Réponse du gouvernement de la république française au mémoire des Etats-Unis du Brésil.

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qu'il apporterait à la mer les eaux d'un ou plusieurs lacs, en quoi cela l'empêcherait-il d'être une rivière? Est-ce que le P ô . le Rhin, le R h ô n e , le C o n g o , le Saint-Laurent ne sont pas des fleuves,

quoique des lacs considérables fassent partie de leur

régime hydrographique? Au mémoire brésilien, nous nous contentons d'opposer sur ce point le témoignage d'Élisée Reclus : «N'est-il pas à supposer, dit ce géographe(1), q u e , soumis au contact de ce courant. l'Araguary se recourba également vers le nord et que les lacs alignés, qui se succèdent dans ce sens, sont les restes de l'an­ cien cours fluvial? L e détroit de Maraca ou l'estuaire du Carapapori, ce bras de mer projeté entre l'île de Maraca et le con­ tinent et qui se distingue si nettement par sa profondeur de toutes les basses eaux environnantes, serait l'ancienne bouche de l'Araguary à peine déformée depuis le temps où le

fleuve

se rejeta vers l'est. S'il en est ainsi, rien d'étonnant que le puissant cours d'eau charriant des arbres, comme I Amazone, les ait déposés dans ses méandres, devenus maintenant des lacs réunis par de tortueux bayons.» Chose curieuse, le Mémoire brésilien, confirme lui-même à la page suivante l'explication d'Élisée Reclus en disant que l'Iwaripoco de Keymis «n'était autre chose que le canal du Carapaporis». Sur l'existence d'un bras septentrional de l'Araguary, nous n'aurions maintenant qu'à renvoyer le Brésil aux cartes qu'il a publiées. Mais nous voulons serrer de plus près les raisons qu'il allègue. «C'est à une mauvaise interprétation du texte de Keymis par

(1) Amérique méridionale, tome I I . p a g e 28.


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