Sentence du conseil fédéral Suisse

Page 283

275

L'idée d'un partage plut «grandement» aux Anglais, tandis que la liberté de navigation sur l'Amazone ne leur agréait pas du tout. Aussi proposèrent-ils de traiter en premier lieu la question du partage, à quoi les Portugais acquiescèrent ; ils avaient bien l'impression ) d'être aban­ donnés par les Anglais, mais ils agirent ainsi, dit leur dépêche, «pour nous conformer à l'opinion des Anglais )». L a perplexité des Portugais avait plus d'une cause. L e s Français leur avaient montré leurs instructions «dont nous avons admiré la rédaction minutieuse ainsi que les documents et les cartes qui les accompagnaient ) » ; ils cons­ tatèrent donc immédiatement que les Français étaient bien outillés, tandis qu'eux-mêmes n'avaient que des matériaux très insuffisants; ils avaient bien pu prendre connaissance par J o s é da Cunha Brochado de documents relatifs aux négociations de 1700 et réclamé des pièces à leur gouverne­ ment, mais, comme s'exprime leur dépêche « quoique de L a Haye, le 29 juillet 1710, moi le Comte de Tarouca, je vous aie demandé des documents, aucun autre que le Traité Provisionnel ne nous est parvenu de Lisbonne ) ». Il est évident que les plénipotentiaires n'avaient pas été mis au courant des données géographiques fournies par Manoel Pimentel, le «Cosmographo Mor» du royaume portugais, qui venaient d'être publiées en 1712 ). Car d'après ces «Positions géographiques de la côte de la Guyane» la lati­ tude du «Rio Oyapoc ou de Vicente Pinson» est de 4° 0 6 ' 1

2

3

4

5

1

) Mémoires da Cunha, R . B . II, page 439 : « comme les Anglais nous abandonnèrent ». ) R . B . II, page 434. ) R . B . II, page 433. ) R . B . II, page 434. ) R . B . II, pp. 405 et suiv., M. B . I, pp. 210 et suiv., d'après Silva II, pp. 131 et suiv. 2

3

4

5


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.