Réponse du gouvernement de la république française au mémoire des Etats-Unis du Brésil.

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V L'EMBOUCHURE

DE L ' A M A Z O N E .

Ce qu'on nous dit de la prétendue cap du Nord n'est qu'un

existence d'un second

prélude à une

théorie d'une

plus

grande portée concernant l'étendue de l'embouchure de l'Ama­ zone. Cette théorie se formule ainsi : « C e t t e île ( M a r a c a ) ou, si l'on veut, le cap Raso do N o r t e , selon l'opinion généralement acceptée aujourd'hui, marque la limite occidentale de l'embou­ chure de l'Amazone qui se trouvait jadis vers l'Oyapoc et le cap d'Orange, d'après Saint-Elme Reynaud et Caetano da Silva(1)». A défaut du cap d ' O r a n g e , notre contradicteur r é c l a m e , c o m m e limite de l'estuaire l'île de Maraca ou, si l'on veut, le cap de N o r d ; il accepte toutes les limites qu'on voudra, excepté celles qu'indique la nature, celles qui s'imposent à la vue au premier aspect de la carte. On n'est pas plus accommodant. Pour prouver que l'estuaire du fleuve allait autrefois j u s ­ qu'au cap d ' O r a n g e , on invoque deux autorités : Saint-Elme Reynaud, qui vivait en 1 8 3 9 , et, en second l i e u , Da Silva. Nous comprenons, à Reynauld.

Quant

la rigueur,

à Da Silva,

qu'on nous ne

exhume pouvons

Saint-Elme l'accepter

c o m m e une autorité géographique. Nous n'insistons pas, d'ail­ leurs, puisque

notre contradicteur nous accorde que ce n'est

pas l'opinion généralement acceptée aujourd'hui. Cette opinion est-elle davantage en faveur de l'île de Maraca? Cette fois et dans ce sens, on ne produit plus le moindre t é m o i g n a g e , pas m ê m e Saint-Elme Reynaud, pas m ê m e Da Silva. On affirme et

(1) Mémoire brésilien, pages 14 et suivantes.


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