•-**•(223) ус* à l'île de S a p n o , à « c i n q u a n t e scrupules» (cinquante minutes) de latitude N o r d , et place aussi l'île de Sapno entre les rivières W e y p o et Matiana. Audiffrédy avait été chargé, en 1 7 3 1 ,
d'aller vérifier, sans
toutefois se faire connaître, si les Portugais observaient le traité d'Utrecht. A r r i v é dans les parages du cap de N o r d , ce jeune officier trouva la région absolument dénuée d'habitants,
au
point de ne pouvoir obtenir aucun renseignement. Il entra dans la rivière Araguary pour s'enquérir de l'emplacement du fort de ce n o m , dont le Traité avait autorisé la reconstruction, et, bien qu'accompagné d'un Indien qui l'avait vu avant qu'il n'eut été démoli en vertu du Traité de 1 7 0 0 , il ne put en recon naître les ruines, tellement elles avaient été envahies par la forêt. Il ressortit alors de l'Araguary, le 4 j u i n , et continuant à ranger la côte, reconnut l'île de Pacouibo et vint mouiller le soir au « C o u r e a u de G l o r i a - P a t r a » (sic) ayant fait 6 lieues. L e 5 , il traversa ce coureau. L e 6 , il poussa une reconnais sance à 6 lieues plus l o i n , et, par les Indiens qui l'accompa gnaient,
il
apprit
qu'il
approchait
d'une
rivière
nommée
« Y a p o k » , débouchant de la terme ferre en face d'une île du m ê m e nom (sans doute S a p n o ) , dans la grande baie où il était. Ils ajoutaient que les Portugais avaient une mission sur cette rivière Y a p o k , que plus loin se trouvait Macapa, auprès d'une pointe qu'ils nommaient le cap de N o r d , et qui marquait l ' e m bouchure de l'Amazone. O n sait que vers la même é p o q u e , les autorités du Para se plaignaient que le n o m de cap de Nord fût donné à la pointe Pedreira(1). Dans ces conditions, Audiffrédy
(1)
Mémoire français, pièces justificatives, p. 1 6 0 .