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un choix, on ne peut le faire qu'en étudiant, pour s'en inspirer, l'intention des parties. Or, après tout ce que nous avons rap pelé, il n'est pas possible de douter q u e le compromis a envisagé uniquement une rivière ayant sa source dans la direction de l'ouest, comme l'ont admis tous les diplomates q u i ,
de
puis le xviie siècle jusqu'à nos jours, se sont occupés de l'af faire,
comme l'a
admis Da Silva
l u i - m ê m e , Da Silva que
les Brésiliens ont adopté comme le protagoniste officiel de leur cause. Voici, en effet, comment il s'exprime
dans son
livre
(n° 411): “Le séjour de trois mois qu'il venait de faire dans la ville du Para, dit-il en parlant de La Condamine, avait révélé au
savant
investigateur l'existence
du
véritable Araguary,
comme une grande rivière coulant de l'ouest à l'est; et il rendit à la géographie le service de répandre cette vérité.” Voilà ce qui était tenu pour v é r i t é , non seulement par nous, mais par nos rivaux. L e Brésil dira—t-il q u e , si telle a été notre pensée, telle n'a pas été la sienne, parce qu'il savait dès lorsque l'Araguary avait sa source au nord? Mais alors on devrait se demander pourquoi il a tenu cachée cette connaissance qu'il venait d'acquérir, cette exploration qu'il avait organisée sans bruit et qui venait de se terminer. Si l'on n'était retenu par l'impossibilité d'attribuer à la partie adverse un pareil calcul, on pourrait en arriver à se demander si cette exploration n'a pas été célée dans un but intéressé en vue de l'adoption d'une formule qu'on se réservait ensuite de contester. L e Brésil n'a pu évidemment avoir une pareille intention. L e paragraphe en discussion fournit encore un autre témoi gnage tout à fait significatif du sens que nous attachions aux expressions
employées. D'après ce texte, la ligne intérieure
CONTESTÉ BRÉSILIEN.
2.