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rité et conclut l'armistice du 7 novembre 1712. Si, pour l'obtenir, il avait eu besoin de l'aide de l'Angleterre ), pour avoir une paix acceptable il lui fallut tout l'appui de cette puissance. L e 6 décembre 1712, le roi J o ã o écrivait à la reine Anne ) que son «dessin étant... de suivre ses très pru dents sentiments en la negociation de la Paix », il attendait de sa véritable amitié que l'Angleterre ne conclurait pas la paix, avant que celle du Portugal fût assurée; aussi mettait-il entre les mains de la reine ses prétentions sur les places frontières espagnoles. Manifestement, les prétentions du Portugal visaient en première ligne ces places frontières en Espagne ; les ter ritoires frontières sur le L a Plata et le fleuve des Ama zones ne venaient qu'en second lieu. L e s Records du Foreign Office contiennent un projet de traité, également du 6 décembre 1712, entre le Por tugal et la France, qui doit être un document officiel portugais, sans que toutefois sa provenance immédiate soit indiquée ; on ne sait s'il est dû au gouvernement de Lis bonne ou aux plénipotentiaires portugais à Utrecht. Il est intitulé : Certains articles qui pourront estre inserés dans un traité entre les Roys de France et de Portugal, duquel la Reyne et le Roy d'Espagne pourront estre garands. L'article 1 de ce document décrit en ces termes le territoire revendiqué par le Portugal : « Le Roy de Portugal demeurera en possession des Forts d'Aragary et de Camau ou Massapa aussi bien que de Villages d'Indiens et en g e n e r a l de tous les autres 1
2
er
1
) R. B . II, page 397.
2
) R . B . II, pp. 397 et Office, T r e a t y Papers, n° 111.
suiv.,
Record
Office, London,
Foreign