Réponse du gouvernement de la république française au mémoire des Etats-Unis du Brésil.

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ment à une tradition constante. A cet égard, nous n'avons pas cru inutile de reproduire par une ligne violette sur la carte n° 2 la délimitation projetée par l e maréchal de Gastries à la fin du siècle dernier. D'autre part, l'arbitre pourra constater, en se reportant à l'atlas publié par M . Vivien de Saint-Martin en 1 8 9 4 , c'est-à-dire à la veille en quelque sorte de la signa­ ture du traité d'arbitrage, l'extrême analogie du tracé de la limite intérieure figurée sur ce document avec celui que nous produisons. Nous nous sommes trouvés, dans l'établissement de notre tracé, en présence d'une difficulté de détail que nous soumet­ tons à l'appréciation de notre j u g e . L'article 2 dit que la ligne séparative continue par l'ouest parallèlement à la rivière des Amazones jusqu'à la rencontre de la rive gauche du Rio Branco. Or, si l'on continue la ligne jusqu'au bout parallèlement à la rivière des A m a z o n e s , on va aboutir au Rio N e g r o . Mais c'est au Rio Branco qu'elle doit arriver d'après le texte formel du compromis. Nous avons pensé nous conformer à l'esprit du traité d'arbitrage et tout concilier au prix d'un sacrifice territorial de notre part, en continuant la parallèle l e long et à la m ê m e distance du Rio N e g r o , à partir du déversement de ce cours d'eau dans l'Amazone. A partir

de

la rencontre du Rio B r a n c o , il n'y a plus au­

cune difficulté. L a frontière suit la rive gauche de cette rivière jusqu'à la rencontre du parallèle qui passe par le point extrême des montagnes de Acaray.


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