- (362) n'était pas sur la rive gauche. Da Silva allègue, pour établir que le fort était sur cette r i v e , le témoignage de Ferroles qui aurait reconnu ce fort « sur la pointe occidentale de l'embouchure de la rivière Batabouto, affluent de la rive gauche de l ' A r a g u a r y » . Mais ici nous avons affaire à une des interpolations que Santarem
avait lait promettre à son confident de ne mettre en cir
culation qu'après sa m o r t . Nous avons publié (Documents fran çais,
p.
157)
le texte véridique de la lettre de Ferrolles.
On
y lit simplement, à propos de la rivière de Batabouto : « Y
est
situé
le
fort Saint-Antoine construit
par les
Portugais
depuis un a n " . Inutile d insister sur la portée de cette recti fication.
63e TITRE DU BRÉSIL.
du Brésil,
de M. d'Avezac.
Considérations
géographiques
sur
l'histoire
— Encore un adversaire que Da Silva
tient à enrôler parmi ceux qui auraient reconnu la justice des réclamations brésiliennes. « G o m m e toute force de D i e u , s'écriet-il,
la vérité est i n c o e r c i b l e ! » El tout cela pour démontrer,
construites
par
quelques phrases de d'Avezac
inexactement
interprétées, que cet auteur, qui a écrit tout un livre contre la thèse des Brésiliens, a reconnu le bien fondé de leurs r e v e n dications. Si
sérieux et si bien documenté que soit le travail de ce
savant g é o g r a p h e , nous ne nous
faisons pas, du reste, soli
daires des quelques erreurs qu'il a pu commettre. Il en a commis une, notamment, en disant que les Portugais s'arrogèrent, en 1686,
le droit de s'avancer jusqu'aux bords de l'Oyapoc actuel.
En effet, ainsi que nous l'avons démontré ( v o i r le Mémoire français, p. 1 6 2 et 1 6 3 ) , les tentatives, les incursions Portugais, vers 1 6 8 G
des
et les années suivantes, sont bien loca-