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P i n i s Baya (1) Jodocus Hondius, Pinis B a y e ; Levinus Hulsius, P i n i s B a y . M . de Butenval était donc parfaitement autorisé à e
d i r e , c o m m e il l'a fait dans les 2 et 11e séances de la Confé rence, qu'il fallait voir dans Pinis une abréviation de C'est, en effet, l'interprétation
Pinsonis,
toute naturelle. Voici celle que
l'auteur brésilien lui a substituée. Il nous rapporte que K e y m i s , dans son v o y a g e , avait avec lui une petite embarcation n o m
le Discoverer, que les textes appellent une p y n n a c e , finesse ou p y n a s s , laquelle se trouva un m o m e n t clans un grand e m mée
barras. Il en conclut, sans hésiter, qu'elle n'a pu être en péril que clans le large évasement du canal de Carapapori et qu'elle lui a donné son n o m . T o u t ce raisonnement n'a pour fondement
P i n i s et Pynnace. Mais la ressem blance est bien plus frappante entre P i n i s et Pinis, abréviation que la ressemblance entre
de Pinsonis. La preuve irréfutable q u e , lorsque dans sa carte de 1 6 0 6 Hondius a n o m m é la
P i n i s B a y a , il a bien eu en vue
le Vincent Pinson, c'est que dans sa carte de 1633 il place au m ê m e endroit la rivière de Vincent Pinson №. Ц en est de m ê m e d'Hakluyt dont on invoque le témoignage. Mais il y a un fait plus accablant pour l'explication de Da Silva, c'est qu'elle est nettement contredite par le texte de Keymis. Celui-ci raconte en effet qu'il fut séparé de sa pinasse sur les côtes d'Angleterre et qu'il ne la retrouva qu'aux Coréal, t. I I , p . 2 6 1 et
environs de l'Orénoque. ( V o i r
277.)
Cette interprétation d'une dénomination latine par une étymologie anglaise est à rapprocher de celle que Da Silva a
(1)
Et non Pynis Baya,
comme le dit à tort le Mémoire brésilien, p . 67. Voir la
carte de T h . de Bry dans l'Atlas brésilien, n° 4 5 . (2) Voir, dans l'Atlas brésilien, les caries 45 et 6 3 .