Sentence du conseil fédéral Suisse

Page 251

243 de M. F . I, pages 54 et 55, la traduetion fidèle de « T e r r e s du Cap de Nord», des traités de 1700 et de 1701. L e fait que le traité de 1703 renvoie expressément aux traités de 1700 et de 1701 prouve que tous les trois avaient le même objet. 3.

L a conclusion du traité d'alliance du 16 mai 1703 n'a­ mena pas immédiatement la rupture complète entre le Por­ tugal et la France. L'archiduc Charles, le candidat au trône espagnol, élu par la Grande Alliance, n'était pas encore entré en Espagne ; ce n'est qu'après son arrivée que le Portugal devait, aux termes du traité, se prononcer ouverte­ ment et jusque-là on tint le traité secret. L'ambassadeur Rouillé connut bientôt, il est vrai, l'existence du traité et il abandonna son poste de Lisbonne. On lui donna toutefois un successeur dans la personne de Chateauneuf, qui cher­ cha à reprendre les négociations. En 1704 seulement, le Portugal prit ouvertement parti. Lorsqu'en mars de cette année, l'archiduc Charles entra à Lisbonne, il fut reçu en qualité de roi d'Espagne - et l'ambassadeur de F r a n c e sollicita son audience de congé. En mai 1704, le roi Pedro déclara la guerre et en 1705 il entra en campagne. Il mourut à la fin de 1706, laissant le gouvernement à son fils J o â o V Lorsqu'en 1709, Louis X I V s'adressa en premier lieu à la Hollande en vue de la conclusion d'un traité de paix, les prétentions du Portugal devinrent immédiatement l'objet des négociations. A la Haye, le président Rouillé, l'ancien ambassadeur à Lisbonne et le marquis de Torcy,

1

) Schäfer,

1. c , pp. 40 et suiv., 211 et suiv.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.