-+*•(286)•«•>•• M . Froidevaux aurait soupçonné que le Mapary était un affluent de l'Araguary. L e fait fût-il exact, de quelle importance se rait-il? Nous ne l'apercevons pas. M . F r o i d e v a u x , du reste, a été beaucoup moins affirmatif et s'est contenté de se demander s'il n'y avait point identité entre le Matapy et le Mapary (i). Ce sont là les seules explications qu'on veut bien nous donner au sujet d'un document que rendaient déjà suspect les condi tions dans lesquelles on l'introduit dans le débat. Contrairement à ce qui se passe d'habitude quand il s'agit de voyages d'exploration vraiment scientifiques,qu'ils soient entre pris par des officiers ou
des savants,
on ne fournit
aucun
élément qui permette d'estimer la valeur du travail accompli. Gomment ont été faites les observations topographiques? au moyen de quels instruments ? dans quelles circonstances
de
temps, de lieux et de fatigue? Ce sont toutes choses qui peuvent entacher les observations d'erreurs considérables et q u i , sui vant la manière dont elles sont faites, influent sur l'autorité du levé, il ne semble pas non plus qu'il ait été fait de triangula tion, ni de recoupements de l'itinéraire; enfin l'on ne nous dit pas comment ont été obtenues les cotes d'altitude. Si c'est au b a r o m è t r e , on ne peut avoir dans les chiffres donnés
qu'une
confiance relative, cet instrument étant assez fragile. Enfin où les montres ont été réglées? Quelle différence a-t-on trouvée au retour? Et comment alors a-t-on vérifié les instruments et les calculs ? D'un autre côté, comment a-t-on procédé pour les observa tions astronomiques ? On sait que les méthodes ne sont pas toutes
(1) Explorations
françaises à l'intérieur de la Guyane, Paris, 1 8 9 5 , page 48.