( 40 ) Dès lors, il s'agit des 30 ou 40 lieues qui sont comptées c o m m e faisant partie du district du C a p , el il est plus légitime de sous-entendre ici comme faisant partie que de sous-entendre qui auront leur point de départ. Ce dernier sens doit être réservé aux mots da parte que nous trouvons un peu plus l o i n , a p p l i qués au faut
Grand Canal et pour marquer que c'est de là qu'il
partir
pour
calculer en aval les
3o
ou 40 lieues j u s
qu'au Vincent P i n s o n , et en amont les 80 ou 1 00 lieues jus qu'à la rivière des Tapujusos. On voit que les points de repère de la donation, éclairés maintenant
par
ceux du
Mémorial,
coïncident absolument avec ceux-ci. La seule différence peutê t r e , c'est que Philippe I V semble accorder à Bento Maciel, en amont du fleuve, moins de territoire que celui-ci n'en demandait. Quelques autres passages de la donation méritent d'être si gnalés, notamment celui où il est dit q u ' e l l e comprendra les îles qui il y aura jusqu'à
10 lieues au large devant la frontière
et démarcation des 3 o ou 40 lieues de cote de sa capitainerie. On a eu en vue un littoral bordé d'îles; or il y a des îles à l'embouchure de l'Amazone et jusqu'aux alentours du cap de N o r d , mais la d e r n i è r e en remontant vers le nord est celle de Maraca ( e t encore est-elle d'origine r é c e n t e ) ; il n'y en a plus ensuite le long de la côte en allant vers le cap d ' O r a n g e ; on n'a donc pas pu songer à cette partie du littoral. Le roi Philippe, en déterminant la circonscription des capitaineries qu'il créait, n'a pensé certainement qu'à ses côtes maritimes et à ses terri toires du Brésil, du Maranhâo et du Para; il le dit en toutes lettres : “ m i n h a costa e terra do Brazil, Maranhâo e P a r a . ” On aurait peut-être pu contester au Portugal le
privilège
d'invoquer le droit de retour que Philippe IV avait réservé à sa couronne pour le cas où viendrait à s'éteindre la descen-