11 de l'Araguary, la frontière serait déplacée beaucoup plus au sud que ne la fixe le Brésil ; la deuxième représente en son entier le territoire réclamé par la France. Par note du 27 juillet 1900, l'Ambassade de France a communiqué à l'arbitre une rectification de la deuxième de ces cartes, où la frontière partant également de la source de l'Ara guary se dirige vers l'ouest, de sorte que cette carte n° 2 se rapproche sensiblement de la carte n° 1 de R. F . ; la seule différence qu'on constate entre elles porte sur le tracé du cours supérieur de l'Araguary. L'Ambassadeur de F r a n c e dit dans sa note que cette carte n° 2, rectifiée, « a.... été établie d'une manière exactement conforme à la Convention ». L a F r a n c e ne maintient donc plus la manière de voir qu'elle a exposée dans sa réponse au sujet du point de départ de la limite intérieure. 1
3. L a F r a n c e prétend dans sa réplique ) que la con vention d'arbitrage règle et met hors de contestation un point de fait, savoir la position du Cap de Nord. L'article 1 désigne l'Araguary comme étant le cours d'eau « qui se jette dans l'Océan an Sud du Cap Nord». L e Cap Nord serait donc le promontoire au sud duquel l'Araguary se jette dans la mer. L a F r a n c e ajoute que les deux parties ont reconnu expressément par là que l'Araguary se jette dans l'Océan et qu'il n'est par conséquent pas un affluent de l'Amazone. er
Mais il est impossible d'attribuer cette portée à la con vention d'arbitrage. Bien que le texte en ait été arrêté d'accord entre les parties, le traité ne saurait à l'évidence déterminer ce qui, à diverses époques et d'après différents auteurs, a été considéré comme l'embouchure de l'Amazone, ou comme appartenant encore ou n'appartenant plus à cette l
) R . F . , pp. 5 et suiv.; 198-203.