(190) sont fort honorables, il y ait « d e s déserteurs brésiliens», nous ne le nions pas, puisque
le m é m o i r e adverse l'affirme(1). Qu'il
s'y soit m ê m e insinué, à certains moments, des aventuriers ve nus pour y exciter les passions, nous n'avons que trop de rai sons de le penser. On n'a pas oublié, d'ailleurs, que dans un autre ordre d'idées, les immixtions officielles sont pleinement avouées(2). Mais quand bien m ê m e les éléments
d'origine
brésilienne
auraient la majorité avec le renfort des descendants d'esclaves marrons qui sont venus naguère s'y refugier, qu'en résulterait-il? On comprend que l'origine de la population soit prise considération,
en
quand on se trouve en face d'une population
dense ou tout au moins sérieuse. Mais la première
condition
pour qu'on se préoccupe de la population, c'est qu'il y en ait une. Or le peuplement de ces vastes régions en est à ses débuts. Qu'est-ce qu'un habitant par 5 o kilomètres carrés? En terminant cette discussion, nous tenons à rappeler qu'elle a été tranchée par le traité d'arbitrage. La proposition du Bré sil de tenir
compte
du droit international
moderne
a
été
repoussée par la F r a n c e , non qu'elle soit ennemie de ce droit dont elle
s'est toujours
faite le
champion,
cette formule impliquait ici la consultation qui n'existe pas
mais parce
que
d'une population
et dont les éléments si faibles et
d'ailleurs
complètement hétérogènes ne constituent m ê m e pas un e m bryon de nationalité. Si nous sommes entrés dans le débat, c'est simplement pour expliquer les motifs qui ont inspiré les signa taires du compromis. Car la question en elle-même a été réglée
( 1 )
Mémoire brésilien, page 46.
(2) Ibid.,
page 44.