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de son embouchure et des bords de ce fleuve? Où a-t-on v u , d'ailleurs, que les Anglais fussent si ardents à faire obtenir des dédommagements au Portugal et à risquer la continuation de la guerre pour des exigences qui ne les louchaient pas? N'est-il pas établi que seule notre exclusion de l'Amazone les intéressait? Dans une autre partie de son œuvre ( n
o s
2385 à 2422),
le publiciste brésilien est encore revenu sur ce sujet et a voulu rechercher l'intention du traité d'Utrecht. Nous allons examiner les
observations qu'il a présentées à cet égard.
« terres du Cap de Nord confinant à l ' A m a z o n e » signifie évidemment terres ne confinant pas à l'Amazone, Da Silva nous dit que le but essentiel du traité a été d'assurer exclusivement au Portugal la navigation et l'usage de cette grande artère fluviale. Sur ce second point, Après nous avoir assuré que l'expression
nous sommes d'accord avec l u i ; c'est bien cette question là seu lement et non une question d'agrandissement territorial qui a préoccupé les rédacteurs de l'acte de 1 7 1 3 . différons. L e s Brésiliens soutiennent
Mais voici où nous
q u e , vu la facilité
des
communications par eau qui se prolongeaient clandestinement naguère jusqu'à l'Oyapoc du cap d ' O r a n g e , ce but ne pouvait être atteint en 1 7 1 3
qu'en adoptant ce fleuve comme limite.
Une
réponse péremptoire vient aussitôt
des
territoires inondés
et
à l'esprit. Si la zone
navigables s'étendait
jusque
cet
Oyapoc, on n'aurait pas empêché les communications en r e culant la frontière jusqu'à
ce cours d'eau. Aussi est-ce à un
autre procédé que l'acte d'Utrecht a recouru pour écarter les Français de l ' A m a z o n e ; ce procédé a trouvé sa formule dans l'article
1 2 qui leur interdisait
de franchir
la
rivière
Vincent Pinson. Celte question n'a plus d'importance
de
aujour
d'hui que c o m m e indice des intentions des négociateurs de