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jection. Car le mot de Guyane, on le voit, entre autres,
par
le témoignage de La B a r r e , embrassait, dès lors comme encore aujourd'hui, tous les territoires
compris entre
l'Orénoque et
l'Amazone. On peut d'autant moins en récuser l'application aux terres voisines de l'Amazone, que Ferrolles, à la fin de son rapport, après avoir protesté contre l'occupation
du Maranhâo par les
Portugais, ajoute en propres termes : “Ils doivent encore bien moins s'attribuer le pays de la Guyanne et les terres qui sont en-deçà de l'Amazone sur la partie occidentale et septentrio nale de ce
fleuve”.
Au surplus, le nom de Guyane est encore
pris de nos jours dans ce sens étendu. Le rapport de 1 6 9 8 mentionne une autre circonstance, c'est qu'on est “à quinze lieues de nos habitations de Cayenne”. Il ne dit pas, à quinze lieues de Cayenne, il dit à quinze lieues de nos habitations, c'est-à-dire, avec la signification que ce mot a encore dans nos colonies des Antilles, à quinze lieues de l'en droit où se trouvaient nos derniers « habitants». Or nous avons vu un peu plus haut Albuquerque l u i - m ê m e attester, en s'en plaignant, qu'il rencontre partout des Français dans cette région. L'existence d'habitations françaises établies le long du bord septentrional de l'Amazone est tellement cer taine qu'elles ont donné lieu, lors des pourparlers
de
1713,
à des échanges d'observations que nous avons rapportées dans notre Mémoire ( p . 7 2 et 7 3 ) . Il résulte de ce qui précède que l'ensemble des renseigne ments fournis par Ferrolles ne nous permet d'admettre comme répondant à sa description qu'un cours d'eau très voisin du cap de
Nord,
d'Orange.
tout autre par
conséquent
que l'Ovapoc du
cap