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pureté, le suffixe po exprime l'idée du contenu et le suffixe poc,
pog,
l'idée de fissure, d'ouverture, laissant
échapper ce
contenu, c'est-à-dire d'écoulement. Là où la langue a cédé à la tendance d'abréger les m o t s , qui est générale dans tous les dialectes tupi, mais particulièrement marquée dans le guarani, nous voyons que les rivières e l l e s - m ê m e s , m a l g r é leur caracté ristique qui est de s'écouler, sont désignées par le m ê m e mot que lac ou marais. L e lieutenant général vicomte de Beaurepaire-Rohan, dans son «Diccionario de vocabulos brazileiros» (Rio-de-Janeiro, I m p r i m e r i e nationale, 1 8 8 9 ) , l'indique i m plicitement à l'article I g a p o , page 7 3 de son l i v r e , où mettant en regard Y a p o et Oyapoc, il donne la m ê m e étymologie aux noms des rivières Y a p o
dans le Parana et Oyapoc dans la
Guyane. On
v o i t , par ce qui p r é c è d e , le cas qu'il faut faire de cette
affirmation de Da Silva sur laquelle le M é m o i r e brésilien est édifié en partie : « H o r s du cap d'Orange, il n'existait nulle part ni Oyapoc, ni Ojapoc, ni Japoc, ni Y a p o c , ni rien que l'on pût y substi tuer avec bienséance.»
IX ÉTYMOLOGIE DE JAPOC.
Da
Silva a traité de l'étymologie du mot Japoc. Voyons les
arguments qu'il invoque. Après avoir critiqué L e Serrec qui a proposé c o m m e racine
ygapoçu,
c'est-à-dire la
grande
crue,
il
s'attaque à d'Avezac qui avait fait remonter l'origine de ce nom à deux radicaux de la l a n g u e , tupi ouverture d'eau.
i
et
poca,
ce qui signifie
Bien qu'il accorde qu'en tupi,
i veut dire