Réponse du gouvernement de la république française au mémoire des Etats-Unis du Brésil.

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- ( 7 0 ) (1)

ment; un établissement à M a c a p à , et que cette localité était une dépendance et en même temps la limite du territoire du cap de Nord “qui s'estend jusques l à (

2 )

, et que " les terres

d'alentour de Macapa s'appellent par les Portugais mesmes les terres du cap de N o r d

( 3 )

. Mais vu l'intérêt du document, nous

allons y revenir. Nous allons lui devoir en effet d'autres arguments en notre faveur et tout d'abord la réfutation d'une allégation qu'on a pu lire à la page 1 1 1 du mémoire brésilien. La partie adverse, qui n'a pas craint de se contredire, vient de citer un passage de La Barre attestant que, dès 1 6 6 4 , les Français allaient sou­ vent traiter le lamentin ou vache de m e r entre le cap d'Orange et le cap de Nord. Gela ne l'empêche pas d'assurer, à la même p a g e , que ce n'est qu'à partir de 1 6 7 9 que quelques Français de Cayenne commencent à franchir l'Oyapoc pour aller trafi­ quer avec les Indiens ou pêcher le lamentin. On se fonde pour cela sur cette phrase de F e r r o l l e s : “Depuis l'année 1 6 7 9 jus­ qu'en 1 6 8 4 que j'ay commandé en chef dans cette colonie, j'ay

toujours

donné des passeports aux Français pour

aller

traiter sur la rivière des Amazones de nostre côté.” Ferrolles relate qu'il a toujours donné des passeports

depuis qu'il a

commencé à commander en chef; on lui fait dire que les Français ont commencé alors seulement à trafiquer avec les Indiens d'au delà de l'Oyapoc, ce qui n'est pas du tout la même chose. Il constate ce qu'il a fait; rien n'autorise à comprendre que ses prédécesseurs ne faisaient pas de m ê m e , d'autant plus

( 1 )

Voir plus haut, page 153.

(2)

Mémoire français, page 3 1 .

(3)

Documents brésiliens, page 37.


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