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qui avait ordre de ne point prendre contact avec les Portugais, considéra sa mission comme terminée, et reprit immédiatement la route de Cayenne. C'est sous l'impression de ce concours de noms géographiques et se croyant encore en dehors de l'Ama zone, qu'il se demande clans son rapport si la haie où il avait pénétré ne serait pas celle de Vincent Pinson, qu'à défaut de renseignements,
il
n'avait
pu
reconnaître
en
longeant
la
côte. Audiffrédy ne s'est donc avancé qu'à quelques lieues de l'em bouchure de l'Araguary; la rivière et la baie dont il parle sont en terre ferme; le nom qu'il met dubitativement en avant est « b a i e de Vincent P i n s o n » et non baie d'Oyapoc, et son cap de Nord est la pointe Pedreira. Il est resté à une distance énorme de l'île de Marajo. Da Silva (§ 6 6 2 ) n'en affirme pas moins que l'Oyapoc dont il parle est celui de l'île de Marajó, et son cap de Nord la pointe Magoari. 11 est impossible de détourner un texte de son sens d'une façon plus audacieuse. Le Mémoire Brésilien n'aurait certainement pas reproduit de pareilles affir mations, s'il les avait contrôlées. De ces trois témoignages précis et concordants résulte en re vanche que le W e y p o des Hollandais, Yapoc ou Yapoco des Indiens d'Audiffrédy,
se trouve en terre ferme à une distance
d'environ dix à quinze lieues de l'embouchure Sud de l'Ara guarv. Cette position
concorde avec celle du Furo de A r a -
guary d'aujourd'hui, aussi bien que la latitude de 5o minutes Nord assignée par
Laet à l'île de Sapno, placée à l'embou
chure du Yapoc d'Audiffrédy, laquelle est exactement celle que les meilleures cartes marines modernes attribuent à l'embou chure du Furo vers l'Amazone. Dans tous les cas, cet Oyapoc est bien avant le point où des terres plus élevées commencent