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et déjà qu'il y avait trois endroits distincts où cette dénomina tion indigène s'était localisée : le cap d'Orange, où débouchait une première rivière d'Oyapoc, le cap de N o r d , où se trou vaient un pays et au moins une rivière d'Oyapoc, et enfin le milieu de l'embouchure de l'Amazone, où se rencontrait encore ce nom. Et nous verrons que ces trois endroits ne sont pas les seuls. L e témoignage d e Ferrolles est fort incommode pour la thèse brésilienne. Pour en diminuer l'autorité, on a voulu montrer le gouverneur de Cayenne en contradiction avec lui-même e t , à cet effet. on n'a rien trouvé de mieux que de lui attribuer
une
carte qui accompagne la relation de voyage publiée en 1 6 9 8 et 1699 par un sieur Froger. Cette carte n'est qu'un médiocre croquis annexé à l'ouvrage et où toutes les distances sont défor mées. Par suite de celte déformation, le cap d'Orange et sa rivière s'y trouvent par 2 degrés de latitude nord. Cette erreur, entre beaucoup
d'autres, devrait suffire à rendre suspect le
travail de Froger. Mais c'est précisément cette erreur dont se prévalent les Brésiliens, elle leur fournil le moyen de soutenir q u e , malgré la latitude qu'il indique, le m é m o i r e portugais de 1 6 9 8 a visé la rivière du cap d'Orange. Ils attachent un tel in térêt à ce document qu'ils y reviennent à cinq reprises dans leur exposé (1), pour en tirer chaque fois de nouvelles conséquences. L e Rio Negro et le Rio Branco ne figurant pas sur quis, ils en concluent
ce cro
d'abord que le tributaire le plus occi
dental de l'Amazone que nous réclamions alors était l'Oroboüy ou Urubu. Ils en déduisent
ensuite que Ferrolles n'était pas
(1) Mémoire brésilien, pages 125 à 1 2 7 , page 151, page 2 2 1 .
page 1 7 7 . page 195 et