--*-*•(225)•«-*— à délimiter les deux bassins de l'Amazone et de l'Araguary, et appartient
aux basses terres à d e m i noyées qui séparent
les
deux embouchures. Il fait donc partie de ce réseau de canaux naturels qui permettaient de passer du nord de l'île de M a raca à la forteresse portugaise de Macapa, sans aucun « p o r t a g e » et sans s'exposer au « p r o r o r o c a » . Ajoutons enfin que F u r o est synonyme d ' Y p u c a , Y p o c o , formes modernes clans la « langue g é n é r a l e » , de l'ancienne prononciation T u p i des peuplades de la Guyane, à laquelle reviennent
les notations
hollandaise
W e y p o , et française Yapoc(1). Il exprime d'ailleurs exactement, c o m m e dans les autres localités où nous l'avons rencontré, ce qu'est le Furo en g é n é r a l , et le Furo de l'Araguary en par ticulier, un déversoir, un débouché d'eaux provenant des terres plus élevées, ou enfermées dans l'intérieur et trouvant là une issue.
(1) Ainsi que nous le verrons plus bas en citant les grammairiens, l'y ou i initial de ces mots notés
en ET langue g é n é r a l e » Ipuca, Y p u c o ,
doit être p r o
noncé oy, avec une légère aspiration. Da Silva, en voulant combattre ce qui est dit i c i , ( T . I I , p . a 3 8 et 2 3 g ) a dû faire appel encore une fois à son argument favori des fautes d'impression, qu'il veut toujours voir dans les passages dont la précision l'embarrasse. De plus, en combattant l'équivalence des voyelles o et u (ou) dans les formes Ipoca et Ipuca, il s'attaque à une des lois les plus élémentaires de l'évolution des dialectes. La vivacité qu'il apporte à combattre une vérité aussi simple que la traduction de Furo par Y p o c o , articulée par ses propres compatriotes, décèle sa crainte de voir cet Oyapoc, bien antérieur à 1 7 1 3 , ruiner sa théorie de l'unité absolue de celui du cap d'Orange.
CONTESTÉ BRÉSILIEN.
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