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« disputer aux F r a n ç o i s le rivage septentrional de cette riviere ». L a réplique continue : L e Portugal invoque les luttes qu'il a soutenues contre les Anglais et les Hollandais, auxquels il a pris les forts construits sur les deux rives de l'Amazone. En outre, dit-il, Philippe I V , en 1637, « partagea cette partie de l'Amerique par la riviere de Vincent Pinson autrement appelée Yapoco ) entre les Portugais et les Castillans », et fit donation à B . M. Parente de la capitainerie du Nord « qui s'estend 30 ou 40 lieues le long de la coste jusques au Cap de Vin cent Pinson» ) , etc. A quoi l'on répond: 1° C'est l'occupation violente du Maragnon qui a amené aussi ces actes de violence. 2° L e s entreprises que les Portugais ont faites contre les Anglais et les Hollandais peuvent avoir été légitimes puisqu'ils étaient en guerre avec eux, «mais il n'en est pas de mesme des F r a n ç o i s qu'ils ont aussi attaquez contre toutte justice » et qui s'étaient établis sur la rivière des Amazones longtemps avant eux ; preuves en soient la cons truction du fort de Macapa par les F r a n ç a i s et le récit du P. Acuña et du P. Manuel Rodriguez, qui relate que les F r a n ç a i s établis sur la rivière de Tocantins chargeaient leurs vaisseaux uniquement de terre ). 1
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) L a Réponse du P o r t u g a l dit c l ' O y a p o c » . L e Gouvernement fran çais ne fait par conséquence pas de différence entre l'Oyapoc et l ' Y a p o c o . ) L a Réponse du P o r t u g a l ne parle pas du Cap de V . P., il n'y est question que de la rivière de V i n c e n t Pinzon. ) « P . d'Acuña (num. 81) et P . Manuel Rodriguez (livre 2, chap. 13) en parlant de la riviere des Tocantins, disent que les F r a n ç o i s s'y estoient establis en ces termes : Ninguno ha conocido su caudal, sino solo el F r a n c e s , que quando poblara sus costas c a r g a r a naos de sola la tierra que de sus orillas sacaba, etc. », M. F . II, pp. 35 et suiv., R . B. II, page 258, note 30. 2
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