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quer avec l'Espagne, au milieu du XVIIIe siècle. L e retard vint, d'une part, de noire longanimité et, de l'autre, d'un mélange de ruse prévoyante et de force d'inertie. Mais enfin la France se résolut à agir et dans les dernières années de l'ancienne monarchie elle s'était enfin avancée jusqu'où elle avait le droit d'aller. La Révolution et la guerre survenant, de nouveaux traités sont signés pour le r è g l e m e n t de la question conformément au traité d'Utrecht et dans tous ces traités de Badajoz, de L o n d r e s , de Madrid et d ' A m i e n s , non seulement le Portugal, partie in téressée, niais l ' A n g l e t e r r e , puissance garante, l'Espagne et la H o l l a n d e , nations voisines, s'accordent pour dire que la fron tière doit être à l'Araguary. Ces accords ne sont restés, il est vrai, la loi des parties que durant quelques années; mais ils ont gardé toute leur autorité m o r a l e , m a l g r é l e s arrangements postérieurs de 1 8 1 5 . A cette é p o q u e un grand aveu est fait, officiellement par les Portugais, ils conviennent solennellement qu'on
a eu tort de
confondre le Vincent Pinson et l'Oyapoc. du cap d'Orange et que les deux rivières sont distinctes. Cet aveu d o m i n e et éclaire l'acte de Vienne qui a prescrit le règlement définitif de la question de frontière, non plus d'après le sens superficiel, mais d'après le sens précis de l'article 8 du traité d'Utrecht.
\ moins d'ad
mettre que par suite de concessions mutuelles le différend
a
été circonscrit en 1 8 5 6 à la partie comprise entre le Carapapori
et le Carsevenne, ce règlement doit embrasser
tout
le territoire m a r i t i m e et intérieur qui s'étend entre la rivière du cap de Nord et la rivière du cap d'Orange. Nous en avons fini, et notre preuve est faite. Nous avons consulté la science et l'histoire avec une méthode à la fois rigou-