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le Brésil, invoquant le « Calendar of State Papers, Colo nial S e r i e s » et les documents des Archives de la Com pagnie hollandaise des Indes occidentales, prétend que, durant les dix premières années du X V I I siècle, les Por tugais ont bien rencontré dans le bassin de l'Amazone des Hollandais, des Anglais et des Irlandais, mais pas de Fran çais ) . L a F r a n c e (M. F . I, pp. 152 et suiv., R . F . , pp. 50 et suiv.) est dans l'impossibilité d'opposer à cette allégation d'autres faits que ceux mentionnés ci-dessus, savoir les concessions accordées à L a Ravardière et à ses associés, ainsi que leurs entreprises; mais cela ne prouve pas que la F r a n c e ait occupé la Guyane. e
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En 1626, les diverses compagnies françaises commen cèrent à prendre pied sur la côte de Guyane en même temps que les premiers essais de colonisation avaient lieu sur le Sinnamarie ) . Une de ces concessions royales commissionnant une entreprise de ce genre est connue, c'est celle par laquelle, en 1638, le cardinal de Richelieu, au nom de Louis X I I I , autorise J a c o b Bontemps et ses compa gnons ) : « que les associez et autres continueront la colo nie par eux commencée en l'isle qui est à l'entrée de la riviere de Cayene et clans la riviere de Maronin en l'Amé rique vers le Cap de Nord, et s'establiront s'ils le peuvent 2
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) M. B . I, pp. 86 et suiv. D a n s le « Certificat » que L a Ravardière remit le 8 décembre 1615 au « Commandant en chef Alexandre de Moura » au fort Saint-Louis de Maranhão, on lit : « j e dis que la R i v i è r e appelée G r a n P a r a , sur cette côte, est une des barres et des bouches de celle qu'on appelle l'Amazone et que ni sur l'une, ni sur l'autre il n'y a aucun fort, ni aucune garnison de soldats, ni résidents d'aucune partie de l'Europe », R . B . II, pp. 25 et suiv. 2
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) V o i r ci-dessus, page 77.
) D'après la réplique française de février 1699, M. F . II, pp. 37, 38 ; conf. M. F . I, page 6.