne réponse de notre Cour a fourni aux Français un nouvel argument pour prétendre à la possession des terres qui, d'après la démarcation de leur carte, se trouvent entre trois degrés et demi et la Rivière de Vincent Pinson ) ». A ce moment les plénipotentiaires portugais firent une déclaration qui rompait avec tous les errements suivis jus qu'alors par la politique du Portugal en l'affaire : Nous sommes prêts à partager, mais à la condition que la solu tion ne soit pas renvoyée après la conclusion de la paix, qu'il ne soit pas recouru à des commissaires qui seraient, au besoin, envoyés sur les lieux; il faut dès à présent fixer la frontière sur la base des 3 / degrés mentionnés dans les Lettres patentes octroyées par Louis X I I I à la Compagnie du Cap du [Nord : les terres qui de cette ligne de 3 / ° s'étendent vers Cayenne appartiennent à la France, celles qui s'étendent de la même ligne vers le fleuve des Ama zones appartiennent au Portugal. L e s plénipotentiaires por tugais disent à ce sujet dans leur rapport : «N'approuvant pas l'expédient suggéré par les Français, que ce fût au moyen de Commissaires, afin d'éviter de 3
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) R . B . II, page 434. — 3 / ° et non 3 / ° , dans le but probablement d'obtenir la moitié exacte, au lieu de la moitié approximative, du terri toire à partager. 1
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