— « ( Da
355 )•<->—
Silva a pensé, et nous sommes du m ê m e avis, que le
personnage consulté à Cayenne fut Simon Mentelle. Or, ledit personnage avait fait la remarque suivante sur la seconde des rivières de la Guyane mentionnées ci-dessus : « On confond ici la rivière de Vincent Pinçon avec l'Oyapock, quoiqu'il y ait très loin de l'une à l ' a u t r e . » Sur c e , Edme Mentelle retranche à la rivière du cap d'Orange la désignation de que celle
d'Oyapock;
rivière
de Vincent
Pinçon
et ne laisse subsister
Da Silva en Lire cette conclusion inatten
due « q u ' E d m e M e n t e l l e ,
ou plutôt
S i m o n Mentelle,
a voulu dire
avec toute netteté que la limite de la Guyane française et du Brésil était, de droit, c'est-à-dire en vertu du traité d'Utrecht, le
fleuve du cap d ' O r a n g e » . Dire qu'en retirant le n o m de
Vincent Pinson à la rivière du cap d'Orange on a voulu quer qu'elle était la limite d'Utrecht, et attribuer un
mar
sentiment
semblable à Simon M e n t e l l e , qui a dit le contraire et qui avait été envoyé à la rivière du cap de Nord avec le titre de gardien des limites, cela dépasse un peu la mesure.
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c
TITRE
DU B R É S I L .
Mémoire
de Simon
Mentelle.
— Da Silva
revient encore sur Simon Mentelle et cite une phrase
dé
tachée d'un
re
m é m o i r e du géographe où il est dit qu'on
trouva en 1 7 9 4 la trace de projets anciennement conçus pour rapprocher nos limites de l'Amazone. C'est évidemment une allusion aux études ordonnées par Fiedmond et par
Castries.
Mais, pour l'auteur brésilien dont nous analysons les raisonne ments, c'est une « immense révélation en faveur de l'intégrité du B r é s i l » . Quelle révélation en faveur du Brésil peut-il y avoir dans ce fait que le Gouvernement français aurait prescrit l'étude d'un tracé rapprochant
plus complètement notre frontière du
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