Sentence du conseil fédéral Suisse

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9. Il interprète la seconde réponse du commandant portugais en ce sens : L e territoire portugais s'étend « jusqu'à la rivière Pinson, que nous appelons Ouyapoque ». Or, la rivière que « nous (Français) appelons Ouyapoque », Ferrolles l'a indiquée comme étant la rivière du Cap d'Orange. A ce qu'a compris Ferrolles, le com­ mandant portugais identifie le Vincent Pinçon et l'Oyapoc du Cap d'Orange et Ferrolles lui-même admet cette iden­ tification. 10. L e commandant portugais rattache cette délimita­ tion à la donation faite à Parente. 11. Ferrolles proteste contre la conception portugaise qui veut étendre le territoire portugais jusqu'au Vincent Pinçon, l'Oyapoc du Cap d'Orange ; c'est l'Amazone qui constitue la frontière et, conformément aux ordres du Gouverneur de Cayenne, il exige que les Portugais se retirent sur la rive droite du fleuve, abandonnant la rive gauche et qu'en tout cas, en attendant de nouveaux ordres, les marchands français qui pénètrent jusqu'à l'Amazone, ne soient pas inquiétés par les Portugais. Il remet au com­ mandant du fort portugais une lettre qu'il écrit à ce sujet au Gouverneur de Para. 12. Pour garantir les droits de la F r a n c e sur la rive gauche de l'Amazone, Ferrolles autorise sur place neuf Français à faire le commerce sur toutes les terres indiennes de la rive gauche de l'Amazone. 13. Ferrolles revient par le Cap de Nord. L e Cap de Nord est le cap de l'île que les Indiens appellent Caracapoury ; cette île est séparée du continent par un bras de l'Amazone large d'une lieue ; le « tour » de l'île est de 20 lieues. 14. D e Caracapoury au Cassipour la côte est très dan­ gereuse ; quant aux rivières que les cartes indiquent sur 12


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