-.-•«.(251) droit sur le traité de Tordesillas et entendait pousser sa fron tière au delà de l'Amazone jusqu'au Vincent Pinson. Voici un cartographe portugais,
L . L u i s , qui plante en 1563 le drapeau
espagnol sur les deux bords de l'Amazone et ne dresse le pa villon portugais que sur la rive méridionale du Maranhâo. Et qu'on ne vienne pas dire que c'est là un fait isolé, l'erreur d'un cartographe mal avisé! M ê m e constatation peut être faite sur les cartes de 1 5 6 8 , 1 5 7 1 et 1 5 8 o de Vaz Dourado, autre Portugais, que l'on publie plus loin. Voilà donc un des argu ments historiques du Portugal renversé par deux de ses carto graphes les plus connus et les plus estimés, et c'est le Brésil, héritier des droits du Portugal, qui publie ce document! Nous n'attachons pas un grand p r i x , dans l'affaire qui nous occupe, à tous les arguments qu'on a tirés de la ligne de d é marcation. Il est b o n , cependant,
puisque
le Brésil y fait
allusion dans son m é m o i r e , puisque Da Silva s'en est occupé, de constater
que l'affirmation si catégorique des droits
du
Brésil sur les deux rives de l'Amazone est non seulement d é pourvue de justification, mais que les cartographes
portugais
fournissent des preuves absolument contraires à ces prétentions. Diogo H o m e n i , en 1 5 6 8 , moins intransigeant que Luis et que Vaz Dourado, place la frontière du Portugal à la rive méridio nale de l ' A m a z o n e , mais il ne la lui fait pas franchir.
Quant
aux cosmographes espagnols, ils sont très affirmatifs de leurs droits et font figurer leurs
pavillons sur
la rive gauche du
Maranhâo.
17.
Il y a sur les feuilles de Luis un B. de môtanhas qui
occupe la place du Vincent Pinson; nous le relevons avec soin, parce que cela concorde avec ce que nous avons dit plus haut