Sentence du conseil fédéral Suisse

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Ce ne sont pas, lit-on ensuite dans le mémorandum, des « nouveaux avantages que V o t r e Majesté aye promis au Roy de Portugal pour entrer dans son Alliance ; mais seulement des Dedomagements auxquels Votre Majesté s'est obligée, puisque le R o y de Portugal quittoit celle du R o y de F r a n c e et du Duc d'Anjou qui lui assuroient ces memes avantages ; de sorte qu'il y va de l'honneur et de l'interest de V o t r e Majesté de bonifier au Roy mon Maître les conditions qu'il aimera mieux recevoir de la main de V o t r e Majesté que de celles de ses Ennemis ». Il faut ici poser en fait que, au commencement de ces négociations, le Portugal réclamait le même territoire qu'avaient pour objet les traités de 1703, de 1701 et de 1700, qu'en particulier « la Rivière de Vincent Pinson » du mémorandum est identique au « fluvius Vincentis Pinsonis » du traité de 1703 et à la « riviere d'Oiapoc ou de Vincent Pinçon (« riviere d'Oyapoc dite de Vincent Pinzon ») du traité de 1700 et par conséquent du traité de 1701 aussi. L a démarche de l'envoyé extraordinaire à Londres fut appuyée par une lettre personnelle du roi J o â o à la reine d'Angleterre, du 4 janvier 1712 ) , lettre dans laquelle le roi exprimait l'espoir « que vous prendrez tant de part à mes interès comme j'aurois pris aux votres dans un pareil cas ». L e congrès s'ouvrit le 29 janvier 1712. L e Portugal y envoya comme plénipotentiaires le comte de T a r o u c a et D o m Luis da Cunha, jusqu'alors son ministre à Londres. L a F r a n c e était représentée par le marquis d'Uxelles, maréchal de F r a n c e , l'abbé de Polignac et le sieur Mesnal

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) R . B . II, pp. 383 et suiv., P . R e c o r d Office, London, S t a t e Papers, F o r e i g n Various, Portugal V . 42, n° 27.


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