Réponse du gouvernement de la république française au mémoire des Etats-Unis du Brésil.

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( 41 ) dance de Bento Maciel. Rien, en effet, n'est moins établi que ce dernier point. Au cours des lettres royales, non seulement la couronne de Portugal n'est pas désignée comme devant bénéficier de ce droit de retour, mais il est parlé tout le temps de la cour de Madrid, du royaume de Castille, du bien “de mes royaumes et seigneuries”, du droit et des coutumes de mes royaumes, “meus reinos”. C'était du reste l'avantage de l'Espagne(1) que Bento Maciel avait mis en avant pour se faire constituer sa capitainerie. En outre, dans la donation (voir le texte p o r ­ tugais, page 33 des Documents brésiliens), le retour est sti­ pulé, non au profit exclusif du Portugal, mais “a coroa destes Reinos”. Cependant, et bien que la couronne d'Espagne

eût

pu, après la séparation des deux royaumes, en 1640, se con­ sidérer toujours comme la suzeraine, elle ne crut pas devoir le faire; se détachant d'une région qui n'avait plus d'intérêt pour elle, elle laissa le roi de Portugal investir de nouveau le fils de Bento Maciel et s'attribuer la frontière du Vincent Pinson, en même temps qu'elle acceptait sans protestation les concessions faites par les rois de France sur les territoires qui avaient com­ posé la Nouvelle-Andalousie et qui allaient devenir la France Équinoxiale. Ce désintéressement se comprend d'autant mieux en ce qui concerne les conquêtes de Bento Maciel que d'après le mémoire brésilien lui-même ( p a g e 9 5 ) , elles se bornaient à trois villages d'Indiens situés dans le voisinage immédiat de l'Amazone. Dans notre Mémoire (page 3 0 7 ) , nous étions arrivés par des considérations géographiques à cette conclusion que c'était de

( 1 )

Voir pages 14 et 15 des Documents brésiliens.


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